Quick halal: Une seule religion, celle du business SOCIETE - L'enseigne de fast-food
teste le 100% halal dans certains restaurant en ne répondant qu'à une
stricte logique commerciale... «
Une
grave dérive communautariste contraire aux principes républicains»; «
A
quand les hamburgers casher?» La classe politique peine à digérer
l'initiative de Quick de ne vendre que des hamburgers halal dans 8 de
ses 362 restaurants. Et alors que la ville de Roubaix (Nord) a déposé
une plainte hier pour «discrimination», Marine Le Pen se demande si
«l'Etat lève l'impôt islamique». Une allusion à peine voilée à
l'actionnaire de Quick.
Concurrencer McDo avec un marché porteurSi Quick ne s'exprime pas sur sa décision de passer au 100% halal dans
ses restaurants-tests - alors que pendant huit mois, elle a laissé le
choix à ses clients -, elle ne laisse pas de doute sur sa motivation
initiale: elle ne répond qu'à des intérêts purement commerciaux. Pour
Bernard Boutboul, directeur général du cabinet Gira Conseil, «face à
l'avancée remarquable de McDo, qui a su se défaire de son image de
fast-food américain à coups de salades et de pains au chocolat, Quick a
dû réagir». Et explorer de nouveaux marchés. L'enseigne a donc choisi
d'explorer un marché en forte croissance, celui des produits halal.
+30% de fréquentationEn cela, Quick ne fait que marcher dans les pas de l'industrie
agro-alimentaire et de la grande distribution, qui bien avant elle ont
su se positionner sur cette niche de 4,5 milliards d'euros de chiffre
d'affaires annuel, en croissance de 15% chaque année. Depuis le mois de
juillet, les résultats sont concluants : +30% de fréquentation dans les
établissements Quick concernés. La chaîne de fast-food se donne jusqu'à
septembre pour tirer toutes les conclusions de ses tests.