DISSOUDRE LA HALDE
Interdire les doubles-essieux dans un camping : c’est du racisme pour la Halde !vendredi 5 mars 2010, par Roger HeurtebiseLe 21 février 2008, la municipalité des Saintes-Maries-de-la-Mer prenait un arrêté interdisant les activités de « diseuses de bonne aventure » sur la voie publique de la commune. Le maire justifiait cette décision par l’image touristique de la ville, et suite à des plaintes pour vol ou tentatives de vol, ainsi que des harcèlements parfois trop agressifs. Cet arrêté a été reconduit en 2009.
Les voyantes, ça faisait un peu couleur locale aux Saintes-Maries-de-la-Mer. Mais la municipalité n’est-elle pas la mieux placée pour juger du trouble à l’ordre public de cette activité et de légiférer en conséquence ?
Hé bien non ! Il y a des gens que la liberté des élus et la tranquillité des habitants et des touristes gênent au plus haut point : les commissaires politiques de la désormais fameuse Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’Egalité (HALDE). Dans une délibération du 22 février 2010, ces pseudo-juges estiment, dans leur fort intérieur et très subjectivement, qu’il n’est pas établi à ses yeux que le « trouble à l’ordre public atteint un degré de gravité suffisante » (sic !)
Donc, sans avoir aucun pouvoir de décision judiciaire et en dehors de tout jugement par des vrais juges, la Halde estime que « l’arrêté du maire apparaît disproportionné et par conséquent illégal ».
Mais de quoi se mêlent ces casse-pieds publics ? Et quel est le rapport avec les discriminations qui sont son objet social ?
Hé bien, c’est expliqué très simplement dans la fatwa de la Halde : l’arrêté municipal présente « un caractère discriminatoire en ce qu’il interdit une activité des arts divinatoires, traditionnellement exercée par les gens du voyage ». CQFD.
C’est tout simplement l’application de l’introduction dans la loi française d’un oukase de la Commission Européenne : la « discrimination indirecte ». Quelques députés s’étaient élevés contre ce déni de droit, mais en vain : il faut obéir à Bruxelles, avait expliqué le ministre de l’époque Valérie Létard, sinon la France devrait payer des amendes.
Oui, la « discrimination indirecte » est un déni de droit, puisqu’elle criminalise non pas une discrimination avérée, mais une supposition de discrimination. On ne juge plus des faits, mais des intentions basées sur des hypothèses d’école. Et la Halde s’engouffre dans cette honteuse chasse aux sorcières.
Une autre délibération de la Halde, en date du 25 janvier 2010, est tout aussi ubuesque.
Le règlement d’un camping municipal précisait : « Le terrain de camping municipal du « Moulin B » est réservé exclusivement aux touristes. Ne sont considérés comme touristes que les personnes qui en période habituelle habitent en domicile fixe. Toute personne ne disposant pas de domicile fixe ou exerçant une profession itinérante quelle qu’elle soit, artisan, commerçant ou autre de même que les travailleurs devant intervenir temporairement sur le territoire de la Commune, ne peuvent en aucun cas s’installer sur le terrain de camping. »
Ca ne plaît pas du tout aux Savonarole de la Halde. Dans un texte de cinq pages où l’on retrouve les contorsions verbales habituelles de ces comiques troupiers, la Halde se penche longuement et gravement sur la définition du mot « touriste », pour finalement conclure que cet arrêté municipal « caractérise une discrimination indirecte car, bien que fondé sur un critère en apparence neutre, il aboutit à exclure de manière systématique les gens du voyage ».
Et cerise sur le gâteau, on atteint des sommets de bêtise dans cette même délibération, quand la Halde condamne également un autre article du règlement du camping, interdisant les caravanes à double essieux par sécurité, car l’établissement est situé en zone inondable.
