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| hEZBOLLAH , L INDOMPTABLE | |
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Auteur | Message |
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chat noir
Nombre de messages : 5160 Age : 66 Localisation : NANTERRE Date d'inscription : 18/11/2008
| Sujet: hEZBOLLAH , L INDOMPTABLE 12/7/2010, 22:55 | |
| Rappel du premier message :http://elkhadra.over-blog.com/article-liban-hassan-nasrallah-l-indomptable-53765362.htmlLiban: Hassan Nasrallah, l'indomptable Par René NABA (BLOG René NABA) Liban: Hassan Nasrallah, l'indomptable A Beyrouth, le Vietnam d'Israël, la mère de toutes les villes du récit de la résistance arabe, Dans sa double version: Beyrouth ouest (1982) et Beyrouth sud (2006) (1) René Naba | 10.07.2010 | Paris http://www.renenaba.com/?p=2685 Paris – 10 juillet 2010 – L'homme pèse ses mots et ses propos valent leur pesant d'or, immédiatement décryptés par tous les exégètes de la philologie, de la sémantique et de la linguistique, tant les universitaires que les diplomates, les stratèges que les spécialistes de la guerre psychologique, les arabisants de chic que les orientalistes de toc. La bulle politico médiatique occidentale risque de s'étrangler de colère rentrée, de même que ses thuriféraires arabes, devant une telle affirmation qui correspond néanmoins à la réalité: Sayyed Hassan Nasrallah (2), chef du Hezbollah, le mouvement paramilitaire chiite libanais, est un homme qui ne se paie pas de mots. Ses actes sont conformes à ses discours et ses discours à ses actes. Le contraire en somme d'un bonimenteur, dont les propos retentissent comme autant des sentences. Le constat ne relève pas de la fanfaronnade et sa crédibilité ne relève pas de l'effet de propagande. Elle est confirmée dans les faits, attestée par les plus grands journalistes arabophones d'Israël, dont le signataire de ce texte en a recueilli la confidence: «Al Manar», la chaîne du Hezbollah, fondée par Hassan Nasrallah en personne, la chaîne du mouvement chiite libanais bannie de l'espace européen à l'instigation de la France, était, en pleine guerre de destruction israélienne du Liban, en 2006, la chaîne de référence du déroulement des hostilités, au même titre que la chaîne transfrontière arabe «Al Jazira», et non la télévision israélienne. Dans une zone où la démagogie est un mode de gouvernement, l'homme est sobre sans la moindre théâtralité, en faisant la spectaculaire démonstration un certain dimanche après midi de juillet 2006, ordonnant en plein discours politique, depuis sa tribune télévisuelle, devant des centaines de milliers de téléspectateurs médusés, la destruction d'une vedette israélienne qui narguait les côtes libanaises. L'ordre à peine donné, la balistique hezbollahi atteignait de plein fouet sa cible, repoussant la vedette au delà de l'horizon dans un nuage de fumée noire, signe indiscutable de la blessure de l'ennemi cuirassé, signant par la même dans l'ordre symbolique la défaite israélienne dans ce duel à distance entre ce moine soldat de l'Islam moderne et ses assaillants, les fers de lance de l'hégémonie israélo occidentale sur la sphère arabe. Dans un pays où l'instrumentalisation du martyrologe relève d'une véritable industrie florissante au point de constituer une rente de situation, l'homme n'a jamais cherché à tirer avantage de la mort de son fils, Hadi, sur le champ d'honneur dans une opération de harcèlement anti-israélienne au sud Liban. Tué au combat à 18 ans, à Jabal al Rafei, en 1997, dans la zone frontalière libano israélienne. Et non au cours d'un règlement de compte entre factions rivales pour le partage du butin, comme la guerre du Liban en a donné de nombreux exemples particulièrement au sein des forces libanaises, la milice chrétienne libanaise. Dans une zone gangrenée par une religiosité niaise, ce religieux au langage châtié, au verbe riche, où s'entremêlent expressions religieuses et profanes, le dialectal et le littéraire, est un tribun dont la tonalité du discours ressortit pleinement de la thématique nationaliste arabe la plus exigeante. Une tonalité laïque, qui tranche avec le rigorisme de façade de certains de ses détracteurs. Lointaine réminiscence d'une conviction filiale d`un père membre actif d'un parti laïc, nationaliste et pan syrien, ce chiite libanais et patriote, formé à Nadjaf, la ville sainte du sud de l'Irak, cité refuge de l'Ayatollah Ruhollah khomeiny, chef de la révolution iranienne, passe pour avoir réussi la synthèse du chiisme arabe et iranien, de l'lslamisme et du nationalisme arabe, du visage occidental du Liban et de son appartenance au monde arabe. Natif de Bourj Hammoud, dans la banlieue populeuse de Beyrouth, Hassan Nasrallah a vu le jour dans la zone de brassage par excellence des laissés pour compte de la société d'abondance et de la cohorte des peuples sans terre, réfugiés palestiniens, minoritaires kurdes et chiites défavorisés refoulés du sud Liban. Un lieu de naissance, par effet du hasard, formateur, tout comme sa région d`origine. Le futur chef du Hezbollah est en fait originaire d'une zone géographiquement prédestinée au combat: la région du sud Liban dans la zone frontalière libano israélienne, une zone qui est la cible de l'artillerie et de l'aviation israélienne depuis un demi siècle, que les militaires israéliens vouaient à faire office de zone tampon, qui sera, paradoxalement, par la suite le fer de lance du combat anti occidental, le tremplin de Hassan Nasrallah vers la gloire militaire. Le chef lieu natal de sa famille, Bazouriyeh, il est vrai, est une localité située près de Bint Jbeil, la grande bourgade du sud Liban, qui infligea deux camouflets militaires aux Israéliens, la première fois, en 1982, avec la destruction du PC israélien fixé dans ce lieu, dans le cadre de «l'opération Paix en Galilée», la deuxième fois, un quart de siècle plus tard, en 2006, lors de la mémorable bataille de chars précédant le cessez le feu israélo-libanais qui transforma Bint Jbeil en cimetière des Merkava, se soldant par la destruction d'une trentaine de véhicules blindés israéliens. L'invasion israélienne du Liban aura d'ailleurs un effet déclencheur de sa prise de conscience politique. A 22 ans, ce chef d'une fratrie de neuf enfants s'engagera cette année là au sein du Hezbollah, à l'époque vague groupuscule sous la férule des Gardiens de la révolution iranienne, dont il en gravira rapidement tous les échelons pour en devenir dix ans plus tard, en 1991, à 31 ans, son secrétaire général après l'assassinat de Abbas Moussaoui par les Israéliens. Une promotion démocratique, d'une ascension au mérite, sans coup de force ni coup d`état, qui le mettra en position d'intégrer