Ungern
Nombre de messages : 17713 Date d'inscription : 18/05/2009
| Sujet: Comment paralyser les flics,les tribunaux,et les prisons ? 11/4/2011, 20:22 | |
| Facile : il y avait la lutte (impossible) contre le shit,mais même le plus con commençait à comprendre que la bataille était perdue d'avance .
Sarko a créé une nouvelle illusion (L'illusion est la seule réalité du monde ...Mussolini): la lutte contre les femmes voilées .....
Qu'est ce qu'ils vont faire les flics si des dizaines de nénettes se pointent avec un voile intégral au commissariat ? Ils vont les embarquer ? Ils vont les faire passer en jugement ? Ils vont les mettre en taule ?
Principales dispositions du texte
Article 1er Principe selon lequel « nul ne peut, dans l'espace public, porter une tenue destinée à dissimuler son visage ».
Article 2 Définition de la notion d'espace public comme regroupant les voies publiques, les lieux ouverts au public et les lieux affectés à un service public. Définition des quatre exceptions au principe d'interdiction : - les tenues prescrites par une loi ou par un règlement (port du casque pour les deux roues) ; - les tenues autorisées pour protéger l'anonymat de l'intéressé (statut des témoins dans certains procès pénaux) ; - les tenues justifiées par des raisons médicales (masques en cas d'épidémie, masques respiratoires, bandages) ou des motifs professionnels (agents des forces de l'ordre, travaux de soudage, de sablage, de désamiantage, de dératisation, de désinsectisation des navires) ; - les tenues qui s'inscrivent dans le cadre de fêtes (déguisements de carnaval, de père Noël) ou de manifestations artistiques (acteurs de cinéma, de cirque ou de théâtre) ou traditionnelles (processions, notamment religieuses).
Article 3 Sanction de la violation de l'interdiction de dissimuler son visage dans l'espace public : contravention de deuxième classe, punie d'une amende d'un montant maximal de 150 euros, à laquelle peut s'ajouter ou se substituer l'obligation d'effectuer un stage de citoyenneté.
Article 4 Création d'un délit d'instigation à dissimuler son visage, puni d'un an d'emprisonnement et de 15.000 euros d'amende.
Article 5 Entrée en vigueur, 6 mois après la publication de la loi, des articles 1er à 3 (en revanche, l'article 4 portant sur l'instigation à dissimuler son visage sera d'application immédiate).
Article 6 Application de la loi sur l'ensemble du territoire de la République, tant en métropole qu'outre-mer.
Article 7 Transmission au Parlement d'un rapport élaboré par le Gouvernement faisant le point sur l'application de la loi à l'issue d'un délai de 18 mois suivant sa promulgation.
Quand est ce qu'on mettra le Sarko à Sainte Anne ? | |
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GIBET
Nombre de messages : 1730 Age : 77 Localisation : Finistère Date d'inscription : 03/09/2010
| Sujet: Re: Comment paralyser les flics,les tribunaux,et les prisons ? 12/4/2011, 02:57 | |
| - Ungern a écrit:
- Quand est ce qu'on mettra le Sarko à Sainte Anne ?
En plus c'est pas compliqué ...grâce à Sarko il y a une loi pour s'occuper de son cas!! - Citation :
- Point de vue "La loi sur la psychiatrie est absurde, incohérente et inapplicable !"
LEMONDE.FR
Les députés ont adopté en première lecture dans la nuit du 16 mars, le projet de loi "relatif aux droits et à la protection des personnes faisant l'objet de soins psychiatriques et aux modalités de leur prise en charge". Le vote solennel du projet a eu lieu mardi 22 mars, avant d'être envoyé au Sénat pour examen. Mais, il n'y aura pas de seconde lecture.
Le gouvernement ayant choisi la procédure accélérée, le texte, même éventuellement modifié par les sénateurs, pourra être adopté selon la première lecture de l'Assemblée nationale ! Pourtant ce projet de loi provoque un basculement radical de la pratique psychiatrie, une transformation démente et inquiétante de la psychiatrie ! Les équipes soignantes vont être transformées par cette loi en une "police sanitaire psychiatrique" dont le rôle va être réduit à "surveiller, contrôler, injecter" ! Cette loi a été voulue par le président de la République réagissant dans l'émotion et la précipitation au meurtre d'un étudiant par un malade. Cette loi devrait concerner les personnes actuellement sous contrainte, c'est à dire 70 000 personnes sur les 300 000 hospitalisées. Mais elle est organisée à partir des situations en hospitalisation d'office, c'est à dire 10 000 personnes ! Elle a pour socle, le présupposé totalement erroné sur le plan scientifique, énoncé par le président en décembre 2008 : "Tous les malades mentaux sont potentiellement dangereux, potentiellement criminels !" Ainsi l'ensemble des personnes soignées en psychiatrie, celles qui choisissent librement de se soigner, c'est à dire 80 % des malades hospitalisés, mais aussi les trois millions de personnes ayant consulté et traités pour un trouble psychique vont se retrouver confrontés "par contamination" aux mêmes a priori, aux mêmes préjugés, aux mêmes risques, et tomber potentiellement dans les "soins sans consentement". Ce message terrible, ravageant, faisant appel aux peurs ancestrales de la folie, désigne à la vindicte populaire ces personnes, amplifie la peur de l'autre, renforce la stigmatisation. La loi vient l'instituer de façon insupportable, indigne ! Les 23 000 signataires de l'Appel lancé par le Collectif des 39 contre la nuit sécuritaire : "Réforme de la psychiatrie : une déraison d'Etat", la totalité des syndicats de psychiatres – fait inédit – le syndicat national des psychologues, les syndicats de personnels soignants, des associations de psychanalystes, des associations de patients, des associations de familles, le Syndicat de la magistrature, plusieurs centaines de manifestants mardi 15 mars devant l'assemblée, rien n'y a fait ! La psychiatrie est pourtant dans un état catastrophique depuis plus de dix ans. Le Contrôleur général des lieux de privation de liberté vient de rendre public un rapport accablant sur la situation dans les hôpitaux psychiatriques. Sa conclusion, la psychiatrie est un monde caché, "et dans ce monde-là, ce n'est pas tant la loi, quelle qu'elle soit qui est en cause, mais la réalité des pratiques" !
