Zimbabwe

Sophie Bouillon (XXI), Prix Albert Londres 2009

Sophie Bouillon a reçu le Prix Albert Londres pour son reportage « Bienvenue chez Mugabe »paru dans XXI numéro 4, «Destins d’Afrique». A 25 ans, Sophie devient la plus jeune lauréate du prix le plus prestigieux de la presse française. A l’heure où la presse écrite connaît une crise sans précédent, le jury couronne une jeune journaliste tout juste sortie de l’école de Lille, passionnée par l’Afrique australe, qui a eu du cran, du talent et de la confiance dans son métier. Il fallait du cran pour, dans ses derniers mois d’école, partir au Zimbabwe avec un jeune réfugié, alors que les journalistes étrangers y sont mal vus et que ce pays sombre peu à peu dans une indifférence générale. Il fallait du talent pour raconter sur 30 feuillets cette histoire et en faire son premier «grand reportage». Il fallait de la confiance dans son métier pour, avec l’argent gagné grâce à la publication dans XXI, utiliser cette somme afin de repartir en Afrique du Sud et tenter d’y vivre de sa plume.

Les articles de Sophie Bouillon :

• Portrait : Comrade Fatso, poète zimbabwéen
  
• Reportage : Le Zimbabwe compte ses morts, et ses dollars
  
• Reportage : Zimbabwe, les regrets de Percival
  

Les reportages dans la Croix de Sophie Bouillon, prix Albert-Londres 2009

• Affamé, le Zimbabwe espère un changement (27-3-2008)
• Au Zimbabwe, les Eglises tiennent ferme face au régime (10-4-2008)
• « Au Zimbabwe, on souffre en silence » : les Zimbabwéens luttent pour survivre dans une économie en déroute (27-10-2008)
• Dans tout le Zimbabwe, les écoles ne fonctionnent plus (27-10-2008)
• « Si je déserte, c’est moi qu’ils tueront » : un officier zimbabwéen témoigne du délitement du régime (8-12-2008)
• Au Zimbabwe, le choléra masque d'autres fléaux (23-2-2009)
• Le Zimbabwe va un peu mieux, mais les caisses sont vides (4-5-2009)
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emma;
merci pour cette chanson de bob que je connaissais pas
"chaque être humain a le droit de choisir son destin"
hélas, la question du "droit" ne concerne pas tout le monde
comme disait coluche, "il y en aura qui seront plus égaux que d'autres"

Les femmes à nouveau sous la menace de viols de masse

http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5j88oLjLF-7VN_SIGVFy09tcg86xg

Les femmes du Zimbabwe sont à nouveau sous la menace de subir des viols de masse lors de prochaines campagnes électorales, comme cela a été le cas en 2008, a averti l'ONG AIDS-Free world, qui a appelé mercredi la communauté internationale à intervenir. AIDS-Free world a publié en décembre dernier un rapport montrant que les milices du président zimbabwéen Robert Mugabe ont visé les femmes de l'opposition, qualifiées de "marionnettes de (Morgan) Tsvangirai" le chef de l'opposition, dans une campagne de viols massifs destinée à influencer l'issue du vote. L'ONG a recueilli les témoignages de 70 femmes, qui ont identifié 241 hommes auteurs d'un total de 380 viols. Il s'agit seulement d'une petite partie de la réalité, puisque de nombreuses femmes refusent, par peur ou par scepticisme quant à son utilité, de témoigner, selon ce rapport. "Cela ne fait aucun doute que Mugabe a ses jeunes miliciens et ses vétérans et qu'ils sont prêts à recommencer", s'est indigné le co-directeur d'AIDS-Free world, Stephen Lewis. Les violeurs jouissent de l'impunité dans leur pays.

Ma nuit au poste de police d'Harare, au Zimbabwe

Il s'intéressait d'un peu trop près à l'appareil sécuritaire de Mugabe : le journaliste Guillaume Pitron a été jeté en cellule.

http://www.rue89.com/2010/07/18/ma-nuit-au-poste-de-police-de-harare-au-zimbabwe-159067

«Pourquoi êtes-vous là ?», insiste l'un des gardes. Je grommèle que je suis journaliste. «Ah ! Je comprends…» On me transfère dans une pièce adjacente. Le maton m'enjoint d'enlever mes vêtements, assure que je n'avalerai plus rien jusqu'au matin. J'engage la discussion. Nous tombons d'accord : dix dollars pour lui, idem pour l'équipe de nuit. En échange, j'échappe aux cellules collectives. Demain soir, après 48 heures de détention, tout sera terminé. Depuis que Robert Mugabe a décidé, au tournant du millénaire, d'exproprier les 4 500 fermiers blancs, l'économie du «grenier de l'Afrique» est en ruine. Inflation maximale, services publics en lambeaux, crise alimentaire doublée d'une épidémie de choléra… Prolongeant une dérive de l'état de droit perceptible depuis les années 90, le régime s'est durci, les opposants ont été intimidés et assassinés, des milliers d'enfants entraînés dans des camps d'idéologisation avant de propager la terreur dans les campagnes. Pour un règlement de compte, les services de l'Etat se louent à titre privatif. Le chaos est institutionnalisé, à l'exception d'un élément de taille : l'appareil de sécurité. Rarement n'avais-je pris autant de précautions pour travailler en Afrique. Et comme souvent sur le continent noir, les militaires sont omniprésents. A avoir trop tardé à décliner mon statut de journaliste, j'étais désormais suspect d'espionnage. A 9 heures ce matin, ils m'ont tiré de ma cellule. Me voilà désormais traîné dans un énième bureau. Les questions fusent. Ils m'ont interrogé sur la Gay and Lesbian Association of Zimbabwe. Les homosexuels, Mugabe n'en veut pas. Il jure que c'est un mal exporté d'Occident. Autre sujet d'enquête, ma rencontre avec Deon Theron, le président du syndicat des fermiers blancs. Trois cent résistent toujours aux expropriations. «Je suis né ici, je suis Zimbabwéen, où voulez-vous que j'aille ?», s'est-il exclamé. Il n'a pas pu retenir ses larmes. Grâce aux diplomates français, les autorités m'ont libéré le vendredi soir. Que se passera-t-il lorsque l'autocrate, âgé de 86 ans, cassera sa pipe ?

Citation :

Les femmes à nouveau sous la menace de viols de masse

Qui est masse ?

Zimbabwé c'est aussi ça: