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 Les N.T.G...

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Zora232

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MessageSujet: Les N.T.G...   Les N.T.G... Empty4/1/2014, 18:22

"La guerre , c'est la guerre des hommes. La paix c'est la guerre de Idées " V.Hugo.

La nouvelle guerre Victor Hugo n'en a pas parlé ...

Les sociétés militaires et les N.T.G

Autres innovations que nous avons déjà rapportées : les sociétés militaires privées. Le vrai mercenariat est du côté de la coalition qui fait la guerre aux peuples irakien et afghan en faisant appel à des mercenaires. Il est né dans le sillage de la « guerre de l’information » et de la doctrine du « zéro mort » suite aux guerres perdues du Vietnam et du Cambodge, expérimenté notamment au Kosovo. Les Etats-Unis sont aujourd’hui déployés dans plus de 50 pays. Les raisons du recours à des sociétés militaires privées sont multiples : politiques : contourner le Parlement américain et éviter la critique populaire. Contourner le contrôle administratif : ne pas irriter l’opinion publique (doctrine de zéro mort). Les morts BW ne sont pas décomptés comme des soldats. A partir des années 2000, parallèlement à la disparition progressive du mercenariat traditionnel, se sont développées les Sociétés militaires privées (SMP) anglo-saxonnes, parfois en renfort d’une milice. Afghanistan et surtout en Irak (Military Professionnal Ressources Inc, Blackwater, Erinys, Aegis) depuis 2003 (...) Blackwater est une multinationale rentable.. ». (3)

«  1 milliard de dollars de contrats avec l’Etat américain. En 2006, le nombre de soldats de Blackwater déployés dans le monde était estimé à 23.000. Le chiffre d’affaires de Blackwater a augmenté de 80,000% entre 2001 et 2006. Entre 2005 et octobre 2007 on a dénombré plus de 195 incidents impliquant Blackwater. Les guerres que mène l’Occident ne sont pas justes et partant, pas morales. Cette guerre dissymétrique de 1 pour 1000 est encore plus amorale quand on utilise les satellites, les drones et les robots. On tue son adversaire sans le connaître à des milliers de kilomètres, à partir d’une salle climatisée du fin fond des Etats-Unis...(3)

Les guerres du futur

Les médias ne tarissent pas d’éloges en décrivant, par le menu, les prouesses des nouvelles armes qui donnent la mort. Cela se fait d’ailleurs dans des kermesses telles que le salon du Bourget, où les marchands de mort viennent fourguer à des roitelets arabes ventripotents les dernières armes toujours en décalage avec l’état de l’art. Il n’est pas question de donner ce qu’il y a de récent. Souvenons-nous du contrat saoudien de plusieurs dizaines de milliards de dollars avec les Etats-Unis. Que va faire l’Arabie Saoudite avec ses armes si ce n’est les retourner contre son peuple ou contre les Bahreinis ?

Avec un rare cynisme les médias occidentaux faisant la promotion des armes écrivent :

   « Pour protéger sa vie, le matériel coûteux et éviter l’enlisement, notamment lors de combats en milieu urbain, le fantassin du futur sera bardé d’électronique et relié en réseau avec l’ensemble des blindés et aéronefs. Il ne s’agit plus de science-fiction, mais d’une réalité. Des fantassins en débarquent à couvert. Ils sont équipés d’un gilet bourré d’accessoires électroniques. Grâce à cet équipement, ils sont tous connectés à un réseau informatisé. Chaque combattant dispose d’un écran lui permettant de connaître sa position et celle de ses camarades via GPS. Ils peuvent s’organiser et communiquer entre eux avec un ostéophone, un système qui capte la voix via la résonance des os (...). C’est la poignée avant du fusil mitrailleur (Famas) qui permet de commander la radio. Ainsi, pas besoin d’arrêter un tir pour actionner un interrupteur. Ces mêmes commandes permettent de régler un tir sans se mettre à découvert (...) Ce même dispositif est doté d’options infrarouges, ou de vision de nuit. Le futur, c’est maintenant. Le combattant porte un équipement électronique qui le connecte en réseau avec la troupe, les aéronefs et les véhicules blindés.(...) Le LOCC, Logiciel opérationnel de conduite du combat, est l’outil de suivi des opérations du chef. C’est une sorte de gros iPad façon militaire, qui peut afficher en temps réel l’intégralité des combattants, véhicules et unités sur le terrain. Les positions des ennemis y sont affichées ainsi que les champs de vision et les directions de déplacement des uns et des autres. Dans un blindé, il est présenté sous la forme d’un double écran tactile. Sur le terrain, les chefs de sections sont, quant à eux, équipés d’une tablette tactique de plus petite taille (..) (4)

On le voit ce qui est important, c’est qu’il y ait zéro mort du côté de l’attaquant, que le matériel soit protégé, au besoin en tuant et aussi que le conflit ne s’enlise pas, car c’est de l’argent perdu…

Sir Georges Stanechley .

Bonne lécture .
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MessageSujet: Re: Les N.T.G...   Les N.T.G... Empty4/1/2014, 18:42

Une autre technologique infernale concernant la mort est le drone avec des noms qui font froid dans le dos : drone predator, drones furtifs, drones reapers (faucheuses). Outils favoris des militaires depuis les années 1990, les drones sont de plus en plus utilisés. Ils sont expérimentés sur les faibles qui pensent échapper en vain à l’attaque sans pitié. Nous l’avons vu avec les éliminations des dirigeants palestiniens. Les drones ont, d’ores et déjà , changé la nature de la guerre.