le jeu politique libanais, en 1992, en concomitance avec l'arrivée au pouvoir du milliardaire libano saoudien le sunnite Rafic Hariri, l'autre poids lourd de la politique libanaise, induisant une nouvelle équation dans le système politico confessionnel libanais, désormais marqué par la prééminence des deux grandes communautés musulmanes -sunnite et chiite- au détriment des communautés historiques fondatrices du Liban, maronite et druze. Issu de la communauté la plus méprisée à l'époque du Liban et la plus négligée des pouvoirs publics, la communauté chiite, dirigée en ces temps là par des féodaux claniques, trafiquants de drogue et alliés privilégiés du Chah d'Iran et de l'Occident, notamment la famille Kazem al Khalil de Tyr, parent par alliance de l'irakien Ahmad Chalabi, l'agent par excellence de l'invasion américaine de l'Irak, Hassan Nasrallah en fera le fer de lance du combat anti israélien, la fierté du pays, sa colonne vertébrale, obtenant le dégagement militaire israélien du Liban sans négociation ni traité de paix, en 2000, propulsant son pays à la fonction de curseur diplomatique régional, et, dans l'histoire du conflit israélo-arabe, le standard libanais au rang de valeur d'exemple, tant cet exploit a revêtu dans la mémoire collective arabe un impact psychologique d'une importance comparable à la destruction de la ligne Bar Lev, lors du franchissement du Canal de Suez, lors de la guerre d'octobre 1973. Récidiviste huit ans plus tard, il initiera, face à la puissance de feu de son ennemi et à l'hostilité quasi générale des monarchies arabes, une nouvelle méthode de combat, concevant un conflit mobile dans un champ clos, une novation dans la stratégie militaire contemporaine, doublée d'une audacieuse riposte balistique, à la grande consternation des pays occidentaux et de leurs alliés arabes. - La crise du modèle occidental de guerre limitée de haute technologie. «Malgré l'engagement de l'équivalent de l'armée de terre et l'armée de l'air françaises, les Israéliens ont échoué à vaincre au Liban quelques milliers d'hommes retranchés dans un rectangle de 45 km sur 25 km, un résultat tactique surprenant, probablement annonciateur d'un phénomène nouveau, la fin une ère de guerres limitées dominées par la haute technologie occidentale. L'armée israélienne découvre alors que ses adversaires se sont parfaitement adaptés face au feu aérien israélien, le Hezbollah a développé une version « basse technologie » de la furtivité, combinant réseaux souterrains, fortifications et – surtout – mélange avec la population. Le Hezbollah, légèrement équipé, maîtrisant parfaitement son arsenal, notamment antichar, a mené un combat décentralisé, à la manière des Finlandais face aux Soviétiques en 1940. Il pratique aussi une guerre totale, tant par l'acceptation des sacrifices que par l'intégration étroite de tous les aspects de la guerre au cœur de la population. En face, l'armée d'Israël s'engage dans une ambiance de « zéro mort», et échoue. Au bilan, Israël a perdu 120 hommes et 6 milliards de dollars, soit presque 10 millions de dollars par ennemi tué, et ce, sans parvenir à vaincre le Parti de Dieu. À ce prix, sans doute eut-il été tactiquement plus efficace de proposer plusieurs centaines de milliers de dollars à chacun des 3 000 combattants professionnels du Hezbollah en échange d'un exil à l'étranger» estimera un stratège français au Centre français de doctrine d'emploi des forces (armée de terre), chargé du retour d'expériences des opérations françaises et étrangères dans la zone Asie/Moyen-Orient (3). Mais au regard de cet exploit singulier dans l'histoire peu glorieuse du monde arabe contemporain, une levée de bouclier d'une classe politique archaïque, reformatée dans la féodalité moderniste, résultante d'un torrent d'opportunisme fera alors vibrer la fibre communautaire dans une zone en proie à l'intégrisme, dans un pays qui en a si grandement pâti dans le passé, en proie à la désespérance d'une population en voie de paupérisation croissante, en proie à l'amnésie des victimes des anciennes turpitudes, en proie à la mauvaise humeur débridée d'une jeunesse en révolte contre toute forme de tutelle, en proie à l'indigence intellectuelle et morale d'une fraction de l'élite, en proie enfin au nanisme des géants de la politique libanaise coalisés au sein d'une alliance contre nature des anciens «seigneurs de la guerre» et de leur principal bailleur de fonds. Pariant implicitement sur une défaite du Hezbollah, le trio pro occidental -Saad Hariri, Walid Joumblatt et leur allié maronite Samir Geagea, l'ancien compagnon de route d'Israël de la guerre civile inter-libanaise- s'est lancé dès la fin des hostilités, au-delà de toute décence, dans le procès de la milice chiite aux cris «Al-Haqiqa» (la vérité), plutôt que de rechercher la condamnation d'Israël pour sa violation du Droit Humanitaire International et sa destruction des infrastructures libanaises. Un cri de guerre curieusement popularisé par la fugace pasionaria de la scène libanaise, la ministre maronite Nayla Mouawad, paradoxalement, plus soucieuse de démasquer les assassins de Rafic Hariri que ceux de son propre époux, l'ancien Président René Mouawad, tué dans un attentat le 22 novembre 1990, le jour anniversaire de l'Indépendance libanaise. Affligeant spectacle et infamant. Nasrallah s'en tirera, faisant preuve de mansuétude à l'égard des supplétifs de l'armée israélienne, enrôlés sous la férule d'un général félon, Antoine Lahad, les exonérant du crime de trahison, leur épargnant le supplice du goudron réservé aux collaborateurs français du régime nazi. Il contournera ce piège démagogique par son alliance avec la hiérarchie militaire chrétienne, les deux anciens commandants en chef de l'armée, soucieux de brider les pulsions mortifères de l'ordre milicien chrétien. Le président Emile Lahoud «un résistant par excellence» aux dires de son allié chiite et le général Michel Aoun, chef de la plus importante formation politique chrétienne, l'assureront d'une couverture diplomatique internationale transconfessionnelle, d'un sas de sécurité à l'effet de briser net un nouveau clivage islamo chrétien, point de basculement vers une nouvelle guerre civile à connotation religieuse. De l'aveu même des responsables américains, les Etats Unis, depuis 2006, à travers l'USAID et la Middle East Partnership Initiative (MEPI), ont débloqué de plus de 500 millions de dollars, pour neutraliser le Hezbollah, la plus importante formation paramilitaire du tiers monde, arrosant près de sept cents personnalités et institutions libanaises d'une pluie de dollars «pour créer des alternatives à l'extrémisme et réduire l'influence du Hezbollah dans la