Les Patrons font aussi leur Rentrée !

AFP, Mise a jour : mercredi 1 septembre 2010 08:36

Le Medef va ouvrir son université d'été sur fond de débat sur les retraites

"L'étrangeté du monde, mode d'emploi": le Medef entend montrer que la crise économique mondiale a changé tous les repères, à l'occasion de son université d'été qui s'ouvre mercredi dans un climat social tendu, à l'approche du débat parlementaire sur la réforme des retraites.



Quelque 175 intervenants de 27 nationalités différentes sont attendus, dont dix membres du gouvernement.

Parmi eux, la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, et le ministre du Travail, Eric Woerth, empêtré dans l'affaire Bettencourt où il est soupçonné de conflits d'intérêts.

Les grands patrons du CAC 40 seront comme toujours de la partie: Christophe de Margerie (Total), Louis Gallois (EADS), ou encore Anne Lauvergeon (Areva).

La grand-messe patronale sera certainement l'occasion pour la présidente du Medef, Laurence Parisot, de réaffirmer son attachement à un report de l'âge légal du départ à la retraite, prôné par l'exécutif mais contesté par la gauche et les syndicats.

Le programme officiel ne fait toutefois qu'une faible allusion à la réforme, au détour d'un débat sur les "mots qui fâchent" comme "bonus", "profit" et, justement, "retraites".

Comme à l'accoutumée, grands patrons, ministres et experts en tout genre vont se succéder pour répondre à des questions aussi diverses que "la finance, grande gagnante de la crise?", "la Chine est-elle une bulle?" ou "qui commande aujourd'hui?"

Mais l'organisation patronale entend aussi "rappeler que l'esprit d'entreprise et le goût d'entreprendre sont certainement les principaux leviers pour sortir de la crise par le haut".

L'organisation patronale veut aussi insister sur l'international. Car certaines décisions, aujourd'hui prises dans le cadre du G20, ont des répercussions sur les plus petites entreprises, fait-on valoir au siège du Medef.

Bruxelles: les patrons veulent fusionner les 19 communes

D’après l'administrateur-délégué de la Fédération des entreprises de Belgique (FEB), Rudi Thomaes, le pays compte un éxcédent de 70.000 fonctionnaires en comparaison aux autres pays proches. Les patrons lancent un plaidoyer en faveur d'une simplification des structures de notre pays, et particulièrement, de celle de Bruxelles, indique le journal Le Soir.



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"Je suis pour la fusion mais je ne vois pas pourquoi il faudrait instaurer une parité linguistique. Le collège doit refléter la population.." Lire les autres réactions

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• Belgique - Politique 9:53

L'administrateur-délégué de la Fédération des entreprises de Belgique (FEB), Rudi Thomaes, plaide pour une simplification de la structure de Bruxelles. D’après lui, une uniformisation des différents règlements communaux faciliterait la vie des entreprises bruxelloises : "Les entreprises de Bruxelles sont confrontées systématiquement avec une différence entre les réglementations des différentes communes dans différents domaines, sur toutes sortes de sujets. Et pour les commerçants, c'est très négatif", explique Rudi Thomaes.

Un excédent de 70.000 fonctionnaires

Pour la FEB, une telle réforme fait partie des efforts qui doivent être entrepris pour limiter les coûts de fonctionnement de l'Etat. Le patron de la FEB a fait un exercice comparatif : "J’ai regardé ce que coûtait la fonction publique aux Pays-Bas, en Allemagne et en France, trois pays aux systèmes sociaux comparables au nôtre. En excluant l’enseignement et les soins de santé, deux activités-clé pour l’avenir, j’arrive à un excédent de 70.000 fonctionnaires par rapport aux pays voisins, en incluant tous les niveaux de pouvoir. En surcoût, pour le contribuable, cela donne 5 milliards d’euros", affirme-t-il.

Le choix politique du maintien des 19 communes

On le sait depuis longtemps, le maintient des 19 communes à Bruxelles est un véritable enjeu politique. En effet, le bilinguisme de la ville de Bruxelles rend l’idée d’une fusion de ses communes bien moins évidente que pour n’importe quelle autre ville belge. Pour les principaux partis bruxellois, fusionner les 19 communes reviendrait à perdre la représentativité des citoyens qui existe au niveau communal. En effet, en général, on trouve dans les conseils communaux, environ 9 échevins francophones pour 1 échevin néerlandophone, ce qui correspond à la réalité linguistique que connaît Bruxelles. Or, si les 19 communes fusionnaient, on présuppose que Bruxelles deviendrait paritairement bilinguisée et qu’il y aurait alors 5 échevins néerlandophones pour 5 échevins francophones. Ce qui pose problème pour les partis francophones...

Laurence Parisot, la présidente du Medef, répondait aux questions de Jean-Michel Aphatie mercredi matin sur RTL.