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 Les mystères de l'évangile de Judas

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MessageSujet: Les mystères de l'évangile de Judas   Les mystères de l'évangile de Judas Empty30/8/2016, 19:04

Les mystères
de l'évangile de Judas

L’évangile de Judas est aujourd’hui le texte gnostique le plus populaire et le plus connu car il
a bénéficié d’une gigantesque campagne marketing du
National Geographic
. Il n’est pas le
texte le plus typiquement « gnostique » puisque selon certains spécialistes, il serait porteur de
conceptions et d’influences plus proches du christianisme
comme cette étrange notion d’une
humanité damnée et d’une autre, plus authentique.
Cette conception d’une double humanité paraît à première vue dérangeante mais elle cache
peut-être un lourd secret que les autorités du monde antique –le pouvoir romain et puis plus
tard, les Pères de l’Eglise– ont voulu dissimuler, voire éradiquer. Cette notion de double
humanité a subi une mutation sémantique et donc idéologique au cœur du christianisme et
c’est sans doute les restes de cette conception qui ont permis de générer une croyance typique
du christianisme radical : celle d’un cercle d’élus de Dieu face à la multitude des pêcheurs
impies, des hommes rigoureux, vertueux et obéissant aux lois de l’église face aux hérétiques
et autres incroyants. Ce système fondamentaliste existe encore aujourd’hui et est représenté
par certains courants évangélistes ou bien sectaires comme la secte des témoins de Jéhovah
qui prévoit que seul un nombre restreint d’élus (
144.000 en fait
) seront sauvés. Dans ce
dossier, nous tenterons d’en savoir plus sur cette mystérieuse « double humanité » mais
également sur certains autres thèmes très étranges développés par les gnostiques et qui nous
invitent à examiner le phénomène de l’intrusion extraterrestre d’un autre œil.
La popularité de l’évangile de Judas trouve son origine dans l’affirmation selon laquelle Judas
était sans doute le disciple préféré du Christ et qu’il n’a fait, en le dénonçant, que remplir une
mission que Jésus lui avait confié. De la sorte, la boucle était bouclée et cette dénonciation
auprès des Romains permettait à l’épisode de la crucifixion de se dérouler et au message

2
chrétien de se propager. Quel message ? La venue d’un messie, «ressuscité d’entre les morts»
qui « enlève les péchés du monde » ? Rien n’est moins certain !
Les gnostiques considéraient que la crucifixion de même que la mort et la résurrection étaient
des aberrations du christianisme messianique, une sorte de virus idéologique et que le
message du Christ n’était certainement pas sa mise au supplice et la promesse d’une vie
meilleure après cette incarnation terrestre. C’est sans doute pour cette raison que l’évangile de
Judas s’arrête net, précisément au moment de la dénonciation, juste avant le calvaire du
Christ, peut-être parce que justement, la promesse et le message de Jésus ne résidaient pas
dans le dolorisme. Selon la conception gnostique, le message central est un message de
libération portée par une entité, « XRS » (prononcez Krest), peut être le Christ historique et il
s’agissait d’une libération par le biais de la connaissance. Pas d’une connaissance livresque et
intellectuelle mais bien d’une connaissance du fonctionnement intérieur de la psyché humaine
et de ses relations avec le monde qui l’entoure.
Car en fin de compte, les religions monothéistes comme les sectes gnostiques se posent la
question suivante : de quoi l’homme est-il prisonnier ? Et que doit-il faire pour se libérer ?
Pour les dogmes judéo-chrétiens, l’homme est prisonnier d’une faute commise par son
ancêtre, « la faute originelle » et donc, l’être humain est l’objet d’une damnation qui ne sera
levée qu’au jugement dernier. Or cela, point de salut ! Pour les gnostiques, l’homme est captif
de son ignorance et doit combattre des ennemis : les Archontes. Nous en reparlerons. Il n’y a
pas eu de « faute » mais une erreur commise par la déesse « Sophia » (sagesse) lors de la
création de la terre et de la lignée humaine, une erreur aux proportions cosmiques qui a eu
pour conséquences de couper l’homme de la source créatrice et donc, d’entraver son
fonctionnement psychique et de le confiner dans la peur et le manque.
Pour mieux visualiser les enjeux cachées derrière la Gnose, deux auteurs nous ont livré leurs
impressions et leur savoir : Daniel Meurois-Givaudan et John Lash.
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MessageSujet: De quoi parlons-nous ?   Les mystères de l'évangile de Judas Empty30/8/2016, 19:06

De quoi parlons-nous ?
Avant de nous pencher sur l’évangile de Judas, un texte à part qui ne fait pas partie de la
fameuse et plus importante collection de textes gnostiques découverte en 1947 dans la localité
de Nag Hammadi, nous essayerons de situer les textes gnostiques en général par rapport à
d’autres textes dits « sacrés » comme les évangiles canoniques et « certifiés » par les autorités
vaticanes ou encore les Manuscrits de la Mer morte. Ce qui permettra au lecteur d’y voir plus
clair dans cet imbroglio de codex et autres parchemins anciens.
Attention : les évangiles et textes gnostiques ne sont en aucun cas des sujets réservés à des
spécialistes vieillots à la peau jaunie par des années d’enfermement en bibliothèque, de ces
exégètes à la longue barbe grise passant leur vie de sinistre labeur détaché du monde réel,
penchés sur des volumes poussiéreux et publiant leurs trouvailles dans quelque obscure
publication pour théologiens somnolant. C’est ce que l’on voudrait vous faire croire pour la
tranquillité des dogmes bien établis. Bien au contraire, certains de ces textes dits
« gnostiques » contiennent des thèmes très polémiques, contemporains, brûlants d’actualité,
nous révélant peut-être des informations sur le réel, sur la manière dont nous sommes
conditionnés à le percevoir, sur nos origines et les dangers qui nous guettent sur le chemin de
l’évolution de «notre» âme ! Les religions du Livre, à savoir les grands monothéismes judéo-
chrétiens mais aussi la création et la soi-disant fin du monde, la vie extraterrestre, toutes ces
thématiques se retrouvent débattues par le biais de ce sujet des textes gnostiques, au détour de
certains passages des codex découverts dans la localité égyptienne de Nag Hammadi en 1945
(NDLR : Ces textes sont symbolisés par l’abréviation d’origine anglaise « NHL » ou Nag

Hammadi Library, voir infra). De la lecture de ces codex émergent d’autres réponses à des
questions troublantes. Pourquoi l’homme ne serait-il pas coupable d’un péché originel ? A
quoi sert ce concept ? Pourquoi les dogmes religieux établis font l’apologie de la souffrance ?
Qui sont les Archontes et le démiurge, Yahvé ? Des « faux Dieux »? Peut-on parler d’une
intrusion extraterrestre concernant ces entités ? A quoi sert le concept de la Fin des Temps
établi selon le scénario biblique ? Voilà de quoi il sera question dans ce dossier. Un dossier
qui, pour être dynamique et bien compris est illustré et complété par deux entretiens avec
deux personnalités. Ces deux personnalités sont, à première vue, très différentes l’une de
l’autre : John Lash et Daniel Meurois-Givaudan. Le premier est un mythologue et un exégète,
spécialiste des textes gnostiques, le second est l’auteur de plusieurs best-sellers comme «
De
mémoire d’Esséniens
» ou «
Récits d’un voyageur de l’astral
» pour parler de ses œuvres les
plus connues. De nationalité américaine, John Lash partage son temps entre Bruxelles et
l’Andalousie. Daniel Meurois-Givaudan, un français établi au Canada, présente par le biais de
ce qu’il nomme la lecture des annales akashikes, une vision totalement différente du Christ et
de la métaphysique en général, de ce que les religions établies nous ont habitués à concevoir.
C’est un amoureux du Christ mais d’un Christ païen, en communion avec la terre et la nature.
Et quelque part, une sorte d’auteur gnostique dans la mesure où il fait appel à des notions
voisines de celles développées par cette doctrine étrange quand il parle de « Noùs » au lieu
d’esprit saint ou encore « d’erreur » au lieu de péché. Et John Lash relie le savoir gnostique au
chamanisme, au bouddhisme et à une nouvelle écologie dans laquelle la Terre, Gaïa, est une
entité consciente.
Sur la question de la double humanité, nous nous sommes adressés à Laura Knight et Henry
See, deux auteurs membres du groupe des « Cassiopéens » qui ont longuement étudié cette
notion ainsi que certains auteurs qui l’ont abordée : Mouravieff, Gurdjieff et Ouspsensky. Ils
ont pu nous fournir de nombreuses précisions.
Une grotte près d'Al Minya enEgypte qui serait le site de la découverte du Codex
Les valeurs centrales des religions « bibliques »
Les textes gnostiques de l’école de Seth (notion que nous expliquerons plus loin) contiennent
une mise en garde claire et une opposition nette à des valeurs véhiculées par le Christianisme
des Pères de l’Eglise et qui sont centrales dans les religions judéo-chrétiennes : la valeur de
4
rédemption ou encore le Salut par la souffrance et l’obéissance stricte et sans réflexion
préalable aux prescrits des Ecritures et autres Lois divines ! Sans oublier le messianisme, une
notion finalement étrange qui contraint l’humanité à une certaine passivité, nous expliquent de
plus en plus d’auteurs. Nous sommes dans l’attente d’un messie qui viendra nous sauver d’un
événement traumatique que nous avons de toute évidence bien mérité, nous apprennent les
religions du livre : l’Apocalypse. Cet évènement révèlera le dessous des cartes : il y aura des
« gentils » et des « damnés », des élus (144.000 parait-il) et des méchants. Et par
conséquent, un paradis et un enfer (avec en outre un purgatoire, selon la version catholique)
Ce conditionnement au messianisme aurait formaté la psyché de l’être humain de manière très
particulière. C’est ce que pensent des auteurs comme John Lash ou Paul Von Ward, un auteur
américain, ex-pasteur, vétéran du Vietnam, ancien diplomate, chercheur en théologie. Pour
eux, le but de ce conditionnement était et est de nature politique : la soumission aux pouvoirs
en place par la crainte d’une autorité ultime, invisible et surnaturelle. Paul Von Ward parle
même d’un « traumatisme » général et millénaire, «
d’une peur existentielle
» qui se transmet
de manière inconsciente de génération en génération : «
la souffrance individuelle se poursuit
par le biais d’un complexe d’être déchu (via le concept de péché originel). La très large
vénération que nous avons pour la projection de l’image d’un Dieu aux traits humains
entrave le sens que l’homme possède de son potentiel. L’abdication de notre propre
responsabilité dans le cadre de l’impact que l’être humain a sur cette planète et sur les
futures générations est provoqué par ce syndrome. Placer notre destiné dans une source de
puissance distante et intouchable (c'est-à-dire des Dieux surnaturels ou « être avancés » qui
reviendraient pour nous sauver) a permis à la société d’éluder toute responsabilité
psychologique à l’égard de notre comportement autodestructeur et à l’égard de nous-même,
des autres et de notre environnement
» souligne-t-il. Pour Von Ward, cette entité
surnaturelle, ce « Dieu » que nous avons érigé en maître suprême et le programme qui nous a
été instillé via les dogmes religieux trouvent leur source dans ce qu’il nomme des « Etres
Avancés » (Advanced Beeings ou A.B) et qui sont en réalité des visiteurs extraterrestres qui
ont joué un rôle non négligeable dans notre destinée, la création de nos religions et nos modes
de gouvernement (comme la royauté de droit divin). (Von Ward se fonde, à l’instar de
Zecharia Sitchin, d’Anton Parks et de bien d’autres auteurs sur une certaine lecture de textes
anciens, notamment les tablettes sumériennes qui relatent l’arrivée, l’installation sur terre de
ces Dieux colonisateurs et les guerres et cataclysmes qui en ont été les conséquences. Tout
comme il met en relief le fait que nombre de récits mythiques présents dans la Bible ainsi que
dans d’autres cultes originaires d’Egypte, du Moyen-Orient ou d’Inde, puisent leurs racines
dans les textes sumériens
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MessageSujet: La survie de l’espèce humaine en jeu?   Les mystères de l'évangile de Judas Empty30/8/2016, 21:04

La survie de l’espèce humaine en jeu?
Pour les Gnostiques, une humanité qui suivrait le chemin du messianisme est une humanité en
danger.
Pour paraphraser Nigel Kerner, un très discret journaliste britannique établi au Sri Lanka qui a
entre autre effectué des recherches sur l’intervention extraterrestre dans la genèse de
l’humanité, «
la plus grande tragédie de la condition humaine est que la vaste majorité des
êtres humains sur terre semble être satisfaite de leur vie quotidienne ou à tout le moins, ne se
pose aucune question sur la signification existentielle de l’homme en tant qu’espèce, en tant
que groupe ou concernant sa destinée individuelle
» (Nigel Kerner, « The Song of the Greys,
The Dark Side of Alien Visitation» Hodder and Stoughton, 1997). Bref, nous dormons sur un
tas de questions et de contradictions et cela nous a toujours été fatal. Il serait plus que temps
de sortir de notre «
torpeur hypnotique
», souligne Kerner.

Selon John Lash, le fait d’étudier les écrits gnostiques découverts à Nag Hammadi peut
amener l’être humain à une réflexion plus que salutaire : il en irait de sa survie ! Car la psyché
de l’homme a été conditionnée depuis des millénaires par un système de valeurs malsain et
démentiel, un système propre aux religions judéo-chrétiennes (attention, il ne s’agit pas d’une
attaque de la spiritualité mais d’une critique du système qui construit les religions) dans lequel
le message « d’amour » est inversé et inapplicable. Car ce qui prime dans le message d’amour
judéo-chrétien est le dolorisme. Ce message d’amour, au lieu d’être actif et positif, est
étrangement négatif et tordu puisqu’il pousse l’homme vers la souffrance : avec des notions
comme «
aimes ton ennemi, tends la joue droite lorsque l’on te frappe sur la joue gauche
»,
«
les derniers seront les premiers
» ou encore
« heureux, les pauvres, ceux qui souffrent car
ils méritent d’être sauvés
», l’être humain se trouve confronté à un diktat divin
incompréhensible, quasi impossible à respecter et qui mène immanquablement vers un
sentiment de culpabilité perpétuelle. On aurait voulu faire de l’homme un esclave soumis que
l’on aurait pas trouver mieux, affirment des auteurs comme Lash ou Von Ward. C’est une
invitation à la victimisation et en fin de compte, une invitation aux bourreaux à perpétrer leurs
méfaits puisqu’ils génèrent « d’heureux » martyrs. Combien de régimes, de sociétés, de
systèmes se sont-ils épanouis grâce à une telle idéologie, se demandent-ils dans leurs
ouvrages ? Une telle idéologie nous pousserait à l’immobilisme et à la déresponsabilisation.
Et fatalement, si nous ne faisons rien, si nous ne nous changeons pas de l’intérieur, le scénario
de « Fin des Temps » arrivera de lui-même. Ce ne sera pas une question de prophétie mais de
simple logique. A une époque cruciale où les discours extrémistes des néo-conservateurs
américains et des radicaux islamistes gagnent du terrain, leurs visions apocalyptiques dopées
par un discours guerrier et haineux (croisade contre le mal au nom de Dieu le Père, au nom
d’Allah, Djihadisme) finiront pas prendre corps et se réaliser.
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MessageSujet: Les prédicateurs de l’Apocalypse au pouvoir   Les mystères de l'évangile de Judas Empty30/8/2016, 21:07

Les prédicateurs de l’Apocalypse au pouvoir
Un nombre croissant de témoignages de militaires, d’hommes politiques et de témoins
crédibles travaillant au cœur du cartel militaro-industriel américain relayés par des gens
comme le Dr. Steven Greer s’élèvent sur Internet pour raconter qu’une véritable cabale de
personnages guidés par ces croyances et cette idéologie religieuse patriarcale, élitiste et
6
tournée vers la Fin des Temps se développe. Cette cabale a pris une telle importance que ce
sont ces gens qui sont vraiment au pouvoir. Des militaires se sont même ligués dans le cadre
d’une fondation pour dénoncer cette main mise des groupes chrétiens évangéliques dans
l’armée américaine. (
militaryreligiousfreedo m.org
). On peut comprendre alors pourquoi ce
point de vue critique représenté par les Gnostiques est d’actualité. Et que de plus en plus
d’auteurs venus d’horizons très différents dénoncent ce radicalisme messianique et
apocalyptique. Il en irait de notre survie. «
La découverte de la sagesse quasi chamanique des
Gnostiques pourrait nous apprendre d’étonnantes leçons
», s’émeut John Lash. Enfin, cette
question de la Fin des Temps ou de la Fin d’une époque –dirait plutôt Daniel Meurois
Givaudan– prend un relief particulier avec les informations qui s’accumulent ces derniers
temps à propos d’une date clé : l’année 2012 qui correspond à la fin du calendrier maya
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MessageSujet: L’évangile de Judas   Les mystères de l'évangile de Judas Empty31/8/2016, 07:56

