à mes vieux potes

Rappel du premier message :

Salut les amis
ça fait un moment que je ne suis pas passé par ici...
la raison est que j'ai un peu le blues : mon fils va se faire opérer du cerveau le 25 juin et sortira de l'hosto le 28...
En principe l'opération est très simple et très bien maîtrisée... mais notre "imaginaire" se trouve secoué par l'idée d'une intervention sur le cerveau...
Il est très probable que cette opération permette à mon petit de recouvrir certaines capacités jusqu'ici affectée, et dont nous pensions qu'elles étaient définitives (erreur de diagnostique découverte par hasard: ma femme a décidé de lui faire passer un IRM...il souffre en fait d'une hydrocéphalie due à une sténose non tumorale de l'aqueduc de Sylvius: je deviens un vrai spécialiste ;-) )... c'est pourquoi la nouvelle est en fait une bonne nouvelle...
Mais la peur m'étrangle...
Je reviens fin juin avec de bonnes nouvelles...

quantat a écrit:

Pour moi c'est ça un "croyant"... quelqu'un qui confond une conviction subjective rassurante et une certitude objectivement établie...

Comme ça ce ne sont pas des certitudes objectivement établie que:
.le ciel et la terre n'ont pas été créé en six jours il y a quelques six milles ans, mais plutôt il y a un nombre d'années considérables par rapport à l'apparition de l'espèce humaine.
Donc que l'origine divine de la tradition du repos du septième jour n'est pas une billevesée mégalomaniaque.

.que l'espèce humaine n'est pas apparu par génération spontanée avec une conscience à l'image divine qui lui fut soufflé dans le nez, mais plutôt par une longue évolution des espèces à partir des premières formes de vie unicellulaire.

Donc que nos prétentions au droit divin d'assujettir et de dominer tout ce qui se meut sur la planète n'est pas une billevesée mégalomaniaque.

.que l'espèce humaine a évolué à partir d'espèces sexuées et non à partir d'un premier male dont fut extrait une cote pour façonner la première femelle.

Donc que nos prétentions de l'origine divine de nos traditions d'héritages patrilinéaires ne sont pas une billevesée mégalomaniaque.

.que le serpent est un imbécile patenté et non le plus rusé des animaux des champs.
Donc que la malédiction divine de notre mortalité pour avoir désobéit au très haut n'est pas une billevesée mégalomaniaque.

Il y en a trop. Je dois aller faire dodo, je fini avec la plus charmante:

L'évidence est que le soleil tourne autour de la terre
La conviction subjective rassurante est que la terre est le centre de l'univers
La certitude objectivement établie est que la terre tourne autour du soleil.


Donc cette histoire du "divin qui arrêta le mouvement du soleil et de la lune afin de permettre à l'armée de son peuple élu d'exterminer jusqu'au dernier l'armée des indigènes qui défendait leurs droits de premier occupant de la terre promise" n'est que billevesée mégalomaniaque.

T  G

J'avais pas compris que tu parlais de ça ToG... 
Effectivement si ce sont les mythologies que tu visais.. ce ne sont que billevesées du point de vue de ce qu'on nomme savoir scientifique...
Mais pour moi c'est un peu comme si tu disais que les romans de science fiction ou les poésies sont des élucubrations... pas vraiment besoin de souligner ce qui est une évidence...

Juste un point : d'un point de vue scientifique, on ne peut pas dire que c'est la terre qui tourne autour du soleil. Il s'agit là de l'interprétation qu'on donne, en langage courant, de ce que modélise la physique de Newton... et encore.... le principe de relativité de Galilée (pas d'Einstein, de Galilée) veut que les deux affirmations (le soleil tourne autour de la terre ou l'inverse) soient valables, à condition de préciser le référentiel.
Il existe d'ailleurs des branches de la physique qui partent d'un référentiel géocentré.

Du point de vue de la relativité générale, la terre va tout droit . Mais l'espace temps est courbé par la masse du soleil: d'où l'illusion que la terre tourne...

En revanche je ne sais pas ce que disent les théories de cordes...

Les scientifiques aujourd'hui savent qu'on ne saura jamais ce qu'il en est du réel et que nous n'aurons jamais affaire qu'à des modélisations, des constructions...

Bon.... en parlant de soleil  ... pour une fois qu'il y en a je vais en profiter;) 

Bonne journée à tous

Mais si le Réel était féminin, tout en courbes ?...

La « ligne droite » est une courbe saisie en un point infinitésimal - au-dessus d'un corps lourd, c'est l'espace de temps entre la pugnacité de la ligne et sa défaite gravitationnelle.

Des fois que le Réel serait si simple qu'il fallait le compliquer pour donner l'impression de le considérer... scientifiquement ?

C'est fou comme les choses se tournent autour à la moindre occasion, les choses seraient amoureuses ou affectives - faut quand même pas partir cette idée saugrenue, on croira que l'Amour est au centre de tout et ça prend bien quelqu'un pour ressentir cet amour-là... Et voilà que naitrait à nouveau le religieux car à l'évidence n'y a-t-il pas tant d'amour dans l'Univers observé que des énergies en présence, s'associant, se dissociant, et ni l'association ni la dissociation ne se font dans la quiétude amoureuse.

Faut se méfier de la puissance magique de l'imaginaire humain. N'oublions pas que, à partir d'évènements physiques et impressionnants, les Hommes ont inventé un Ciel bureaucratique à qui ils n'ont pas manqué de prévoir un concurrent - puisque dans la réalité humaine, d'abord animale, tout est rivalité. La Nature est macho et la matière noire sa burqa invisible mais décelable.

Waouh, tu prends quoi comme substances, Kog ?

Alande-Toujours au café

quantat a écrit:

Juste un point : d'un point de vue scientifique, on ne peut pas dire que c'est la terre qui tourne autour du soleil. Il s'agit là de l'interprétation qu'on donne, en langage courant, de ce que modélise la physique de Newton... et encore.... le principe de relativité de Galilée (pas d'Einstein, de Galilée) veut que les deux affirmations (le soleil tourne autour de la terre  ou l'inverse) soient valables, à condition de préciser le référentiel.
Il existe d'ailleurs des branches de la physique qui partent d'un référentiel géocentré.

Bon.... en parlant de soleil  ... pour une fois qu'il y en a je vais en profiter;) 

Bonne journée à tous

Merci de ta compréhension Quantat. En parlant de relativité référentielle je sais bien que c'est le modèle de la terre en rotation sur elle-même qui est le yang du modèle yin (évident) de l'univers qui tourne autour de la terre. Mon propos n'était pas au sujet de la modélisation d'un univers géocentré, qui peut facilitéles calculs mais qui perd son sens en physique classique quand on prend en compte l'inertie des masses et les différences énormes entre la masse de la terre et celle de l'univers qui tourne de toute évidence autour d'elle selon nos perceptions.

Mon propos était plutôt au sujet de la fatuité des référentiels égocentrés de la réalité humaine. De la vanité des référentiels ethnocentrés et de la mégalomanie inhérente qui nous font souvent attribuer à un intéret des dinivités pour notre grandiose personne ou notre fabuleuse ethnie les moments de vents favorables ou défavorables qui ont marqué notre destiné.
T   G

Alande a écrit:

Waouh, tu prends quoi comme substances, Kog ?

Je ne crois pas que Kog carbure à une quelconque substance. Je crois plutôt qu'il combat l’horrible fardeau du Temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre en s'enivrant du plaisir de se faire aller les méninges pour voir plus loin que le bout de son nez ou pour creuser sous le superficiel des idées reçues des modèles médiatique de grille d'analyse de l'actualité.

T  G

Citation :

Mon propos était plutôt au sujet de la fatuité des référentiels égocentrés de la réalité humaine. De la vanité des référentiels ethnocentrés et de la mégalomanie inhérente qui nous font souvent attribuer à un intéret des dinivités pour notre grandiose personne ou notre fabuleuse ethnie les moments de vents favorables ou défavorables qui ont marqué notre destiné.
T G

Alors là, cher ToG, je ne peux que te suivre...

Je suis retombé hier sur un très joli texte de Nietzsche qui ramène l'Histoire humaine à une seconde arrogante et vaine de l'histoire universelle...

Ce que tu dis (sur notre anthropocentrisme) se retrouve également dans l'Ethique de Spinoza

Koganwel a écrit:

C'est fou comme les choses se tournent autour à la moindre occasion, les choses seraient amoureuses ou affectives - faut quand même pas partir cette idée saugrenue, on croira que l'Amour est au centre de tout et ça prend bien quelqu'un pour ressentir cet amour-là... Et voilà que naitrait à nouveau le religieux car à l'évidence n'y a-t-il pas tant d'amour dans l'Univers observé que des énergies en présence, s'associant, se dissociant, et ni l'association ni la dissociation ne se font dans la quiétude amoureuse.

.

C'est Giordano Bruno qui faisait de l'Amour et du Désir un principe animant les planètes de cet Univers qu'il pensait infini et peuplé d'une infinité d'autres espèces intelligentes...

Empédocle concevait l'univers comme le résultat des conflits entre l'Amour et la Haine... un poète quoi...

quantat a écrit:

Je suis retombé hier sur un très joli texte de Nietzsche (...)

Ah bon.
Tu te promenes, comme ça, et paf ! d'un coup tu trebuches sur un texte de Nizcht... Nietch... bref, de Friedrich ?



Mab -il se passe de droles de choses, en Chtiland...-

Mara-des-bois a écrit:

quantat a écrit:

Je suis retombé hier sur un très joli texte de Nietzsche (...)

Ah bon.
Tu te promenes, comme ça, et paf ! d'un coup tu trebuches sur un texte de Nizcht... Nietch... bref, de Friedrich ?



Mab -il se passe de droles de choses, en Chtiland...-

 

Bon en fait je faisais passer des oraux de rattrapage au bac ...
La pauvre petite n'avait jamais étudié le texte en classe:son prof lui avait refilé le texte avec des commentaires écrits et elle devait se démerder par elle même... Alors par vengeance (qu'est-ce ce que c'est con un prof de philo !!!) je lui ai mis une bonne note et elle a eu son bac  


Sinon je suis aussi tombé sur un texte qui m'a appris qu'apparemment Socrate est dead !!! Et pas une ligne dans "La Voix du Nord" ni dans "Nord eclair"  

quantat a écrit:

Sinon je suis aussi tombé sur un texte qui m'a appris qu'apparemment Socrate est dead !!! Et pas une ligne dans "La Voix du Nord" ni dans "Nord eclair"  

Moi aussi je l'apprends maintenant. Je vais m'abonner au Figaro. Ils lui ont fait une superbe éloge funèbre.



Mais Socrates (60 sélections, 22 buts) était bien plus qu'un footballeur. Docteur en médecine (il avait mené de front ses études de médecine et sa carrière de footballeur), il était également très engagé politiquement, prônant au sein même de son club des Corinthians un socialisme pur et dur. Le tout en pleine dictature militaire ! Aux Corinthians, il avait créé avec quelques coéquipiers la Démocratie Corinthiane, un système dans lequel chaque décision liée à la vie du club était soumise au vote des joueurs. «Nous voulions dépasser notre condition de simple joueur-travailleur pour participer pleinement à la planification et à la stratégie d'ensemble du club. Cela nous a amené à revoir les rapports joueurs-dirigeants...Les points d'intérêt collectif étaient soumis à la délibération puis au vote de tous», expliquait celui qui alla jusqu'à arborer un maillot où était inscrit "Gagner ou perdre, mais toujours avec démocratie" lors de la finale du tournoi pauliste de 1983 remporté par "ses" Corinthians contre Sao Paulo (1-0).

