Les Cohortes Célestes ont le devoir et le regret de vous informer que Libres Propos est entré en sommeil. Ce forum convivial et sympathique reste uniquement accessible en lecture seule. Prenez plaisir à le consulter.
Merci de votre compréhension. |
|
| Pas de burqa en France, Fillon confirme une prochaine interdiction | |
| | Auteur | Message |
---|
OmbreBlanche
Nombre de messages : 11154 Age : 51 Localisation : Nord Franche-Comté (25) Date d'inscription : 16/11/2008
| Sujet: Pas de burqa en France, Fillon confirme une prochaine interdiction 29/3/2010, 21:18 | |
| PARIS (Reuters) - Le Premier ministre François Fillon a promis lundi devant les députés UMP d'aller dans le sens d'une interdiction générale du voile intégral en France tout en respectant les principes généraux du droit. " Je vous proposerai d'aller le plus loin possible sur la voie d'une interdiction générale du voile intégral dans le respect des principes généraux du droit", a-t-il déclaré devant les députés réunis à la Maison de la Chimie à Paris. " Je pense que sur ce sujet les républicains de tous bords devraient être unanimes et donc je vous invite à l'inscrire à l'ordre du jour (de l'Assemblée) dans les meilleurs délais", a-t-il poursuivi, précisant que la proposition de résolution serait examinée avant le projet de loi. http://fr.news.yahoo.com/4/20100329/tts-france-burqa-ump-ca02f96.html | |
| | | chat noir
Nombre de messages : 5160 Age : 66 Localisation : NANTERRE Date d'inscription : 18/11/2008
| Sujet: Re: Pas de burqa en France, Fillon confirme une prochaine interdiction 29/3/2010, 22:18 | |
| France : Discours du
Dr. Abdallah Thomas MILCENT
devant le
Comité des Droits de l’Homme de l’ONU
le 19 mars 2010 Mesdames et Messieurs, Excellences, Noble Assemblée,
J’ai pleinement conscience que venir vous parler aujourd’hui de la violation des droits des musulmanes et des musulmans de France peut vous paraître dérisoire.
Il est vrai que chaque jour des centaines, voire des milliers d’autres être humains sont détenus, massacrés et torturés de par le monde en raison de leurs religions, leurs convictions, leur orientation politique, sexuelle ou de leur couleur de peau.
D’un autre côté, la France, le pays de mes ancêtres, s’est toujours présenté comme le champion, voire l’inventeur des Droits de l’Homme.
La diplomatie française s’est fait une spécialité de donneur des leçons dans le domaine.
Pourtant en France nous faisons face à d’importantes vagues d’islamophobie et de violences spécifiquement anti-musulmanes.
C’est la raison pour laquelle, comme de très nombreux citoyens, nous avons été d’abord surpris puis stupéfaits par la période de mai 2003 à mars 2004.
C’est durant cet intervalle qu’un soi-disant débat a été organisé au plan national aboutissant à l’adoption de la loi française du 15 mars 2004 bannissant des collèges et lycées publics le port par les élèves de signes ou tenues manifestant ostensiblement une appartenance religieuse, dite « loi anti-foulards »
I Le contexte.
1° Caractéristiques des musulmans de France
La France est le pays européen qui compte proportionnellement le plus grand nombre de musulmans.
On estime entre 6 et 10 millions les musulmans de France pour une population nationale totale de 66 millions 540 mille habitants (données 2009).
Ces musulmans sont français dans leur très grande majorité du fait de la loi qui privilégie le droit du sol au droit du sang.
C’est ainsi que l’islam est la deuxième religion de France derrière le catholicisme et devant le protestantisme ou le judaïsme.
Pour leur quasi-totalité, les musulmans sont issus d’une immigration du vingtième siècle, la plupart constituent les couches sociales les plus défavorisées et habitent les quartiers populaires des banlieues des grandes agglomérations industrielles.
Au départ très marginale, la pratique rituelle en groupe s’est développée dans les années 60 à 70, on a alors parlé d’ « islam des caves ».
La création de « grandes mosquées » est plus récente, la plupart du temps du fait d’initiatives privées de réhabilitation de friches industrielles.
Il s’est toujours agit d’une pratique très discrète, jamais revendicative dissociées des grands mouvements politiques ou syndicaux qui pouvaient secouer le pays.
Les musulmans de France sont des citoyens ordinaires, adhérant au pacte républicain, respectueux des lois et des valeurs qui font notre vivre ensemble et très attachés aux droits de l’homme.
Cet islam de « bon père de famille » perdure jusqu’à aujourd’hui, très peu influencé par des mouvements radicaux que l’on peut déplorer à l’étranger.
Les musulmanes et les musulmans de France se sont structurés en fédérations d’associations cultuelles et culturelles en fonction des pays d’origine, il existe d’autres fédérations comme l’U.O.I.F., qui prône la pratique d’un islam plus spécifiquement adapté au contexte français.
Les discussions entre le gouvernement français et les responsables des fédérations nationales d’associations mettront douze ans pour aboutir, le 28 mai 2003, à la création du Conseil Français du Culte Musulman (CFCM), instance plus ou moins démocratique, d’interface entre les musulmans et l’Etat.
2° La création par les médias d’un islam imaginaire.
Jusqu’aux années 70, l’islam de France n’existe pas ou très peu dans les médias nationaux. À partir de 1978-79, suite à la révolution islamique en Iran et aux crises pétrolières, le contexte international change et l’islam peut parfois être perçue en occident comme une religion agressive.
Puis les immigrés sont médiatiquement présentés comme « coupables » des crises économiques du fait de leur « déficit d’intégration. ».
En 1989, l’affaire « Rushdie » et les premières affaires d’exclusions de jeunes collégiennes en raison du port d’un foulard islamique, font que l’islam passe de sujet médiatique secondaire à sujet principal.
A cette époque les médias n’hésitent pas à stigmatiser de manière maladive la « communauté musulmane » décrite comme un bloc homogène menaçant l’identité française perçue comme « instinctivement laïque, prioritairement chrétienne et uniformément blanche. » selon Thomas DELTOMBE, historien et journaliste, auteur d’un essai sur le sujet.
Durant les années 90, les médias français opposent la construction d’un « islam de France » aux dérives d’un Saddam Husseyin ou de l’islamisme algérien. Cette distinction vise explicitement à séparer les « musulmans modérés » qu’il faudrait intégrer à la communauté nationale des hypothétiques « intégristes » ou « islamistes » contre lesquels il faudrait lutter.
Ces grilles d’analyses simplistes génèrent confusions et amalgames que les médias finissent eux-mêmes par dénoncer.