Dans cet ordre, l’histoire que nous allons rapporter est celle d’une bavure parmi des dizaines :

   « Brandon Bryant était pilote de drone au sein d’une unité spéciale de l’armée de l’air américaine. Depuis l’Etat du Nouveau-Mexique, il a tué des dizaines de personnes. Jusqu’au jour où il a déclaré forfait. Pendant plus de cinq ans, Brandon Bryant a travaillé dans un container allongé de la taille d’une caravane, sans fenêtres, à température constante de 17 °C, et dont la porte était condamnée par mesure de sécurité. Devant les yeux de Brandon et de ses collègues scintillaient quatorze écrans. Sous leurs doigts, quatre claviers. Il suffisait que Brandon presse un bouton au Nouveau-Mexique pour qu’un homme meure à l’autre bout de la planète. A l’intérieur du container, des ordinateurs ronronnent. C’est le cerveau d’un drone. Dans l’US Air Force, on appelle cette pièce un « cockpit ». A cette différence près que les pilotes du container ne volent pas - ils se contentent de piloter. Brandon était l’un d’entre eux. Il se souvient très précisément des huit que décrivait le Predator dans le ciel afghan, à plus de 10.000 kilomètres de l’endroit où il se trouvait. Dans le réticule du drone, une maison aplatie en terre, avec une étable pour les chèvres, se rappelle-t-il. Lorsque l’ordre de faire feu tombe, Brandon presse un bouton de la main gauche, « marque » le toit au laser, et le pilote assis à côté de lui déclenche le tir à l’aide d’un joystick. Le drone lance un missile de type Hellfire. Il reste alors seize secondes avant l’impact. « Les secondes s’écoulent au ralenti », se souvient Brandon aujourd’hui. Enregistrées au moyen d’une caméra infrarouge orientée vers le sol, les images sont transmises par satellite et apparaissent sur son moniteur avec un décalage de deux à cinq secondes ».(5)

   « Plus que sept secondes, pas l’ombre d’un humain. A cet instant, Brandon aurait encore pu détourner le missile roquette. Trois secondes. Brandon scrute le moindre pixel sur l’écran. Soudain, un enfant qui court à l’angle de la maison. Au moment de l’impact, le monde virtuel de Brandon et le monde réel d’un village situé entre Baghlan et Mazar-e Charif se télescopent. Brandon voit une lueur sur l’écran- l’explosion. Des pans du bâtiment s’écroulent. L’enfant a disparu. Brandon a l’estomac noué. « On vient de tuer le gamin ? » demande-t-il à son collègue assis à côté. « Je crois que c’était un gamin », lui répond le pilote. « C’était un gamin ? » continuent-ils de s’interroger dans la fenêtre de messagerie instantanée qui s’affiche sur leur écran. C’est alors que quelqu’un qu’ils ne connaissent pas intervient, quelqu’un qui se trouve quelque part dans un poste de commandement de l’armée et qui a suivi leur attaque : « Non, c’était un chien. » (...) Brandon se souvient de son premier tir de missile : deux hommes meurent sur le coup et il assiste à l’agonie du troisième. L’homme a perdu une jambe, il se tient le moignon, son sang chaud ruisselle sur l’asphalte. La scène dure deux minutes. Un beau jour, Brandon Bryant n’a plus eu qu’une seule envie, partir, faire autre chose. L’espoir d’une guerre confortable, sans séquelles


 Sad   Sad 
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MessageSujet: Re: Les N.T.G...   Les N.T.G... Empty4/1/2014, 18:50


A 4mn50


Drone, comment tuer sans risque

Le drone qui émerveille les médias est aussi le moyen de tuer sans risque d'être tué. C'est l'Objet Violent Non Identifié, la nouvelle forme de violence à sens unique qui remet en cause la notion même de guerre.

C'est la chasse à l'homme préventive. Un mode d'assassinat à distance qui relève du télétravail. Finie la bravoure, adieu le héros. Comment faire accepter cette arme de lâche ? Marchands d'armes et philosophes spécialisés travaillent à légitimer cette "arme humanitaire".

Avec son livre " La théorie des drones" (la Fabrique) le jeune philosophe Grégoire CHAMAYOU reflechit sur ce nouveau moyen des dominants, "Surveiller, anéantir".
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MessageSujet: Re: Les N.T.G...   Les N.T.G... Empty4/1/2014, 18:53



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MessageSujet: Re: Les N.T.G...   Les N.T.G... Empty4/1/2014, 19:54

« Pour moi, le robot est notre réponse à l’attentat-suicide. »

   Bart Everett (1).

Le philosophe Walter Benjamin a réfléchi sur les drones, sur les avions radiocommandés que les penseurs militaires du milieu des années 1930 imaginaient déjà. Cet exemple lui servait à illustrer la différence entre ce qu’il appelle la « première technique », remontant à l’art de la préhistoire, et la « seconde technique », caractéristique des industries modernes. Ce qui les distinguait à ses yeux était moins l’infériorité ou l’archaïsme de l’une par rapport à l’autre que leur « différence de tendance » : « La première engageant l’homme autant que possible, la seconde le moins possible. L’exploit de la première, si l’on ose dire, est le sacrifice humain ; celui de la seconde s’annoncerait dans l’avion sans pilote dirigé à distance par ondes hertziennes (2). »

D’un côté, les techniques du sacrifice ; de l’autre, celles du jeu. D’un côté, l’engagement intégral ; de l’autre, le désengagement total. D’un côté, la singularité d’un acte vivant ; de l’autre, la reproductibilité indéfinie d’un geste mécanique : « Une fois pour toutes — ce fut la devise de la première technique (soit la faute irréparable, soit le sacrifice de la vie éternellement exemplaire). Une fois n’est rien — c’est la devise de la seconde technique (dont l’objet est de reprendre, en les variant inlassablement, ses expériences) (3).  » D’un côté, le kamikaze, ou l’auteur d’attentat-suicide, qui s’abîme une fois pour toutes en une seule explosion ; de l’autre, le drone, qui lance ses missiles à répétition comme si de rien n’était.

Alors que le kamikaze implique la fusion complète du corps du combattant avec son arme, le drone assure leur séparation radicale. Kamikaze : mon corps est une arme. Drone : mon arme est sans corps. Le premier implique la mort de l’agent. Le second l’exclut de façon absolue. Les kamikazes sont les hommes de la mort certaine. Les pilotes de drone sont les hommes de la mort impossible. En ce sens, ils représentent deux pôles opposés sur le spectre de l’exposition à la mort. Entre les deux, il y a les combattants classiques, les hommes de la mort risquée.

