Message à l'adresse d'Eric ...

Rappel du premier message :

Bonjour Eric,

Ta rhétorique itérative sur ton mal de vivre et ton souhait d'en finir sans pour autant passer à l'acte me rappelle certains propos de gens qui, comme toi, ont choisi à un moment de leur vie l'expatriation pour essayer de régler leurs problèmes existentiels.

Pour ma part, j'ai été - à plein temps - expatrié pendant plusieurs décennies et notamment dans le Royaume de Siam ... comme toi.

Pour ma part encore, je considère qu'une expatriation ne peut être réussie qu'à un certain nombre de conditions : être en bonne santé physique et morale, avoir une assise financière confortable, être à l'aise et être accepté par les indigènes, ... Si on y part déglingué, sans un sou et en critiquant sans arrêt le tissu local, ça se termine toujours très mal avec, cerise sur le gâteau, l'impossibilité de se réintégrer dans le biotope de départ.

Pour ma part, j'étais bien au Siam et dans le Mékong (c'est la raison pour laquelle j'y retourne souvent) : j'ai passé des heures dans les bars et des nuits avec des filles plus jolies l'une que l'autre mais j'ai aussi passé beaucoup de temps à écouter et à respecter tous et toutes (y compris les filles avec qui je sortais, certaines étaient vénales d'autres pas mais cette vénalité était presque toujours attachante) ...

J'ai passé aussi pas mal de temps à discuter avec des bonzes dans quelques pagodes, avec des gosses et des villageois dans les rizières : j'y ai enregistré les grands moments de ma vie ! Rien que pour cela, j'ai l'impression de ne pas avoir été, comme le dit Miss Mab, " un simple tube digestif " ...

Il y a quelques semaines, j'étais aux Etats Unis ... j'ai loué une voiture à LAX et je suis parti dans le désert (dans l'univers de solitude du nord du Nevada, dans les plaines de l'Idaho et dans les forêts de l'Oregon, ...). Souvent comme je le fis dans les rizières humides ou dans les brousses africaines, je me suis arrêté au milieu de nulle part et de personne ... quel ressourcement ! J'étais bien, tout simplement bien !

C'est dans ces endroits et dans ces moments qu'on comprend le sens du verbe exister ! Le reste en devient très accessoire ... voire sans aucun intérêt ... c'est la raison pour laquelle je m'autorise l'humour et l'ironie pour approcher le "séculier" ... dont je me contrefiche.

Je ne vais pas là-bas pour donner des leçons mais pour en recevoir ...

Courage à toi !

" ils sont comme ils sont et personne ne songe à transformer quiconque "

Avec ma copine on s'est battu pendant 6 ans pour que nos chiens puissent se promener en totale liberté sans risquer qu'ils se fassent attraper pour se faire bouffer. Mais qui peut comprendre. Les touristes a part les temples bouddhistes et les bars a filles ils ne voyent pas grand chose d'autres.

essayer donc de dire aux paysans français qu'ils arrêtent de manger leurs poulets et que maintenant ils vont devoir travailler pour les nourrir.

C'est la vie, c'est comme ça. Le temps passe et les choses évolues. Je ne voudrais pas déranger l'ambiance locale avec mes sauts d'humeurs.

J'ai pas souvenir...

e-délivrance a écrit:

" ils sont comme ils sont et personne ne songe à transformer quiconque "

Avec ma copine on s'est battu pendant 6 ans pour que nos chiens puissent se promener en totale liberté sans risquer qu'ils se fassent attraper pour se faire bouffer. Mais qui peut comprendre. Les touristes a part les temples bouddhistes et les bars a filles ils ne voyent pas grand chose d'autres.

Que veux-tu c'est ainsi ... en Inde, les vaches et les singes sont sacrées ... pas chez nous ...

En Asie du Sud-Est, ils n'ont guère de considération pour les chiens ... c'est ainsi aussi ...

... essaie les poissons rouges : c'est moins chiant et moins bruyant qu'un chien ... et en plus, tu n'as même pas besoin de le sortir pour le faire pisser ...   

... Ceci dit, Cher Eric, je me souviens d'un matin à Saigon avec mon fils il y a une vingtaine d'années ... Nous prenions notre breakfast non loin d'un groupe de français qui, un peu comme toi, se plaignaient de ne pas retrouver sur la table les croissants et la confiture, ils harcelaient même les serveuses viet ...

Comme nous échangions en anglais avec mon fiston, ils ont cru que nous ne les comprenions pas ... Au bout de 5 minutes, j'en ai eu ras le bol et je me suis dirigé vers eux en leur disant : " Bon maintenant ça va, si vous n'êtes pas satisfaits, vous prenez vos valises, vous foutez le camp et vous cessez de faire chier les gens ! "

Un silence de mort s'est installé et de légers sourires ont pointé sur les visages des petites viets ...

André si tu pouvais arrêter de me comparer avec l’expatrié classique qui vis entouré des sourires thaï grâce a son pognon et a des viet pas content de la bouffe locale.

ha non. C’était un groupe de français. J'ai lu trop vite.

Et Ungern, si je ne suis pas encore mort, c'est parcequ’on est tous des esprits pur jouant un jeu de rôle a la con dans la matière. Je sais. C'est pas très terre a terre comme explication.

https://youtu.be/Zhphy0mIyzY

"visionner sur youtube"

e-délivrance a écrit:

Et Ungern, si je ne suis pas encore mort, c'est parcequ’on est tous des esprits pur jouant un jeu de rôle a la con dans la matière. Je sais. C'est pas très terre a terre comme explication.

C'est surtout un galimatias incompréhensible ...   

C'est la vraie vie. Les aveugles ont beaucoup de chance d’êtres aveugles.

parfois je voudrais qu'ils arrêtent d’être aveugles. Ils regretteraient peut-être d’être nés.

C'est un peu comme les dents d'une scie. Un coup en haut et un coup en bas.

e-délivrance a écrit:

C'est un peu comme les dents d'une scie. Un coup en haut et un coup en bas.

L'essentiel est de ne pas se faire scier ... et de multiplier les coups !