Le verdict est attendu le 10 septembre

Rappel du premier message :

Assises d'Aix : le procès d'une barbarie collective

William Modolo



Six accusés sont jugés pour avoir soumis un jeune homme de 20 ans à des sévices et des tortures avant de l'assassiner à coups de pierre.

http://www.laprovence.com/article/region/assises-daix-le-proces-dune-barbarie-collective

Ce vallon du massif du Montaiguet est le lieu du supplice de William Modolo, 20 ans, torturé là par ceux qu'il croyait être des amis. Son corps est retrouvé par un promeneur, le 22 mai 2006, à quelques dizaines de kilomètres de là, dans les bois de Saint-Cannat. Le crâne fracassé à coups de rochers, le corps massacré, brûlé avec du métal chauffé à blanc, percé par des piques en fer... Le même jour, Barbara Jean-Louis, jeune assistante d'une garderie de Gardanne, pousse la porte de la gendarmerie. Elle livre le premier récit du calvaire de William : un flot d'atrocités dont l'arrachage d'une quinzaine de dents avec une pince d'électricien n'est que le summum des souffrances endurées. Une sauvagerie, raconte la jeune fille, destinée à punir William, un garçon pesant 120 kilos, pour un chapardage de saucisson dans la caravane servant de camp de base à ce groupe de marginaux. William, aussi gentil qu'il était massif, "grattait" l'amitié de ces quatre garçons et deux filles, soudés par l'usage immodéré de drogue et d'alcool, par le goût de la marginalité. William rassurait sa mère : "T'inquiète pas, ils ne font pas de bêtises". Pour la justice, il s'agit de viols aggravés, d'actes de tortures et de barbarie et d'assassinat. Souffre-douleur, William était régulièrement pris à partie, roué de coups. Avec un tournevis dans les jours précédant sa mort, le 18 mai 2006. Les accusés s'en rejettent la responsabilité tout comme les viols à l'aide de bouteilles de bière ou les coups portés avec le marchepied de la caravane, une poignée de bouteille de gaz... Aucun n'a réagi lorsque Jean-Pierre Planqueel et Frank Julien, les deux "coqs" rivaux du groupe, ont placé une bouteille de verre dans la bouche de William pour la casser avec un bâton puis arraché, une à une, quinze dents avec une pince. Arnaud Frapech aurait proposé d'aller l'enterrer dans les Alpilles. Franck Julien suggérait de le jeter dans les calanques après lui avoir coupé les jambes pour laisser croire à un crime de proxénète... Tous auraient baissé le pouce, comme pour la mort d'un gladiateur. Tous convaincus par Jean-Pierre Planqueel que "les bleus ça se résorbe mais les dents, ça repousse pas". Un assassinat exécuté par Jean-Pierre Planqueel et qu'aurait annoncé en chemin Aurélie Piteux : "Tu vas crever ! On va t'enterrer !" La scène est éclairée par le téléphone portable des deux filles accompagnant cette équipée mortelle. "J'ai trouvé une grosse pierre, je l'ai lancée sur William, au niveau de la tête, avoue Jean-Pierre Planqueel, qui confie aujourd'hui ne pas reconnaître celui qui a fait cela. Les ultimes implorations de William, qui "parlait dans son sang", n'ont ému personne. Ni Barbara Jean-Louis qui a révélé l'avoir entendu : "S'il te plaît, aide-moi". Ni Aurélie Piteux dont sa copine rapporte les encouragements qu'elle aurait proférés : "Tue-le ! Tue-le !" Pendant ce temps-là, dans la pinède, Lucien Boursier, un clochard surnommé Papy par le groupe avec lequel il partageait les beuveries et le supplice infligé à William, dormait comme un bienheureux.

GIBET a écrit:

La justice n'est pas une vengeance de la société qui n'a pas à se conduire à son tour comme les pires malfrats. Elle est une punition qui est rendue au nom du peuple français qui demande justice! Chez nous nous n'appliquons pas la loi du talion. On ne peut pas à la fois condamner une culture et revendiquer sa justice!

