Milliere Guy - mardi 20 juillet 2010
racismeMéfiez-vous des idées qui puent, proclame
une campagne d’affichage de SOS Racisme. Excellent conseil par les temps qui courent, et très vaste programme.
Je me suis toujours défié de toute forme de racisme et me suis construit une famille métissée.
Mais, je me méfie du racisme instrumentalisé à des fins politiciennes par des organisations telles que SOS Racisme. Je trouve très « puant » de traiter de racisme tout comportement discriminant : chacun sélectionne son entourage et il en est ainsi depuis des siècles, sans qu’un directeur de conscience socialiste s’en mêle. Certains refus sont liés à une simple application du bon sens et de l’expérience : un chauffeur de taxi noir à Washington me disait, il y a quelques années, ne pas prendre les jeunes noirs semblant appartenir à une bande, ce qui ferait sans doute de lui, aux yeux de SOS Racisme, un méchant noir raciste anti-noir !
Je me méfie également de l’interprétation raciste donnée à une infinité de comportements sous l’impulsion de SOS Racisme. Je préfère les femmes, et mes enfants eux-mêmes se sentent mal à l‘aise lorsqu’ils voient des homosexuels s’embrasser sur la bouche, au point de me demander de faire un détour lorsque nous sommes à San Francisco, et que nous devons traverser le quartier gay : cela fait-il de nous des homophobes qui devraient subir une rééducation ?
Notre préférence pour l’hétérosexualité nous rend-elle coupables d’un crime appelé hétérophilie ?En voyant un racisme anti-arabe derrière toute discrimination subie par un Arabe, SOS Racisme érige, par ailleurs, un écran empêchant de poser certaines questions : y a-t-il une surdélinquance arabe en France, par exemple ?
En refusant que certaines questions soient posées, en s’opposant aux statistiques ethniques, SOS Racisme casse tous les thermomètres et empêche qu’on voie où sont les problèmes, ce qui contribue à l’émergence de réflexes effectivement racistes – qui permettent ensuite à SOS Racisme de donner des leçons hypocrites !
SOS Racisme est, bien sûr, favorable à toute immigration, à la régularisation de tous les illégaux et, comme c’est une organisation socialiste, elle ne peut qu’être favorable à ce que tous ces gens bénéficient d’allocations généreuses payées en multipliant les déficits jusqu’à ce que le pays soit en situation de banqueroute.
Comme ces gens auront eu « droit à la différence » au nom du multiculturalisme et auront vécu en marge, dans
des quartiers aux allures de ghetto, il faudra s’attendre à des émeutes à répétition qui n’intéresseront pas du tout SOS Racisme, puisque SOS Racisme n’en parlera pas, ou le fera sur le mode qui lui permet de traiter des éruptions barbares qui existent dès aujourd’hui : ceux qui brûlent des voitures et cassent des vitrines sont des « victimes de la société », bien sûr, et tous les policiers des « fascistes », sauf ceux qui croisent les bras en regardant passivement ce qui se passe…
Comment cela s’achèvera-t-il ? Comme cela se produit d’ores et déjà. Ceux qui obligent les commerçants de la rue Myrrha à Paris à fermer boutique le vendredi pour dérouler des tapis de prière et bloquer la circulation n’ont naturellement pas d’« idées qui puent ». Ceux qui, dans les cités, traitent les femmes non voilées de « putes » n’ont pas d’« idées qui puent », non plus.
Ceux qui crient « les Juifs à Auschwitz », et qui jettent « sale Français » au visage des passants, n’ont pas d’« idées qui puent », bien sûr. C’est ce que vous dira SOS Racisme.Ceux qui ont les « idées qui puent », ce sont ceux qui osent parler de ces sujets, ceux qui doivent fermer boutique, celles qui se font traiter de « putes », ceux qui subissent insultes et violences. Sur les affiches de SOS Racisme, on voit des jeunes gens, un mouchoir en papier à la main, sur le point de jeter celui-ci. Ce que fait SOS Racisme revient à jeter, en fait, comme si c’était un mouchoir usé, tout ce qui a fait la fécondité de la civilisation occidentale, liberté individuelle, libre entreprise, libre parole et liberté de choix pour y substituer des germes de guerre civile, de chaos et de suicide généralisé. Oui, méfions-nous des idées qui puent. Elles sont porteuses de maladies mortelles qui prolifèrent dans l’atmosphère