On parle de suicide bombing, d’attentat-suicide, mais quel serait l’antonyme ? Il n’existe pas d’expression spécifique pour désigner ceux qui peuvent tuer par explosion sans jamais exposer leur vie. Non seulement il ne leur est pas nécessaire de mourir pour tuer mais, surtout, il leur est impossible d’être tués en tuant.
Sacrifice ou préservation de soi

Contrairement au schéma évolutionniste, que Benjamin ne suggère en réalité que pour mieux le subvertir, kamikaze et drone, arme du sacrifice et arme de l’autopréservation, ne se succèdent pas de façon linéairement chronologique, l’un chassant l’autre comme l’histoire la préhistoire. Ils émergent au contraire de façon conjointe, comme deux tactiques opposées qui historiquement se répondent.

Au milieu des années 1930, un ingénieur de la société de radiocommunication Radio Corporation of America (RCA), Vladimir Zworykin, lut un article sur l’armée japonaise qui l’inquiéta au plus haut point. Les Japonais, y apprit-il, avaient entrepris de former des escadrons de pilotes pour avions-suicides. Bien avant la tragique surprise de Pearl Harbour, Zworykin avait saisi l’ampleur de la menace : « L’efficacité de cette méthode, bien sûr, reste à démontrer, mais si un tel entraînement psychologique des troupes était possible, cette arme s’avérerait des plus dangereuses. Comme nous pouvons difficilement nous attendre à ce que de telles méthodes soient introduites dans notre pays, nous devons nous en remettre à notre supériorité technique pour résoudre le problème (4). » A l’époque, on disposait déjà aux Etats-Unis de prototypes d’« avions radiocontrôlés » pouvant servir de torpilles aériennes. Mais le problème était que ces engins télécommandés étaient aveugles : ils « perdent de leur efficacité dès qu’est rompu le contact visuel avec la base qui les dirige. Les Japonais, à l’évidence, ont trouvé la solution à ce problème ». Leur solution, c’était le kamikaze : parce que le pilote a des yeux et qu’il est prêt à mourir, il peut guider l’engin jusqu’au bout sur sa cible.

Mais Zworykin était aussi, à la RCA, l’un des pionniers de la télévision. Et là, bien sûr, résidait la solution : « Un moyen possible d’obtenir pratiquement les mêmes résultats que le pilote-suicide consiste à équiper la torpille radiocontrôlée d’un œil électrique (5). » L’opérateur serait alors en mesure de voir la cible jusqu’au bout et de guider visuellement l’arme jusqu’au point d’impact par commande radio.

Ne plus laisser, dans la carlingue de l’avion, que la rétine électrique du pilote, son corps étant relégué ailleurs, hors de portée des défenses antiaériennes ennemies. Avec ce principe de couplage de la télévision et de l’avion télécommandé, Zworykin découvrait la formule qui allait être bien plus tard à la fois celle de la smart bomb ( « bombe intelligente ») et du drone armé.

Si le texte de Zworykin est notable, c’est qu’il conçoit, et ce dès l’une de ses premières formulations théoriques, l’ancêtre du drone comme étant l’antikamikaze. Pas seulement du point de vue logique, celui de sa définition, mais aussi et surtout au plan tactique : c’est l’arme qui lui répond, à la fois comme son antidote et son étoile jumelle. Drone et kamikaze constituent deux options pratiques opposées pour résoudre un même problème, celui du guidage de la bombe jusqu’à sa cible. Ce que les Japonais entendaient réaliser par la supériorité de leur morale sacrificielle, les Américains l’accompliront par la suprématie de leur technologie matérielle. Ce que les premiers espéraient atteindre par l’entraînement psychologique, il va s’agir pour les seconds de le réaliser par des procédés purement techniques. La genèse conceptuelle du drone prend place dans une économie éthico-technique de la vie et de la mort où le pouvoir technologique vient prendre le relais d’une forme de sacrifice inexigible. Là où d’un côté il y aura de valeureux combattants, prêts à se sacrifier pour la cause, de l’autre il n’y aura plus que des engins fantômes.

On retrouve aujourd’hui cet antagonisme du kamikaze et de la télécommande. Attentats-suicides contre attentats fantômes. Cette polarité est d’abord économique. Elle oppose ceux qui possèdent le capital et la technologie à ceux qui n’ont plus, pour combattre, que leurs corps. A ces deux régimes matériels et tactiques correspondent cependant aussi deux régimes éthiques — éthique du sacrifice héroïque d’un côté, éthique de l’autopréservation vitale de l’autre.

Drone et kamikaze se répondent comme deux motifs opposés de la sensibilité morale. Deux ethos qui se font face en miroir, et dont chacun est à la fois l’antithèse et le cauchemar de l’autre. Ce qui est en jeu dans cette différence, du moins telle qu’elle apparaît en surface, c’est une certaine conception du rapport à la mort, à la sienne et à celle d’autrui, au sacrifice ou à la préservation de soi, au danger et au courage, à la vulnérabilité et à la destructivité. Deux économies politiques et affectives du rapport à la mort, celle que l’on donne et celle à laquelle on s’expose. Mais aussi deux conceptions opposées de l’horreur, deux visions d’horreur.

Richard Cohen, éditorialiste au Washington Post, a livré son point de vue : « Pour ce qui est des combattants talibans, non seulement ils ne chérissent pas la vie, mais ils la gaspillent gratuitement dans des attentats-suicides. Il est difficile d’imaginer un kamikaze américain (6). » Il insiste : « Un kamikaze américain, ça n’existe pas. Nous n’exaltons pas les auteurs d’attentats-suicides, nous ne faisons pas parader leurs enfants devant les caméras de télévision pour que d’autres enfants les jalousent d’avoir un parent mort. Pour nous, c’est gênant. Ça nous glace. C’est franchement répugnant. » Et d’ajouter, complaisant : « Mais peut-être nous sommes-nous mis à trop chérir la vie (7). »

Ce qui est donc « gênant », « glaçant », « répugnant », c’est d’être prêt à mourir dans sa lutte, et de s’en glorifier. La vieille idole du sacrifice guerrier, tombée directement de son piédestal dans l’escarcelle de l’ennemi, est devenue le pire des repoussoirs, le comble de l’horreur morale. Au sacrifice, incompréhensible et ignoble, que l’on interprète immédiatement comme un mépris de la vie sans s’aviser qu’il implique peut-être plutôt d’abord un mépris de la mort, on oppose une éthique de l’amour de la vie — dont le drone est sans doute l’expression achevée.