La psychose sécuritaire qui suit les attentats du 11 septembre nous montre des médias français qui peinent à définir l’ennemi terroriste, par essence invisible. Les amalgames et les confusions se développent de plus belle.
Ainsi, les médias ont un rôle fondamental, non plus dans le fait de rapporter la réalité sociale telle que les journalistes la voient, mais dans la manipulation des liens sociaux et même la création pure et simple d’images fictives qui se substituent aux communautés dont elles sont censés rendre compte.
À « l’islam de France » se substitue cet « islam imaginaire » plus spectaculaire, plus radical, plus violent contre lequel les élites vont se faire un devoir de lutter. Le débat médiatique qui précède l’adoption de la loi du 15 mars 2004 se nourrit exclusivement de cet « islam imaginaire » créé de toutes pièces.
3° Création d’une préoccupation imaginaire
Loin de l’alibi classique qui voudrait que la presse nous parle de ce qui intéresse les français, ce débat sur le foulard islamique de 2003-2004 dans les médias a été créé à partir d’aucun fait majeur.
On peut voir les affaires de foulard à l’école comme une « hystérie politique » causée par l’incapacité de nos élites à conceptualiser une société multi ethnique et multi culturelle et donc à apporter des solutions concrètes à ses problèmes.
Il est plus confortable, pour les hommes politiques, de se retrancher derrière l’islam imaginaire construit au préalable par les médias plutôt que de fournir l’effort intellectuel que nécessite la vraie analyse des problèmes sociaux contemporains.
Cet islam fantasmé est repris par les politiciens de droite, comme par exemple Edouard Balladur, ancien premier ministre, dans son livre « La fin de l’illusion jacobine » Comme par les politiciens de gauche : Pierre TEVANIAN, spécialiste de la question, note : «l’enracinement du racisme post-colonial en France, un racisme systémique qui traverse toutes les classes sociales et toutes les forces politiques, même les plus « progressistes » ou « révolutionnaires ».
4° Derrière la démagogie, des convergences politiques réelles.
Derrière les discours simplistes et démagogiques se retrouvent des convergences politiques plus graves et plus concrètes.
Dès le printemps 2003, à l’occasion de la réforme des retraites, le gouvernement a eu à affronter des mouvements sociaux, surtout des fonctionnaires qui étaient les plus touchés.
Le cœur de la contestation était composé des enseignants du service public.
Or les enseignants sont surreprésentés dans les associations qui affirment défendre la laïcité. Ils sont également très nombreux dans les partis de gauche.
L’analyse nous a montré que les déclarations politiques ont précédé l’hystérie médiatique et l’inflation de l’islamophobie.
Ce n’est qu’après les déclarations de nos dirigeants que deux « commissions de réflexion » sont créées, l’une à l’initiative du Président de la République, Jacques CHIRAC, la « commission Stasi » l’autre parlementaire à l’initiative de Jean-Louis DEBRE, Président de l’Assemblée Nationale.
La loi du 15 mars 2004 a bien été le fruit d’un compromis entre le gouvernement de droite et les enseignants de gauche pour laisser passer la réforme des retraites au détriment du bouc émissaire constitué par des collégiennes musulmanes et sous couvert de défense d’une laïcité mal définie.
Elle a également fait évoluer la laïcité à la Française d’une laïcité tolérante vers une laïcité d’interdiction.
Ce n’est plus l’Etat ou les services publics qui sont laïcs, ce sont les citoyens qui sont maintenant sommés de l’être.
Cette vision de la laïcité entre évidemment en contradiction avec le principe de liberté religieuse.
Comme prévu, la loi sera la réponse de ces commissions à un « problème » social créé de toutes pièces.
Les deux commission auront superbement ignoré l’appel unanime des élus du CFCM à être auditionnés, de même qu’elle seront incapable d’auditionner la moindre collégienne portant le foulard.
Tous les représentant religieux de toutes les religions de France se déclareront officiellement opposé au vote de cette loi. Ils ne seront pas entendus par une représentation nationale quasi unanime qui vote la loi en toute urgence.
II Après l’adoption de la loi, une application sans nuance
Nous n’avons pas réussi à déférer la loi devant le Conseil Constitutionnel français par manque de soutien politique des élus.
La rédaction ambiguë de la loi pouvait laisser espérer une application libérale selon laquelle le port de signes religieux discrets seraient autorisés.
C’est d’ailleurs comme ça que la diplomatie française a présenté la loi aux gouvernements étrangers qui s’en inquiétaient.
L’application de la loi à la rentrée de septembre 2004 a été violente et sans nuance : tout signe vestimentaire religieux était banni de l’enseignement public s’il était porté par une élève soupçonnée d’être musulmane.
Les foulards mais aussi les bandanas, les chapeaux, les bérets basques, les bandeaux ou même de simples rubans dans les cheveux attiraient immédiatement les foudres de l’administration interdisant l’accès aux cours.
Des milliers de jeunes élèves ont brutalement eu à choisir entre leur envie d’étudier et leur envie de pratiquer leur religion.
La très grande majorité d’entre elles a préféré l’humiliation de la contrainte plutôt que de renoncer à leurs études.
Les associations musulmanes ont mis leurs ressources en commun en créant le Comité 15 Mars et Libertés pour aider les victimes de la loi.
Plus de huit cents élèves ont fait appel au Comité à l’occasion de la rentrée 2004.
Celles qui refusaient d’enlever leur foulard étaient isolées durant parfois de longs mois, avec des interrogatoires quotidiens, l’impossibilité de parler à leurs camarades, obligées de rester seules durant des heures dans une salle vide sans réel suivi pédagogique.
La plupart d’entre elles a vécu le conseil de discipline menant à l’exclusion définitive comme une délivrance tellement les conditions de ce que l’administration a appelé la « période de dialogue » étaient dures et humiliantes.
Nous avons édité un rapport sur le sujet que je tiens à votre disposition.
Les associations musulmanes se sont toujours tenues à leurs côtés pour les aider à surmonter ces épreuves, à poursuivre leurs études à la maison et à se défendre juridiquement.
Il faut noter qu’il n’existait pas en 2004 d’établissement d’enseignement privé en France capable d’accueillir les élèves exclues.
À l’heure actuelle nous ne disposons que de 500 places pour une communauté de plusieurs millions.
Confiants dans la justice, nous avons fait appel des décisions, mais avons systématiquement été déboutés par les tribunaux nationaux.