Eh bien, cette mesure de sécurité, la Halde la balaye d’un trait de plume, puisque selon elle cette interdiction serait également… discriminatoire ! Incroyable mais vrai : « L’exclusion des caravanes double essieux au regard de la nature des sols ne pourrait être justifiée que par des impératifs de sécurité qui ne sont pas présentés en l’espèce. Au demeurant, un critère de charge maximale à l’essieu serait plus pertinent ; à défaut cette exclusion peut caractériser une discrimination indirecte, les gens du voyage utilisant largement ce type de véhicules. »
Ces élucubrations prêteraient à rire si elles n’avaient pas de conséquences fâcheuses ! On imagine aisément que les touristes fuiront ce camping municipal, puisque la décision de la Halde est un laissez-passer donné aux « gens du voyage » pour squatter le lieu en permanence. D’ailleurs les organisations gitanes ont largement relayé cette délibération dans leur presse et dans leurs communautés.
Ces gens de la Halde sont donc des irresponsables. Ils vont multiplier les cas de poursuite de « discriminations indirectes » afin de justifier et développer leur fond de commerce, puisqu’il suffit d’un peu d’imagination pour accuser tout et n’importe quoi de ce grief tout à fait arbitraire. Quelques exemples.
Un entrepreneur décide d’interdire les couvre-chefs par politesse ? C’est une « discrimination indirecte » contre les femmes voilées. (Ne riez pas, la Halde prend justement ce cas d’école comme exemple de « discrimination indirecte » !)
Le même entrepreneur demande à ses commerciaux d’avoir le permis de conduire ? C’est une « discrimination indirecte » envers les handicapés.
Et s’il ose demander à ses ouvriers de travailler le samedi, c’est une « discrimination indirecte » envers les juifs pour cause de shabbat.
Un maire décide de sévir contre les prières publiques dans la rue ? C’est une « discrimination indirecte » contre les musulmans.
Vous organisez une « fête du cochon » dans votre village ? C’est une « discrimination indirecte » contre les gens dont la religion interdit de manger du porc, et qui ont cet animal en aversion.
Un bailleur demande des papiers en règle à ses locataires ? C’est une « discrimination indirecte » envers les étrangers en situation irrégulière.
Une association organise un « bal des célibataires » dans le village ? C’est une « discrimination indirecte » en égard à la situation de famille. Et si en plus il ose demander une participation aux frais, c’est une « discrimination indirecte » envers les gens de condition modeste. Et ne parlons même pas de l’« homophobie indirecte » de ce genre de festivités hétérosexuelles !
Un chef d’entreprise donne une prime proportionnelle au salaire ? C’est une « discrimination indirecte » envers les femmes, parce qu’elles travaillent davantage à temps partiel. (Ne riez pas, la Cour de Justice des Communautés Européennes a pris deux décisions condamnant l’Etat allemand dans des affaires de ce type !)
Vous créez une mutuelle de fonctionnaires ? C’est une « discrimination indirecte » à raison de l’origine. Pourquoi à raison de l’origine ? Mais c’est très simple : la fonction publique est interdite aux étrangers non-européens, donc une mutuelle de fonctionnaires est « indirectement » xénophobe, voyons !
Et vous tous, Français et Françaises, vous allez faire commettre une grave « discrimination indirecte » les 14 et 21 mars prochain. En effet, vous allez voter pour des partis n’ayant pas assez promu la diversité dans leurs listes : pas assez de noirs, de jaunes, d’homosexuels, de personnes de petite taille, de musulmans, de personnes de forte poitrine, de mal-comprenants, de gens du voyage, de Témoins de Jéhovah, de syndicalistes, d’ouvriers et paysans.
Ils vont avoir du boulot, les charlatans de la Halde, avec tous ces racistes qui s’ignorent et qui font des « discriminations indirectes » sans même le vouloir !
Roger HeurtebiseDossier complet sur la Halde :
http://www.ripostelaique.com/Un-dossier-complet-de-Riposte.html