Je suis absolument d'accord, et comme tu l'as rappelé, l'arsenal existe, qui permettrait à des saletés comme ces assassins de subir integralement la peine qu'ils encourent. Ce qui est inadmissible, c'est que ce ne soit pas systematiquement appliqué.
Je ne pense pas que ça ferait reflechir les futurs meurtiers (pas davantage que la peine de mort, encore qu'elle me semble salvatrice dans certains cas), mais,
- ça permettrait aux familles des victimes de se sentir soutenues, et la justice, c'est aussi cela, distinguer les coupables des victimes,
- ça eviterait de remettre trop vite dehors des criminels en puissance.



Mab

Deux accusés que rien ne prédisposait à la barbarie

http://www.laprovence.com/article/region/deux-accuses-que-rien-ne-predisposait-a-la-barbarie

Barbara Jean-Louis, l'assistante maternelle d'une école de Gardanne, Madone des chiens battus, et Arnaud Frapech, le fils d'avocat à l'adolescence dorée et droguée, n'avaient pas bougé le petit doigt pour stopper l'avalanche de violences s'abattant sur William Modolo. Des coaccusés leur prêtent un rôle actif: elle, d'avoir jeté une pierre sur le crâne de William, lui, d'avoir porté des coups. Elle avait flashé sur un SDF, Jean-Pierre Planqueel. "Je suis incapable de dire ce qui m'attirait chez lui, il me faisait rire." La jeune Martiniquaise décrit "une emprise". Pour son frère, steward, "elle n'était pas stable, se cherchait". Sa soeur, auxiliaire de puériculture, se souvient qu'"elle n'avait que Planqueel à la bouche". À cette ainée, l'accusée avait parlé de William, attaché à un arbre auquel les autres jetaient la nourriture qu'il devait attraper. Arnaud Frapech avait tout pour faire autrement. Des parents, certes séparés, mais qui ont tout fait pour le sortir de la drogue : les meilleurs établissements, les appartements, les voitures. Un oncle, chef d'entreprise, lui avait offert un emploi à Paris. Le tonton est à la barre où le père de l'accusé, avocat niçois, n'a pas trouvé le courage de venir. "À cause de l'emploi du temps, il a trois cabinets", s'empresse d'expliquer le fiston. "Ma mère voulait refaire sa vie et je n'avais pas ma place. Avec mon père, il fallait que j'excelle, que je sois le premier". La prison à 15 ans pour un braquage ? La faute au juge des enfants, "parce que j'étais fils d'avocat". La drogue ? "Une grande soeur qui m'a mis une paille dans le nez".

les pov' choux !!

la journée où la cour parle de la victime et de la famille , c'est quand ???

Bien au delà de la peine qui sera décidée ce qui restera à jamais inexplicable c'est ce qui peut bien pousser des hommes et des femmes à se comporter de la sorte. Je ne sais pas, je ne bois ni ne me drogue, mais il doit quand même exister cet instant où tu réalises que tu bascules dans la barbarie la plus absolue.

Je ne pourrais jamais être juré à un tel procès, ni même y assister. J'admire ceux qui ont cette capacité, je n'en aurais pas la force.

Des peuples entiers dans notre histoire et jusqu'à la 2 è guerre mondiale ont basculé dans la barbarie collective et individuelle de manièe aussi incompréhensible.Il est passionnant pour un sociologue de comprendre le cheminement individuel puis collectif d'une autojustification du bien et du mal. Comment des professuers de médecine ayant pignons sur rue en 1939 et considérés dans leur milieu professionnel s'abaissent-ils à des expériences humaines inutiles et extrêmement douloureuses? Le sociologue expliquera le mécanisme mais ne pourra jamais expliquer le pourquoi du comportement. Le psychiatre peut-être? mais seul chacun quel rapport il entretientl avec sa conscience?
GIBET

bénédicte a écrit:

Bien au delà de la peine qui sera décidée ce qui restera à jamais inexplicable c'est ce qui peut bien pousser des hommes et des femmes à se comporter de la sorte. Je ne sais pas, je ne bois ni ne me drogue, mais il doit quand même exister cet instant où tu réalises que tu bascules dans la barbarie la plus absolue.