Plus idéaliste, voire philosophe (son père, passionné de philosophie grecque, avait appelé son fils Socrates en hommage au philosophe grec et avait baptisé un autre de ses fils Sophocle), que politicien, Socrates rêvait d'«un socialisme parfait, où tous les hommes auraient les mêmes droits et les mêmes devoirs, une conception d'un monde sans pouvoir.» Un credo en décalage avec le monde moderne, ce qui le conduisit à refuser tout engagement politique concret, en dépit de plusieurs demandes, notamment de l'ancien président brésilien Lula. Retiré des terrains en 1989 après une carrière qui l'aura vu passer par Botafogo, les Corinthians, Flamengo, Santos et la Fiorentina (en 1984-1985), Socrates laissera l'image d'un homme qui voulait vivre pour le plaisir, une sorte d'hédoniste moderne, aimant la compagnie d'un paquet de cigarettes ou d'un verre d'alcool («un verre de bière est mon meilleur psychologue», disait-il) et privilégiant la simple joie de jouer au football au résultat brut. «Il ne faut pas jouer pour gagner mais pour que l'on ne t'oublie pas», avait-il déclaré un jour. Les Brésiliens, eux, ne l'oublieront pas.

T  G

Je crois plutôt qu'il combat l’horrible fardeau du Temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre en s'enivrant du plaisir de se faire aller les méninges pour voir plus loin que le bout de son nez ou pour creuser sous le superficiel des idées reçues des modèles médiatique de grille d'analyse de l'actualité.

Un geek qui s'est transcendé en comprend des choses, substantielles ou pas (coudon, Alande me soupçonnait d'avoir été piqué ! mais lui, quelle mouche le piqua ? j'avoue, par contre, prendre du café en avant-midi : c'est ma foi en les formules magiques qui, pourtant, n'ont jamais sorti une lapine de mon chapeau, oh de forme kantienne, quand le nous mène le bal la famille s'agrandit).

C'est parce que je n'aime pas la Vie que je la questionne. L'amour étant aveugle, n'est-il pas ? (Mabyca n'en croit rien, voilà que je ne fus pas étonné de l'apprendre de sa plume d'oie, rien de tel qu'un croyant pour être sceptique.)

Remarque, ToG, que si je vais voir au-delà de mon nez, c'est que je m'ennuie seul avec ma nature. L'animale ! Elle m'inspire que diable, mais il advint que lorsque je lui obéissais, quand la muse m'amuse, je voyais les sourcils s'alourdir au-dessus de prunelles qui me clouaient au mur de l'intolérance. On m'avait défini et on attendait les résultats escomptés. Que je te déteste répondre à de l'attendu alors que l'Univers est tout plein d'apparente imprévisibilité. (Bien non, les Choses sont, de ce fait prévisibles. Elles ne le paraissent pas du fait de notre ignorance royale.)

Est-ce de ma faute si j'étais davantage moi au-delà des attentes des autres ? Hélas, aller vers soi, c'est s'éloigner des autres. C'est là la substance de mon délire (qui serait une fausse représentation ; pourtant est-ce à partir de laquelle je retrouve le mieux mon chemin).

Empédocle concevait l'univers comme le résultat des conflits entre l'Amour et la Haine... un poète quoi...

I beg your pardon ?? C'est que l'Escogriffe m'a traité de poète ?!? Le fou de Lille !! (Cf. Le fou de l'île, roman de Félix Leclerc : « Combien pour la vache » crie le Bouclé, dit La Terreur, en montrant sa maîtresse qui tourne sur une souche, les lèvres collées sur une bouteille de vin. « Touchez la viande, combien la vache »... )

Plutôt que de résultat, qui peut s'accommoder d'une seule action, j'irais pour le mot résultante, s'accommodant bien de plusieurs actions combinées avec plus ou moins de bonheur, mais résultant néanmoins en quelque chose qu'on tente de simplifier - pour avoir l'impression d'avoir jusque saisi sa compréhension. (Si nous ne carburions pas à l'égo, serions-nous encore tous égaux selon la Charte ?)

Citation :

Mais Socrates (60 sélections, 22 buts) était bien plus qu'un footballeur

Ahhh si quelqu'un peut mettre la main sur le match de foot grecs contre allemands fait par les Monty Python ....

Eux aussi sont de grands poètes

EXCELLENT !!!