Coquetterie ultime, on concède que « nous », la vie, nous la chérissons tellement que nous la couvons sans doute parfois de façon excessive. Un trop-plein d’amour qui serait pour sûr excusable si tant d’autocomplaisance ne faisait suspecter l’amour-propre. Car, contrairement à ce que l’auteur affiche, c’est bien « nos » vies, et pas « la » vie en général, que « nous » chérissons. Si le cas du kamikaze américain est inconcevable, case vide sur la carte du pensable, c’est parce que ce serait un oxymore. La vie, ici, ne saurait se nier elle-même. Et pour cause : elle ne nie que celle des autres.
Qu’est-ce qui est « lâche » ?

Interrogé par un journaliste qui souhaitait savoir s’il était « vrai que les Palestiniens ne se soucient pas de la vie humaine, même de celle de leurs proches », Eyad El-Sarraj, directeur du programme de santé mentale de Gaza, fit pour sa part cette réponse : « Comment pouvez-vous croire en votre propre humanité si vous ne croyez pas en l’humanité de l’ennemi (Cool  ? »

Horreur pour horreur, en quoi serait-il moins horrible de tuer sans s’exposer à perdre la vie que de le faire en partageant le sort de ses victimes ? En quoi une arme permettant de tuer sans aucun danger serait-elle moins répugnante que l’opposé ? L’universitaire britannique Jacqueline Rose, s’étonnant du fait que « lancer des bombes à fragmentation depuis les airs soit non seulement considéré comme moins répugnant, mais aussi, pour les dirigeants occidentaux, comme supérieur moralement », s’interroge : « La raison pour laquelle mourir avec votre victime doit être considéré comme un plus grand péché que de vous épargner vous-même en le faisant, cela n’est pas clair (9). » Un « anthropologue venu de Mars, ajoute Hugh Gusterson, pourrait remarquer que beaucoup, au Proche-Orient, ressentent les attaques de drones américains exactement comme Richard Cohen les attentats-suicides. Les attaques de drones y sont largement perçues comme lâches, parce que leurs pilotes tuent des gens sur le terrain depuis l’espace sécurisé d’un cocon climatisé dans le Nevada, sans le moindre risque d’être jamais tué par ceux qu’il attaque (10) ».

L’anthropologue Talal Asad suggère que l’horreur suscitée par les attentats-suicides dans les sociétés occidentales repose sur le fait que l’auteur de l’attentat, par son geste, interdit a priori tout mécanisme de justice rétributive : en mourant avec sa victime, en coagulant en un seul acte crime et châtiment, il rend la punition impossible et désactive ainsi le ressort fondamental d’une justice pensée sur le mode pénal. Il ne pourra jamais « payer pour ce qu’il a fait ».

L’horreur que suscite l’idée d’une mort administrée par des engins sans pilote tient sans doute à quelque chose de similaire : « L’opérateur de drone, ajoute Gusterson, est également une image miroir de l’attentat-suicide en ce sens qu’il s’écarte lui aussi, quoique dans une direction opposée, de notre image paradigmatique du combat (11). »

Grégoire Chamayou
Chercheur en philosophie au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), Cerphi - ENS Lyon. Cet article est tiré de son livre Théorie du drone.

 What a Face What a Face What a Face What a Face What a Face 

On retrouve aujourd’hui cet antagonisme du kamikaze et de la télécommande. Attentats-suicides contre attentats fantômes. Cette polarité est d’abord économique. Elle oppose ceux qui possèdent le capital et la technologie à ceux qui n’ont plus, pour combattre, que leurs corps.
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MessageSujet: Re: Les N.T.G...   Les N.T.G... Empty5/1/2014, 13:52

...Je sais , je sais c'est du temps d'avant l'Euro ... Basketball 


180 milliards de francs pour les nouvelles technologies

Qui va investir 180 milliards de francs dans les nouvelles technologies ? Une multinationale ? Un gouvernement ? Non, les services de renseignements américains.

C'est la plus vaste opération industrielle et financière jamais liée aux services de renseignement. Qualifié de "supersecret" par le Los Angeles Times, ce nouveau programme dépend du National Reconnaissance Office (NRO), l'agence américaine chargée de la reconnaissance satellite. Cet organisme compte, dans les cinq ans à venir, investir 25 milliards de dollars (180 milliards de francs) et embaucher 5 000 ingénieurs, techniciens et autres informaticiens. Et ce n'est qu'un début... John Pike, de la Federation of American Scientist (FAS), estime ainsi que pas moins de 20 000 personnes, rien qu'en Californie, pourraient à terme bénéficier de cette nouvelle manne inespérée. Il est pour le moins difficile d'en savoir plus : à part un bref communiqué de septembre 1999, aucune information "officielle" n'est disponible, et ce, malgré l'ampleur du programme.

Plus haut, plus loin, plus fort…

Objectif : constituer, "pour des décennies", l'épine dorsale du renseignement américain, tant à destination de la CIA (Central Intelligence Agency) que du Department of Defense, les deux principaux clients du NRO. Connu sous le nom de code de "Future Image Architecture" ou "Mission Integration and Development" (MIND ), le projet vise à renouveler le parc de télescopes, radars et satellites existants. Les prochaines caméras de vidéosurveillance de l'espace seront ainsi plus petites, plus puissantes et plus discrètes (moins chères aussi) que celles qui sillonnent aujourd'hui le cosmos. Ces grands yeux seront capables de prendre 20 fois plus de photos qu'avant, par n'importe quel temps, même la nuit, et même à travers les nuages. Et comme il y en aura davantage, il faudra également plus de gens pour la collecte, l'analyse et le traitement des images et données recueillies.

