the indignants... a flood of angry people

Je suis un peu étonné du peu d'informations que nos médias nous donnent sur les "indignés".
J'espère que - pour une fois - Mab à tort et que ce mouvement va porter ses fruits.

J'ai été étonné d"'apprendre qu'il y en avait aussi en Israël

Citation :

Une foule compacte dans les rues de Haïfa, la capitale du nord d’Israël. 20.000 à 30.000 personnes se sont rassemblées hier soir pour un concert en plein air, et surtout pour protester contre la vie chère en Israël.

Depuis le début du mouvement de contestation à la mi-juillet, le slogan reste sensiblement le même : “le peuple exige la justice sociale”.

Mais les revendications, qui se limitaient jusque ici à dénoncer les prix élevés de l’immobilier, se sont vite élargies : baisse du pouvoir d’achat, coûts excessifs des produits alimentaires et de l‘éducation. Le mouvement qui a démarré il y a un mois avec l’apparition des premières tentes au coeur du quartier chic de Tel Aviv résonne désormais du Nord au Sud.

Soutenues par une très large majorité d’Israéliens, ces actions de protestation embarrassent aussi le premier ministre Benjamin Netanyahu, qui s’est empressé de créer une commission spéciale. Censée réfléchir à de nouvelles réformes avec l’aide des partenaires sociaux, elle présentera ses recommandations dans un mois.
14/08/11

Je trouve ça assez intéressant qu'on en entende si peu parler

Je n'avais pas non plus entendu parler de la branche italienne du mouvement

Citation :

Le projet italien (ou européen ?) des indignés italiens


22/08/2011 à 20h34 - mis à jour le 25/08/2011 à 00h54 | 741 vues | 1 réactions


Ce mouvement s'inscrit parmi plein d'autres dont les marches vers Bruxelles, cet article du courrier international en parle.

Les autres mouvements (non exhaustif).

Traduit de l'italien depuis ici dont les signataires sont là.

5 propositions pour un front commun contre le gouvernement unique des banques.
Rencontre le 1er octobre à Rome.

Cela fait plus d'un an qu'un mouvement de lutte grandit en Italie. Depuis les ouvriers de Pomigliano et les étudiants de Mirafiori, en passant par les précaires de l'Éducation, ceux qui luttent depuis chez eux, par la mobilisation des femmes, les personnes dell’acqua bene comune : pour le bien commun, par les mouvements civils et démocratiques contre la corruption et le berlusconisme, une mobilisation immense et convaincue a commencé à changer les choses. Le bloc social et politique est en crise, tout comme l'hégémonie culturelle qui a soutenu les gouvernements de droite de Berlusconi. La victoire écrasante du "oui" lors du référendum a sanctionné ce processus et a démontré que la majorité de l'Italie désire un changement social et démocratique ainsi qu'un nouveau modèle de développement économique.

La réponse du gouvernement à tout ceci a été une fermeture totale. Tandis que la crise de la droite et de son gouvernement s'aggrave et se replie sur elle-même, le centre-gauche ne propose pas de réelles alternatives et les réponses faites à ces mouvements sont donc négatives et restauratrices. À Val Susa, une occupation militaire sans précédent soutenue par une grande partie du centre-droit comme du centre-gauche, a répondu aux revendications démocratiques légitimes des populations. Les principales organisations syndicales et la Confindustria (Confédération générale de l'industrie italienne) sont parvenues à un accord qui réduit drastiquement les droits et les libertés des travailleurs et qui attaque les conventions collectives. Ceci représente un rejet explicite des luttes de ces derniers mois, particulièrement celles de la Fiom (Federazione Impiegati Operai Metallurgici, syndicat d'ouvriers de la métallurgie) et des syndicats de base. Pour finir, les soi-disant "partenaires sociaux" demandent un accord sur la croissance pour en revenir à l'arnaque de 1992. Les espaces démocratiques sont de plus en plus réduits et la manœuvre économique dévastatrice décidée par le gouvernement dans le sillage de la spéculation internationale a été imposée et votée comme état de nécessité.



Nous sommes confrontés à une période dramatique de la vie sociale et politique de l'Italie. Les grandes questions et les grands espoirs des luttes et des mouvements de ces derniers temps risquent de s’essouffler non seulement à cause de l'immobilisme du gouvernement de la droite, mais aussi face au mur du pouvoir économique et financier qui, en misant sur un autre cheval et en confiant la défense de ses intérêts au centre-gauche, compte nous faire payer à tous le coût de la crise.

