Rick Perry, le retour d'un cow-boy à la Maison Blanche ?

> Rick Perry, le cow-boy du Texas, inquiète l'establishment du parti républicain.

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Rick Perry, le cow-boy du Texas.

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Comme d'autres républicains avant lui, dont Ronald Reagan, Rick Perry fut d'abord démocrate. Passé sous les couleurs républicaines, il a été réélu à quatre reprises gouverneur du Texas, à la suite de George W. Bush. Mais entre les deux hommes, la comparaison s'arrête là : l'ancien président est un homme d'affaires issu d'une dynastie politique quand Rick Perry, lui, cultive sa légende de fermier issu d'un milieu modeste. Il cultive aussi son image de cow-boy, toujours chaussé de l'une de ses vingt-deux paires de santiags, faites sur mesures, en cuir d'autruche ou de serpent. Il apparaît souvent fusil sur l'épaule, pour s'adonner à sa passion : la chasse au coyote.

Candidat anti-Washington, il est aussi un homme très pieux, capable de décréter trois jours de prières au Texas pour "faire pleuvoir" et stopper les incendies qui ravage l'Etat. Il surfe sur le prétendu miracle économique du Texas, qui affiche un taux de chômage à 8,4%, soit presque un point de moins que la moyenne nationale. Mais la réalité de l'Etat est toute autre : le nombre de familles vivant en-dessous du seuil de pauvreté a nettement progressé sous sa gouvernance et son Etat a pris du retard en terme de financement des secteurs clés de la santé et de l'éducation.

Rick Perry aura du mal à se débarrasser de son image extrême, qui fait peur à l'establishment du parti. Il s'est notamment attiré les foudres des centristes après avoir comparé à plusieurs reprises la Sécurité sociale - en fait les prestations retraites -, vache sacrée pour l'électorat du troisième âge, à une escroquerie à la Madoff. Il a aussi été mis en difficulté sur les liens, pas toujours très clairs, avec ses bailleurs de fonds. Michelle Bachmann, également candidate à l'investiture, lui a notamment reproché d'avoir imposé dans son Etat la vaccination des jeunes filles contre le virus sexuellement transmissible du papillome humain (VPH), vecteur de cancer. Selon elle, cette décision est étroitement liée aux fonds de campagne versés par le laboratoire Merck, fabricant du vaccin. Et ce d'autant plus que son ancien chef de cabinet du gouverneur travaille chez Merck. Des accusations dont il a eu du mal à se dépêtrer. Un temps donné favori, au détriment de Mitt Romney, il a dernièrement chuté dans les sondages, notamment en raison de ses piètres prestations lors des débats télévisés.

Son site de campagne : http://www.rickperry.org/join-today/