… et plus coûteux que la bombe atomique

Boeing, qui a remporté une bonne part du contrat, vient d'ouvrir un bureau pour débaucher les spécialistes de Lockheed Martin, l'ex-contractant attitré de la NRO. Lockheed a été recalé parce que sa proposition coûtait un milliard de plus que celle de l'avionneur, tout en étant moins performante. Autres firmes "bienheureuses" : Eastman Kodak, pour l'imagerie, et Raytheon, leader en matière de ventes d'armes et très proche de la NSA (National Security Agency). Selon le Los Angeles Times, le budget de la NRO (6 milliards de dollars annuels) serait plus important que celui de la CIA et de la NSA... En comparaison, le Manhattan Project, qui employa 125 000 personnes pour la fabrication de la bombe atomique, revint à l'équivalent de 20 milliards de dollars actuels. Selon la FAS, le nouveau programme, qui représente une "amélioration incroyable" des capacités actuelles, "sera le plus coûteux de toute l'histoire des services de renseignements". C'est le complexe militaro-high-tech qui doit être content.
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MessageSujet: Re: Les N.T.G...   Les N.T.G... Empty5/1/2014, 14:01

...  une véritable antiquité cet article de 2001  , Snowden vous connaissez bien sur !!!    Very Happy 


La High Tech, ennemie des services secrets américains

Les Grandes Oreilles américaines condamnées à la surdité par la high-tech? A cause de la fibre optique, les services secrets – dont le projet Echelon a récemment été dénoncé par la Communauté Européenne - auraient de plus en plus de mal à gérer l'interception des communications.

Nouveau casse-tête pour la National Security Agency (NSA), ironiquement confrontée aux retombées d'un de ses plus efficaces alliés : la haute-technologie. Il n'y a pas si longtemps, la principale agence d'espionnage américaine accumulait ses informations grâce à l'interception des signaux transmis par satellites – ou de façon générale, par voie aérienne. Une fois recueillies, elle finissaient dans ses super-ordinateurs avant d'être épluchées par des analystes. La NSA ainsi pouvait tout savoir ou presque des conversations de Saddam Hussein, de Leonid Brejnev et, parfois même, pouvait avoir vent de précieuses informations commerciales.

Hélas! tout a une fin et aujourd'hui ces signaux, au lieu de voyager par les airs, sont transmis par des câbles de fibre optique sous-marins qui relient les continents entre eux et sont autrement difficiles à placer sur écoute. Apparemment, depuis le milieu des années 90, la NSA a tenté de se brancher clandestinement sur ces câbles mais sans trop de succès. Un des obstacles : la fibre optique, entre les conversations, les e-mails et les fax, transmet trop de données et les Grandes Oreilles n'auraient récolté qu'une incompréhensible cacophonie de signaux. "Accéder aux fibres ne me semble pas être un problème, a récemment confié au Wall Street Journal le directeur de la NSA, le général Michael Hayden. Mais franchement il y a trop de données à analyser. La haute technologie est devenue notre pire ennemi..."

Le cauchemar de la NSA – sise à Fort Meade, dans le Maryland et dans un labyrinthe d'installations ultra-secrètes – a commencé en 1988 quand ATT a installé le premier câble de fibre optique entre le New Jersey et la Grande-Bretagne. Pas plus épais qu'un poignet, il permet de transmettre 40.000 conversations téléphoniques à la fois – cinq fois la capacités du câble classique. L'innovation s'est ensuite répétée entre presque tous les continents et aux dernières nouvelles, la Russie et la Chine sont en train de déployer des milliers de kilomètres de fibre optique – éliminant du champ d'action de la NSA un énorme réservoir d'information.

Apparemment, la NSA aurait compris dès le début que cette révolution technologique constituait un danger. En 1989, elle aurait rassemblé une équipe de chercheurs dans son quartier général pour leur demander de trouver un moyen d'intercepter les communications. Ceux-ci auraient fai chou-blanc mais, opiniâtre, la NSA aurait conçu une chambre sous-marine destinée à mettre sur écoute un des câbles transatlantiques. A la suite de l'opération, le Congrès aurait même accepté d'équiper d'un tel caisson un des nouveaux sous-marins de la Navy, le USS Jimmy Carter qui, en 2003, doit remplacer le vieux USS Parche destiné à espionner l'URSS au temps de la Guerre Froide.

Source: La Tribune (05/06/2001)

 11/9/2001   scratch scratch scratch
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Biloulou

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MessageSujet: Re: Les N.T.G...   Les N.T.G... Empty5/1/2014, 14:28

Houla, houla, il y a de la matière, là... et solide !  Shocked
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MessageSujet: Re: Les N.T.G...   Les N.T.G... Empty5/1/2014, 14:33

heuuuu... moi dès que ça dépasse 3 lignes ça me pose un petit problème
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Biloulou

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MessageSujet: Re: Les N.T.G...   Les N.T.G... Empty5/1/2014, 14:36

cencoremoi a écrit:
heuuuu... moi dès que ça dépasse 3 lignes ça me pose un petit problème

Ah, à toi aussi ?  Embarassed
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MessageSujet: Re: Les N.T.G...   Les N.T.G... Empty5/1/2014, 15:07

Biloulou a écrit:
cencoremoi a écrit:
heuuuu... moi dès que ça dépasse 3 lignes ça me pose un petit problème

Ah, à toi aussi ?  Embarassed

C'est pourquoi on a inventé le démocratie et la télévision.
Tu délègues à quelques "pros" qui lisent , réfléchissent , gèrent pour toi. Et toi avec tous ce temps de cerveau libéré tu peux regarder la télé. C'est un bon deal!

Et avec les drones , n'ayant plus de vie humaine en jeu, on se demande bien ce que le peuple ou la démocratie aurait encore à faire dans ces histoires. Cela ne les concerne plus ...circulez y'a rien à voir.
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Biloulou

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MessageSujet: Re: Les N.T.G...   Les N.T.G... Empty5/1/2014, 15:13

Personne a écrit:
Biloulou a écrit:
cencoremoi a écrit:
heuuuu... moi dès que ça dépasse 3 lignes ça me pose un petit problème

Ah, à toi aussi ?  Embarassed

C'est pourquoi on a inventé le démocratie et la télévision.
Tu délègues à quelques "pros" qui lisent , réfléchissent , gèrent pour toi. Et toi avec tous  ce temps de cerveau libéré tu peux regarder la télé. C'est un bon deal!
Et avec les drones , n'ayant plus de vie humaine en jeu, on se demande bien ce que le peuple ou la démocratie aurait encore à faire dans ces histoires. Cela ne les concerne plus  ...circulez y'a rien à voir.

