Good Morning Israël

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Le sang juif a tant coulé durant la dernière décennie que l’on en vient peu à peu à oublier les « exploits » sanguinaires des terroristes Palestiniens dans les années 1970, à une époque ou la distinction artificielle entre « modérés » du Fatah et « extrémistes » du Hamas n’avait pas encore été inventée.
Le 5 septembre 1972, transgressant toute morale, huit terroristes palestiniens de « Septembre Noir », envoyés par Yasser Arafat, faisaient irruption dans le village olympique de Münich et prenaient possession de l’appartement dans lequel résidait la délégation sportive israélienne. Lors de l’assaut, deux Israéliens furent déjà tués: l’haltérophile Yossef Romano z.l , et l’entraîneur Moshé Weinberg z.l., qui tentait de s’opposer aux agresseurs. Neuf autres sportifs furent alors pris en otage. Les terroristes émirent leurs exigences: la libération de 232 terroristes détenus en Israël, et de deux terroristes détenus en Allemagne, sous peine d’exécuter les otages. De plus, ils exigeaient l’assurance de pouvoir sortir sains et saufs du territoire allemand. Le gouvernement israélien, dirigé à l’époque par des personnages illustres tels que Golda Meïr, Igal Allon, Moshe Dayan et Abba Eban, refusa catégoriquement d’entrer en matière avec les terroristes. « Nous ne discuterons pas avec les terroristes et nous ne libérerons aucun terroriste » avait alors dit la Premier ministre israélienne. De leur côté, les autorités allemandes annonçaient qu’elles « autoriseraient les terroristes à se rendre en Tunisie », tout en espérant pourvoir mettre la main sur eux avant qu’ils n’atteignent l’avion. L’opération prévue par les Allemands fut un terrible fiasco à cause de l’impréparation et du manque de professionnalisme des intervenants: le 6 septembre au matin, alors que les terroristes étaient arrivés en hélicoptère jusqu’au terrain d’aviation, la Police donna l’assaut mais de manière très désordonnée. Les terroristes découvrirent le piège trop tôt et se mirent à tirer sur les otages et sur les forces de police. S’en suivi une fusillade qui dura plus d’un heure. Comble du tragique, après avoir annoncé dans un premier temps que les otages avaient été libérés, les autorités allemandes durent avouer quelques heures plus tard que les neufs Israéliens avaient été tués lors de l’assaut, certains de sang froid par leurs ravisseurs, d’autres lors des échanges de tirs. Cinq terroristes furent également tués lors de l’assaut, et trois furent faits prisonniers. Ces derniers furent d’ailleurs libérés moins de deux mois plus tard, lorsque le gouvernement allemand céda aux menaces d’un autre commando se « Septembre Noir » qui avait détourné un avion de ligne de la Lufthansa. Quant aux corps des cinq terroristes, ils furent remis à la Libye du Colonel Kadhafi, courtisé aujourd’hui par certains pays européens, qui leur organisa des funérailles nationales.
Malgré l’onde de choc de cette prise d’otage hyper-médiatisée, le Comité Olympique de l’époque décida de poursuivre la tenue des Jeux Olympiques, ce qui lui valut de très nombreuses critiques. Mis à part le reste de la délégation israélienne, des sportifs d’autres nations quittèrent la compétition en signe de protestation contre le Comité, et en marque de solidarité avec la délégation israélienne.
Golda Meïr tint son rôle de Premier ministre énergique et sans faiblesse envers les Palestiniens. Elle fit bombarder le 8 septembre des bases terroristes au Liban et en Syrie, éliminant des dizaines de terroristes. Opération immédiatement condamnée par le Conseil de Sécurité de l’ONU!!! Mais surtout, Golda Meïr décréta que « tous les Palestiniens impliqués dans cet horrible attentat étaient considérés comme condamnés à mort par Israël ». Le Mossad fut alors chargé de traquer à travers le monde et éliminer méthodiquement tous les membres de « septembre Noir » qui avaient participé de près ou de loin à cet acte barbare.
Au lieu de nuire à la cause palestinienne, cette première incursion du terrorisme dans le monde sportif, diffusée à l’échelle planétaire par le petit écran, permit au contraire aux Palestiniens de s’attirer la sympathie et la compassion à travers le monde. « Grâce » à l’OLP, le meurtre d’innocents était devenu une arme légitime pour obtenir ce que l’on voulait.
In memoriam:
Mark Slavin z.l. – 18 ans – Lutteur
Eliezer Halfen z.l. – 24 ans – Lutteur
André Spitzer z.l. – 27 ans – Arbitre d’escrime
David Mark Berger z.l. – 28 ans – Haltérophile
Zeev Friedman z.l. – 28 ans – Haltérophile
Yossef Romano z.l. – 28 ans – Haltérophile
Moshe Weinberg z.l. – 32 ans – Entraîneur de lutte
Yossef Gottfreund z.l. – 40 ans – Arbitre de Lutte
Amitzur Shapira z.l. – 40 ans – Entraîneur d’Athletisme
Yaakov Springer z.l. – 50 ans – Entraîneur d’Haltérophilie
Kehat Schor z.l. – 53 ans – Entraîneur de Tir
Onze ans plus tard, le commanditaire de ce bain de sang, Yasser Arafat, se voyait décerner le prix Nobel de la Paix.