Nous nous sommes alors tournés vers la Cour Européenne des Droits de l’Homme qui a refusé, par décision du 30 juin 2009, d’examiner le premier recours que nous lui avons soumis. C’est l’affaire Sarah G. dont je tiens la note de synthèse à votre disposition.
Nous voyons dans ce refus de la CEDH la très discrète mais très efficace action du gouvernement, notamment par l’intermédiaire du français Jean Paul COSTA, Président en exercice de la CEDH connu pour ses très nombreuses déclarations contre le « foulard à l’école » avant sa nomination.
Les musulmanes et les musulmans de France n’ont pas encore la capacité d’éduquer leurs enfants dans des écoles privées où ils seraient pleinement acceptés quelques soient leurs choix de pratique religieuse.
Ils privilégient le dialogue et les moyens pacifiques dont disposent les citoyens d’un pays démocratique mais font face à une classe dirigeante qui utilise la mauvaise foi, la manipulation des médias et des méthodes malhonnêtes pour nier leur liberté religieuse.
Pour sa part, le Comité 15 mars et Libertés refuse de prendre des positions religieuses, sa mission n’est que de défendre la liberté religieuse en laissant à chacun le choix de sa pratique.
Or la notion de liberté est à la base de notre système républicain, c’est le premier mot de la devise de notre pays : « Libeté, Egalité, Fraternité ».
III Epilogue
En difficulté dans les sondages, à la veille d’une échéance électorale importante (élections régionales des 14 et 21 mars 2010), la majorité gouvernementale de droite n’a pas résisté à la tentation de réutiliser l’argument populiste de l’islamophobie.
La manœuvre s’est faite en deux temps :
- Dans un premier temps, la Conférence des Présidents de groupes de l’Assemblée Nationale créé le 23 juin 2009 la Mission d’information sur la pratique du port du voile intégral sur le territoire national.
Par stratégie, la majorité de droite a l’intelligence de mettre à sa tête un communiste, très anti-religieux, et d’y inclure de nombreux députés de gauche connus pour leur « attachement à la laicité | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Pas de burqa en France, Fillon confirme une prochaine interdiction 29/3/2010, 22:42 | |
| Et si les religions étaient le reflet de la bêtise de l’Homme ?vendredi 26 mars 2010, par Marc LorantJe ne vais pas faire de grandes phrases, car je n’appartient pas à la race supérieure des intellectuels, ces philosophes qui ne sont de gauche que parce que c’est la mode (ils comprendront que je m’adresse à eux). Non, moi, je ne suis qu’un bête scientifique et c’est la raison pour laquelle je vais m’exprimer comme un scientifique, en allant droit au but. Nous utiliserons, pour démontrer notre thèse, ce que les mathématiciens appellent une démonstration par l’absurde. Postulons d’abord que la science a pour objectif de systématiser et de transcrire mathématiquement ou en tout cas objectivement tous les résultats de l’expérience humaine. Thèse : les religions sont le reflet de la bêtise de l’homme Hypothèses : l’expérience nous démontre les suivantes : • Le lieu commun de toutes les religions monothéistes est de considérer qu’il n’y a qu’un seul Être Suprême, créateur de toute chose, appelons-le Dieu, mais c’est sans importance. • L’occupation principale des adhérents à ces religions est de vénérer ce Dieu et de se prosterner devant lui. • Les êtres suprêmement intelligents, c’est un fait historique, et il suffit d’observer l’attitude, par exemple des prix Nobel de physique pour s’en convaincre, ne souhaitent pas voir ou même refusent toute forme d’adoration à leur égard. • Les cons recherchent que tout le monde les admire, car c’est leur seul moyen de s’aafirmer et de se persuader qu’ils ne le sont pas, c’est aussi historique, et il suffit, pour s’en convaincre, de se tourner vers la plupart des politiciens et des chefs d’état ; et souvent d’ailleurs, plus leurs uniformes sont chamarés et plus ils appartiennent à cette catégorie. Démonstration : Si Dieu souhaite que l’on se prosperne devant lui, c’est que c’est sa seule manière de s’affirmer, et c’est donc qu’il est con ! Cette proposition est absurde, car Dieu étant le créateur de toute chose, il ne peut être que suprêmement intelligent, et encore beaucoup plus intelligent que tout ce qu’il a créé ! Comme il est suprêmement intelligent, Dieu ne peut souhaiter, ni même accepter que l’on le vénère comme le prônent les religions. Seul l’Homme, qui est bête, peut penser que Dieu pense comme lui et croire que ce qu’il voudrait qu’on lui fît, Dieu le souhaite aussi ! Les religons sont donc le reflet de la bêtise de l’homme ! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Pas de burqa en France, Fillon confirme une prochaine interdiction 29/3/2010, 22:43 | |
| LAIQUES DE TOUS LES PAYS UNISSONS-NOUS Voulez-vous savoir de quoi débattent les laïques arabes ?vendredi 26 mars 2010, par Bernard DickC’est à juste titre que Riposte Laïque a créé une rubrique Laïques de tous les pays unissons-nous. Force est de constater qu’à la base, les arabes et les musulmans eux-mêmes sont les premières victimes de l’islam fondamentaliste ou de l’islam dit modéré. Nous avons permis aux lecteurs de prendre connaissance de quelques articles choisis sur les sites web des laïques arabes, rédigés par des auteurs libéraux affichant clairement leurs noms et leurs courriels (1). Le ton des articles que l’on relève sur les sites arabes dépasse, dans sa virulence et la critique de l’islam, tout ce que nos auteurs de Riposte Laïque peuvent écrire. Aucun sujet n’est tabou. L’islam est attaqué en tant que religion, en tant que système politique, en tant qu’oppresseur de la femme. On attaque Dieu, le Prophète, le Coran, les Hadiths, les Salafites, les Wahhabites et les gouvernants complices, les dignitaires religieux de toutes obédiences, les muftis, les Frères Musulmans …, tout cela sans langue de bois. Les seules armes que craint l’islam obscurantiste sont la raison, le verbe et la plume. Cette liberté est chèrement payée du péril de leur vie ou de l’exil sous des cieux plus tolérants par ceux qui osent penser et s’exprimer. Ces auteurs sont-ils pour autant racistes, islamophobes, antisémites alors qu’ils sont eux-mêmes arabes, musulmans, chrétiens, agnostiques, sémites ? Certains ne revendiquent plus leur islamité, d’autres affichent sans détour leur abandon de l’islam. Et qui comprend le mieux le danger mondial véhiculé par le fascisme islamique que les intellectuels arabes eux-mêmes ? Nous avons composé cet article à partir de publications en arabe et parfois en anglais du site : Secular Studies and Researches Center in Arabic World (Centre d’Etudes et de Recherches Laïques dans le monde arabe) www.ssrcaw.org. Nous nous sommes limités à un choix significatif de 59 titres sur 200 articles parus entre le 20/02/2010 et le 11/03/2010. Certains articles, publiés en plusieurs chapitres, portent le même titre. Le titre d’un article doit être percutant pour annoncer son contenu. Nous suivons le dicton arabe : L’écrit se reconnaît par son titre. Le simple survol de ces titres peut donner aux francophones de Riposte laïque une bonne connaissance des préoccupations des laïques arabes. La ruse du voile et du niqab / Le Dieu de l’islam a un cœur de pierre / Les problèmes des sociétés islamiques sont toujours là / Le concept de la soumission à la prédestination / Des bandits de grands chemins aux bandits de l’Histoire / Pourquoi le ministre de la culture ne serait-il pas laïque ? / Construction de mosquées : je pousse un dernier cri / L’islam est contre tout / La culture de l’obéissance et de la soumission / Iran, Egypte, Turquie, Malaisie : les extrémistes s’abattent sur les fondements de l’Etat pseudo-laïque. Cela prépare-t-il à une guerre mondiale ? / Le vendeur d’opium palestinien / L’écriture n’est pas un luxe, l’écriture est un mot, le mot est un début / La critique de l’islam est la voie vers la solution / La bibliothèque de la civilisation est tombée dans l’abîme de l’islamisation / Je suis admirateur de Wilders (2) / Le libéralisme : une conviction et non un masque / L’islam sépare même les frères / Les Frères Musulmans en Algérie : perte d’un rêve / Aimons-nous passionnément la liberté ? / Les idéologies religieuses et leur impact dans le retard de la société / Des partis religieux qui ont perdu leur légitimité / Pourquoi tu me menaces de me faire sauter alors que je ne tiens qu’une plume et non un canon ou une épée ? / Un chantre parmi les voix des lumières modernes / Cette bande musulmane pourrie ne peut-elle tirer une leçon ? / Suis-je une bâtarde ? / Qui protègera l’intellectuel des fatwas d’Al-Barak ? (3) / Les razzias islamiques : une lecture morale / Islam et christianisme : une lutte idéologique ou une lutte d’intérêts / La pensée islamique entre ruse, tricherie et naïveté / C’est nous qui créons nos dieux/ La laïcité turque dans une impasse / Khaddafi et le secret de sa langue bien pendue / Le prétendu trésor, la fallacieuse religion et l’inexistence de la raison / Le danger du puritanisme chez nos enfants / La laïcité est la solution / Essai de réfutation du créationnisme / Les cheikhs de l’ignorance et de la courte vue / La critique morale de la « gouvernance du juriste » (3) / Des malheurs de notre temps : Khaddafi et Ahmadinejad / L’idéologie de la corruption entre le tribalisme et le religieux / La guerre religieuse, si elle se déclenche, ne sera qu’inter-musulmane / Entre Khomeiny, le pape et les rabbins juifs / Point de vue : définition des laïques / La croyance en Dieu est-elle héréditaire ou acquise ? / Essai pour simplifier la définition de la laïcité / Pourquoi un renouveau du discours religieux ? / Taisez-vous, taisez-vous, vous ne représentez pas la religion ni ses références/ Une laïcité réduite et un fondamentalisme envahissant / Les chrétiens d’Orient : otages ou citoyens ? / Il n’y a pas d’islam politique, il n’y a que l’islam / La problématique des fatwas religieuses / Les opposants à l’Occident ont-ils raison ? / La destruction programmée de la raison arabe/ La religion : une autre face de la fiction / Les erreurs dans le Coran / Taiwan : un exemple d’un Etat laïque multiconfessionnel / Dialogue avec un ami croyant / Les tyrans ont rarement besoin de prétextes… Cette liberté d’expression que manifestent les laïques arabes est celle que pratiquent Riposte Laïque et le monde libre. N’en déplaise à certaines officines qui veulent museler tous les esprits libres mais laissent le champ libre aux brailleurs du fascisme religieux. Riposte Laïque poursuit son chemin pour informer la France, l’Europe et le monde libre du danger mortel du fascisme islamique : en « Eurislamie », nous serons tous des « dhimmigrés » (5) dans notre propre pays. A Riposte laïque nous ne connaissons pas la soumission, nous ne pratiquons ni génuflexions, ni courbettes ni prosternations, ni « aplatventrisme » comme le disent nos amis québécois. Un homme libre se tient debout. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Pas de burqa en France, Fillon confirme une prochaine interdiction 29/3/2010, 22:48 | |
| Des musulmans français et laïcs disent NON aux fondamentalistes!
Je viens de lire un article de Marouane Bouloudhine Président de la fédération mosaïc (Groupement laïc des citoyens de sensibilité musulmane) intitulé: Nous musulmans français et laïcs disons NON! Quel bouffée d’air dans cet environnent délétère ! Dans cet environnement ou la lâcheté des uns n’a d’égal que l’hypocrisie des autres ! Enfin des musulmans se lèvent et déclarent qu’ils sont nombreux à défendre la laïcité et revendiquent l’amour de la France. La Fédération mosaïc à travers son Président lance un appel aux français musulmans et également aux français tout simplement qui eux, se désespéraient de voir un jour se levaient des musulmans pour défendre la république contre les fondamentalistes.
Nous souhaitons faire connaître la réalité à tous les français : dans notre pays, la France, des prédicateurs qui se prétendent musulmans manipulent l’islam pour enfermer de jeunes citoyens français dans des sectes. Il s’agit bien de sectes au sens du droit français.
Ces prédicateurs sectaires et ultra minoritaires tentent de séparer ces jeunes français et leur nation en des dressant contre d’autres citoyens. Ils manipulent aussi l’islam pour faire croire à de jeunes femmes qu’il est sain de se mettre un drap noir sur le corps, pour les enfermer elle aussi et les couper du reste du monde. Ils prétendent que les autres musulmans n’ont rien compris au Coran. Ces groupuscule qui se disent musulmans utilisent l’islam pour fabriquer des barrières mentales entre leurs adeptes et le reste du monde : les non-croyants, les croyants musulmans et aussi les autres musulmans, beaucoup plus nombreux, que ne sont pas comme eux. Leur méthode est celle des sectes.
