Misère du journalisme à l'heure d'internet (B. Obama)

Citation :

"Trop de sensationnel, pas assez de substantiel"



Le président américain Barack Obama, qui participait à New York à un hommage à Walter Cronkite, grande figure du journalisme et de la télévision aux Etats-Unis, en a profité pour dresser le triste bilan, selon lui, d'un journalisme à l'heure d'internet, qui privilégie la rapidité plutôt que l'exactitude et le sensationnel plutôt que le substantiel.

Le chef d'État américain a d'abord fait l'éloge de celui qui, présentant le journal télévisé sur CBS de 1962 à 1981, a gagné, de l'assassinat du président John F. Kennedy à la guerre du Vietnam en passant par les premiers pas de l'homme sur la Lune, la réputation d'homme le plus digne de confiance des Etats-Unis.

Puis, il a demandé qu"aurait-il su trancher dans le brouhaha des blogs, des tweets et des formules pour braquer la lumière sur le substantiel ? (...) Serait-il resté cette personnalité singulière en ces temps où la faculté d'attention va s'amenuisant et où les médias sont omniprésents".

M. Obama s'est dit convaincu que Walter Cronkite, avec sa rigueur, son intégrité et son sens des responsabilités, y serait parvenu. Mais, avec une concurrence accrue et dans un contexte économique difficile pour les médias, "le niveau d'exigence a baissé à mesure que le cycle des nouvelles se raccourcissait", a-t-il observé.

"Trop souvent, nous comblons ce vide de ces commentaires immédiats, de ces ragots sur les célébrités et de ces histoires faciles que Walter méprisait", a-t-il regretté. "La question: +qu'est-ce qui s'est passé aujourd'hui ?+ a cédé la place à: +qui est-ce qui a gagné aujourd'hui ?+ Le débat public s'est appauvri. La confiance du public s'amenuise", a déclaré le président américain.

M. Obama s'est dit convaincu que "le choix entre profit et progrès est un mauvais choix et que l'âge d'or du journaliste reste à venir", à condition de défendre les valeurs journalistiques personnifiées par Walter Cronkite.

http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5guQuoJnAgBO8Iue-KoC7kj6CFUcw

Bravo, M. Obama.

Voilà enfin une personne qui pense la même chose que moi vis-à-vis de la presse et des médias, en général.

Oui, l'information a beaucoup (trop) changé. A l'heure d'internet, tout est devenu trop rapide, on ne prend plus le temps de la réflexion et l'on "zappe" d'une nouvelle à l'autre, sans même la peine de l'étudier à fond.

Trop de facilités, de médiocrité aussi. On "consomme" de l'info.

Nous croulons sous une masse d'infos au milieu desquelles il est difficile de s'y retrouver et du coup, le débat public y perd en rigueur et en intérêt.

Il est temps de repenser le journalisme et l'information, aujourd'hui.

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Citation :

Le président américain Barack Obama, qui participait à New York à un hommage à Walter Cronkite, grande figure du journalisme et de la télévision aux Etats-Unis

C'est décidément la mode de nos jours de canoniser de façon religieuse ou profane nos chers disparus alors que leur cadavre est encore chaud. Le pauvre Walter a définitivement éteint son poste le 17 juillet dernier.

Dans le fond, quelque part ceci illustre en filigrane les critiques sur l'immédiateté de l'info fustigée par El Mundial Presidente.

Le discours est courageux. Je remarquerais que le niveau d'exigence n'a pas que baissé dans le journalisme, hélas.

Mais bon, le balancier qui dérive trop loin reviendra forcément vers une position d'équilibre. Enfin normalement.

EddieCochran a écrit:

Mais bon, le balancier qui dérive trop loin reviendra forcément vers une position d'équilibre. Enfin normalement.

Espérons-le, mon cher Eddie.

En tout cas, avec tes analyses toujours justes et pertinentes, tu aurais fait une belle carrière dans le journalisme.

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Citation :

En tout cas, avec tes analyses toujours justes et pertinentes, tu aurais fait une belle carrière dans le journalisme

Merci Cher OmbreBlanche c'est un compliment auquel je suis sensible.

En supposant que l'occurrence que vous évoquez puisse être vraie, il faut remarquer dans la perspective du discours de M. O'Barraka, que normalement je ne pourrais aujourd'hui qu'être à la retraite.

EddieCochran a écrit:

Merci Cher OmbreBlanche c'est un compliment auquel je suis sensible.

En supposant que l'occurrence que vous évoquez puisse être vraie, il faut remarquer dans la perspective du discours de M. O'Barraka, que normalement je ne pourrais aujourd'hui qu'être à la retraite.

Admettons. Mais alors une retraite dorée en agréable compagnie fauve...

Je partage egalement l'opinion de Barack Obama au sujet du manque de professionalisme de certains sites d'internet (rapidite et competition dans l'information) toutefois, il semble que les media traditionnels n'aient pas grand chose a leur envier a ce sujet; et puis, et puis, la liberte semble tout de meme, pour le moment encore, plus importante sur le web que dans le monde reel, des lors..

En effet, en juillet dernier, Helen Thomas (liberale parmi les liberaux) surprenait beaucoup en s'ecriant sur CNSNews.com:

that not even Richard Nixon tried to control the press the way President Obama is trying to control the press.

“Nixon didn’t try to do that,” Thomas said. “They couldn’t control (the media). They didn’t try.

“What the hell do they think we are, puppets?” Thomas said. “They’re supposed to stay out of our business. They are our public servants. We pay them.”

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Traduction Google revue

Helen Thomas CNSNews.com dit que pas même Richard Nixon a tenté de contrôler la presse de la façon dont le président Obama tente de contrôler la presse.

«Nixon n'a pas essayé de le faire», dit Thomas. "Ils ne pouvaient pas contrôler (les médias). Ils n'ont pas essayé.

"Que diable pensent-ils que nous sommes, des marionnettes? Dit Thomas. «Ils sont censés rester en dehors de nos activités. Ils sont nos fonctionnaires. Nous les payons ".