OmbreBlanche
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| Sujet: Un grand groupe industriel américain juge la France 21/2/2013, 10:05 | |
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- Il y a une «culture du laisser-faire en France»
de 20min.ch
Les propos sur les «soi-disant ouvriers» français du patron de Titan International succèdent à des articles, des propos d'économistes, de patrons ou de politiciens sur la mauvaise compétitivité du pays.
«Les ouvriers français travaillent bien mais (...) seulement trois heures par jour sur sept heures payées», a déclaré dans son style volontiers excessif Maurice Taylor, pour expliquer son refus de reprendre l'usine Goodyear d'Amiens après plusieurs années de discussions infructueuses.
Sur un ton différent mais critique lui aussi, un porte-parole de l'équipementier automobile allemand Continental, qui avait fermé en 2010 une usine à Clairoix, près d'Amiens, met en avant les rigidités du système français.
A Clairoix, «comparé à d'autres pays en Europe, les coûts du travail étaient plus élevés et la productivité ne pouvait être suffisamment améliorée», explique à l'AFP Alexander Bahlmann, évoquant une «certaine culture du laisser-faire en France», et une mobilité des salariés «plus difficile qu'en Allemagne».
Pour Peter Morici, professeur d'économie à l'Université du Maryland, l'image de la France a été «considérablement abîmée» par le projet d'imposition des plus riches à 75%, qui a envoyé «un message symbolique puissant». «La France a toujours été un (pays) lourdement régulé (...), elle est maintenant dirigée par un gouvernement qui semble vouloir punir le capitalisme», explique M. Morici à l'AFP.
La compétitivité de la France a pâti de plusieurs facteurs ces dernières années, notamment une hausse de l'euro qui désavantage ses exportations. Evariste Lefeuvre, économiste à la banque Natixis, souligne en outre que le salaire horaire français est le plus élevé de la zone euro à 35,3 euros charges sociales comprises contre 33,9 euros pour l'Allemagne. «C'est aussi bien plus qu'aux Etats-Unis», note-t-il.
«Les salaires ne baissent pas malgré la hausse du chômage, l'offre des entreprises françaises s'appauvrit» car les exportations réagissent fortement au taux de change, ce qui montre que les produits français sont facilement substituables, contrairement aux produits allemands, estime-t-il. Voilà un patron courageux qui n'a pas peur de dire certaines vérités qui dérangent ! | |
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