Je ne pourrais jamais être juré à un tel procès, ni même y assister. J'admire ceux qui ont cette capacité, je n'en aurais pas la force.

Bénédicte

consolez vous en vous disant ques les jurés ne sont pas seuls pour délibérer, il y a avec eux le president et ses 2 assesseurs qui les guident !! très bien

lisez, si vous avez le temps, c'est très intéressant

http://membres.multimania.fr/justicefr/just210.htm
Peut-on refuser d'être juré à une cour d'assises ?


Mis à jour le 27.03.2009 par La Documentation française
NON. Les jurés à une cour d'assises sont tirés au sort parmi les personnes inscrites sur les listes électorales et convoqués pour une session d'assises. L'absence d'un juré le jour de l'audience sans motif légitime est passible d'une amende de 3 750 € .
L'employeur est dans l'obligation de libérer le salarié de ses obligations professionnelles.
Il existe cependant des cas de dispense :

• 
  pour les personnes âgées de plus de 70 ans,
  
• 
  n'habitant plus dans le département où se réunit la cour,
  
• 
  ayant un motif sérieux (maladie, impératifs professionnels ou familiaux),
  
• 
  ne pouvant remplir convenablement cette responsabilité (mauvaise maîtrise de la langue française, par exemple).
  

Il faut faire une demande de dispense (avec justificatifs). Cette demande doit être adressée au président de la cour d'assises dès réception de la notification du préfet ou avant l'ouverture de la session d'assises



il reçoit une indemnité de comparution, une indemnité de voyage et de séjour (frais de déplacement, repas) ainsi que, éventuellement, une indemnité de perte de salaire.

un témoignage :
http://www.ebm.free.fr/spip.php?article76

GIBET a écrit:

Des peuples entiers dans notre histoire et jusqu'à la 2 è guerre mondiale ont basculé dans la barbarie collective et individuelle de manièe aussi incompréhensible.

Gibet, crois tu que ce soit incomprehensible ?
La revanche des perdants, l'humiliation au-dela du tolerable, l'ivresse de la victoire, la conviction d'avoir raison...

Sais tu ce qui me trouble le plus ? A quel point nous sommes seuls, peut etre le seul point commun aux humains conscients de leur condition.
Un gentil garçon est massacré de la façon la plus abjecte et le monde continue de tourner. C'est peut etre un debut d'explication à ces "folies collectives", dans lesquels les individus se reconnaissent partie prenante d'un groupe...


Mab

William, martyr de la zone

http://www.liberation.fr/societe/0101655613-william-martyr-de-la-zone

William Modolo était jeune et obèse, «c’était un gros bébé de 20 ans. Gentil. Une pâte, dit sa sœur Sandrine. Plutôt du genre naïf et crédule.» William était mal dans sa peau, il se scarifiait, parfois. A 13 ans, il avait écrit sur le mur de sa chambre : «Je suis une grosse merde, j’en ai marre de la vie.» Il parlait de se suicider. Juste des appels au secours. «Il disait qu’il était gros et que personne ne l’aimait», raconte sa copine Zohra. «Il avait besoin d’affection», selon son amie Anaïs. Avec son CAP d’agent polyvalent de restauration, William avait bossé à Champion, mais sa corpulence (1,82 m, 115 kg à son décès) l’empêchait de rester debout longtemps.

Plutôt que de glander à la maison, il traîne près de son ancien lycée de Gardanne (Bouches-du-Rhône). C’est là qu’au printemps 2006, il tombe sur JP et ses potes, qui zonent avec des chiens, du shit et de la bière. JP, Jean-Pierre Planqueel, 31 ans, se prétend baroudeur, ancien légionnaire, dit qu’il a fait le Kosovo, qu’il est maître-chien. Que du pipeau. Pour William, c’est «l’aventure». D’accord, JP l’appelle «le gros». Mais il a l’habitude et s’en fout : il est amoureux d’Aurélie, la meuf du chef. «Le gros» a sa place, à l’écart, sur un clic-clac. «Il était comme un petit esclave, raconte Barbara Jean-Louis, 28 ans, l’autre fille de la bande. Il était gentil. Il se proposait toujours pour préparer le barbecue. Il mangeait après les autres. Parfois, il était privé de nourriture.»

Peu à peu, il devient souffre-douleur. Un jour, la bande lui fait croire que, faute d’argent, il doit faire le tapin. Il va docilement s’habiller en fille. C’est une blague. Quand il parle à ses parents, William dit qu’il s’amuse. Qu’il compte sortir Aurélie des mains de JP, pas assez bien pour elle. Mais Aurélie Piteux, 24 ans, ne s’aperçoit même pas qu’il est amoureux. Enfin si, à un détail : «Quand on a retrouvé mes sous-vêtements dans sa poche. Et c’est là que tout a commencé», assure-t-elle. Son string dans la poche de William ? Il a reconnu s’être masturbé avec. Il doit payer. Déjà, il morfle depuis quelques jours, comme l’explique JP devant les assises des Bouches-du-Rhône : «Tous les jours, il prenait des coups. Je l’ai frappé avec divers objets : une béquille. Un marchepied de caravane. Une poignée de bouteille de gaz. Un bâton.» Pourquoi ? William aurait «volé de la nourriture». Du saucisson.

Ce 18 mai 2006, William est tabassé à mort. Une fin atroce : les scènes de torture durent des heures. On lui arrache douze dents avec une pince d’électricien - «autant de dents que de bêtises qu’il avait faites» -, ce qui provoque une grosse hémorragie. Les dents sont posées dans un cendrier. On l’a violé et blessé gravement auparavant en lui introduisant une bouteille de bière dans l’anus. JP rigole en disant que si ça a marché avec une 33 cl, on pourrait réessayer avec une 75 cl. On essaye de le forcer à se couper un orteil avec un coupe-cigares. Son corps est brûlé avec une grille de barbecue et percé avec un tournevis, sa mâchoire fracturée. Puis on le transporte dans un sous-bois, à 20 km, où JP l’achève en lui fracassant le crâne à coups de cailloux. «Il est mort», croit-il alors. Mais à ce moment, William se tourne vers Barbara : «S’il te plaît, aide-moi !» JP lui remet des coups de cailloux, dont un de 32 kg sur la tête, puis lui ouvre le ventre avec un couteau. Cette fois, William est mort.

Mais quatre jours plus tard, alors qu’un promeneur trouve son cadavre à Saint-Cannat (Bouches-du-Rhône), Barbara se rend spontanément à la gendarmerie pour raconter qu’elle a été témoin du meurtre. Elle balance tout, la bande est arrêtée. D’habitude, dans ce genre d’affaires, c’est motus et bouche cousue. Là, au contraire, tous les protagonistes donnent sans rechigner leur récit des faits. «On s’est demandé ensuite si on n’avait pas rêvé ce qu’ils venaient de nous dire», rapporte un gendarme.

Comment peut-on arriver à tant de violence gratuite ? L’expert psychiatre Daniel Glezer en reste baba. Il n’a noté ni déficiences intellectuelles ni dérangement mental chez les accusés. Pas de délire ou d’hallucination, et aucune motivation pathologique à leurs actes. Selon l’expert, JP avait «une haine archaïque accumulée en lui». Il y a aussi l’effet désinhibiteur des toxiques : tous (sauf Barbara) se défonçaient comme des malades. Et il y a cette «dynamique psychologique de groupe», ce «sadisme groupal». Il y a une surenchère pour montrer qu’on est dans le bon ton.» Comme William ne se défendait pas, certains en ont rajouté. Quand JP raconte à Barbara l’histoire du viol avec la bouteille, elle rigole : «Pas possible de se laisser faire à ce point.» Franck indique : «Il était costaud, il aurait pu mettre un coup. Non. Il ne faisait rien. Alors, de colère, j’ai pris la pince et arraché deux dents.» Le président des assises, Jean-Pierre Deschamps, s’énerve : «Mais à quel moment il crie, William ? Ce n’est pas un film muet !» Mais ils n’ont pas de souvenir de cris. Ils l’ont juste entendu faire «un drôle de bruit avec le sang» qui lui sortait de la bouche. Ça s’appelle agoniser.