DÉRIVES Depuis deux ans qu'il s'est constitué, le Collectif des 39 dénonce la dérive des pratiques, des situations de maltraitance des malades, la banalisation des contentions, l'abandon des familles à leur désarroi. Les Etats généraux de la psychiatrie en juin 2003 avaient déjà réclamé vingt-deux mesures d'urgence pour tenter de lutter contre le péril menaçant l'ensemble de la psychiatrie ! Cette situation n'est en rien dû à la mauvaise volonté des soignants, à une indifférence au sort des malades et des familles. Elle est le résultat de plusieurs éléments : conception de la maladie mentale qui s'est imposée avec le scientisme dominant des dernières années, formation indigente des psychiatres réduite aux seuls traitements médicamenteux, absence quasi-totale d'une formation digne de ce nom pour les infirmiers, laminage des esprits par l'idéologie de l'hôpital-entreprise, de la gestion bureaucratique parachevée par la récente loi Hôpital, patients, santé, territoires, à la pénurie organisée, enfin absence de budget spécifique pour la psychiatrie. Aux arguments étayés de toute la profession, tous statuts confondus, dénonçant une loi sécuritaire mais revendiquant l'urgence d'une loi sanitaire, aux appels au secours d'associations de patients, aux rejets par de nombreuses associations régionales des de familles de malades, le rapporteur du projet de loi n'a opposé qu'arrogance, falsification, mystification, ignorance. Falsification, lorsqu'il déclare que la loi va permettre de sauver les quatre mille personnes qui se suicident chaque année ! Mystification, quand il proclame que les 30 000 à 60 000 personnes sans domicile fixe qui souffrent de troubles mentaux, abandonnées par leur famille,vont pouvoir être prises en charge ! Ignorance de la pratique psychiatrique, quand il déclare que les patients qui dénient leur pathologie vont être enfin traitées grâce à ce dispositif ! De plus, avec ce projet de loi, force reste au préfet. La disqualification des professionnels est totale, la suspicion à leur égard comme à l'égard des magistrats est entérinée par le texte. Pire, dans leur aveuglement politique, dans leur méconnaissance de la clinique psychiatrique la plus élémentaire, les députés de la majorité n'ont pas pris la mesure du plus grave : cette loi, si elle est adoptée, va aboutir à l'exacte inverse de ce à quoi elle prétend répondre : la sécurité et la prévention des passages à l'acte dangereux. En effet, les personnes les plus perturbées, les plus en souffrance, sont aux prises avec une méfiance extrême, voire des sentiments de persécution, des sentiments d'être surveillés, épiés. Ces personnes lorsqu'elles sauront qu'elles seront dénoncées par leur psychiatre, leurs soignants au directeur de l'hôpital et au préfet, en cas de refus ou d'opposition aux soins et risquant un retour forcée à l'hôpital, vont tout faire pour échapper, pour se sauver. Et c'est dans un tel contexte, que des individus ayant le sentiment d'être cernés, pourchassés, forcés, risquent de basculer dans des passages à l'acte les plus graves… La psychiatrie, dans une perspective thérapeutique, ne peut travailler qu'en favorisant la confiance, l'instauration d'une relation rassurante, le tissage d'un lien avec une personne malade. C'est dans ce cadre, et uniquement dans ce cadre, que nous pouvons imposer une contrainte parfois nécessaire, que la psychiatrie peut prétendre être thérapeutique. Mesdames, messieurs les parlementaires, prenez conscience de l'immense responsabilité que vous prenez, de l'absurdité de ce dispositif législatif, de cette monstruosité qui est en train de se créer ! Paul Machto, psychiatre des hôpitaux, Marie Cathelineau, psychologue, Hervé Bokobza, psychiatre, pour le Collectif des 39 contre la nuit sécuritaire | |
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