TOUR DE FRANCE 2013

Tour de France : final rocambolesque avec un bus coincé sur la ligne et une chute massive
(Sud Ouest - Publié le 30/06/2013 à 06h00 | Mise à jour : 30/06/2013 à 07h44)



Le bus de l’équipe Orica s’est retrouvé bloqué sous le portique de la ligne d’arrivée à Bastia pendant de longues minutes. (photo afp)


VIDEO - Au terme de cette première étape chaotique, Marcel Kittel s’est imposé dans un sprint privé de ses cadors

Pour s’être un peu trop avancé, un bus s’est retrouvé bloqué hier sur la ligne d’arrivée du Tour de France et provoqué un chaos inédit dans le final de la première étape gagnée à Bastia par l’Allemand Marcel Kittel, premier maillot jaune de cette 100e édition. Encastré dans le portique d’arrivée, le véhicule de l’équipe Orica, trop haut pour passer, est resté immobilisé alors que la course entrait dans sa phase décisive.

Un « plan B » a été mis en place avec une arrivée fixée aux 3 kilomètres, un endroit où le système de chronométrage est installé afin de prendre les temps en cas d’incident sur la partie finale. Avant de revenir au schéma initial, dès lors que le bus avait pu être désincarcéré. Le peloton, lancé à près de 60 km/h vers la mer Thyrénienne, approchait alors des 5 derniers kilomètres.

La volte-face a alimenté la polémique sitôt la ligne franchie, dans la tension provoquée par plusieurs chutes qui se sont produites dans le final comme souvent dans les premières étapes du Tour. La principale est survenue à l’entrée de Bastia, à 6 kilomètres de la ligne. Elle a retardé plusieurs sprinteurs, entre autres le Britannique Mark Cavendish et l’Allemand Andre Greipel, mis hors jeu du sprint. Mais elle a surtout jeté à terre l’un des favoris, l’Espagnol Alberto Contador, touché à l’épaule gauche, et le champion du monde du contre-la-montre, l’Allemand Tony Martin, le plus sévèrement blessé selon un premier bilan.





« Ce chaos aurait pu être évité s’ils (la direction) avaient immédiatement opté pour une neutralisation de la course quand ils ont appris qu’un bus bloquait la ligne d’arrivée », a estimé Marc Coucke, le patron d’Omega Pharma (l’équipe de Martin et de Cavendish). Autant dire, dans cette hypothèse, une étape sans vainqueur.

1. Comment le bus a-t-il pu se retrouver là ?

« Les bus d’équipes ont le droit de franchir la ligne », a expliqué Jean-Louis Pagès, responsable des sites d’arrivées. Le chauffeur, qui s’était égaré en route, a reçu le feu vert pour rejoindre le parking où stationnent ces luxueux et encombrants véhicules, chargés d’accueillir et de transporter les coureurs avant et après l’étape.

« Mais il devait s’arrêter avant la ligne et demander l’autorisation de passer. La hauteur du portique (4,20 m) est modulable et elle avait été abaissée après le passage de ses collègues », selon les précisions de Jean-Louis Pagès.

Le bus, coincé dans le portique dont il a endommagé des éléments importants (pour le chronométrage notamment), n’a pu être dégagé immédiatement. De longues minutes ont été nécessaires pour procéder à l’opération (pneus dégonflés, suspension abaissée) et lui permettre de faire marche arrière afin d’être orienté, une centaine de mètres avant l’arrivée, sur une dérivation improvisée. L’épisode a rappelé à tous la complexité de l’énorme organisation du Tour de France, dépendante du moindre maillon faible.

2. Quelles ont été les conséquences ?

L’ensemble des coureurs a été classé dans le même temps. « Nous l’avons annoncé aux responsables d’équipes quand nous avons fait part du changement d’arrivée », a précisé le directeur de course, Jean-François Pescheux, en accord avec le président du jury. En résumant la position des responsables d’une formule : « A situation exceptionnelle décision exceptionnelle. »

Si le bilan comptable est nul, les dégâts sont déjà conséquents. Contador est apparu soucieux, lui qui avait déjà chuté dans le final de la première étape du Tour 2011 lors de sa dernière apparition sur la Grande Boucle. « Une chute laisse des ecchymoses. C’est le lendemain surtout qu’on ressent la douleur », a rappelé son directeur sportif Philippe Mauduit.

Dans les différentes équipes, l’heure était samedi soir au recensement des (petits ou grands) malheurs. Sauf dans le camp de la formation Argos, euphorique après le succès de Kittel.

Le solide routier-sprinteur allemand, au gabarit de déménageur (1,89 m pour 86 kg), a apporté au groupe néerlandais le premier succès de son histoire dans le Tour. Il a signé sa 12e victoire de la saison, preuve de sa régularité et de son efficacité.

Tout à sa joie, il l’a assortie d’une jolie formule : « C’est comme si j’avais de l’or sur les épaules. » Au moins pour 24 heures. Car la deuxième étape, entre Bastia et Ajaccio, présente plusieurs ascensions qui risquent d’être, pour lui, rédhibitoires.

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Selon les mauvaises langues (suivez mon regard...) le bus aurait pu être dopé....

Biloulou a écrit:

Selon les mauvaises langues (suivez mon regard...) le bus aurait pu être dopé....

Le chauffeur avait peut-être abusé d'un excellent Figari avant le départ de la course ?  

Tous dopés  

Charly a écrit:

Tous dopés  

Pas autant qu'eddy Mercks !  

De toute façon, le meilleur gagnera ! Il faut rendre ses 7 titres à Armstrong !    

Cher OB,
                 Je sens que vous êtes un amateur de vélo très affûté, mais affirmer qu'il n'y avait pas de dopage dans les années 50 est un peu léger (cf. Anquetil , Malléjac , Simpson...)   Votre remarque concernant le fait que les gens prenaient le temps de vivre est bien sûr très pertinente .

kalawasa a écrit:

(cf. Anquetil )

Anquetil ne s'est jamais dopé. Il y a eu des rumeurs ces dernières années instillant un doute, mais cela n'a jamais été prouvé.

Je crois bien avoir vu Ungern sur la photo  

Ah oui, c'est vrai !  

Ce samedi le tour arrive à Lyon.

Nous mandatons donc Alande et Tiersi pour aller peindre
le sigle LP sur la route et bien en vue pour les caméras.

Exécution !!!!