moussa abd al nour
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| Sujet: L’Eglise en Algérie, entre déclin et renouveau 25/10/2010, 12:59 | |
| L’Eglise en Algérie, entre déclin et renouveauAu Ve siècle, avant même que l’islam existe, plus de 700 évêques étaient dispersés en Afrique du Nord. Aujourd’hui, les chrétiens n’atteignent pas 1% de la population totale. Camille Eid, professeur à l’Université de Milan, journaliste, auteur et expert des Eglises du Moyen-Orient, répond à Zénit :<blockquote>"La conquête arabe a provoqué un déclin progressif, encore que jusqu’aux 10e et 11e siècles, nous avons des témoignages de lettres envoyées à Rome, au pape, qui attestent l’existence de communautés chrétiennes jusqu’à cette période. [...] Ensuite, la dynastie aghlabide a imposé la conversion à l’islam après la conquête normande, ou reconquête de la Sicile. [...] Nous parlons des 11e et 12e siècles, au moment de la disparition de toute présence chrétienne dans toute l’Afrique du Nord, pas seulement en Algérie, mais aussi en Tunisie et au Maroc. [...] ll nous a fallu ensuite attendre le retour du christianisme, malheureusement sous forme de colonialisme. [...] il est à noter que cette présence chrétienne était avant tout sous l’influence de la République française, elle-même fortement influencée par la franc-maçonnerie. [...] et après 1962 tous les Français – les "Pieds-Noirs;" – sont rentrés en France et, depuis, il n’est resté que quelques milliers d’étrangers travaillant dans le pétrole et le gaz, jusqu’à aujourd’hui. [...] En l’espace d’un à deux ans, tous les chrétiens sont rentrés en France, et la présence chrétienne est tombée à moins de 1% de l’ensemble de la population. [...] la loi ou l’ordonnance de 2006 est vraiment très restrictive. [...] La loi stipule que les cultes ne doivent pas se dérouler en dehors des lieux prévus à cet effet. Elle limite ces pratiques à l’intérieur des lieux de culte. Si un prêtre se rend à la campagne où il n’y a pas une église et qu’il existe une communauté de 20 à 50 personnes, il ne peut pas célébrer parce qu’il n’y a pas de lieu de culte officiellement désigné. [...] et en second lieu, toute activité perçue par le gouvernement comme étant du prosélytisme – prosélytisme est un bien grand mot – et, par conséquent, toute tentative pour convertir un musulman par la parole, ou par action, est punie de prison ou d’une amende. [...] Le gouvernement, avez-vous dit, a reconnu qu’il y a des conversions chaque année ? Six par jour ! Nous avons compté de 10 000 à 15 000 convertis parmi les Algériens d’origine berbère. [...] Il n’existe pas de données officielles, mais nous savons que, parmi les communautés algériennes en France, particulièrement les Berbères, nous avons des conversions. Nous savons aussi que les Berbères avaient été convertis de force à l’islam. [... l'Eglise algérienne locale connaît un renouveau qui ne s'était jamais produit depuis le 7e ou 10e siècle. Ainsi, après 1000 ans, nous avons les chrétiens locaux qui redonnent vie à l'Eglise d'Algérie. Ni Français, ni Espagnols ni Italiens. [...] En outre, de nombreux étudiants africains des pays sub-sahariens viennent en Algérie pour étudier et contribuent à la vie de l’Eglise. Il y a donc une relève : les Européens s’en vont et sont remplacés par les Africains et par les chrétiens locaux, arabes et berbères. [...]"</blockquote>SOURCE http://sedevacantisme.wordpress.com/2010/10/25/leglise-en-algerie-entre-declin-et-renouveau/ | |
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