Le baron
Pierre de Coubertin, fondateur des J.O modernes, n'a jamais été inspiré par l'idée d'harmonie et de compétition amicale entre les peuples. Pour lui, les Jeux étaient un moyen de redonner aux jeunes cette force martiale qui avait tant manqué aux Français face aux Prussiens en 1870.
L'idée était d'éradiquer chez l'homme moderne une certaine culture de la faiblesse et construire ainsi une nation plus apte à repousser l'ennemi.
C'était aussi une affaire bien masculine. Pas question d'entendre parler d'athlètes femmes. "
Le rôle des femmes doit être, comme dans les anciens tournois, de couronner le vainqueur", déclara le baron après avoir fondé le Comité olympique international en 1894.
Il n'y avait donc pas de femmes lors des premiers J.O en 1896. Il y eut tout de même une coureuse officieuse dans le marathon, mais elle dut le courir en solo, séparée des hommes, le lendemain. On lui refusa même d'entrer dans le stade pour terminer sa course.
Ce n'est qu'en 1928 que les femmes furent admises pour la première fois aux J.O d'Amsterdam. Mais un tollé public provoqué par l'épuisement des coureuses du 800 mètres lors des épreuves d'athlétisme, fit que les organisateurs interdirent toute course féminine longue de plus d'un demi-tour jusqu'en 1960.