Depuis longtemps, j’attendais ce moment là, je l'espérais de toutes mes forces. Combien de fois ais-je dû subir les avanies de la gauche bien pensante, les insultes du MoDem Grébert dans ma propre ville, les silences de certains de mes amis politiques qui me disaient de ne pas dire le mot qui tue. Comme si le combat pour la laïcité devait être mis sous silence pour ne pas fâcher, pour se concilier et se donner l’image de la tolérance en réponse à l’intolérance de ces fondamentalistes qui sévissent partout en France comme à Puteaux. J’ai toujours pensé et j’en suis convaincu que la faiblesse nourrie l’agression. Toujours cru que la force d’un pays réside dans le courage d’être ce qu’il est. Sans faiblesse aucune. Un pays n’a pas à se conformer aux règles, aux usages, aux coutumes des nouveaux arrivants ! C’est l’inverse qui doit se faire.
Cette France qui ne s’assume pas n’est pas la France que nous aimons. C’est la France de dirigeants politiques, particulièrement à gauche, qui confondent notre France avec une autre, celle des "heures sombres" comme ils disent. Comme pour s’excuser d’avoir été eux-mêmes à l’origine de cette mauvaise histoire de France en ayant voté les pleins pouvoirs à Philippe Pétain!
Monsieur Marouane Bouloudhine poursuit son appel en expliquant que : comme toutes les idéologies de rupture, ce discours sectaire pose sur une exaltation de groupe. Dans ces sectes prétendues musulmanes, l’individu doit renoncer à ses propres contours identitaires. Tel est le but inavoué du voile intégrale : même le visage ne doit plus être différencié. La stratégie des ces prédicateurs consiste à faire passer leur vision du monde totalitaire pour de réels commandements religieux.
L’appel est clair, sain et direct ! Il devrait pousser tous les timides, les craintifs, les peureux de la politique à réviser leurs jugements. A revoir leur copie. Des femmes et des hommes se lèvent, ils sont musulmans et nous disent que l’islam n’est pas cette tragédie qui s’annonce et dont on voit les premiers tableaux sur les scènes des cantines scolaires, les piscines, les hôpitaux, les entreprises publics et privés. Cette tragédie de la séparation des citoyens sous prétexte du religieux ! Cette séparation qui consisterait à affirmer qui y a des bons croyants et des mauvais, des bons citoyens et des citoyens de seconde zone ! Il y a un combat philosophique, républicain, laïc qu’il faudra bien mener un jour et le plus tôt sera le mieux.
Il est bon que la Fédération mosaïc prenne sa part de ce combat en déclarant : Nous disons à ceux qui sont choqués par la burqa qu’ils ont raison de l’être : être choqué par la burqa, c’est respecter l’islam, c’est respecter la femme.
La force de cet appel provient du fait qu’il s’accompagne en plus de la signature de Marouane Bouloudhine de celles de:
Dalil Boubakeur recteur de la grande mosquée, Dounia Bouzar anthropologue religieux, Guy Sorman écrivain, Ali Kismoune, etc. Cet appel, cette prise de position laïque est forte ! C’est celle que je défends depuis plusieurs années. Alors on peut peut-être, imaginer que le crépuscule de nos libertés ne sera pas pour demain pour peu que les dirigeants politiques d’aujourd’hui et ceux de demain en prennent consciences.
Ils doivent savoir qu’ils peuvent s’appuyer sur des laïcs républicains de tous bords politiques mais aussi, sur des laïcs musulmans pour résister aux pressions des fondamentalistes. La France vaut bien cela. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Pas de burqa en France, Fillon confirme une prochaine interdiction 29/3/2010, 22:49 | |
| Déclaration de St. Petersburg de musulmans laïques
(Communiqués | Droits / Rights / Derecho | Femmes / Women / Mujeres | Religion | Repression) First paragraph (Teaser): Croyants, sceptiques et non-croyants, nous sommes engagés dans une lutte sans merci qui oppose non pas l’Occident et l’Islam, mais les principes de liberté et de non-liberté.
Rest of the text: Déclaration de St. Petersburg Publiée par les délégués au Sommet de l’islam laïque tenu à St. Petersburg en Floride le 5 mars 2007 Nous sommes des musulmans laïques et des personnes laïques de sociétés musulmanes. Croyants, sceptiques et non-croyants, nous sommes engagés dans une lutte sans merci qui oppose non pas l’Occident et l’Islam, mais les principes de liberté et de non-liberté. Nous affirmons l’inviolabilité de la liberté de conscience individuelle et nous croyons en l’égalité de tous les êtres humains. Nous insistons sur la séparation de la religion et de l’État et le respect des droits humains universels. Les traditions de liberté, de rationalité et de tolérance sont ancrées dans la riche histoire des sociétés préislamiques et islamiques. Ces valeurs ne sont pas l’apanage de l’Occident ou de l’Orient; elles forment le patrimoine moral commun de l’humanité. Nous ne voyons ni colonialisme, ni racisme ni ce que l'on appelle «islamophobie» dans le fait de soumettre les pratiques islamiques à la critique ou de les condamner lorsqu'elles bafouent la raison ou les droits humains. Nous appelons les gouvernements du monde à : - rejeter la charia, les tribunaux édictant des fatwas, le gouvernement des religieux et les religions d’État sous toutes leurs formes ; - s’opposer à toutes les sanctions pour blasphème et apostasie, conformément à l’article 18 de la Déclaration universelle des droits de l’homme; - éliminer les pratiques qui contribuent à l'oppression des femmes, telles que l'excision, le crime d’honneur, le voile forcé et le mariage forcé; - protéger les minorités sexuelles contre la persécution et la violence; - réformer l'éducation religieuse sectaire qui enseigne l'intolérance et le fanatisme à l'encontre des non-musulmans; - favoriser un espace public ouvert où tous les sujets peuvent être discutés sans coercition ni intimidation. Nous exigeons la libération de l'islam de l’emprise des ambitions totalitaires d’hommes avides de pouvoir, et du carcan rigide de l’orthodoxie Nous enjoignons les universitaires et les intellectuels partout dans le monde à se livrer avec courage à l’étude des origines et des sources de l’islam et à propager les idéaux de la recherche scientifique et de la quête spirituelle libres par le moyen de la traduction interculturelle, de l’édition et des médias de masse. Aux croyants musulmans, nous disons : l’islam a un noble avenir en tant que foi personnelle, mais pas en tant que doctrine politique; Aux chrétiens, juifs, bouddhistes, hindous, baha’is ainsi qu’aux membres de groupes confessionnels non musulmans : nous sommes à vos côtés en tant que citoyens égaux et libres; Et aux non-croyants : nous défendons votre droit inaliénable à la contestation et à la dissidence. Avant d'être membres de la oumma, du corps du Christ ou du peuple élu, nous faisons tous partie d’une communauté de conscience; nous sommes ceux et celles qui doivent faire leurs propres choix. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Pas de burqa en France, Fillon confirme une prochaine interdiction 29/3/2010, 22:50 | |