Au sein de l'Union européenne, la mise en place de l'euro et des pactes de stabilité qui lui sont liés ont produit une dictature des banques et de la finance qui est en train de détruire les droits sociaux et civils. La démocratie est annulée par cette dictature car les gouvernements, quelle que soit leur orientation politique, doivent obéir à leur diktat. Le châtiment des peuples et des travailleurs européens s'est déchaîné en Grèce et se diffuse maintenant partout. L'État-providence, la plus importante victoire du continent, fruit de la défaite du fascisme et de la lutte acharnée en faveur de la démocratie et des droits sociaux du travail, est aujourd'hui vendu au plus offrant pour payer les intérêts de la dette publique, qui serviront à leur tour à payer les profits des banques. Ce sont ces mêmes banques qui ont reçu des aides et des financements publics dix fois supérieurs à ceux que l'on discute aujourd'hui pour la Grèce.

Ce massacre est conduit au nom d'une croissance et d'une reprise qui n'existent pas et qui n'existeront jamais. Pendant ce temps des absurdités monstrueuses sont assénées comme étant paroles d'évangile : on impose la retraite à 70 ans, alors qu'à 50 nous sommes chassés des entreprises et que les jeunes sont de plus en plus précaires. Qui travaille doit travailler pour deux et qui n'a pas de travail doit se soumettre aux pires atteintes à sa dignité et aux pires humiliations. Les femmes payent deux fois plus la crise, en additionnant les discriminations patriarcales aux agressions des restructurations et du marché. Le monde du travail dans son ensemble, public et privé, est soumis à une agression brutale qui remet en question les conventions collectives, les droits et les libertés, tandis que partout se répand l'autoritarisme patronal et managérial. L'environnement, la nature et la santé sont sacrifiés sur l'autel de la compétitivité et de la productivité. Chaque pays a pour objectif d'importer moins et d'exporter plus, un jeu stupide dont des populations et des états entiers seront les victimes. L’Europe réagit face à la crise en mettant en place un apartheid des migrants et alimente le racisme et la xénophobie chez les pauvres, comme si elle avait oublié la honte d'être le continent qui a donné naissance au nazisme et au fascisme, qui réapparaissent aujourd'hui avec le terrible carnage norvégien.

La classe politique, italienne en particulier, couverte par ses petits et grands privilèges de classe, pense se protéger en recevant l'aval des pouvoirs du marché. C'est pourquoi elle parle de rigueur et de sacrifices alors qu'elle ne pense qu'à se sauver elle-même. Le centre-droit et le centre-gauche semblent en conflit, mais ils partagent les mêmes choix, le même fond, sur la guerre, la politique économique libérale, la flexibilité du travail et les grands travaux.

La cohésion nationale voulue par le Président de la République est pour nous inacceptable. Nous ne sommes pas dans le même bateau, il y a ceux qui, encore aujourd'hui, font du profit sur le dos de la crise et ceux qui sont condamnés à une pauvreté dramatique et à l'exclusion sociale.

Voilà pourquoi un automne de luttes et de mobilisations sera décisif. Pour le monde du travail cela signifie en premier lieu remettre en question la politique de pacte social, dans ses versions du 28 juin, et du pacte pour la croissance. Toutes les plates-formes et toutes les luttes incompatibles avec cette politique seront soutenues, en commençant par des conventions collectives dignes de ce nom et inviolables, dans le secteur privé comme dans le secteur public.

Tous ceux et celles qui ont lutté au cours des derniers mois pour un changement social, civil et démocratique, pour défendre l’environnement et la santé, doivent trouver la force de s'unir pour construire une alternative basée sur l'indépendance politique et sur un programme clairement alternatif par rapport à celui défendu aujourd'hui par le centre-droit et le centre-gauche. Les journées du dixième anniversaire du G8 de Gênes ont de nouveau démontré qu'il existe une demande et une disponibilité pour un mouvement de lutte unifié.

