Police : un ancien fiché S est devenu gardien de la paix Un homme, autrefois surveillé par les services de renseignement, est devenu gardien de la paix. Il avait fait l’objet d’une fiche S (sûreté de l'État) pour des faits datant de 2012. À cette époque, il est adepte de l'islam radical. Après avoir tenté de faire carrière dans l'armée, il s'intéresse à la police. La DGSI reçoit alors un renseignement sérieux concernant le comportement de ce suspect. Une fiche S est immédiatement émise par le service de renseignement du ministère de l'Intérieur.
Pourtant, malgré l'existence de cette fiche signalétique, l'homme passe entre les mailles du filet. Il est recruté comme Adjoint de sécurité (ADS) et débute alors sa carrière au sein des forces de l'ordre.
Après trois années de surveillance, rien ne laisse penser qu'il nourrit des projets terroristes. La DGSI lève donc la fiche S qui le concerne. Vendredi 22 septembre, l'homme est officiellement devenu gardien de la paix après une formation à l'école de police, selon nos informations.
Rendre systématiques les contrôles administratifs
Cette affaire pose alors plusieurs questions ?
Comment a-t-il pu être recruté comme ADS alors que les services de renseignement le suivaient de près ?
Comment l'administration doit-elle prendre en charge ce genre de profil sur lesquels le doute a pu planer un jour ?
L'administration n'a pas d'explication à cela. Cela pose également la question du droit à l'oubli, ou non, pour ces métiers sensibles.
La nouvelle loi antiterroriste pourrait éviter de telles situations en rendant systématiques les contrôles administratifs lors des recrutements dans la police, la gendarmerie et les douanes.
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