| Seuls, comme les laïques du monde musulmanpar Mounira ChattiPétition
- Pétition pour la liberté de parole
Débat
- Article de Robert Redeker
- La défense et le différend. Fethi Benslama
Interventions
- Libre pensée et civilisation
- Seuls, comme les laïques du monde musulman
- Lettre d’un musulman
A propos du discours du pape
- De l’outrage - F.Benslama
- Vision partiale
- Discours du pape
maître de conférences en littérature comparée à l’université de la Nouvelle-Calédonie L’aveuglement provoqué par la haine intégriste est tel qu’il ne distingue ni la pensée la plus subtile, ni la plus stupide. Le philosophe Robert Redeker vient d’en faire les frais. Dans sa préface à "l’Anthologie de la littérature arabe contemporaine", Georges Henein écrit : "J’ai été frappé de l’engouement profond et quasi instantané de jeunes Égyptiens pour l’œuvre de Franz Kafka. De tous les auteurs occidentaux, c’est celui auquel ils s’identifiaient d’emblée." En effet, aujourd’hui, qui mieux que Kafka et son œuvre incarne la situation de l’intellectuel de culture musulmane laïque, qu’il soit en terre d’Islam, ou bien en exil, contraint ou choisi. En paraphrasant Kafka, on pourrait dire que les intellectuels de culture musulmane laïques vivent entre quatre impossibilités : l’impossibilité de ne pas être musulman, l’impossibilité d’être musulman, l’impossibilité d’être autrement, enfin, l’impossibilité d’être. "Musulman", on s’en doute, tel qu’il est employé ici, désigne l’ensemble des éléments constitutifs de la civilisation islamique. À savoir des mythes, des philosophies et des modes d’appréhension du temps et de l’espace, des histoires aux strates inextricables, des mémoires multiples et contraires, des crises et des contorsions, etc. Cette civilisation islamique, vieille de quatorze cents ans, ne représente-t-elle pas, assurément, une nébuleuse dont la complexité n’a de cesse de s’intensifier, de démentir les évidences, à mesure que la connaissance progresse ? Car le véritable conflit n’est pas celui des civilisations, mais plutôt celui de la connaissance et de l’ignorance, celui de l’exigence intellectuelle - également au sens éthique - et de la paresse, celui de la puissance de l’interrogation et des truismes. À ce propos, l’article de Robert Redeker [1] est exemplaire de ce que Roland Barthes dénonçait dans les années 1960, et qu’il appelait le "vraisemblable critique" [2] . Redeker fait l’économie de toute méthode ; en revanche, il démultiplie les étonnements et les indignations devant ce qui est devenu le fait islamique. Sous couvert de l’objectivité et de la clarté, sa rhétorique est saisissante, à la fois, de simplisme et de férocité ; elle enfile les certitudes, et procède paresseusement par répétition de l’interrogation. On le sait, l’interrogation rhétorique est une figure qui consiste à "défier ceux à qui l’on parle de pouvoir nier ou même répondre". Sans aucun doute, cela participe-t-il d’une démarche non scientifique, mais qui vise l’intimidation de l’autre, appelé à abdiquer face à la puissance du cliché : "Est-il raciste de se poser la question : un islam à visage humain est-il possible ?", s’interroge ce philosophe, frappant, sans appel, la civilisation islamique d’incompatibilité avec l’humanisme. D’emblée, et comme par anticipation, Redeker prend la posture de la victime, nous dit en quelque sorte que, lui, voudrait bien raisonner autrement, mais que, trois fois hélas, la civilisation islamique est incurable ! La condamnation par une fatwa - ignominieuse et inadmissible, cela va de soi - émane, non pas de ses adversaires idéologiques, mais de ceux-là mêmes dont il exprime, implicitement, le point de vue le plus radical. Les Grecs - nos ancêtres communs - nommaient ce type de retournement "l’ironie tragique" ! Car, en vérité, Redeker et ses détracteurs pensent la même chose, à savoir l’impossibilité d’allier civilisation islamique, d’une part, raison et valeurs humanistes, d’autre part. Mais Redeker n’en reste pas là : en tant que spécialiste autodésigné des questions qui touchent à l’islam, il décrète que “la locution "musulman athée" s’avère absurde [parce qu’être musulman signifie adhérer à une croyance]”. Il est vrai que, dans la langue arabe, le sens premier et littéral du verbe "aslama" signifie "se convertir à l’islam". Néanmoins, depuis quatorze siècles, "musulman" s’est chargé de contenus, de nuances, de transgressions pour, finalement, impliquer une civilisation tout entière, et non plus seulement une attestation de foi. À l’évidence, le savoir de Redeker ne semble pas dépasser la lexicographie, et les certitudes et banalités du langage ; sa pseudo-analyse est, donc, entachée d’asymbolie puisqu’elle interprète les matières, les codes et les symboles d’une civilisation en s’appuyant sur la littéralité de deux ou trois mots. Le tour de force de la supercherie, en somme. Et ce jugement vaut pour la quasi-totalité de son propos sur l’"islamophobie". L’auteur s’embourbe, hélas, dans une démonstration sans intérêt ni attrait. Car, en effet, pour s’en tenir au seul monde arabo-musulman, tout y est surchargé, saturé, surdéterminé, par l’horizon islamique d’attente et de réception. Aucune rupture épistémologique révolutionnaire n’est encore intervenue. Dans le même temps, et contrairement aux clichés grossiers présentant une civilisation comme morte et figée, que Redeker ainsi que d’autres intellectuels et médias aiment à développer, les habitants de ce monde sont en proie à l’agitation, à la crise, au doute, surtout à l’insécurité. Historiquement, depuis l’expédition de Bonaparte en Égypte, en 1798, la pensée arabo-musulmane est confrontée à de nouvelles conditions d’exercice, à des méthodes inédites, aux exigences d’un autre rapport au sacré, à la mythologie, à l’altérité. Depuis, et jusqu’à aujourd’hui, des intellectuels du monde musulman