C'est pourquoi nous voulons nous unir à ceux et celles qui, en Italie et en Europe, disent non au gouvernement unique des banques et de la finance , non à ses choix politiques, au massacre social et à la destruction de l'environnement.
Pour ce faire, nous proposons 5 points prioritaires à partir desquels nous bâtirons l'alternative et les luttes qui la soutiendront :
1. Ne pas payer la dette. Il faut frapper de plein fouet la spéculation financière et le pouvoir bancaire. Il faut arrêter le gouffre des intérêts de la dette avec un vrai moratoire. Les principales banques doivent être nationalisées, sans frais pour les citoyens, il faut taxer les grandes fortunes et les transactions financières. La société sera libérée du marché financier et de ses lois. Pour cela, le pacte de stabilité et le traité de Maastricht seront remis en question. Il faut lutter à fond contre l'évasion fiscale, sans tabous, en commençant par l'élimination des paradis fiscaux, de Monte-Carlo à Saint-Marin. Des contraintes publiques rigoureuses doivent être imposées aux choix et aux stratégies des multinationales.
2. Coupe drastique des dépenses militaires et arrêt de toute mission de guerre. De la Libye à l'Afghanistan. Tout le budget économisé sera injecté dans le financement de l'Éducation Nationale à différents niveaux. Politique de paix et d'accueil, ouverture à tous les pays méditerranéens, soutien politique et économique aux révolutions d'Afrique du Nord et à la lutte du peuple palestinien pour l'indépendance, contre l'occupation. Une nouvelle politique étrangère qui favorise la démocratie et le développement civil et social.
3. Justice et droits partout dans le monde du travail. Abolition de toutes les lois sur la précarité, réaffirmation du contrat à durée indéterminée et de la protection universelle garantie par des conventions collectives inviolables. La pleine égalité de droits pour les travailleurs migrants, qui auront également le droit de vote et la citoyenneté. Arrêt des délocalisations et des licenciements, intervention publique dans les entreprises en crise, notamment pour favoriser des expériences d'autogestion par les travailleurs. Égalité des salaires, réductions drastiques des super-salaires et des bonus millionnaires des dirigeants aux retraites dorées. Les rémunérations des dirigeants ne pourront pas être plus de dix fois supérieures au salaire minimal. Indexation des salaires. Réduction générale du temps de travail, institution d'un revenu social financé en partie par l'impôt sur la fortune et par la lutte contre l'évasion fiscale. Reconstruction d'un système public de retraite qui couvre l'ensemble des travailleurs avec des retraites adéquates.
4. Des biens communs pour un nouveau modèle de développement. Nous devons nous baser sur les biens communs pour construire un autre modèle de développement écologiquement supportable. Nous avons besoin d'un plan pour l'emploi basé sur des milliers de petits travaux plutôt que sur de grands travaux qui seront quant à eux arrêtés, du Val di Susa au Pont de Messine. Les principales infrastructures et les principaux biens seront retirés du marché et retourneront dans le public. Il ne s'agit donc pas seulement de l'eau, mais aussi de l'énergie, du réseau, des services et des biens de première nécessité. Mise en place d'un plan extraordinaire de financement de l'État-providence, pour garantir à tous les citoyens l'accès au logement, à la santé, à la retraite et à l'éducation.
5. Une révolution pour la démocratie. Il faut commencer par une lutte totale contre la corruption et tous les privilèges de classe de façon à reconquérir le droit de décision et de participation en affirmant et étendant les droits garantis par la Constitution. Tous les biens issus de la corruption et de la délinquance devront être confisqués par l'État et gérés socialement. Le coût du système politique devra être réduit, que ce soit le financement des partis, le fonctionnariat et les salaires des parlementaires et des hauts fonctionnaires. L'argent économisé sera utilisé pour financer l'Éducation nationale et la recherche. Il faudra retourner à un système démocratique proportionnel pour l'élection des représentants ainsi qu'à une réduction du nombre des parlementaires. Une loi sur la démocratie syndicale est indispensable, en alternative au modèle prévu par l'accord du 28 juin, elle garantira aux travailleurs une libre représentation sur les lieux de travail ainsi que le droit de vote quant aux contrats et aux accords. Développement de l'auto-organisation démocratique et populaire dans toutes les sphères de la vie publique.

Ces 5 points ne sont ni définitifs ni exclusifs, mais ce sont des points-clés. D'autres peuvent s'y ajouter, mais nous retenons que ceux-ci doivent constituer la base d'une plate-forme d'alternative aux gouvernements libéraux, de droite comme de gauche, qui se sont succédés jusqu'à maintenant en Italie et en Europe, offrant ainsi très peu de choix de fond.

Nous voulons transformer notre indignation, notre rage, notre mobilisation, en un projet social et politique qui frappe le pouvoir, qui lui fasse peur, qui modifie les rapports de forces de manière à arracher des résultats et à construire une réelle alternative.

Rejoignons dès maintenant, sur la base concrète de ce programme, la mobilisation européenne prévue le 15 octobre par le mouvement des "indignados" en Espagne. Notre solidarité à ce mouvement s'exprime en luttant ici et maintenant contre l'ennemi commun.