jeunesse» (4). A cette somme se superpose le financement de la campagne électorale de la coalition gouvernementale aux élections de juin 2009, de l'ordre de 780 millions de dollars, soit un total de 1,2 milliards de dollars en trois ans, à raison de 400 millions de dollars par an. En vain. Véritable état dans l'état, le principal grief de ses adversaires, son mouvement aura pourtant supplée pendant trente ans la vacance d'un pouvoir d'état longtemps auparavant vidé de sa substance par l'ordre milicien prédateur et parasite, en tout cas bien avant la naissance du Hezbollah, collaborant étroitement avec les services d'un état en déshérence, initiant une culture du combat et de la résistance dans un pays aux moeurs redoutablement mercantiles. Principale formation politico-militaire libanaise, dont le démantèlement est réclamé les Etats-Unis, le Hezbollah dispose d'une représentation parlementaire sans commune mesure avec l'importance numérique de la communauté chiite, sans commune mesure avec sa contribution à la libération du territoire national, sans commune mesure avec son prestige régional, sans commune mesure avec l'adhésion populaire dont il jouit sans chercher à en tirer avantage. Tant au niveau de la démocratie numérique que de la démocratie patriotique, la place qu'occupe le Hezbollah est une place de choix. Un positionnement incontournable à l'effet de dissuader quiconque songerait à usurper la place qui n'est pas la sienne. Dans les querelles byzantines dont les Libanais sont tant friands, il était salutaire que cette vérité d'évidence soit rappelée et les mésaventures du tandem Hariri Joumblatt sont là pour l'attester. Walid Joumblatt et Saad Hariri feront amende honorable après une succession de revers et reprendront le chemin de Damas, sans trop de fanfaronnade, tandis que Nayla Moawad était battue aux élections législatives et son fils, Michel, l'espoir de la relève maronite au sein des néo conservateurs américains qui finançaient le culte de la mémoire de son père et sa propre carrière politique via le National Endowment for Democracy, était conduit à s'expatrier en Amérique latine pour se refaire une santé financière à défaut d'une rigueur morale Le premier ministre socialiste français Lionel Jospin, qui avait qualifié de «terroriste» le Hezbollah, en a fait l'expérience à ces dépens, déclenchant le plus célèbre caillassage de l'époque contemporaine, terminant piteusement sa carrière politique, irrémédiablement carbonisé. Jacques Chirac qui avait préconisé des «mesures coercitives» pour brider le Hezbollah se ravisera après l'échec israélien dépêchant une escadrille française pour protéger l'espace aérien libanais lors du défilé célébrant la «divine victoire», craignant que la moindre anicroche atteignant Nasrallah, ne déclenche par représailles l'éradication politique et physique de la famille de son ami Rafic Hariri, assassiné en février 2005, particulièrement de son héritier politique, Saad Hariri, planqué à l'étranger durant les hostilités loin d'une capitale dont il est le député et d`un pays dont il est le chef de sa majorité gouvernementale. La «belle» Condoleeza Rice, secrétaire d'état américain, le plus ferme soutien à l'équipée israélienne, a depuis lors été renvoyée à ses chères études, de même que l'ancien agent du Mossad, la «belle» Tzivi Lipni, sa collègue israélienne; Dan Halloutz, chef de l'aviation israélienne, ordonnateur des raids destructeurs sur Beyrouth, a été démis de ses fonctions, renvoyé à ses pénates pour manigance financière, de même que son premier ministre Ehud Olmert. Victorieux sans appel d'une épreuve de force contre une coalition pro occidentale agrégeant tous les anciens seigneurs de la guerre du Liban, qui voulaient porter atteinte à l'autonomie de son réseau de transmissions, le nerf de sa guerre contre Israël, le 7 mai 2008, le dignitaire religieux acquiert alors une nouvelle stature, celle d'un prescripteur dans l'ordre régional, initiateur de la rhétorique des représailles et de la parité de la terreur. Son fief du sud de Beyrouth supplante alors Beyrouth Ouest dans la conscience arabe en tant que foyer de la contestation pan arabe, signant définitivement le désengagement du sunnisme militant dans le combat contre Israël, le Hamas palestinien excepté à Gaza. L'homme qui sera le premier à accorder son soutien à Bachar al Assad, à l'autorité mal assurée à la succession de son père, alors que ses rivaux libanais supputaient les chances de survie politique du jeune président, sera payé en retour par le syrien qui en fera son interlocuteur pivot au Liban. Consécration suprême, Hassan Nasrallah est désormais investi de la mission de servir de caution patriotique aux anciens enfants prodiges de la politique libanaise, tel le chef druze Walid Joumblatt, brebis égarée dans le marécage politique libanais, revenu au bercail sur le chemin de Damas, sous les auspices du Chef du Hezbollah, son garant auprès du pouvoir syrien. Cette mesure, insolite, révèle néanmoins le degré de fiabilité du personnage, une mesure de précaution qui révèle le degré de suspicion que nourrissent les Syriens et leurs alliés libanais à l'encontre de son lieutenant, M. Marwane Hamadé, ancien ministre des télécommunications, maître d'œuvre du projet de neutralisation du réseau de transmissions du Hezbollah. L'inculpation début juillet 2010 d'un responsable exerçant des fonctions sensibles au sein d`une entreprise stratégique de téléphonie cellulaire pour «intelligence avec l'ennemi», a donné a posteriori raison au Hezbollah dans sa détermination à préserver son autonomie tant au niveau de son réseau de télécommunications que de ses voies de ravitaillement. Elle a justifié en même temps la méfiance des Syriens à l'égard de l'entourage de Walid Joumblatt tant est patente sa connivence pro occidentale. L'homme, Charbel Qazzi, en poste depuis quatorze ans dans les télécommunications, est accusé par la justice militaire d'avoir connecté le réseau de la téléphonie mobile de sa firme Alpha, au réseau des services israéliens, répercutant l'ensemble du répertoire de ses abonnés et de leurs coordonnées personnelles et professionnelles, y compris bancaires, de même que leur communications à un pays officiellement en guerre au Liban et qui n'a cessé ses incursions militaires contre le Liban. Alors que le Liban retentit régulièrement de la commémoration des «martyrs» Bachir Gemayel, le chef des milices chrétiennes et président éphémère du Liban, septembre 1982, et Rafic Hariri, le milliardaire libano saoudien, ancien bailleur de fonds de la guerre inter factionnelle libanaise et ancien premier ministre sunnite du Liban, Hassan Nasrallah porte un deuil muet sur son fils, trente ans