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| Un apilculteur en colére | |
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Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Un apilculteur en colére 27/3/2009, 19:04 | |
| Rappel du premier message :
Syndicat des Apiculteurs Professionnels de Bretagne (S. A. P. B.) L’abeille disparaît à cause des pesticides, il est malhonnête de le contester … Et la situation continue à se dégrader… Le Grenelle de l’environnement a viré au Grenelle de l’empoisonnement : L’industrie agrochimique remplace les anciennes molécules moins rentables par de nouvelles bien plus lucratives et d’une toxicité encore jamais vue. On ne mesure plus le toxique en mg/l, ou en ppm, mais maintenant en ppb (partie par milliard). Exemple du Cruiser récemment autorisé: la fine pellicule d’enrobage d’un grain de maïs contient 0,63mg de thiaméthoxam (source Syngenta), ouvrez un ce ces sacs de semences Cruiser, prenez un grain de maïs, un seul, balancez le dans une cuve de 5000 litres d’eau, vous atteignez une contamination de 0,126 microgramme/litre, soit au dessus de la norme européenne de 0,1 microgramme/litre pour l’eau potable. Le thiaméthoxam est hypersoluble dans l’eau (jusqu’à 5gr/litre d’eau). Semé à 100 000 grains/hectare, le potentiel de contamination d’un ha de maïs Cruiser correspond donc à la contamination potentielle d’un demi-milliard de litres d'eau à 0,126 microgrammes/litres. Une partie de ce thiaméthoxam arrivera inéluctablement à votre robinet. Une partie aussi, c’est l’objectif, se diffusera dans la sève de la plante, et cette fois ce sont nos petites abeilles et tous les insectes pollinisateurs qui resteront sur le champ. Et quel impact d’un tel poison sur les vers de terre et toute la flore microbienne du sol ? Les firmes chimiques connaissent l’extrême toxicité de la molécule ainsi que sa rémanence : « une utilisation seulement tous les 3 ans », « pas de plante attractive pour les abeilles dans la rotation des cultures » (et le maïs ? ) , « installer des déflecteurs sur les semoirs pour que les poussières ne s’envolent pas », « remplissez le semoir à plus de 10m du bord du champ », « semer par vent faible », « portez des équipements qui protègent les yeux, la bouche et le nez, notamment un masque, des gants, une combinaison à capuche… »… Seraient-ce « les graines de la mort » pour exiger de l’agriculteur tant de précautions ? Vous pouvez consulter toutes les précautions d’emplois à l’intention de l’agriculteur … à vous donner froid dans le dos… (1) Veulent-ils exterminer les apiculteurs, ces témoins gênants ? Les abeilles disparaissent en quantité depuis une dizaine d’années, ce qui correspond à l’arrivée des néonicotinoïdes dont le fameux Gaucho que tout le monde croit interdit mais dont la molécule, l’imidaclopride, est de plus en plus présente dans les sols français. Elle est toujours utilisée pour les céréales, pour la betterave à sucre, pour des fruitiers… sous une vingtaine de marques commerciales, liste que vous pouvez trouver sur le site du Ministère de l’agriculture (2). . Elle est présente partout. Une étude en 2002-2003 relevait que 60 à 70% des pollens de végétation spontanée contenaient de l’imidaclopride à des doses suffisantes pour constituer une toxicité chronique. La plupart des apiculteurs sont convaincus de ces faits mais ce n’est pas facile pour eux de le prouver : les abeilles ne revenant pas à la ruche, il est difficile de les faire analyser. On assiste de plus en plus à une dépopulation des ruches tout au long de la saison, avec beaucoup de problèmes de fertilité (beaucoup de ruches bourdonneuses…). Et que sait-on aujourd’hui des effets synergiques de plusieurs molécules ? On retrouve un tel cocktail dans la nature, même dans l’eau de pluie! Voir étude 1999-2002(3). Une récente étude en Italie a prouvé l’extrême toxicité des exsudats de maïs traités aux néonicotinoïdes, de l’ordre de 1000 fois la dose fatale à l’abeille. (4) La plupart des apiculteurs sont écœurés du refrain de l’AFSSA: « les mortalités d’abeilles sont dues à des causes multifactorielles ». L’apiculteur était-il plus compétent autrefois ? Il y a moins de 20 ans, des « papis » produisaient du miel en se contentant de soulever le toit de la ruche 2 fois par an, une fois pour poser la hausse, une fois pour l’enlever. Leur principal souci était d’avoir des ruches vides pour installer les essaims naturels qui se présentaient. Aujourd’hui malgré les élevages de reines et les nombreux essaims que nous faisons sans cesse, nous avons en permanence des palettes de ruches