C'est pour ces raisons que nous proposons à tous ceux et celles qui veulent se battre pour un vrai changement de se rencontrer. Nous ne voulons pas remettre en question l'appartenance à un mouvement, à une organisation, à un militantisme social, civil ou politique. Nous pensons cependant que nous devons tous faire un effort pour réunir nos forces et construire un front commun, social et politique, qui soit une alternative au gouvernement unique des banques.

Pour cela, nous proposons une rencontre le 1er octobre à Rome, pour un premier rendez-vous qui donnera le départ de la discussion, de la confrontation et de la mobilisation, pour que ce point de vue qui est le nôtre soit permanent et organisé.

Tiens ???!!! en Allemagne aussi ???

J'ai l'impression que je n'ai pas les bonnes chaines d'info chez moi ...

Citation :

Déclaration des Indignés occupant la place centrale à Berlin

Publié par Poetes Indignes le 25/08/2011



Traduit de http://www.peoplesassemblies.org/2011/08/berlin-occupation-assembly/

« Nous sommes un groupe informel de gens critiques vis à vis des politiques, nous occupons depuis samedi soir la place ‘Alexanderpl.’ à Berlin. Avec le commencement des grands rassemblements en Espagne à la mi-mai de cette année, certains d’entre nous ont commencé à s’investir pour l’idée de ’’Réelle Démocratie maintenant’’ en Allemagne aussi. Dans l’esprit du Lire la suite de cette entrée »

Finalement je dois bien conclure que je suis né de la dernière pluie...je croyais qu'il n'y en avait qu'en Grèce et en Espagne...

Citation :

Allemagne-Germany
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Suisse-Switzerland
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AU CANADA ???????

Citation :

Appel à la manifestation : Mouvement des indignés à Montréal (Canada)



MÉGA-MANIFESTATION DES INDIGNÉS DE MONTRÉAL

vendredi 1 juillet · 13:00 - 18:00

Square Victoria - Rue McGill - Vieux-Port

First July Movement / Mouvement du 1er Juillet

Après la Révolution islandaise...
Après la Révolution tunisienne...
Après la Révolution égyptienne...
Et tout récemment le mouvement des Indignés en Espagne, en Grèce et partout en Europe...


LA RÉVOLUTION A TRAVERSÉ L'ATLANTIQUE!

Montréalais et Montréalaises,
C'est à notre tour de donner le coup d'envoi, qu'on soit souverainiste ou fédéraliste, de gauche ou de droite, jeunes ou vieux!

Pour une vraie démocratie, pour un monde basé sur le développement durable et le bien social, pour un monde en paix, un monde fraternel et de partage!

C'EST À MONTRÉAL DE DONNER LE COUP D'ENVOI! Que la fête du 1er Juillet se transforme en malaise réflectif!

MÉNAGEZ VOS REVENDICATIONS ET DISCOURS. APPORTEZ VOS BANDEROLES, VOS PANCARTES, VOS PORTE-VOIX ET VOS CELLULAIRES. CONTACTEZ VOS AMIS ET VOTRE FAMILLE LE PLUS D'ONG POSSIBLE SUSCEPTIBLES DE NOUS APPUYER. APPORTEZ ÉGALEMENT VOS IDÉES ET VOS PROPOSITIONS.

1) Square Victoria (par métro)

Protestations devant la Bourse, le Centre de commerce mondial et les banques (BMO, Scotia Bank, TD Canada Trust) pour dénoncer la spéculation qui a mené à la crise économique mondiale et le fait que la Scotia Bank ait acquis en 2006 la Banque Nationale de Grèce, un pays plongé dans une grave crise à cause de l'appétit des requins de la finance.

Protestation devant le siège de Québécor, à propos notamment du projet de loi 204 sur l'amphithéâtre de Québec. Dénonciation de sa politique de l'information (sensationnalisme, Sun News) et dénonciation générale des empires médiatiques (Québécor, Can West et en particulier Power Corp.) qui manipulent l'information et la politique. Dénonciation de la corruption au PLQ, de la politique de Jean Charest et de l'actuelle direction du PQ qui a amené quatre députés à démissionner du Parti. Plaidoyer pour remplacer la collégialité ministérielle par l'indépendance politique.

2) Marche de la Rue McGill jusqu'au Vieux-Port

3) Vieux-Port

Protestation pour dénoncer la politique de Harper, sa culture du secret, sa politique répressive, son infiltration des organismes des droits humains et son idéologie rétrograde. Plaidoyer pour remplacer le système politique à la britannique (critique du scrutin majoritaire à un tour qui a mené à un gouvernement conservateur majoritaire alors que 3 Canadiens sur 4 ont voté contre Harper), et qui soumet le pays à la couronne britannique, alors que 2 Canadiens sur 3 (dont une écrasante majorité des Québécois) n'en veulent plus.