ne cessent, tous les jours, de prendre tous les risques pour contribuer à cette révolution à venir, à cette réforme vitale de leur civilisation. Ces hommes et ces femmes sont convaincus de la nécessité de cette pensée exigeante - véritable expérience des limites -, non parce qu’elle correspondrait à une injonction dictée par l’entité "Occident", mais parce qu’il est intolérable pour nous, de provenance musulmane, de vivre dans une telle insécurité. Sommes-nous si faibles, pour céder à l’hystérie, à cause de paroles ou de caricatures représentant des éléments de notre héritage ? Sommes-nous si paranoïaques, si monstrueux, pour prononcer des fatwas monstrueuses ? Quand pourrons-nous en finir avec ces "retours offensifs de l’affectivité" [3] ? N’avons-nous pas les ressources extraordinaires de l’humanisme et de l’intelligence pour prendre en main nos destins en toute confiance ? Dans nombre de choses qui s’écrivent et se disent, aujourd’hui, en France, à propos de la civilisation arabo-musulmane, "quelque chose de primitif et de nu s’est mis à bouger là-dedans", pour reprendre les termes de Roland Barthes. Quant aux laïques du monde musulman, ils demeurent marginalisés, minorisés, abandonnés à leur insoutenable solitude. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Pas de burqa en France, Fillon confirme une prochaine interdiction 29/3/2010, 22:51 | |
| PROPOSITION DE RÉSOLUTION
Tendant à la création d’une commission d’enquête sur la pratique du port de la burqa ou du niqab sur le territoire national
Présentée par Mesdames et Messieurs
André GERIN, Yves ALBARELLO, Brigitte BAREGES, Christian BATAILLE, Patrick BEAUDOIN, Jean-Claude BEAULIEU, Jacques-Alain BENISTI, Véronique BESSE, Gabriel BIANCHERI, Jean-Marie BINETRUY, Jean-Claude BOUCHET, Gilles BOURDOULEIX, Loïc BOUVARD, Michel BOUVARD, Françoise BRANGET, Xavier BRETON, Dominique CAILLAUD, Jean-Jacques CANDELIER, Bernard CARAYON, Patrice DEBRAY, Jean-Pierre DECOOL, Jacques DESALLANGRE, Nicolas DUPONT-AIGNAN, Alain FERRY, Pierre FORGUES, Jean-Louis GAGNAIRE, Sauveur GANDOLFI-SCHEIT, Jean-Paul GARRAUD, Georges GINESTA, Françoise GUEGOT, Christophe GUILLOTEAU, Michel HEINDRICH, Michel HERBILLON, Jacqueline IRIES, Denis JACQUAT, Maryse JOISSAINS-MASINI, Jean-Pierre KUCHEIDA, Patrick LABAUNE, Jacques LAMBLIN, Thierry LAZARO, Pierre LELLOUCHE, Michel LEFAIT, Maurice LEROY, Lionnel LUCA, Jeanny MARC, Jean-Pierre MARCON, Thierry MARIANI, Pierre MORANGE, Jacques MYARD, Nicolas PERRUCHOT, Bérangère POLETTI, Jacques REMILLER, Bernard REYNES, Chantal ROBIN-RODRIGO, Valérie ROSSO-DEBORD, Odile SAUGUES, Dominique SOUCHET, Michel TERROT
députés
EXPOSÉ DES MOTIFS
Mesdames, Messieurs,
La déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 stipule : ‘’nul ne doit être inquiété pour ses opinions même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi’’.
Ainsi est né le principe de laïcité constitutif de notre organisation sociale et de notre histoire collective.
La loi du 9 décembre 1905, qui sépare les églises et l’Etat, l’enracine dans nos institutions. Le libre exercice des cultes y est garanti mais la dissociation de la citoyenneté et de l’appartenance religieuse y est affirmé. Aucune religion ne saurait imposer ses principes comme normes d’organisation de la société.
Depuis la Constitution de 1946, le principe de laïcité a acquis une valeur constitutionnelle.
L’article 1er de la Constitution de la Vème République l’a repris et précise : "La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances.
Ce cadre laïque offre la possibilité et les moyens de coexister sur un même territoire à des hommes et des femmes qui ne partagent pas les mêmes convictions, plutôt que de les enfermer en une mosaïque de communautés repliées sur elles-mêmes et s’excluant mutuellement.
En ce sens, la laïcité est le vecteur de l’intégration de tous dans la société. Elle crée l’équilibre entre la reconnaissance du droit à une identité propre, le respect des convictions individuelles et le lien social.
En articulant unité nationale, neutralité de la République et reconnaissance de la diversité, la laïcité fonde, au-delà les communautés traditionnelles de chacun, une communauté de destin appuyé sur des valeurs communes, une volonté et un désir de vivre ensemble.
Cela implique de la République et des citoyens des droits et des devoirs.
Quand la laïcité est menacée, la société française l’est dans son unité, dans sa capacité à offrir un destin commun.
Au fil de l’histoire, des lois ont marqué l’affirmation juridique du principe de laïcité. Certaines ont été nécessaires quand il s’est trouvé en danger. Il nous faut, en la matière, faire preuve de lucidité.
Il en a ainsi été de la loi n° 2004-228 du 15 mars 2004 interdisant le port de signes ou tenues pour lesquels des élèves manifestaient ostensiblement leur appartenance religieuse au sein d’un établissement scolaire.
Elle s’inscrivait dans le prolongement du rapport et des recommandations de la commission de réflexion, dite ‘’Commission Stasi’’ sur l’application de principe de laïcité, remis au Président de la République, Jacques Chirac, le 11 décembre 2003.
Nous sommes aujourd’hui confrontés, dans les quartiers de nos villes, au port par certaines femmes musulmanes de la burqa, voilant et enfermant intégralement le corps et la tête dans de véritables prisons ambulantes ou du niqab qui ne laisse apparaître que les yeux.
Si le foulard islamique constituait un signe distinctif d’appartenance à une religion, nous sommes là au stade extrême de cette pratique.
Il ne s’agit plus seulement d’une manifestation religieuse ostentatoire mais d’une atteinte à la dignité de la femme et à l’affirmation de la féminité.
Vêtue de la burqa ou du niqab, elle est en situation de réclusion, d’exclusion et d’humiliation insupportable. Son existence même est niée.
La vision de ces femmes emprisonnées nous est déjà intolérable lorsqu'elle nous vient d’Iran, d’Afghanistan, d’Arabie Saoudite ou de certains autres pays arabes. Elle est totalement inacceptable sur le sol de la République française.
Nous savons, en outre, qu’à cette tenue vestimentaire dégradante s’ajoute une soumission à son époux, aux hommes de sa famille, une négation de sa citoyenneté.
Il faut se rappeler les professions de foi de l’imam Bouziane, en avril 2004, en faveur des châtiments corporels pour les épouses adultères, sur fond de diatribe idéo anti-occident, d’un racisme anti-blanc, anti-France.
