L'idée napoléonienne consiste à concilier l'ordre et la liberté, les droits du peuple et les principes d'autorité.
Elle trouve un élément de force et de stabilité dans la démocratie.
Elle ne suit ni la marche incertaine d'un parti ni les passions de la foule: elle commande par la raison.
Elle ne procède pas par exclusion, mais par réconciliation.
Elle donne à chacun l'emploi qui lui est dû, la place qu'il mérite selon sa capacité et ses œuvres.
N'ayant d'autre préoccupation que le bien, elle cherche par quel moyen elle peut rendre le pays prospère.
Elle va vivifier l'agriculture; elle invente de nouveaux produits; elle emprunte aux pays étrangers les innovations qui peuvent lui servir. Elle aplanit les montagnes, traverse les fleuves, facilite les communications et oblige les peuples à se donner la main. Elle emploie tous les bras et toutes les intelligences.
Ce qui distingue surtout une bonne administration, c'est lorsqu'elle améliore le sort des classes laborieuses, qu'elle éveille toutes les industries, qu'elle tient une balance égale entre les riches et les pauvres, entre ceux qui travaillent et ceux qui font travailler.
Répétons-le en terminant , l'idée napoléonienne n'est point une idée de guerre, mais une idée sociale, industrielle, commerciale et humanitaire.