Plaidoyer pour une réelle démocratie et pour la création d'un véritable mouvement national basé sur le développement durable et vert, le respect des minorités francophone et autochtone, la laicité et une économie sociale.

Finalement, plaidoyer pour une démocratie participative fondée sur le consensus (assemblées de la Puerta del Sol) et pour la tenue future d'une Assemblée constituante.

SOYEZ-Y EN GRAND NOMBRE ET QUE L'EXPÉRIENCE PUISSE SE RÉPÉTER DEMAIN ET ENCORE. DONNONS UN MESSAGE CLAIR À NOS POLITICIENS!

VIVE LES INDIGNÉS!



Lien : https://www.facebook.com/event.php?eid=107776265982047

Ca va faire "pschiiiiiiiiiiiiitttttttttttt" comme dirait Chirac, ce mouvement d'indignés.

Malba a écrit:

Ca va faire "pschiiiiiiiiiiiiitttttttttttt" comme dirait Chirac, ce mouvement d'indignés.

C'est possible...
Comme il est également possible qu'il soit noyauté par l'extrême gauche...

Mais peut-être pas...

C'est sûr que les médias n'ont pas décidé d'en faire grand publicité...
C'est justement ça qui me suggère que le mouvement peut inquiéter...

Après tout, personne parmi nous n'aurait pu prévoir, il y a un an de celà, la chute des têtes de Tunisie, d'Egypte et de Lybie...

Mais justement, on voit que même lorsqu'il n'y a pas de rassemblement ou de manifestation, le mouvement continue, et gagne des sympathies en dehors des feux de paille qui fascinent les papillons...

Moi ça me plaît bien cette idée que le XXIème siècle va bientôt commencer

Quantat, si la chose est relayée... Pipeulisée -vie la barbarie-, recupérée par des journalistes qui trouvent ça tellement tendance, ces mouvements finiront pesés, etiquetés, leurs leaders (il en faut) dans des groupes de reflexion, voir dans les annexes des gouvernements (Fadela Amara ? ), bref, muselés avec la meilleure volonté du monde.

Il n'y a qu'en tant que rebelles, et jeunes, que ce genre d'elan peut fonctionner et faire bouger les choses. Je ne defendrai jamais la violence, mais... Purée, j'ai ecrit "mais" : le petit poing serré et la gorge deployée, ça ne mene pas bien loin.
Pour inquieter les barbons aux derrières vissés à leurs privilèges, qui decident d'un coup de crayon agacé de sucrer des aides à droite, de reduire les salaires au centre et de delocaliser une usine à gauche, il faudrait un peu plus que de l'indignation, il faut leur coller une frousse à la limite de la colique : taper au portefeuille.


Mab

De tous les " indignants ", Lacaniste, les plus efficaces œuvrent à petite échelle.

Ils ne montent pas haut dans leur indignation (ras-le-bol, incapacité d'épouser l'ampleur sociale, besoin d'authenticité versus le mimétisme - tout le monde le fait, fais-le donc [plus Facebook que ça, c'est une photocopieuse]), ils deviennent visibles, ils se mettent malgré eux à " prophétiser " s'attirant la sympathie des " suiveux ". Chaque fois qu'un Chef se pointe, les Indiens accourent. L' " éveil " se transforme en pow-wow.

What History says ? L'acquisition du pouvoir ouvre sur le politique. Celui-là réalisé, l'élan premier est vicié, engendrant à son tour de l'indignation - à commencer par les inévitables schismes : on ne peut pas contenter sa femme et sa maitresse en même temps.

Une fois qu'on est indignés, que faire de son indignation ? Changer les choses de façon permanente ? Nos émotions collectives ne vibrent pas à la même fréquence, de la même modulation, il s'en trouve pour vouloir défaire et recommencer à zéro (fichtre !), il y a ceux qui veulent un réajustement, un balancement, une équité, et le reste des " indignants " embarquent dans le train à Dieu vat.

Les psychotiques ont l'avantage sur les névrotiques d'être " guidés ", s'abandonnant à la " voix " comme à la gravitation, n'ayant pas à y penser, ça se fait tout seul. Les névrotiques " réfléchissent " trop encore, c'est là où le bat blesse, le " port " est ouvert aux infections, les " hackers " ont beau jeu. Et ceux-là ne chôment jamais.

On s' " indignent " depuis l'aube des temps - la littérature antique en fait foi -, pourtant nous voilà encore à devoir nous indigner. Pourquoi donc ?

On ne changera pas la nature humaine - mais on peut en rêver.