vides. L’évolution est dramatique depuis quelques années. D’ailleurs les chiffres officiels l’annoncent : moins 15 000 apiculteurs amateurs au niveau national entre 1994 et 2004 (source audit GEM) et depuis le déclin s’est accéléré… Les maladies, parasites ou champignons divers existaient avant, ils ne sont pas la cause première de nos soucis mais plutôt la conséquence de l’affaiblissement par les pesticides. Méfiez-vous de la désinformation perpétuelle pratiquée par le lobby agrochimique dans les médias, sur Internet avec ses liens sponsorisés. Quand vous tapez « abeilles, environnement…» vous avez HYPERLINK "http://www.jacheres-apicoles.fr/" www.jacheres-apicoles.frfinancé par BASF et les grands semenciers, vous y trouvez tout sur les menaces pesant sur l’abeille mais bien sûr un dédouanement des pesticides (5). Nous avons face à nous la puissance de l’industrie chimique. Des « journalistes agricoles » tel Gil Rivière-Wekstein leurs sont totalement dévoués (6)... Ils réussissent même à établir une « collaboration » avec des collègues apiculteurs telPhilippe Lecompte, apiculteur, bio de surcroît. Doit-on encore considérer ceux-ci comme « apiculteurs » ou d’abord comme « consultants » pour ces firmes chimiques ? L’UIPP « l'Union des Industries de la Protection des Plantes » (7), organisme de propagande des pesticides siège à l’AFSSA, ainsi l’on comprend mieux pourquoi l’AFSSA peine tant à accuser les pesticides…. Sa présence est-elle compatible avec un fonctionnement indépendant ? ( Hier, je suis resté très perplexe à la lecture de la dernière fiche « Avertissements agricoles » sur l’utilisation du Cruiser, émise par le SRPV (Service Régional de la Protection des Végétaux): juste les précautions d’emploi minimums concernant l’aspect technique…absolument rien sur la forte toxicité du produit, même pas pour l’agriculteur… aucune consigne pour demander de restreindre ce traitement des plus polluant aux parcelles à risque avéré. Récemment en Bretagne (et ailleurs sans doute) une grosse propagande a eu lieu pour inciter les agriculteurs à commander des semences traitées Cruiser, propagande de l’industrie chimique très bien relayée par certains revendeurs. Ils parviennent à convaincre nombre d’agriculteurs de jouer la sécurité, on met de la semence traitée même ou il y a très peu de risque de taupins, pour ça il y a même des promotions… Pourtant un technicien agricole expérimenté, libre et indépendant, vous dira que de nombreux agriculteurs conventionnels ne connaissent pas de dégâts sérieux dus aux taupins. Il vous dira que les risques déclenchants sont bien connus : dégradation des matières organiques en anaérobie, PH insuffisant, déséquilibre des sols… Il est aussi évident que ces agriculteurs savent depuis longtemps incorporer les matières organiques au sol bien avant le semis… Soyons tous bien conscients que ce ne sont pas les 1 à 2% de parcelles à risque qui sont visées par Syngenta mais bien toutes les surfaces de maïs. Dans leurs documents publicitaires, avec des arguments partisans et mensongers, ils promettent des rendements meilleurs dans toutes les situations. La lutte contre le taupin n’est qu’un prétexte et une porte d’entrée pour convaincre les agriculteurs d'acheter leur poison. Le matraquage systématique par la diffusion de bulletins "Alerte taupins" auprès de techniciens agricoles et dans les journaux agricoles a préparé le terrain depuis quelques années. Ils avaient annoncé un pullulement de taupins suite à l’interdiction de certains produits jugés trop toxiques. Comme ce ne fût pas le cas, il fallait aux firmes chimiques maintenir la pression, communiquer tous azimuts sur les parcelles touchées, sinon l’absence de traitements (et de taupins) aurait pu habituer l’agriculteur à se passer de ces produits que les firmes veulent rendre indispensables.
Dernière édition par Younes le retour tatatata le 28/3/2009, 08:37, édité 1 fois |
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Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: La raison du lobbyiste (l'argent) est toujours la meilleure! 30/3/2012, 15:27 | |
| - Biloulou a écrit:
- Bonjour Younes !
Vaste domaine, j'ose à peine y toucher... bref, juste pour dire à ceux que ça intéresse que le journal bruxellois Le Soir du 15/06/2006 publiait les résultats d'une longue étude menée sous la direction professeur Eric Haubruge de la Faculté agronomique de Gembloux qui innocentait le Gaucho et le Régent des méfaits qui lui étaient attribués. Le responsable des nuisancess** qu'on leur imputait est un acarien, le Varroa destructor.