Pour l’arrachage des dents et le viol à la bouteille, JP désigne Franck, qui s’énerve : «Vous m’accusez de l’avoir sodomisé. Jamais je ne ferais ça ! A une femme, encore, à la limite. Mais un homme !» Ancien plombier chauffagiste devenu routard et toxico, Franck proteste : «Ça fait quatre ans et demi que je suis en prison et que je ne vois pas mes enfants à cause de ces conneries. J’en peux plus !» Dans ce club des cinq, il y a aussi le surnommé «Dadou». Arnaud Frapech, 29 ans. Dadou a un talent certain pour s’enfoncer dès qu’il ouvre la bouche : «William, c’était une sorte de Pierre Richard, explique-t-il. Il faisait souvent des bêtises. Après, il disait "j’ai fait le con, je m’excuse".» Comme si tout ça était de sa faute… Le plus intrigant, ce sont les filles. Elles avaient un boulot, étaient plus insérées que les hommes. Mais les zonards les attiraient, et elles étaient rivales : Barbara, qui travaillait dans une garderie pour enfants, sortait avec JP avant qu’il lui préfère Aurélie, décrite comme «immature, dépendante et soumise» par le psychiatre. Barbara adorait «la rendre jalouse». Pour les jurés, la difficulté consiste dans cette action collective à savoir qui a fait quoi.

Ça fait quatre ans et demi que je suis en prison et que je ne vois pas mes enfants à cause de ces conneries. J’en peux plus !»

c'est peut être mieux pour ses enfants qu'il ne les voit pas

Planqueel, d'une "vie d'errance" au déchaînement de la violence

http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5i4MR34w1FtEnsc6JpxRy4jZVjzuw

Jean-Pierre Planqueel, la personne la plus lourdement accusée dans le procès de l'affaire William Modolo, torturé et assassiné en mai 2006, est le produit d'une "vie d'errance", qui explique ainsi les violences atroces qu'il a fait subir : "c'est peut-être dans ma nature". Planqueel, 31 ans, vit dans la rue depuis l'âge de 17 ans. Condamné à plusieurs reprises pour des faits de vol ou de violences. Planqueel ne se trouve pas d'excuses même si sa vie pourrait fournir quelques explications. Elevé par sa mère et un beau-père qui lui mettait la tête dans les toilettes lorsqu'il faisait pipi au lit, il a ensuite été placé dans une famille d'accueil en Lozère puis dans un foyer avant de découvrir l'hôpital psychiatrique vers l'âge de 14 ans. Dans cet établissement qu'il a fréquenté pendant trois ans, il aurait été violé par un médecin psychiatre qui se serait par la suite suicidé. Selon un autre expert, psychologue, Michel de Laburthe, "un verrou a sauté" au moment des faits, et dans ce groupe où il se plaisait à être le chef, il a laissé libre cours à sa volonté de "virilité dominante". Cette dernière donnée de son caractère, c'est apparemment ce qui a séduit son ex-compagne, Aurélie Piteux, qui se trouve dans le box à ses côtés. Enfin, la cour s'est penchée sur le cas de Franck Julien, 39 ans, profondément alcoolique et toxicomane, décrit comme étant à la "limite de la déficience". "Il n'y a que dans une certaine violence qu'il peut montrer qu'il est fort", a souligné l'expert.