Ah, c'est comme ça que ça se passe ? Je vais donc commencer à regarder la télé...
C'est formidable, la modernité...  cheers
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MessageSujet: Re: Les N.T.G...   Les N.T.G... Empty5/1/2014, 15:18

On va faire court:

Citation :
Les drones US ont tué 4700 personnes

Un sénateur américain a affirmé que les attaques par drones de la CIA au Pakistan et ailleurs avaient tué 4.700 personnes.

le sénateur républicain Lindsey Graham, ardent défenseur de ce type d'actions militaires, a publiquement -et peut-être involontairement - donné un chiffre mardi, lors d'une réunion publique dans son Etat. "Nous en avons tué 4.700", a-t-il dit, selon le site local Easley Patch, en Caroline du Sud (sud-est). "Parfois on frappe des personnes innocentes, ce que je déteste, mais nous sommes en guerre, et nous avons tué plusieurs hauts responsables d'al-Qaida", a-t-il ajouté.

Avantage 1: Le drone ne fait pas de prisonniers...Pas de Guantánamo ....




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Biloulou

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MessageSujet: Re: Les N.T.G...   Les N.T.G... Empty5/1/2014, 15:35

Personne a écrit:
On va faire court: (...) Avantage 1: Le drone ne fait pas de prisonniers...Pas de Guantánamo ....

Sans attendre la suite, "pas de Guantánamo" n'est pas nécessairement un avantage, Guantánamo a été, et peut-être l'est encore, une formidable source d'informations...
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MessageSujet: Re: Les N.T.G...   Les N.T.G... Empty5/1/2014, 16:55

Biloulou a écrit:
Personne a écrit:
On va faire court: (...) Avantage 1: Le drone ne fait pas de prisonniers...Pas de Guantánamo ....

Sans attendre la suite, "pas de Guantánamo" n'est pas nécessairement un avantage, Guantánamo a été, et peut-être l'est encore, une formidable source d'informations...


Et une formidable source d'emmerdes... et ils n'ont pas besoins des sources d'info obtenu sur des prisonniers.
Les logiciels pour écouter les conversations téléphoniques, l'utilisation d'algorithmes pour déterminer qui entre en relation avec ....
la plus grande partie des cibles exécutées par des drones ont été désignéees sur de très fortes présomptions établi par les recoupements des algorithmes.
Les ordi désignent les cibles, les drones les exécutent, sans que nécessairement l'identité des personnes aient été établis, et encore moins leur participation à une actions violente...


Citation :
les Etats-Unis sont en train de détricoter et retricoter le droit international. Le fondement du droit international humanitaire. Le monde ressemble à un immense jeu vidéo. Avec un groupuscule d'hommes aux Etats-Unis qui établit des "kill list" ou parce qu'ils ont vaguement reconnu un vêtement qui pourrait être celui d'un terroriste. La théorie est celle du "sanctuary strike" : on élimine des personnes sur des soupçons.



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Biloulou

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MessageSujet: Re: Les N.T.G...   Les N.T.G... Empty5/1/2014, 17:34

Personne a écrit:
Biloulou a écrit:
Personne a écrit:
On va faire court: (...) Avantage 1: Le drone ne fait pas de prisonniers...Pas de Guantánamo ....

Sans attendre la suite, "pas de Guantánamo" n'est pas nécessairement un avantage, Guantánamo a été, et peut-être l'est encore, une formidable source d'informations...

Et une formidable source d'emmerdes... et ils n'ont pas besoins des sources d'info obtenu sur des prisonniers. (...)

Des emmerdes aussi, sans doute, mais bon, je pense qu'ils sont bien plus qualifiés que n'importe qui d'autre pour faire le bilan.
Mais bon, pour ce que j'en dis...  Basketball

Cela étant, ton développement sur les drones est très intéressant, tout comme le présent fil de Zora.


Dernière édition par Biloulou le 5/1/2014, 17:40, édité 1 fois
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Shansaa

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MessageSujet: Re: Les N.T.G...   Les N.T.G... Empty5/1/2014, 17:38

Biloulou a écrit:

Sans attendre la suite, "pas de Guantánamo" n'est pas nécessairement un avantage, Guantánamo a été, et peut-être l'est encore, une formidable source d'informations...

Helas non. Les resultats ont ete lourdement contredit par les services de ce pays, la plupart des "informations" s'etant averees fausses pour
arrêter ce que vous appeliez si gentiment, du bizutage de potaches.
Mais comme vous dites pour la France, vous n'êtes pas non plus de ce pays-ci, vous ne pouvez pas savoir  Very Happy 
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Biloulou

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MessageSujet: Re: Les N.T.G...   Les N.T.G... Empty5/1/2014, 18:22

Bonjour Shansaa !  sunny 

Shansaa a écrit:
Mais comme vous dites pour la France, vous n'êtes pas non plus de ce pays-ci, vous ne pouvez pas savoir  Very Happy

Disons qu'il y a un peu de ça, bien sûr, mais pas uniquement.

Comme pour beaucoup d'autres sujets sensibles,  les avis divergent, selon les sources, le moment...
J'ai dans mes notes des qualificatifs qui vont de "DES INFORMATIONS D'UNE VALEUR INESTIMABLE" à "faible valeur" en matière de renseignement et représentait un "fort risque" de récidive : s'il était libéré, il rejoindrait probablement un groupe terroriste pour reprendre le combat contre les Etats-Unis ou leurs alliés."

Donc, je ne vais pas entamer une guerre des tranchées (je laisse ça à notre excellent camarade Ungern) et je garde ma conclusion à Personne : "Des emmerdes aussi, sans doute, mais bon, je pense qu'ils sont bien plus qualifiés que n'importe qui d'autre pour faire le bilan."

"Ils" étant les gens qualifiés pour faire un bilan.