L’évangile de Judas
Mais revenons à l’évangile de Judas et à sa place dans les autres écrits. Ce texte a défrayé
l’actualité  ces  derniers  temps,  en  pleine  frénésie  pour  le  Code  Da  Vinci  de  Dan
Brown
,
l’écrivain  de  fiction  qui  a  popularisé  les  gnostiques  sans  pour  autant  apporter  de  la  clarté  au
débat. Son but était de montrer qu’il avait existé aux temps premiers du christianisme une
multitude de groupes préchrétiens, de textes apocryphes et que l’église en tant qu’ordre
patriarcal avait tenté, avec succès, d’éradiquer une mystique qui vouait un culte au « féminin
sacré » et à Marie Madeleine. Voilà pour le code Da Vinci.
Le  testament  de  Judas,  classé  par  ceux  qui  l’ont  découvert  comme  faisant  partie  des
«
évangiles  apocryphes  gnostiques
 »,  appartient  à  un  groupe  de  textes  appelé  le  «  Codex
Tchacos » (du nom d’une des propriétaires de ces manuscrits). Ce codex a connu un étrange
destin. Il a émergé mystérieusement en 1978 lors de fouilles menées dans la région de Minieh
en Moyenne Egypte. On sait très peu de choses sinon rien sur la manière dont le codex a été
exhumé. Il se retrouvera emprisonné entre les mains d’un antiquaire jusqu’en 2000 ; période
au  cours  de  laquelle  le  codex  fut  malmené.  L’antiquaire  espérait  en  tirer  des  sommes
astronomiques,  car  au  fil  des  années,  l’intérêt  du  public  allait  grandissant  à  cause  des
controverses et de l’aura de mystère à propos d’autres textes polémiques et ennuyeux pour le
Vatican : les Rouleaux de la Mer Morte (qui ne sont pas des textes gnostiques !!!) d’une part
et les évangiles et autres codex de Nag Hammadi d’autre part. Même s’il fut conservé dans les
coffres d’une banque suisse, les textes de « Tchacos » furent presque réduits en poussière car
il  semble  que  des  amateurs  de  parchemins  anciens  et  des  archéologues  peu  scrupuleux  aient
monnayé  au  prix  fort  auprès  de  l’antiquaire,  la  possibilité  de  photographier  certaines  parties
du  codex  qui  ont  été  manipulées  sans  aucun  soin.  Des  passages  cruciaux  sont  illisibles  et
certaines  pages  sont  même  manquantes.  On  parle  pour  la  première  fois  dans  le  grand  public
du  Codex  de  Tchacos  en  2004  lorsqu’il  a  été  acquis  par  la  Fondation  Maecenas.  L’Evangile
de Judas qui fait partie de ce recueil de textes va mettre mal à l’aise les milieux des exégètes
chrétiens,  on  verra  pourquoi.  Et  c’est  en  2006  que  l’Evangile  est  pour  la  première  fois
intégralement publié avec des commentaires rédigés par une équipe du National Geographic.
Attention : l’évangile de Judas ne fait donc pas partie des textes de Nag Hammadi. Et pour
certains spécialistes comme John Lash, cet évangile n’est pas un texte gnostique à proprement
parler  car  il  contient  des  idées  influencées  par  des  sectes  chrétiennes.  C’est  plutôt  un  texte
hybride contenant des concepts purement gnostiques et des idées proches du christianisme des premiers temps
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MessageSujet: Les textes de Nag Hammadi   Les mystères de l'évangile de Judas Empty31/8/2016, 08:01