Mais bon, les sectes écologistes sont indifférentes à la raison et les médias qui leur sont redevables de tant de papier vendu, eux, ont bien des raisons de continuer à propager leurs balivernes habituelles... Les abeilles désorientées par une faible dose d'insecticide 30/03/12Pour la première fois, une équipe de recherche française multipartenariale a mis en évidence le rôle d'un insecticide dans le déclin des abeilles, non pas par toxicité directe mais en perturbant leur orientation et leur capacité à retrouver la ruche. Pour réaliser leur étude, les chercheurs ont collé des micropuces RFID sur plus de 650 abeilles. Ils ont ainsi pu constater l'importance du non-retour à leur ruche des butineuses préalablement nourries en laboratoire avec une solution sucrée contenant de très faibles doses d'un insecticide de la famille des " néonicotinoïdes ", le thiaméthoxam, utilisé pour la protection des cultures contre certains ravageurs, notamment par enrobage des semences. Une simulation basée sur ces résultats laisse penser que l'impact de l'insecticide sur les colonies pourrait être significatif. Ces résultats sont publiés dans la revue Science le 29 mars 2012. Les questions sans réponse aujourd'hui sur le déclin des populations de pollinisateurs, qui touche les abeilles domestiques comme leurs homologues sauvages (bourdons, osmies, etc.), ont conduit tous les acteurs concernés à unir leurs forces. Ainsi, chercheurs (INRA, CNRS), et ingénieurs des filières agricoles et apicoles (ACTA, ITSAP-Institut de l'abeille, ADAPI) ont, dans le cadre d'un partenariat pluridisciplinaire sur l'évaluation du déclin des abeilles, étudié le rapport entre l'ingestion d'un insecticide de la famille des néonicotinoïdes et la mortalité des butineuses. Leurs travaux montrent que l'exposition à une dose faible et bien inférieure à la dose létale de cette molécule entraîne une disparition des abeilles deux à trois fois supérieure à la normale.
http://www.mediaterre.org/scientifiques/actu,20120330141752.html **nuisancess : néologisme bilouloutien provenant de la contraction de business et de nuisance . Sens: alibi pour détourner la responsabilité des lobby, agro-chimiques notamment, et assurer ainsi la poursuite de profits colossaux pour une poignée d'actionnaires au détriment de l’intérêt général. |
| | | Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
| Sujet: Re: Un apilculteur en colére 30/3/2012, 16:54 | |
| - Jonas. a écrit:
- Biloulou a écrit:
- Bonjour Younes !
Vaste domaine, j'ose à peine y toucher... bref, juste pour dire à ceux que ça intéresse que le journal bruxellois Le Soir du 15/06/2006 publiait les résultats d'une longue étude menée sous la direction professeur Eric Haubruge de la Faculté agronomique de Gembloux qui innocentait le Gaucho et le Régent des méfaits qui lui étaient attribués. Le responsable des nuisancess** qu'on leur imputait est un acarien, le Varroa destructor. Mais bon, les sectes écologistes sont indifférentes à la raison et les médias qui leur sont redevables de tant de papier vendu, eux, ont bien des raisons de continuer à propager leurs balivernes habituelles...
Les abeilles désorientées par une faible dose d'insecticide
Donc, la question devient : est-ce que le Varroa Destructor est désorienté également ? Combien de temps faudra-t-il à la nature pour développer un GPS chez les abeilles ? (elle est merveilleuse, la nature !) (Oui, l'apiculture est aussi un business) | |
| | | Zed
Nombre de messages : 16907 Age : 59 Localisation : Longueuil, Québec, Canada, Amérique du nord, planète Terre, du système solaire Galarneau de la voie lactée Date d'inscription : 13/11/2008
| Sujet: Re: Un apilculteur en colére 31/3/2012, 01:07 | |
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| | | Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
| Sujet: Re: Un apilculteur en colére 31/3/2012, 07:57 | |
| Younes, j'allais oublier : mes amitiés respectueuses à ton oncle apiculteur, il pratique le seul élevage où on n'enferme pas les animaux et on ne les tue pas ! | |
| | | Zed
Nombre de messages : 16907 Age : 59 Localisation : Longueuil, Québec, Canada, Amérique du nord, planète Terre, du système solaire Galarneau de la voie lactée Date d'inscription : 13/11/2008
| | | | Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
| Sujet: Re: Un apilculteur en colére 31/3/2012, 08:40 | |
| Moqueur ! Et cruel, avec ça ! | |
| | | Charly
Nombre de messages : 23689 Localisation : belgique Date d'inscription : 30/11/2008
| | | | Zed
Nombre de messages : 16907 Age : 59 Localisation : Longueuil, Québec, Canada, Amérique du nord, planète Terre, du système solaire Galarneau de la voie lactée Date d'inscription : 13/11/2008
| | | | Charly
Nombre de messages : 23689 Localisation : belgique Date d'inscription : 30/11/2008
| Sujet: Re: Un apilculteur en colére 31/3/2012, 09:49 | |
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| | | Zed
Nombre de messages : 16907 Age : 59 Localisation : Longueuil, Québec, Canada, Amérique du nord, planète Terre, du système solaire Galarneau de la voie lactée Date d'inscription : 13/11/2008
| Sujet: Re: Un apilculteur en colére 31/3/2012, 10:07 | |
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| | | Charly
Nombre de messages : 23689 Localisation : belgique Date d'inscription : 30/11/2008
| Sujet: Re: Un apilculteur en colére 31/3/2012, 10:31 | |
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| | | Zed
Nombre de messages : 16907 Age : 59 Localisation : Longueuil, Québec, Canada, Amérique du nord, planète Terre, du système solaire Galarneau de la voie lactée Date d'inscription : 13/11/2008
| Sujet: Re: Un apilculteur en colére 31/3/2012, 10:56 | |
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| Sujet: Re: Un apilculteur en colére | |
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| | | | Un apilculteur en colére | |
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