PS : mes commentaires ne concernent que la partie "renseignements obtenus" à l'exclusion des problèmes juridiques posés par "les combattants illégaux".
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Zora232

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MessageSujet: Re: Les N.T.G...   Les N.T.G... Empty5/1/2014, 19:04

Comme promis je rapporte des nouvelles bien chaudes , je laisse pas tomber Snowden vu que le" guardian' et d'autres journaux en appèlent à Obama pour lui pardonner ses poutissacheries  drunken 

chers amis chantons la  marseillaise en breton !    Very Happy 


Dernière modification : 04/01/2014 flower 

Dernière révélation dans la saga de la NSA : l’agence américaine construirait un ordinateur quantique capable de décoder en quelques secondes n’importe quelle communication électronique chiffrée, d’après le "Washington Post".

Ce serait l’arme de décodage ultime. Un rêve pour tout cyber-espion confronté au casse-tête des communications cryptées [mails, transactions financières, etc.], qui s'échangent sur l’Internet. Ce petit bijou technologique, c’est l’ordinateur quantique sur lequel travaillerait la NSA, selon des informations du “Washington Post”, qui cite, jeudi 2 décembre, des documents de l’ex-consultant de l’Agence nationale américaine de sécurité Edward Snowden.

Si la NSA y parvenait, “toutes les clés actuelles de chiffrement utilisées pour sécuriser des sites sur lesquels sont, notamment, gardés des secrets d’État seront inutiles”, affirme le Washington Post.

Ce chantier qui fait partie du programme secret “Penetrating Hard Targets” [pénétrer des cibles difficiles] est doté d’un budget de 79,7 millions de dollars [58,4 millions d’euros]. Disposer d’une bête de course informatique de cet acabit serait certes une révolution pour les maîtres cyber-espions. Mais pouvoir en un clin d'œil, grâce à la puissance de calcul d'un tel ordinateur, trouver une information pertinente dans une immense base de données serait aussi une aubaine pour le milieu médical ou des géants du Net comme Google s’y intéressent de très près.

Mais quel est l’ingrédient mystère de ce type d’ordinateur que les scientifiques cherchent à mettre au point depuis une trentaine d’années ? Et son avènement marquerait-il réellement la fin de toutes les communications électroniques secrètes ? Explications des enjeux et défis de cette quête d’un ordinateur quantique.

En quoi un ordinateur quantique est-il différent ?

Les informations de base dont se nourrit un ordinateur traditionnel sont les bits [binary digit], une série de 0 et de 1. L’ordinateur quantique, quant à lui, carbure aux bits quantiques aussi appelés qubits. La différence ? La superposition quantique. Dernière modification : 04/01/2014
Dernière révélation dans la saga de la NSA : l’agence américaine construirait un ordinateur quantique capable de décoder en quelques secondes n’importe quelle communication électronique chiffrée, d’après le "Washington Post".

Ce serait l’arme de décodage ultime. Un rêve pour tout cyber-espion confronté au casse-tête des communications cryptées [mails, transactions financières, etc.], qui s'échangent sur l’Internet. Ce petit bijou technologique, c’est l’ordinateur quantique sur lequel travaillerait la NSA, selon des informations du “Washington Post”, qui cite, jeudi 2 décembre, des documents de l’ex-consultant de l’Agence nationale américaine de sécurité Edward Snowden.

Si la NSA y parvenait, “toutes les clés actuelles de chiffrement utilisées pour sécuriser des sites sur lesquels sont, notamment, gardés des secrets d’État seront inutiles”, affirme le Washington Post.

Ce chantier qui fait partie du programme secret “Penetrating Hard Targets” [pénétrer des cibles difficiles] est doté d’un budget de 79,7 millions de dollars [58,4 millions d’euros]. Disposer d’une bête de course informatique de cet acabit serait certes une révolution pour les maîtres cyber-espions. Mais pouvoir en un clin d'œil, grâce à la puissance de calcul d'un tel ordinateur, trouver une information pertinente dans une immense base de données serait aussi une aubaine pour le milieu médical ou des géants du Net comme Google s’y intéressent de très près.

Mais quel est l’ingrédient mystère de ce type d’ordinateur que les scientifiques cherchent à mettre au point depuis une trentaine d’années ? Et son avènement marquerait-il réellement la fin de toutes les communications électroniques secrètes ? Explications des enjeux et défis de cette quête d’un ordinateur quantique.

En quoi un ordinateur quantique est-il différent ?

Les informations de base dont se nourrit un ordinateur traditionnel sont les bits [binary digit], une série de 0 et de 1. L’ordinateur quantique, quant à lui, carbure aux bits quantiques aussi appelés qubits. La différence ? La superposition quantique. Le bit quantique peut certes être un 0, un 1 … mais il peut aussi être les deux à la fois.

“Cela peut ne pas paraître extraordinaire, mais imaginez une suite de 300 0-1, ce sont 2300 possibilités, soit plus que la totalité des particules de l'univers. Un ordinateur traditionnel devrait toutes les tester, alors qu’un ordinateur quantique peut le faire en une fois”, explique à FRANCE 24 Frédéric Magniez, expert en informatique quantique à l’université Paris Diderot.

Un gain de temps phénoménal. Ainsi, un seul ordinateur quantique aurait réussi en quelques secondes l’exploit d’une équipe de scientifiques en Suisse, qui avait craqué, en 2007, une clé de chiffrement électronique longue de 700 bits en 11 mois, en utilisant la puissance de calcul de 400 PC. Idea 

Existe-t-il déjà des ordinateurs quantiques ?

Des scientifiques ont déjà réussi à en créer, mais ils ne sont d’aucune utilité pratique pour des agences comme la NSA ou des entreprises comme Google. Les ordinateurs quantiques actuellement en fonctionnement utilisent entre 10 et 20 qubits au maximum. “Pour casser les clefs de chiffrement à 1 024 ou 2 048 bits utilisés pour sécuriser les pages Internet et communication, il faudrait plusieurs milliers de bits quantiques”, assure Frédéric Magniez. Idem pour trouver rapidement les informations pertinentes dans des immenses bases de données de Google. C’est dire s’il reste encore du chemin à parcourir avant d’arriver au super-décodeur dont rêve la NSA.

Pourquoi les ordinateurs quantiques ne sont-ils pas encore assez puissants ?