Photo prise le 30 août 2010 de pièces à conviction dans la salle d'audience de la cour d'assises d'Aix-en-Provence, avant le procès de cinq personnes accusées d'avoir mis à mort William Modolo.

Supplice de William : réquisitoire contre "un consensus satanique"

http://www.laprovence.com/article/region/supplice-de-william-requisitoire-contre-un-consensus-satanique

Des jurés, des magistrats, des avocats et des parties civiles épuisés par six audiences. Avant le réquisitoire ce matin, l'avocat Jean-Claude Valéra, s'est fait le porte-voix des souffrances des proches de William. Campé face au box, il harangue les accusés, leur demandant de relever les yeux. L'avocat général Roland Mahy devrait cependant moduler ses réquisitions, faire la part entre ceux qui violentent, ceux qui tuent. Les peines seront requises au trébuchet des responsabilités mais pourraient être très lourdes. Franck Gardien, autre avocat des parties civiles, ne veut pas voir d'excuses dans les vies parfois abîmées des uns ou des autres : "Si tous les enfants de divorcés, si tous les enfants placés en foyer devaient prendre l'idée de violenter un homme, de lui arracher les dents, de l'achever à coups de pierre, dans quelle société vivrions-nous ?"

Supplice de William : le réquisitoire

http://www.laprovence.com/actu/region-en-direct/supplice-de-william-le-requisitoire

Après plus d'une semaine d'audience aux assises d'Aix-en-Provence, l'avocat général Roland Mahy a requis, aujourd'hui en fin de matinée, la réclusion criminelle à perpétuité, assortie de 22 ans incompressible, contre Jean-Pierre Planqueel, 31 ans. 30 ans de réclusion criminelle avec une peine de sureté des 2/3 contre Franck Julien (âgé de 39 ans). 25 ans de réclusion criminelle contre Arnaud Frapech (29 ans, le fils d'un avocat niçois) et Barbara Jean-Louis (28 ans, assistante maternelle à Gardanne); 20 de réclusion criminelle contre Aurélie Piteux (24 ans, compagne de Jean-Pierre Planqueel) qui, selon l'accusation a "l'accablante responsabilité d'être à l'origine de cette scène épouvantable de violence".

espérons que ce qui est démandé sera tenu, ça ne fera pas revenir ce garçon mais si on ne punit pas sévèrement ces barbares, qui pourra t on punir ?

oui

Affaire Modolo : de 20 ans à la réclusion à perpétuité requis

http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5hN37b-Twz4xLVJpx-mCd_FcmIPLw

Dans une comparaison avec les camps de la mort, dont l'horreur répondait à "une idéologie destructrice inhumaine", à une "forme de logique barbare", l'avocat général a considéré qu'à l'inverse, William Modolo était "mort sans logique", dans "ce petit camp de la mort, en réduction" qu'était le campement, situé dans les environs d'Aix-en-Provence, où le petit groupe s'était réuni. "Mon drame, c'est que je peux proposer une sanction mais que je ne peux proposer une logique, il n'y en a fondamentalement pas", a également affirmé l'avocat général. L'après-midi a été consacrée aux premières plaidoiries de la défense. Elle a aussi été marquée par une certaine nervosité dans le box, ce qui a entraîné un rappel à l'ordre du président des assises, Jean-Pierre Deschamps: "il y a un peu d'agitation dans le box, vous vous calmez, M. Frapech". Peu après, Planqueel lançait à son coaccusé: "Ferme ta gueule !", Frapech ne cessant de livrer ses commentaires sur les plaidoiries. L'avocat de ce dernier, Me Bernard Ginez, a justement appelé les jurés à laisser de côté la personnalité "agaçante" de son client pour prendre en compte la vraie nature de sa participation aux faits, minime selon lui. Au "petit coq" décrit par l'avocat général, son avocat a répondu que Frapech était surtout une "poule mouillée", incapable d'avoir commis les crimes qu'on lui reproche. "Il n'a pensé qu'à fuir, la seule chose qu'il sait faire", a estimé Me Ginez. Les plaidoiries de la défense doivent s'achever jeudi matin.