après sa mort au combat, ne mentionnant jamais cette douleur d'ordre personnel, s'abstenant de toute commémoration, un comportement identique à celui qu'il observe à l'égard d'une autre figure prestigieuse du Hezbollah, Imad Fayez Moughnieh «Al Hajj Radwane», le cauchemar de l'Occident, maître d'œuvre des opérations anti occidentales au Moyen orient depuis la décennie 1980, fondateur de l'ossature militaire du Hezbollah et par capillarité militante du mouvement palestinien Hamas à Gaza, artisan du dégagement militaire israélien du sud Liban après 22 ans d'occupation, tué dans un attentat à Damas, le 12 février 2008. Ni Palace, ni limousine, incorruptible dans un monde ruisselant de pétrodollars, cette figure marquante du monde arabo musulman force le respect de ses interlocuteurs par la retenue de son comportement, son sens de l'humour et une crédibilité à tout crin, sa marque de fabrique, son viatique pour l'éternité. «Al Wahd al Sadeq», la «promesse sincère» sera une promesse tenue. Elle apportera, en 2007, la démonstration la plus éclatante de sa fiabilité en obtenant la libération du doyen des prisonniers arabes en Israël, le druze libanais Samir Kintar, au cours de la plus importante opération d'échange de prisonniers qui aboutit en outre à la restitution de la dépouille de Dalal Moughrabi, une résistante palestinienne tuée au cours d'une opération commando à l'intérieur du territoire israélien. Ni port, ni aéroport, aucune route ni autoroute, pas la moindre ruelle, ni venelle ne rend hommage à celui qui porte en lui une part du destin du Liban et du monde arabe, un prescripteur essentiel de l'ordre régional. Aucun monument, aucune oeuvre humaine pour immortaliser le passage sur terre de cet homme. Aucune trace, aucune autre trace que celle que l'histoire réservera à cet homme dont le passage réussi des Thermopyles, l'été 2006, au sud Liban sur le champ d'honneur de la résistance, a réanimé le souffle du monde arabe dans la reconquête de sa dignité. Huit cent des siens ont péri cet été là, l'arme à la main, pour que vive le Liban dans son intégrité territoriale et sa souveraineté nationale et que se maintienne vivante la revendication nationale palestinienne à un état indépendant. Bulleurs occidentaux, ne vous égarez pas trop une fois de plus en de vaines recherches: «L'Islam des Lumières», c'est lui et non la cohorte des gérontocratiques pétro monarchies obscurantistes du Golfe. Bulleurs occidentaux, ne vous méprenez pas, non plus: «L'Islam moderne», c'est lui et non cette cohorte de dictateurs bureaucratiques à propension dynastique. Lui, le nouveau chef de file d'un nationalisme arabe revigoré, que vous avez tenté de démanteler depuis un demi siècle, lui ce chiite minoritaire d'un monde arabe majoritairement sunnite, le digne héritier du sunnite Nasser. Lui, et non ce «bouffon du roi», véritable dindon de la farce de l'affaire afghane, Oussama Ben Laden, célébré par vous toute une décennie en tant que «combattant de la liberté» pour avoir détourné 50.OOO combattants et vingt milliards de dollars pour faire le coup de feu contre les Russes en Afghanistan à des milliers de km du principal champ de bataille, la Palestine. Lui, l'idole des jeunes et des moins jeunes, de Tachkent à Tamanrasset, de Toubrouk à Tombouctou, lui, le théologien de la libération sans successeur prédestiné, lui, Hassan Nasrallah, l'indomptable, l'homme qui n'a jamais pactisé avec ses ennemis, ni avec les ennemis de ses ennemis, lui, dont l'unique point de mire est Israël, dont il n'en détachera ni le regard ni la gâchette pour d'autres de vos mirages incertains, pour d'autres de vos cibles incertaines, pour aucune autre cible, aucun autre objectif que la libération du sol national et la sécurisation de l'espace national arabe. | |
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Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Extrait d'un discours de Whalid Jumblat 13/7/2010, 12:21 | |
| Le 14 février 2007, lors d'un discours, il s'adresse en ces termes au président syrien Bachar el-Assad: "Ô tyran de Damas, ô toi le singe inconnu de la nature, le serpent dont tous les serpents ont peur, toi le requin vomi par l’océan, toi la bête sauvage du désert, toi la créature qui es seulement une moitié d’homme, toi qui es le produit d’Israël au détriment des cadavres du Liban-Sud, toi le menteur et l’archi-tueur, toi le criminel qui verse le sang au Liban et en Syrie, nous reprenons sur toi les mots du grand poète Nizar Qabani : "Tous les vingt ans vient un homme armé pour massacrer l’unité dans le berceau et pour tuer les rêves".Le 11 février 2008 lors d'une interview télévisée,le chef druze Walid Joumblatt menace le Hezbollah d’une guerre civile par de violents propos menaçant de « brûler le vert et le sec » , une expression libanaise qui signifie l’annihilation totale. Pourtant ces gens etaient ses alliés et le sont redevenus. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: hEZBOLLAH , L INDOMPTABLE 13/7/2010, 13:39 | |
| Pour info complémentaires....http://www.chouf1.com/ Bonjour Linkwan,
La famille Jumblatt sont Druzes et Libanais, ils furent les alliers de tous suivant leurs propres intérêts. Sachez aussi que les meilleurs éléments de l'armée israélienne sont aussi Druzes !!!
térêts - Linkwan a écrit:
- Lawrence a écrit:
- Et oui, la famille Joumblatt restera toujours proche du monde musulman, c'est naturel mais ne s'égarera jamais dans l'extrémisme aveugle.
Mais un fois de plus, une résistance quelle qu'elle soit, peut à tous moments commettre des actes cruels il suffit de revivre la création de l'état d'Israël........
Certains britanniques n'ont toujours pas oublié la mort de leurs enfants !!!! Je ne parles même pas de l'abattage des Palestiniens.....
HOULALA, Vous pouvez developper s'il vous plait, j'adore l'histoire de cette region, et comme vous etes un expert en la matiére. Est ce vrai qu'a un moment Whalid Jumblatt fut un allié d'Israel..!! A quelle ethnie appartient il deja..??
- Shansaa a écrit:
- Bonsoir Lawrence,
Vous aurez vu que j'ai re-edite pour remettre les pendules a l'heure concernant Joumblatt.
Dernière édition par Lawrence le 13/7/2010, 16:32, édité 1 fois |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: hEZBOLLAH , L INDOMPTABLE 13/7/2010, 14:31 | |
| Explique lui plutot ce que sont les druzes et leur histoire commune avec les chretiens et les Israéliens,sinon elle va se noyer vite fait!!! Au passage explique lui donc comment les "musulmans" majoritaires adeptes d'une religion éprise de paix et d'amour et jamais sectarisée traintent et considèrent leurs "frères" druzes!!! PS: la remarque vaut pour tous les shismes de l'islam, religion qui n'en reconnais aucun!
