Français et Françaises de Marseille au Standard, de Brest à La Roche-en-Ardennes et de Colmar à Plopsaland, ce 14 juillet est un grand jour. Il marque la première Fête Nationale pendant laquelle nous actons l’arrivée de nos nouveaux compatriotes habitant les provinces belges. C’est la première fois depuis Boduognat, Vercingétorix et Ambiorix, dont désormais les chaussures portent haut l’excellence française, c’est la première fois, dis-je, que la Gaule se trouve réunie en un seul état depuis Jules César, pour lequel Berlusconi va s’excuser fissa avant de voler en prison.
Même les irréductibles Gaulois, Astérix et Obélix, ont voulu célébrer cet événement majeur, en compagnie des Schtroumpfs et du Marsupilami, qui viennent d’obtenir la nationalité française.
Nous remercions les habitants du département Belgique de nous avoir amenés à revoir la Constitution de la Vème République pour transformer la France en une monarchie héréditaire, semblable à ce qui existait dans la Belgique d’autrefois.
Nous voilà donc devenu votre Roi, Nicolas Ier, heureux époux de votre Reine Carla – ce qui ne vous changera pas tellement de l’autre souveraine italienne, en fuite au Qatar, en compagnie de toute sa fratrie d’usurpateurs.
Mais afin de ne pas choquer ceux d’entre vous, nostalgiques de ces fabricants de jambon fumé à la mode de Saxe-Cobourg, Nous avons décidé de conserver auprès de Nous le ci-devant Philippe de Belgique, désirant Nous attacher sa prodigieuse stature intellectuelle.
A nos nouveaux sujets flamands nous offrons un concordat, tel qu’il en existe en Alsace-Lorraine. Comme les Alsaciens, les Flamands pourront conserver et parler leur langue. Nous n’exigerons pas de séparation entre l’Etat et la religion : le culte de Bart continuera à être pratiqué, dès que Nous l’aurons fait mourir sur une croix de Lorraine.
Les traditions locales seront garanties, comme en Alsace. A l’Est de la France, les cigognes et la choucroute ; à l’Ouest, les mouettes et le waterzooi.
Nous Nous réjouissons, avec le PS, de voir arriver dans ses rangs Philippe Moureaux et Laurette Onkelinx, dont le sens de la camaraderie et de l’abnégation au service de l’intérêt commun apporteront un sang neuf à la rue de Solférino, siège parisien du PS, et feront péter le parti, pardon, les sondages.
Français, Françaises, Nous Nous engageons aussi à ne pas prénommer Nicolas, Notre futur héritier. Il deviendrait par ce fait Nicolas II, et à l’approche du centenaire de la révolution d’Octobre 1917, Nous ne désirons pas raviver des souvenirs douloureux chez nos sujets, descendants de Russes de l’époque tsariste.
Bienvenue donc, Français et Françaises d’outre-Quiévrain ! Certes, nous nous connaissions un peu au travers des banques et des entreprises que nous vous avons piquées. Vous remarquerez qu’au travers de notre union, Renault est redevenu un peu belge…
Mais maintenant que Nous sommes votre souverain, Nous prenons l’engagement solennel que l’Etranger ne nous dérobera pas nos mignonettes, bouchées et Chokotoff Côte d’Or ! Si ces Lituaniens, dont on ne savait même pas qu’ils existaient avant la chute de l’URSS et la création du Concours Eurovision, tentent de délocaliser chez eux un patrimoine aussi sacré que la Joconde et l’andouillette du Mans, ils Nous trouveront sur leur chemin.
Français, Françaises, en cette belle fête nationale, Nous vous invitons à entamer notre nouvel hymne, «La Marseillaise de Brabant», sous l’égide de notre fière devise : «Liberté, Egalité, Fraternité font la force» !
Pcc Nicolas Ier
Extrait de UBUPAN-Père UBU
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