Les textes de Nag Hammadi
Que sont alors ces parchemins trouvés en 1945 dans la localité égyptienne de Nag Hammadi
au juste ? Il s’agit de la première découverte d’une collection très étoffée de textes gnostiques
apocryphes de diverses tendances. Mais c’est en 1947 –une date décidément bien chargée
dans le monde de la conspiration (incident de Roswell, Kenneth Arnold et les
flying saucers
,
création de la CIA, etc.) - que le public prendra connaissance de l’existence de cette collection
de textes parfois très brûlants, polémiques et embarrassants pour l’église catholique. Mis à
part deux ou trois textes (comme le codex de Berlin), aucun codex gnostique n’avait survécu
aux persécutions et autodafés systématiques de l’église. Cette campagne d’épuration avait
démarré à partir des 3ième et 4ième siècles, même si les affrontements entre sectes gnostiques
et chrétiennes remontent aux premiers temps du christianisme.
Jusqu’à il y a peu, nous ne savions pas grand-chose des idées véhiculées par les Gnostiques si
ce n’est ce qu’en disaient les adversaires des Gnostiques, à savoir les autorités chrétiennes qui
chassaient les hérésies et déclaraient ce qui était conforme et canonique et ce qui ne l’était
pas. Par conséquent, c’est par le biais des Pères de l’Eglise et chasseurs d’hérésies comme
l’auteur chrétien Hippolyte de Rome ou encore saint Irénée (2ième siècle de notre ère) que
l’on connaît mais de manière caricaturale une partie du contenu de l’enseignement des groupes gnostiquess
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MessageSujet: Les Gnostiques, Satan et l’Eternel féminin   Les mystères de l'évangile de Judas Empty31/8/2016, 08:02

Les Gnostiques, Satan et l’Eternel féminin
Simon le Mage, l’un des plus célèbres gnostiques, était considéré par les autorités de l’époque
comme un sorcier diabolique, d’où l’accusation qui persiste encore que les Gnostiques et les
Religions des Mystères sont les piliers ancestraux du satanisme contemporain. Les Gnostiques
ne croyaient pas en la résurrection, certains de ces groupes luttaient contre la propriété privée,
ce qui ne plaisait pas du tout aux Pères de l’Eglise. Un groupe gnostique « ophite » vouait un
culte au « serpent » symbolisant la connaissance, perpétuant un rituel quasi chamanique qui
était perçu comme des rituels sataniques. On les accusait encore de s’adonner à la fornication
et la débauche car des prêtresses vouaient un culte à l’Eternel féminin. Il y a eu des
débordements et certains groupuscules extrémistes ont mal compris les rituels sexuels
d’invocation de l’éternel féminin pour se livrer des actes pour le moins dépravés et
répréhensibles. Mais il s’agissait d’une minorité. Selon l’historien byzantin Procopius (562
après J.C), «
des millions de païens, polythéistes et autres hérétiques dont faisaient partie les
Gnostiques furent exterminés par l’Empereur Justinien ... au cours de persécutions
systématiques menées par ce bigot pédant
» (Procopius cité dans C.W King « Gnostics and
Their Remains, London, David Nutt, 1887, pp340). L’Inquisition avant la Sainte Inquisition
romaine !
L’ennemi des Gnostiques
Bref, nous ne savions presque rien de ce que proclamaient
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MessageSujet: L’ennemi des Gnostiques   Les mystères de l'évangile de Judas Empty31/8/2016, 08:04

L’ennemi des Gnostiques
Bref, nous ne savions presque rien de ce que proclamaient les Gnostiques et c’est la
découverte des textes à Nag Hammadi qui permît aux spécialistes de mieux comprendre la
teneur des enseignements de ces groupes qui n’étaient ni unis, ni monolithiques. Grâce aux
Codex de Nag Hammadi, on comprenait également en quoi les Gnostiques s’opposaient tant
au groupe Chrétien qui s’était imposé parmi toutes les tendances et divergences qui existaient
lors de l’émergence du Christianisme. Le groupe qui a emporté la mise est la tendance que
8
l’on pourrait qualifier de « Paulinienne », à savoir conforme aux préceptes de Paul de Tarse.
Cet apôtre aurait vécu une illumination sur la route de Damas et avait été chargé par les
Romains, avant son « illumination », d’infiltrer une secte extrémiste sise près de la Mer Morte
et de Qumrân : les Zaddikims. Ce groupe qui estimait incarner la seule voix vertueuse et
authentique d’un judaïsme strict (dont une partie de l’enseignement était secret) inquiétait les
Romains. Il séduira Paul de Tarse, le futur St Paul qui deviendra un des zélateurs les plus
énergiques de cette secte juive intégriste. Mais il avait un autre projet en tête : en la noyautant,
il créait en son sein sa propre secte. Crime suprême, il révéla à ses adeptes une partie des
enseignements secrets des Zaddikims mêlés à des conceptions préchrétiennes. Paul de Tarse
pratiquait « l’évangélisation » des masses, convertissant à tour de bras, un prosélytisme qui
était aussi une trahison aux yeux de ses anciens collègues. John Lash nous raconte cet épisode
décisif de la fondation du christianisme contemporain dans l’interview. Le groupe des
Zaddikims est comparable, nous apprend John Lash, à une secte ufologique vouant un culte à
une entité extraterrestre –Yahvé- à l’instar des Mormons ou de la secte de David Koresh à Waco au Texas
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MessageSujet: Manuscrits de la Mer morte contre Codex de Nag Hammadi   Les mystères de l'évangile de Judas Empty31/8/2016, 08:08