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| | | Invité Invité
| | | | chat noir
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| Sujet: Re: hEZBOLLAH , L INDOMPTABLE 13/7/2010, 15:02 | |
| Le Hasard fait bien les choses parfois. La crédibilité de Hassan Nasrallah était connue et reconnue. L’auteur de l’article « Hassan Nasrallah, l’indomptable » avait déjà recueilli les confidences en ce sens de diplomates et observateurs internationaux. Une étude universitaire de l’establishment militaire israélien vient d’abonder dans le même sens dans un article paru le 12 juillet dans le journal israélien « Haaretz » à l’occasion du 4eme anniversaire de la guerre de destruction israélienne du Liban.
Une recherche académique d’un haut officier des renseignements israéliens soutient en effet que Hassan Nasrallah, Secrétaire Général du Hezbollah, est le premier dirigeant arabe à disposer d’une capacité d’influence sur le public israélien de par ses discours, depuis le président égyptien Gamal Abdel Nasser.
Cette thèse a été soutenue par un officier supérieur israélien, le colonel Rounine, devant l’université de Haïfa, en se fondant sur une analyse du contenu des discours de Hassan Nasrallah durant la deuxième guerre du Liban (2006), rapporte le journal israélien « Haaretz », dans son édition de lundi 12 juillet 2010. | |
| | | chat noir
Nombre de messages : 5160 Age : 66 Localisation : NANTERRE Date d'inscription : 18/11/2008
| Sujet: Re: hEZBOLLAH , L INDOMPTABLE 13/7/2010, 15:08 | |
| L’officier israélien décrit Nasrallah comme « le premier dirigeant à avoir su développer une capacité d’influence sur l’opinion publique israélienne, depuis Abdel Nasser dans les années soixante du siècle dernier.
Rounine, qui occupe actuellement le poste d’officier des renseignements au sein de l’armée israélienne, écrit à ce propos : « Face aux menaces israéliennes, Nasrallah a utilisé deux armes, ses discours, pour s’adresser à son public et mener les batailles défensives sur le front libanais, et les missiles, à destination d’Israël.
Les discours de Nasrallah ont fait l’objet d’une large couverture en Israël, et ont suscité des réactions virulentes parmi les dirigeants politiques et militaires israéliens. Rounine a souligné que « si Israël avait procédé à une analyse rationnelle des discours de Nasrallah, au cours de la guerre, cela aurait pu influencer la prise de décision ». Il a cité Nasrallah qui assurait pendant la guerre, « si on réussit dans la défense, on gagnerait ». La victoire signifiait, à ses yeux, « la poursuite de la résistance, et que le Liban reste uni et n’accepte pas des conditions humiliantes ».
« La résistance du Hezbollah s’est poursuivie jusqu’au dernier jour, l’unité du Liban n’a pas été | |
| | | chat noir
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| Sujet: Re: hEZBOLLAH , L INDOMPTABLE 13/7/2010, 15:11 | |
| La résistance du Hezbollah s’est poursuivie jusqu’au dernier jour, l’unité du Liban n’a pas été entamée », a indique l’officier israélien, faisant remarquer : « Quant aux conditions humiliantes, la réponse ne saurait être catégorique, dans la mesure où Hassan Nasrallah a été obligé d’admettre le déploiement de l’armée libanaise, et de la FINUL, Force intérimaire des Nations Unies au Liban au sud, chose à laquelle il s’opposait au début de la guerre | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: hEZBOLLAH , L INDOMPTABLE 13/7/2010, 16:16 | |
| Qui sont les vrais instigateurs des agressions contre les soldats de la FINUL? Finul, Hezbollah, Israël, Politique le 12/07/2010 à 17:33, vu 460 fois, 0 Dans des villages du sud Liban, les 29 juin, 3 et 4 juillet, les casques bleus de l'ONU ont été la cible des populations locales, lesquelles les accusent de transiger avec la règle sacrée d'impartialité qui découle de la résolution [/size]1701, laquelle résolution a mis fin à l'attaque israélienne contre le Liban en 2006. L'agression s'est produite au moment où ces soldats exerçaient une manoeuvre de grande envergure destinée à entraver toute éventualité de tirs de roquettes du Liban contre Israël, manoeuvre devant être accompagnée d'une seconde intitulée "comment empêcher Israël d'envahir le Liban". La population locale étant chiite, aurait certainement" préféré voir débuter cet entrainement par la seconde manoeuvre pour se sentir en confiance"...Une séance de conseil de ministres s'est tenue, en vue de manifester le soutien inconditionnel du Liban aux forces de la FINUL et la nécessité de mettre en place des mesures assurant la coordination entre ces soldats et l'armée libanaise. Et, au président de la république Michel Sleiman d'ajouter que : "nul parmi les libanais ne rejette la mission de la FINUL et que la relation entre cette dernière et les libanais est excellente depuis 30 ans". Le premier ministre Saad Hariri a été reçu par Nicholas Sarkozy, Bernard Kouchner, réunion à l'issue de laquelle le quai d'Orsay a indiqué soumettre la question au Conseil de Sécurité.Vendredi dernier, le Conseil de Sécurité a affirmé qu'il ne s'opposerait pas au renouvellement du mandat de la FINUL arrivant à expiration dans quelques semaines. Dans le village de Touline où les casques bleus avaient été caillassés, l'heure est à la réconciliation car c'est devant un écran géant que tous ensemble ont pu vibrer devant la finale de foot. Cependant, en ce jour anniversaire de la 4ième année de la fin du conflit israélo-libanais, le Liban, à bout de souffle égrène les mois d'été, les semaines de sa saison touristique comme dans un compte à rebours. Un exercice harassant, angoissant, qui se renouvelle inexorablement tous les ans, depuis ce funeste mois de juillet 200 |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: hEZBOLLAH , L INDOMPTABLE 13/7/2010, 19:38 | |