ça aussi c'est l'horreur, j'imagine la détresse de la famille du défunt qui entend ces plaidoiries

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L'avocat de ce dernier, Me Bernard Ginez, a justement appelé les jurés à laisser de côté la personnalité "agaçante" de son client pour prendre en compte la vraie nature de sa participation aux faits, minime selon lui. Au "petit coq" décrit par l'avocat général, son avocat a répondu que Frapech était surtout une "poule mouillée", incapable d'avoir commis les crimes qu'on lui reproche. "Il n'a pensé qu'à fuir, la seule chose qu'il sait faire", a estimé Me Ginez.

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Citation :

Dans une comparaison avec les camps de la mort, dont l'horreur répondait à "une idéologie destructrice inhumaine", à une "forme de logique barbare", l'avocat général a considéré

S'il recherchait dans la dithyrambe, l'homme au mortier pouvait chercher ses références métaphoriques dans une actualité plus proche de nous, par exemple Abu Ghraib et Guantanamo. Ça faisait moins godwinien.

Ce point de pure forme mis de côté, j'approuve sa requête pour la perpète avec une peine de sûreté incompressible de 20 ans.

Le cas de récidive meutrière qui vient de secouer mon coin ( viol et assassinat d'une jeune femme du côté du "septentrion" -où nous allons très souvent en famille- à Marcq en Bareul , d'où j'écris à l'instant) va peut être influencer les jurés

Entre 19 et 30 ans de réclusion criminelle pour les tortionnaires de William

http://www.laprovence.com/article/region/entre-19-et-30-ans-de-reclusion-criminelle-pour-les-tortionnaires-de-william

La sentence des tortionnaires de William Modolo vient d'être rendue après 10 jours de procès. Le leader, Jean-Pierre Planqueel, âgé de 31 ans, écope de 30 ans de réclusion criminelle dont 20 années incompressibles. Il avait été demandé perpétuité dont 22 ans incompressibles.

28 ans de réclusion criminelle dont 18 années et 4 mois incompressibles pour Franck Julien, âgé de 39 ans. Il avait été requis une peine de 30 ans avec une peine de sûreté de 20 ans.

23 ans de réclusion criminelle pour Arnaud Frapech, fils d'un avocat âgé de 29 ans. Il avait été requis 25 ans.

23 ans de réclusion criminelle pour Barbara Jean-Louis, une assistante maternelle âgée de 28 ans.

19 ans de réclusion criminelle pour Aurélie Piteux, âgée de 24 ans. Il avait été requis une peine de 20 ans.

on sent encore de la timidité dans les peines prononcées

la famille peut commencer son deuil si on peut dire qu'on fait un jour le deuil de son enfant, personnellement, je n'y crois pas

Arnaud Frapech, 29 ans, s'est endormi durant le réquisitoire !

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/societe/20100908.OBS9562/requisitions-dans-l-affaire-modolo-de-20-ans-a-la-perpetuite.html

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quantat a écrit:

Le cas de récidive meutrière qui vient de secouer mon coin ( viol et assassinat d'une jeune femme du côté du "septentrion" -où nous allons très souvent en famille- à Marcq en Bareul , d'où j'écris à l'instant) va peut être influencer les jurés

Les jurés pourraient être influencés à la baisse par le fait que la jeune femme était une "coureuse".

Est-ce français ça, un bled qui s'appelle Mark !?

emma a écrit:

Arnaud Frapech, 29 ans, s'est endormi durant le réquisitoire !

[url=http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/societe/20100908.OBS9562/requisitions-dans-l-affaire-modolo-de-20-ans-a-la-perpetuite.html

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/societe/20100908.OBS9562/requisitions-dans-l-affaire-modolo-de-20-ans-a-la-perpetuite.html[/quote[/url]]

quelle honte, moi je l'aurai réveillé avec un seau d'eau