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 La dissonance cognitive (théories)

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OmbreBlanche

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MessageSujet: La dissonance cognitive (théories)   La dissonance cognitive (théories) Empty28/7/2011, 22:28

> Comment maintient-on l'ordre et fait-on respecter la loi dans un État ? Comment les membres d'une organisation collaborent-ils à l'entreprise ? Qu'est-ce qui fait la cohésion d'une famille ?

Parmi ces trois questions, il y a une même constante qui est posée : comment l'individu s'adapte t-il aux normes qui lui sont imposées, aux pressions exercées par la propagande ou la publicité ?

En fait, il n'y adapte pas. Il s'y conforme. En changeant d'attitude. En réduisant ses propres exigences aussi : il effectue des transferts vers d'autres satisfactions. L'individu a besoin de cette conformité afin d'éviter la dissonance cognitive.

Pour Heider, il s'agit là d'une tendance naturelle à l'équilibre incontestable.

Cette notion de dissonance est cruciale en sociologie. Elle permet d'expliquer les conflits de rôles, les pressions contradictoires, l'incohérence normative, etc. La psychologie sociale, elle, tentera d'expliquer le comportement de l'individu en situation de dissonance.

La dissonance cognitive (théories) Zajonc

Pour le Professeur R. B. Zajonc, dans un ouvrage intitulé "Cognitive Theories in Social Psychology", il existe quatre sources principales de dissonance cognitive.

Il a observé, en outre, que tout choix que fait l'individu accentue la dissonance. Le fait de choisir entre deux objets implique d'en écarter un et donc de faire émerger le regret. Ce sentiment est d'autant plus accentué quand le choix nous est imposé. La dissonance y est manifeste.

C'est ce que l'on appelle l'adhésion forcée. C'est à dire amener les individus à agir contre leurs propres convictions. Par exemple, les expériences qui touchent de près aux problèmes de propagande suscitent un intérêt particulier. Qu'arrive t-il à celui qui se trouve soumis à une information contraire à ses convictions ?

Dans ce cas précis, deux réactions sont possibles : soit le sujet va rechercher des informations qui le renforcera dans ses convictions. Soit il va se mettre à explorer de nouvelles lignes de pensée.

La recherche de consonance cognitive répond au besoin fondamental pour l'homme d'assouvir sa faim ou son désir. Toutefois, on peut très bien vivre heureux avec un plan incohérent et qu'un certain degré de dissonance place alors l'individu dans un état stimulant : celui de l'exploration de nouveaux domaines.
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Ungern

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MessageSujet: Re: La dissonance cognitive (théories)   La dissonance cognitive (théories) Empty28/7/2011, 22:33

C'est pas comme çà que se passe toujours le second tour des présidentielles ?
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OmbreBlanche

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MessageSujet: Re: La dissonance cognitive (théories)   La dissonance cognitive (théories) Empty28/7/2011, 22:36

Ungern a écrit:
C'est pas comme çà que se passe toujours le second tour des présidentielles ?

Cette théorie s'applique à de nombreux domaines. La politique, bien évidemment.
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OmbreBlanche

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MessageSujet: Re: La dissonance cognitive (théories)   La dissonance cognitive (théories) Empty28/7/2011, 23:11

L'expérience de Ash

L'expérience d'Asch, publiée en 1951, est une expérience du psychologue Solomon Asch qui démontre le pouvoir du conformisme sur les décisions d'un individu au sein d'un groupe.

La dissonance cognitive (théories) Images?q=tbn:ANd9GcRxPpL1VkpRzeE_TnY26KqMLMrcfXtgRSApuy_ndv5lTJWohZK1Yw

Solomon Asch invita un groupe d'étudiants de 17 à 25 ans à participer à un prétendu test de vision. Tous les participants étaient complices avec l'expérimentateur, sauf un. L'expérience avait pour objet d'observer comment cet étudiant (le sujet) allait réagir au comportement des autres.

Les complices et le sujet furent assis dans une pièce et on leur demanda de juger la longueur de plusieurs lignes tracées sur une série d'affiches. À chaque fois, il fallait qu'ils désignent laquelle était la plus courte, lesquelles étaient de même longueur, etc. Au début, les complices donnent à l'unanimité la même fausse réponse avant de laisser le sujet répondre en dernier.

Tandis que la plupart des sujets répondirent correctement, beaucoup furent assez perturbés, et un grand nombre (33 %) finissait par se conformer aux mauvaises réponses soutenues à l'unanimité par les complices. Les sujets étaient même amenés à soutenir des réponses allant contre l'évidence et leur propre vue, pour par exemple affirmer que deux lignes avaient la même longueur, alors que l'écart était très visible car de plus de 5 cm.

Lorsqu'il n'y avait pas unanimité parmi les complices, les sujets s'émancipaient du groupe pour soutenir la réponse vraie, mais dissidente et contrariante pour le groupe ;
Des sujets témoins qui n'étaient pas soumis à un point de vue majoritaire, n'eurent aucun mal à donner toujours la bonne réponse.
Après l'annonce des résultats, le sujet attribuait généralement sa piètre performance à sa propre « mauvaise vue ». Ceci rejoint dans une certaine mesure l'expérience de Milgram où le sujet accuse l'expérimentateur d'être responsable de son comportement. Dans les deux cas, le sujet se dédouane de la responsabilité de ses décisions sur un élément extérieur à sa volonté.