| Merci Lawrence pour vos eclaircissements. Je voudrais, si vous le permettez ajouter quelques details. Le pére de Whalid Jumblat a eté assasiné par Hafez el Assad, qui s'en est a peine caché. Hafez el Assad, a ensuite proferé des menaces a peine voilées a l'encontre de Jumblat, lequel s'est quand méme rangé du coté des syriens, cela lui valut le courroux de la communauté Druze du chouf. Lors de son alliance avec Assad, il s'allia egalement avec Nasrallah. Ils sont aujourd'hui ses ennemis jurés. Il semble qu'il rechercherait une alliance avec les chretiens a present. Le Liban est une poudriére, et il reste a esperer qu'elle n'explose pas. Son principal adversaire est le cheikh druze Farid Hamadé. La famille Hamadé qui fait partie du clan des Yazbaki empêchait Walid Joumblatt d'avoir le monopole sur la communauté. Farid Hamadé était le premier Druze à s'allier avec les chrétiens modérés du Liban, chose qui a déplu au chef du PSP. Après l'alliance de Joumblatt avec l'occupant syrien durant près de trente années, Farid Hamadé a regagné l'exil sous les pressions syriennes. Jumblat a trahi ses fréres, ainsi que la memoire de son pére. Il se mue en chef de guerre impitoyable et devient un des principaux acteurs de la Guerre du Liban. Il prend le contrôle du parti socialiste progressiste, le parti à majorité druze fondé par son père et fait preuve de réalisme politique en s'alliant à la Syrie, désormais opposée au camp chrétien. Il devient rapidement un des chefs du camp dit palestino-progressiste et combat les milices chrétiennes. En juin 1982, il prend le parti de la neutralité et n'engage pas ses combattants contre le bataillon druze de Tsahal déployé dans son fief du Chouf. Cet épisode lui vaudra des critiques acerbes de la Syrie et des partis pro-syriens. En 1983, suite au retrait éclair de Tsahal il tente de reprendre aux forces libanaises (chrétiennes) le contrôle du Chouf (région peuplée de druzes et de chrétiens à l'époque). À la faveur du retrait israélien le PSP remporte rapidement la victoire après un bain de sang, opérant une véritable épuration ethnique et force à l'exode les habitants chrétiens du Chouf (épisode de la guerre de la montagne). Après la débandade des milices palestiniennes suite à l'invasion israélienne, il se retrouve avec la milice la plus puissante du camp palestino-progressiste, son contrôle englobant la plus grande partie de Beyrouth-Ouest. jamais personne n'en a parlé. Le 14 février 2007, lors d'un discours, il s'adresse en ces termes au président syrien Bachar el-Assad: "Ô tyran de Damas, ô toi le singe inconnu de la nature, le serpent dont tous les serpents ont peur, toi le requin vomi par l’océan, toi la bête sauvage du désert, toi la créature qui es seulement une moitié d’homme, toi qui es le produit d’Israël au détriment des cadavres du Liban-Sud, toi le menteur et l’archi-tueur, toi le criminel qui verse le sang au Liban et en Syrie, nous reprenons sur toi les mots du grand poète Nizar Qabani : "Tous les vingt ans vient un homme armé pour massacrer l’unité dans le berceau et pour tuer les rêves".Le 11 février 2008 lors d'une interview télévisée,le chef druze Walid Joumblatt menace le Hezbollah d’une guerre civile par de violents propos menaçant de « brûler le vert et le sec » , une expression libanaise qui signifie l’annihilation totale. Un personnage faux et bizzare a l'image des Libanais, Chretiens mis a part. Voila. |
| | | Shansaa
Nombre de messages : 1674 Date d'inscription : 02/11/2008
| Sujet: Re: hEZBOLLAH , L INDOMPTABLE 15/7/2010, 00:07 | |
| - Citation :
- Merci Lawrence pour vos eclaircissements.
Je voudrais, si vous le permettez ajouter quelques details. Le pére de Whalid Jumblat a eté assasiné par Hafez el Assad, qui s'en est a peine caché. Hafez el Assad, a ensuite proferé des menaces a peine voilées a l'encontre de Jumblat, lequel s'est quand méme rangé du coté des syriens, cela lui valut le courroux de la communauté Druze du chouf. Lors de son alliance avec Assad, il s'allia egalement avec Nasrallah. Ils sont aujourd'hui ses ennemis jurés. Il semble qu'il rechercherait une alliance avec les chretiens a present. Le Liban est une poudriére, et il reste a esperer qu'elle n'explose pas. Son principal adversaire est le cheikh druze Farid Hamadé. La famille Hamadé qui fait partie du clan des Yazbaki empêchait Walid Joumblatt d'avoir le monopole sur la communauté. Farid Hamadé était le premier Druze à s'allier avec les chrétiens modérés du Liban, chose qui a déplu au chef du PSP. Après l'alliance de Joumblatt avec l'occupant syrien durant près de trente années, Farid Hamadé a regagné l'exil sous les pressions syriennes. Jumblat a trahi ses fréres, ainsi que la memoire de son pére. Il se mue en chef de guerre impitoyable et devient un des principaux acteurs de la Guerre du Liban. Il prend le contrôle du parti socialiste progressiste, le parti à majorité druze fondé par son père et fait preuve de réalisme politique en s'alliant à la Syrie, désormais opposée au camp chrétien. Il devient rapidement un des chefs du camp dit palestino-progressiste et combat les milices chrétiennes. En juin 1982, il prend le parti de la neutralité et n'engage pas ses combattants contre le bataillon druze de Tsahal déployé dans son fief du Chouf. Cet épisode lui vaudra des critiques acerbes de la Syrie et des partis pro-syriens. En 1983, suite au retrait éclair de Tsahal il tente de reprendre aux forces libanaises (chrétiennes) le contrôle du Chouf (région peuplée de druzes et de chrétiens à l'époque). À la faveur du retrait israélien le PSP remporte rapidement la victoire après un bain de sang, opérant une véritable épuration ethnique et force à l'exode les habitants chrétiens du Chouf (épisode de la guerre de la montagne). Après la débandade des milices palestiniennes suite à l'invasion israélienne, il se retrouve avec la milice la plus puissante du camp palestino-progressiste, son contrôle englobant la plus grande partie de Beyrouth-Ouest. jamais personne n'en a parlé. Le 14 février 2007, lors d'un discours, il s'adresse en ces termes au président syrien Bachar el-Assad: "Ô tyran de Damas, ô toi le singe inconnu de la nature, le serpent dont tous les serpents ont peur, toi le requin vomi par l’océan, toi la bête sauvage du désert, toi la créature qui es seulement une moitié d’homme, toi qui es le produit d’Israël au détriment des cadavres du Liban-Sud, toi le menteur et l’archi-tueur, toi le criminel qui verse le sang au Liban et en Syrie, nous reprenons sur toi les mots du grand poète Nizar Qabani : "Tous les vingt ans vient un homme armé pour massacrer l’unité dans le berceau et pour tuer les rêves". Le 11 février 2008 lors d'une interview télévisée,le chef druze Walid Joumblatt menace le Hezbollah d’une guerre civile par de violents propos menaçant de « brûler le vert et le sec » , une expression libanaise qui signifie l’annihilation totale. Un personnage faux et bizzare a l'image des Libanais, Chretiens mis a part. Voila. Bonsoir Linkwan, Permettez-moi : Connaissez vous les Libanais ? Connaissez vous le Liban et ses particularites ? Tres complexes ! Ce petit pays multi confessionel et convoite par tous ses voisins, de tous temps, s'est forge avec des alliances diverses au courant de son histoire, ce qui lui a assure paix et prosperite jusqu'en 1975. Il merite lui et ses habitants, d'aller au dela de Wikipedia pour seule source. Idem pour Joumblatt. La guerre du Chouf a fait l'objet de nombreux articles soit dans la presse ecrite soit a la television. J'en sais quelque chose. Sachez aussi que les Druzes ont ete aides par les dissidents de l'O.L.P. diriges par Abou Moussa, un pro Syrien et sous l'oeil d'Israel qui voulait se venger de ses ex-allies chretiens. Israel dont l'aviation avait bombarde des positions syriennes dans la plaine de la Bekaa pour diminuer la pression sur les memes chrétiens a Zahlé 2 ans auparavant. Comme vous voyez, tout le monde y va de sa faussete et sa bizarrerie. Lawrence a ecrit : l a famille Jumblatt sont druzes et Libanais, ils furent les alliers de tous suivants leurs propres interetsOn peut en dire autant des Gemayels et des Aouns, Chretiens eux ! Comme quoi... ce sont tous (ou etaient pour certains) de parfaits politiciens partisans les uns et les autres de "compromis necessaires et obligatoires" quand ils en avaient besoin. Cela dit, il n'en reste pas moins qu'ils sont nationalistes et tres attaches a leur pays et s'arrangeraient comme on l'a vu, d'alliances quelquefois contre nature pour lui (Aoun mis a part a mon humble avis, qui joue pour Aoun et rien ni personne d'autre). Joumblatt est le chef d'une petite minorite, soudee, fiere et combative, tres presente politiquement dans l'histoire du Liban, s'etant souvent articulee entre chretiens et musulmans, et ayant des coreligionaires en Syrie et meme en Israel. Mais il est vrai qu'a force de jouer a la girouette, Joumblatt est en perte de credibilite et donc il prepare son fils a sa succession. Les bains de sang au Liban n'ont jamais ete l'apanage d'aucune communaute en particulier, elles s'y sont toutes frottees, personne n'en est ressorti tres propre, les Kataeb chretiennes n'ont pas grand chose a leur envier. Mais c'etait la guerre, sale comme toutes les guerres. Voila pour la generalisation sur les Libanais, faux et bizzares, Chretiens mis a part. Au fait de quels chretiens parle-t-on? Il ya au Liban au moins une dizaine de confessions, pas toujours copines entre elles. Quand je vous disais que c'etait complexe !. | |
| | | Invité Invité
| | | | Shansaa
Nombre de messages : 1674 Date d'inscription : 02/11/2008
| Sujet: Re: hEZBOLLAH , L INDOMPTABLE 15/7/2010, 00:23 | |
| - Lawrence a écrit:
- Merci Shansaa, rien à ajouter....
Si, j'ai oublie de preciser que le terme d'epuration ethnique ne s'applique pas ici. Des massacres il y en a eu dans toutes les factions, mais ne confondons pas le Liban avec l'ex-Yougoslavie. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: hEZBOLLAH , L INDOMPTABLE 15/7/2010, 00:35 | |
| Bonsoir Linkwan,
Depuis 1963, je m'intéresse profondément au Moyen Orient et plus particulièrement au Liban et y ai résidé dès 1968, nous y avons toujours une résidence à la montagne (Keserwan). J'ai été très intéressé de lire ton copier - coller de Wiki mais crois tu vraiment m'avoir appris quelquechose ?
- Linkwan a écrit:
- Merci Lawrence pour vos eclaircissements.
Je voudrais, si vous le permettez ajouter quelques details. Le pére de Whalid Jumblat a eté assasiné par Hafez el Assad, qui s'en est a peine caché. Hafez el Assad, a ensuite proferé des menaces a peine voilées a l'encontre de Jumblat, lequel s'est quand méme rangé du coté des syriens, cela lui valut le courroux de la communauté Druze du chouf. Lors de son alliance avec Assad, il s'allia egalement avec Nasrallah. Ils sont aujourd'hui ses ennemis jurés. Il semble qu'il rechercherait une alliance avec les chretiens a present. Le Liban est une poudriére, et il reste a esperer qu'elle n'explose pas. Son principal adversaire est le cheikh druze Farid Hamadé. La famille Hamadé qui fait partie du clan des Yazbaki empêchait Walid Joumblatt d'avoir le monopole sur la communauté. Farid Hamadé était le premier Druze à s'allier avec les chrétiens modérés du Liban, chose qui a déplu au chef du PSP. Après l'alliance de Joumblatt avec l'occupant syrien durant près de trente années, Farid Hamadé a regagné l'exil sous les pressions syriennes. Jumblat a trahi ses fréres, ainsi que la memoire de son pére. Il se mue en chef de guerre impitoyable et devient un des principaux acteurs de la Guerre du Liban. Il prend le contrôle du parti socialiste progressiste, le parti à majorité druze fondé par son père et fait preuve de réalisme politique en s'alliant à la Syrie, désormais opposée au camp chrétien. Il devient rapidement un des chefs du camp dit palestino-progressiste et combat les milices chrétiennes. En juin 1982, il prend le parti de la neutralité et n'engage pas ses combattants contre le bataillon druze de Tsahal déployé dans son fief du Chouf. Cet épisode lui vaudra des critiques acerbes de la Syrie et des partis pro-syriens. En 1983, suite au retrait éclair de Tsahal il tente de reprendre aux forces libanaises (chrétiennes) le contrôle du Chouf (région peuplée de druzes et de chrétiens à l'époque). À la faveur du retrait israélien le PSP remporte rapidement la victoire après un bain de sang, opérant une véritable épuration ethnique et force à l'exode les habitants chrétiens du Chouf (épisode de la guerre de la montagne). Après la débandade des milices palestiniennes suite à l'invasion israélienne, il se retrouve avec la milice la plus puissante du camp palestino-progressiste, son contrôle englobant la plus grande partie de Beyrouth-Ouest. jamais personne n'en a parlé. Le 14 février 2007, lors d'un discours, il s'adresse en ces termes au président syrien Bachar el-Assad: "Ô tyran de Damas, ô toi le singe inconnu de la nature, le serpent dont tous les serpents ont peur, toi le requin vomi par l’océan, toi la bête sauvage du désert, toi la créature qui es seulement une moitié d’homme, toi qui es le produit d’Israël au détriment des cadavres du Liban-Sud, toi le menteur et l’archi-tueur, toi le criminel qui verse le sang au Liban et en Syrie, nous reprenons sur toi les mots du grand poète Nizar Qabani : "Tous les vingt ans vient un homme armé pour massacrer l’unité dans le berceau et pour tuer les rêves". Le 11 février 2008 lors d'une interview télévisée,le chef druze Walid Joumblatt menace le Hezbollah d’une guerre civile par de violents propos menaçant de « brûler le vert et le sec » , une expression libanaise qui signifie l’annihilation totale. Un personnage faux et bizzare a l'image des Libanais, Chretiens mis a part. Voila. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: hEZBOLLAH , L INDOMPTABLE 15/7/2010, 02:20 | |
| Il paraît que les libanais ont les mains moîtes et sentent des pieds. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: hEZBOLLAH , L INDOMPTABLE 15/7/2010, 03:15 | |
| aaaah? pas les pieds poites? |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: hEZBOLLAH , L INDOMPTABLE 15/7/2010, 06:09 | |
| [quote="Lawrence"] Bonsoir Linkwan,
Depuis 1963, je m'intéresse profondément au Moyen Orient et plus particulièrement au Liban et y ai résidé dès 1968, nous y avons toujours une résidence à la montagne (Keserwan). J'ai été très intéressé de lire ton copier - coller de Wiki mais crois tu vraiment m'avoir appris quelquechose ?