Manuscrits de la Mer morte contre Codex de Nag Hammadi
Il  peut  arriver  que  le  grand  public  opère  une  confusion  entre  les  manuscrits  de  Qumrân  ou
rouleaux  de  la  Mer  morte  et  la  collection  des  textes  gnostiques  coptes  découverts  à  Nag
Hammadi.  Or,  ces  deux  découvertes,  quoi  que  quasiment  contemporaines,  sont  l’antithèse
l’une  de  l’autre.  Nous  pourrions  même  dire  que  ces  textes  s’affrontent  car  ils  ont  été  rédigés
par des groupes antagonistes. Ce qui entretient la confusion, c’est qu’ils ont été découverts à
la même période par hasard tant en Egypte (NHL) qu’en Israël (manuscrits de la Mer morte)
et que l’église a tenté d’en retarder la publicité car le contenu de ces deux collections de textes
constituaient pour des raisons diverses une menace pour les autorités vaticanes. Ces
manuscrits  sont  d’abord  passés  longuement  entre  les  mains  de  théologiens  et  d’exégètes
soigneusement sélectionnés avant d’être publiés.
Mais qu’est ce qu’il y a de gênants dans ces textes ? Prenons d’abord les manuscrits ou
rouleaux de la mer morte. Il s’agit de manuscrits qui furent rédigés entre 250 avant J.C. et 68
après J.C. Ils constituent un ensemble d'environ huit cents textes qui jettent un éclairage direct
et  nouveau  sur  la  période  de  naissance  du  christianisme  et  de  cœxistence  avec  le  judaïsme
rabbinique, et, par là, sur ces deux religions elles-mêmes. Ils sont pour la plupart écrits en
hébreux et quelques-uns le sont en grec. Ce n’est que petit à petit que le contenu de ces textes
est porté à la connaissance du public, soit entre 1955 et 2001, ce qui prouve qu’il y avait des
choses  embarrassantes  dans  ces  écrits.  Un  nombre  appréciable  d’auteurs  comme  Michael
Baigent,  Richard  Leigh,  Herschel  Shanks  ou  Hugh  Schonfield  ont  décrit  par  le  détail  les
multiples tentatives de dissimulation du Vatican. Car certains de ces textes sont le produit
d’une  idéologie  assez  extrémiste  et  parfois  raciste,  belliqueuse  et  élitiste,  celle  représentée
justement par les Zaddikims, qui restent minoritaires au sein de la communauté au sens large
des Esséniens. Le contenu des rouleaux est significatif à cet égard. Certes, certains manuscrits
contiennent  un  message  pacifique  mais  d’autres  textes  comme  la  «  Règle  de  la  guerre  »  ou
« Rouleau de la guerre des Fils de Lumière contre les Fils des Ténèbres » recèlent une vision
belliciste  dans  laquelle  le  peuple  élu  de  Dieu  doit  mener  une  guerre  sans  pitié  contre  les étrangers, les fils des Ténèbres.

Ces exégètes ont pu montrer qu’en définitive, l’église catholique romaine puisait ses racines
historiques et idéologiques dans cette tendance du judaïsme radical. C’est un aspect que les
autorités vaticanes n’ont pas envie de montrer, préférant de loin la version plus « adoucie »
des évangiles et textes canoniques du Nouveau Testament. L’ennemi juré de ce groupe des
Zaddikims a été désigné dans les rouleaux de la Mer morte sous la dénomination des « enfants
de Seth » qui ne sont rien d’autre qu’un groupe appartenant au mouvement gnostique.
Quant aux codex de Nag Hammadi, leur contenu est également gênant pour l’église car il
révèle l’existence d’une toute autre forme de spiritualité qui était en concurrence directe avec
les Zaddikims et les groupes chrétiens ultérieurs. Ces textes nous décrivent une autre
conception du monde et surtout dénoncent le Dieu de l’ancien Testament comme étant un
imposteur dément, ce qui est totalement inacceptable pour les autorités ecclésiastiques
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