Il faut sauver la Poésie !

Gilbert Lompret en appelle à Frédéric Mitterrand pour sauver la poésie

http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Valenciennes/actualite/Autour_de_Valenciennes/Le_Denaisis/2010/05/30/article_gilbert-lompret-en-appelle-a-frederic-mi.shtml

Qui lit les poètes contemporains ? Personne, ou presque, et peu importe les prix qu'ils aient reçus, en France et en Europe. Gilbert Lompret, qui vit à Escaudain dans le Nord, est un de ceux-là. Lassé de la disparition progressive, pour raisons financières, des revues confidentielles qui éditent les poètes d'aujourd'hui, il multiplie les courriers. De l'inspection académique au ministère de la Culture, il ne ménage pas sa peine.


Pour l'Escaudinois, les SMS ne sont pas en cause : c'est l'argent le nerf de la guerre.

« Comment voulez-vous qu'on dise en classe : "lisez la poésie du XXIe siècle", puisqu'on n'est même pas publiés ! » A côté de la lettre de Bouvard, d'autres courriers du ministère de la Culture. Gilbert Lompret a écrit à Christine Albanel, puis à Frédéric Mitterrand. Il demande notamment une émission sur le service public, mais surtout des subventions pour les rares revues qui éditent les poètes d'aujourd'hui. A côté des réponses polies des directeurs de cabinet successifs au ministère de la Culture, la lettre des Nouveaux Cahiers de l'Adour, qui disparaît avec la fin de la subvention du conseil général des Pyrénées-Atlantiques.

Ces brochures, à la maquette rudimentaire, sont le seul moyen pour Gilbert Lompret de se faire connaître. « J'ai écrit seize recueils, je ne peux en publier aucun faute de moyens. » Pourtant, il a reçu de nombreuses distinctions pour ses écrits, en France et en Europe.

Gilbert Lompret ne cherche ni la gloire ni la fortune. « Ce n'est pas moi mais la poésie qu'on est en train d'étouffer et d'anéantir !

Cet écrivain à l'ancienne fustige cette époque où les présentateurs télé font des fautes de langue. Le slam ? « Le rap, ce n'est pas de la musique, et le slam n'est pas de la poésie. Je pourrais en faire des kilomètres, mais la poésie est autrement plus difficile. »