Comment pourrais je avoir la pretention de vous apprendre quoi que ce soit.!!! Vos exposés, riches et forts explicatifs, m'ont fait comprendre la profondeur de vos inteventions. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: hEZBOLLAH , L INDOMPTABLE 15/7/2010, 06:19 | |
| - Shansaa a écrit:
- Lawrence a écrit:
- Merci Shansaa, rien à ajouter....
Si, j'ai oublie de preciser que le terme d'epuration ethnique ne s'applique pas ici. Des massacres il y en a eu dans toutes les factions, mais ne confondons pas le Liban avec l'ex-Yougoslavie. En effet Sanshaa le termes d'epuration ethnique ne s'applique pas mis a part quelques petits massacres de chretiens, dans le chouf, a Beyrouth, a Damour, le tout orchestré par la syrie. Il semble en effet que vous connaissez fort bien le Liban. Merci pour les eclaircissements. Vous n'aurez surement rien a ajouter ici aussi Lawrence |
| | | Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
| Sujet: Re: hEZBOLLAH , L INDOMPTABLE 15/7/2010, 08:17 | |
| - Lawrence a écrit:
- Merci Shansaa, rien à ajouter....
Mais c'est un TOC, ma parole... tantôt il signe ses messages avec une plaque d'égout, tantôt avec un bouton d'ascenseur du rez-de-chaussée... Que faut-il en conclure ? | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: hEZBOLLAH , L INDOMPTABLE 15/7/2010, 08:40 | |
| Il faut en conclure que la situation ne cesse de se deterriorer. Je ne connais pas bien Monsieur Lawrence, mais ceux qui sont ses amis se doivent d'envisager une intervention externe. Ceci dit je pense a une influence nefaste sur ce grand homme, il faut savoir que les dinosaures font peur quelquefois. |
| | | Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
| Sujet: Re: hEZBOLLAH , L INDOMPTABLE 15/7/2010, 08:55 | |
| Bonne ou mauvaise nouvelle pour l'indomptable Hassan Nasrallah ?+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++ Le guide spirituel du Hezbollah, Mohammed Hussein Fadlallah, est mort(Rédigé par JSS le Jul 4th, 2010 and filed under Monde Arabe/Liban, Orient.)(Note de Biloulou : Tiens, à droite sur la photo, là, à gauche du saint homme, n'est-ce pas la plaque d'égout de Lawrence ? )Après la mort du responsable de l’attaque de Munich, samedi à 73 ans, d’une insuffisance rénale dans un hôpital de Damas, en Syrie, on apprend la disparition du chef spirituel des chiites libanais et du Hezbollah, le Grand Ayatollah Sayyed Mohammed Hussein Fadlallah, qui est mort ce dimanche à l’âge de 74 ans, dans un hôpital de Beyrouth. Fadlallah est né dans la ville chiite de Nadjaf, en Irak, en 1935. Il quitte ce pays pour le Liban en 1952. Après son installation au Liban, il a donné beaucoup de conférence, écrit des douzaines de livres, a fondé plusieurs écoles religieuse, crée l’association Mabarrat. Grâce a cette association il a ouvert plusieurs bibliothèques publiques, un centre culturel pour les femmes et une clinique médicale. Il a toujours défendu la République islamique d’Iran et les mouvements islamiques au Liban. Dans ses prêches, il a soutenu la résistance armée face à ce qu’il appelle « l’impérialisme et le sionisme. » A l’instar du leader actuel du Hezbollah, Hassan Nasrallah, il est inscrit par les Etats-Unis sur leur liste des “terroristes internationaux” établie en 1995. Ce chef religieux, dont l’influence s’étend au-delà du Liban, a été la cible de nombreuses tentatives d’assassinat, y compris un bombardement de sa voiture en 1985 qui a tué 80 personnes. Cette opération a été organisée par la CIA avec 3 millions de dollars, venant de fonds saoudiens. Partisan de la révolution islamique, Fadlallah était considéré comme le guide spirituel du mouvement terroriste Hezbollah, qui a entamé ses premiers attentats-suicides en 1983. Personnalité très influente de l’Islam chiite au Liban, Fadlallah se servait de ses prêches du vendredi pour dénoncer Israël et la politique américaine au Moyen-Orient. Il avait été accusé dans les années 1980 par les médias américains d’être à l’origine des prises d’otages d’Américains au Liban par des groupes radicaux liés à l’Iran. (Ftouh Souhail, Tunis)++++++++++++++++++++++++++++++++++++++ Bon débarras, espérons que la miséricorde du Là-Haut ne s'arrête pas sur un aussi bon chemin.... | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: hEZBOLLAH , L INDOMPTABLE 15/7/2010, 10:10 | |
| |
| | | Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
| Sujet: Re: hEZBOLLAH , L INDOMPTABLE 15/7/2010, 10:17 | |
| Ha ha ha ! | |
| | | Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
| Sujet: Re: hEZBOLLAH , L INDOMPTABLE 15/7/2010, 10:43 | |
| - Lawrence a écrit:
- Biloulou,
Je ne te conseille pas de rigoler de la sorte à Bikfaya !!!!
D'acord, je presserai le bouton avec le bout du doigt, pas avec la phalange, et j'éviterai de prendre l'ascenseur pour Bikfaya !
Dernière édition par Biloulou le 15/7/2010, 11:36, édité 1 fois | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: hEZBOLLAH , L INDOMPTABLE 15/7/2010, 11:34 | |
| - Biloulou a écrit:
- Ha ha ha !
Bé c'est pas malin,vous pourrez plus aller a Bikfaya ( c'est en espagne ??? ) Ensuite, vous provoquez, et mettez Monsieur Lawrence dans une colére meurtriére... |
| | | Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
| Sujet: Re: hEZBOLLAH , L INDOMPTABLE 15/7/2010, 11:46 | |
| Je sens déjà la honte m'envahir... | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: hEZBOLLAH , L INDOMPTABLE 15/7/2010, 12:12 | |
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