Le Conseil d’État, dans un arrêt du 27 juin 2008, a eu à statuer sur le cas d’une personne de nationalité étrangère, à qui le gouvernement avait opposé son refus d’acquisition de la nationalité française par mariage (articles 21-2 et 21-4 au Code civil). Il a considéré que l’intéressée avait adopté "au nom d’une pratique radicale de sa religion ; un comportement en société incompatible avec les valeurs essentielles de la communauté française et notamment avec le principe d’égalité des sexes".
Le Conseil d’Etat a conclu que la requérante ne remplissait pas la condition d’assimilation posée par le Code civil.
La commissaire du gouvernement avait, en effet, relevé qu’elle portait le voile islamique intégral et vivait recluse soumise totalement aux volontés des hommes de sa famille.
Par ailleurs, la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (HALDE) a eu à se prononcer sur le cas d’une autre femme musulmane revêtue de la burqa lors d’une formation linguistique dispensée par l’agence nationale d’accueil des étrangers et des migrations (ANAEM) dans le cadre d’un contrat d’accueil et d’intégration.
Le directeur de l’ANAEM a interrogé la HALDE sur le point de savoir si l’obligation faite aux personnes suivant cette formation de retirer la burqa ou le niqab était conforme aux exigences des articles 9 et 14 de la convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales.
Par une délibération du 15 septembre 2008, la HALDE a décidé qu’une telle obligation était conforme à la dite convention.
Elle aboutit ainsi aux conclusions suivantes :
- la burqa comporte une signification de soumission de la femme qui dépasse sa portée religieuse et pourrait être considérée comme ‘’portant atteinte aux valeurs républicaines présidant à la démarche d’intégration et d’organisation de ces enseignements, obligatoires pour les étrangers admis pour la première fois en France,
- l’obligation de retirer le niqab ou la burqa pourrait être justifiée par des buts légitimes qui sont les exigences de la sécurité publique, d’identification des personnes ou encore la protection des droits et liberté d’autrui.
Ces jurisprudences sont utiles mais ne sauraient suffire à faire face à ces pratiques que nous ne pouvons tolérer en France.
C’est pourquoi il est proposé que l’Assemblée nationale se saisisse de ce dossier et que soit créée une commission d’enquête.
Elle s’inscrira dans la poursuite du travail de la ‘’Commission Stasi’’, qui, déjà en 2003, relevait les menaces qui pesaient sur les libertés individuelles et la grave régression de la situation des jeunes femmes.
Celle-ci aura pour mission de dresser un état des lieux et de définir des préconisations afin de mettre un terme à cette dérive communautariste contraire à nos principes de laïcité, à nos valeurs de liberté, d’égalité, de dignité humaine.
Sous le bénéfice de ces observations, Mesdames, Messieurs, il vous est demandé de bien vouloir adopter l’article unique de cette proposition de résolution.
Proposition de résolution Article unique
Il est créé une commission d’enquête parlementaire de trente membres afin de dresser un état des lieux de la pratique du port de la burqa ou du niqab par certaines femmes musulmanes, de mieux comprendre le phénomène et de définir des propositions afin de lutter contre ces méthodes qui constituent une atteinte aux libertés individuelles sur le territoire national.
Elle doit rendre son rapport le 30 novembre au plus tard. |
| | | chat noir
Nombre de messages : 5160 Age : 66 Localisation : NANTERRE Date d'inscription : 18/11/2008
| Sujet: Re: Pas de burqa en France, Fillon confirme une prochaine interdiction 29/3/2010, 23:01 | |
| Discours du dr Abdellah; suite: De fait la mission applique les vieilles méthodes éprouvées et parfaitement décrites par le professeur de sociologie Raphaël LIOGIER dans son livre « Une laïcité ”légitime” La France et ses religions d’Etat » : On donne soi-même une signification particulière à un phénomène religieux puis on feint de s’offusquer de cette signification pour ensuite réprimer le phénomène.
Comme en 2004 la mission est incapable d’auditionner la moindre femme portant le voile intégral.
Comme en 2004 elle ignore l’avis du CFCM qui se déclare opposé à une loi.
Elle rend le 26 janvier 2010 un Rapport d’information dans lequel elle préconise l’interdiction du voile intégral dans les services publics, les transports, les hopitaux….
Contre l’avis d’une majorité de ses membres qui exigeaient l’interdiction totale dans tout l’espace public.
Le Premier Ministre François FILLON demande prudemment l’avis du Conseil d’Etat, ce qui permet de reporter la décision après les échéances électorales de mars 2010.
- Dans un deuxième temps, le 2 novembre 2009, le ministre de l’intégration et de l’identité nationale lance un « grand débat sur l’identité nationale » qui a surtout été l’occasion de flatter le nationalisme et le vieux fond raciste d’une minorité de nos citoyens.
Cette initiative est perçue par une majorité de français comme une grosse ficelle électoraliste visant à attirer les électeurs d’extrême droite.
De fait, ce débat donne lieu à un déchaînement de déclaration islamophobes tant de la part d’élus que de simples individus.
Ces dérapages islamophobes persistent jusqu’à aujourd’hui.
Il faut noter qu’à chaque fois que les élites politico-médiatiques se déchaînent ainsi contre les musulmans, on constate une très forte augmentation des agressions contre les biens et les personnes, les individus, les commerces, les lieux de culte et les cimetières.
Tout se passe comme si la minorité raciste comprenait ces initiatives gouvernementales comme des incitations à des passages à l’acte violent.
Il est à déplorer qu’un certain nombre de ces crimes demeurent non élucidés et donc impunis.
IV Conclusion
Je suis venu dénoncer devant vous la politique de boucs émissaires dont les musulmanes et les musulmans de France sont les victimes.
Le gouvernement français a une lourde responsabilité dans la protection de ses minorités religieuses, je vous demande de la lui rappeler.
L’histoire européenne du XXème siècle nous apprend qu’il ne faut pas sous-estimer les risques de telles dérives.
Je tiens à remercier l’Islamic Human Rights Commission (IHRC) pour le soutien qu’elle nous a apporté.
Je vous remercie pour votre attention.__________________ Dr. Abdallah-fr | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Pas de burqa en France, Fillon confirme une prochaine interdiction 29/3/2010, 23:23 | |
| Je suis venu dénoncer devant vous la politique de boucs émissaires dont les musulmanes et les musulmans de France sont les victimes.
Chat noir tu va avoir l'occasion de te faire exploser et de mériter le paradis des martyrs. |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Pas de burqa en France, Fillon confirme une prochaine interdiction | |
| |
| | | | Pas de burqa en France, Fillon confirme une prochaine interdiction | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|