C’est, pour schématiser, la faute à Mère Nature. Elle n’aime pas la superposition quantique et pousse à ce que les particules ne restent pas dans cet état surtout quand elles sont nombreuses. “Le temps où un système peut rester quantique diminue avec le nombre de bits quantiques qu’on y ajoute”, précise Frédéric Magniez. Et pour l’heure, les physiciens n’ont pas trouvé la solution pour faire fonctionner un ordinateur quantique avec plus de 10 à 20 qubits.

”C’est le principal obstacle qui existe actuellement”, précise cet expert. À tel point que certains pensent même que l’ordinateur dont rêve la NSA n’existera jamais. Les plus optimistes, en revanche, espèrent qu’il ne faudra plus que quelques dizaines d’années pour y parvenir.

À quoi ressemble un ordinateur quantique ?

Il n’a rien à voir avec le bon vieux PC de bureau. Il s’agit en fait d’une petite puce de quelques millimètres ou centimètres. Elle est contrôlée par un énorme dispositif mécanique qui remplit une pièce entière d’un laboratoire.

Que se passera-t-il si la NSA réussit à construire son ordinateur quantique ?

Toutes les communications et données électroniques en ligne, protégées par les méthodes de cryptage actuellement utilisées, ne seraient plus sécurisées.

Mais pour Frédéric Magniez, l’hypothèse d’un ordinateur quantique ne doit pas empêcher les internautes de dormir la nuit. D'abord, parce que le progrès technologique aidant, les clés actuelles de chiffrement seront probablement décodables avec des PC traditionnels d’ici une dizaine d’années.( Les N.T.G... 909307 )

Ensuite, la communauté scientifique ne reste pas les bras croisés face aux bâtisseurs d’ordinateurs quantiques. Il existe ainsi une conférence annuelle de cryptographie post-quantique, qui planche sur des pistes pour sécuriser davantage les communications. Enfin, il y a aussi la cryptographie quantique. “Elle fonctionne déjà et permet à l’heure actuelle d’offrir des communications électroniques sûres à 100 % entre deux entités - comme deux banques - distantes d’environ 100 km”, précise Frédéric Magniez. Le super-ordinateur de la NSA s’y casserait les dents comme un vulgaire PC.

...c'est ça la N.S.A s'y cassera les dents  lol!

Pour plus d'informations

http://fr.wikipedia.org/wiki/Calculateur_quantique

_wiki
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MessageSujet: Re: Les N.T.G...   Les N.T.G... Empty5/1/2014, 19:31

Le Prix Nobel 2012 de physique est allé conjointement à Serge Haroche et David Wineland pour leurs travaux conjoints sur le maintien et l'observation des qubits49.

...comme le disait notre cher ami André : Qui puis-je si le talent a choisi notre camp ? (merci de ne pas faire de jeux de mots faciles Zora !)  sunny
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MessageSujet: Re: Les N.T.G...   Les N.T.G... Empty6/1/2014, 21:10

à la une 

06 janvier 2014 - 20H10

USA: les cyberattaques, première menace selon les responsables de la Défense

AFP
Les attaques contre les réseaux informatiques constituent la principale menace pesant sur les États-Unis, devant le terrorisme, selon un sondage réalisé auprès de hauts responsables de la Défense américaine et publié lundi. Le Pentagone à Washington le 26 décembre 20

Pour 45% des sondés, la principale menace est la guerre sur internet, seuls 26% plaçant le terrorisme et (al-Qaïda) en première position. (La Chine), qui ne cesse de monter en puissance, se classe troisième avec 14%.

Ce sondage, une première, a été réalisé pour l'hebdomadaire spécialisé Defense News auprès de 352 hauts responsables militaires et civils du Pentagone, du Congrès et de la Maison Blanche ainsi que des sociétés d'armements.

Quelque 38,5% des sondés se déclarent républicains et mettent sur un même plan la menace sur internet et le (terrorisme )comme principale menace (36%). Les 13,5% de sondés se déclarant démocrates placent eux le changement climatique comme principale menace après la cyberguerre (21% contre 42%).

Les sondés considèrent en revanche que la principale menace contre les alliés européens des Etats-Unis est bien le (terrorisme). Pour les alliés asiatiques, c'est (la Chine) qui est considérée comme le principal risque, à 48%, suivie de la (Corée du Nord), tandis qu'au Moyen-Orient, (l'Iran) arrive en tête (54%), suivie de la menace terroriste.

Pour près de la moitié des sondés, (al-Qaïda) est perçue comme plus faible qu'il y a cinq ans (48%). Seuls 21% considèrent que la nébuleuse créée par Oussama ben Laden, abattu en 2011, s'est renforcée.

S'agissant des talibans, contre lesquels les Etats-Unis sont engagés en Afghanistan depuis 12 ans, les résultats sont perçus comme moins probants en dépit 'des messages optimistes" délivrés par l'administration américaine: 27% des sondés considèrent que les talibans sont plus forts qu'il y a cinq ans, 40% qu'ils sont au même niveau et seulement 33% jugent qu'ils ont été affaibli.

...des messages optimistes Shocked
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MessageSujet: Re: Les N.T.G...   Les N.T.G... Empty6/1/2014, 23:58

21 -

Zora232 depuis son Cloud a écrit:
On tue son adversaire sans le connaître à des milliers de kilomètres

Même au corps-à-corps il doit être estrêmement rare de demander son CV au salopard d'en face
que l'on s'apprête à dessouder (exception faite des assassinats ciblés façon IDF)! 

Les N.T.G... Images?q=tbn:ANd9GcR6aHNB13Nfb8R90MBdAXROo9T6zGEb3pOEqanYm10cqakVKEmkHA
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MessageSujet: Re: Les N.T.G...   Les N.T.G... Empty7/1/2014, 08:41

Un soldat rentre plus tôt d’Afghanistan et surprend sa femme au lit avec un voisin déguisé en taliban
Army-portrait
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La très gênante vidéo d’un soldat américain faisant la surprise à sa famille de rentrer plus tôt que prévu d’Afghanistan est en passe de devenir un succès. Postée sur Youtube le 16 novembre, elle a déjà été vue plus de 12 millions de fois.

Le malaise ultime

On imagine l’étonnement et la stupeur provoqués par ces retrouvailles plutôt ratées. Dans l’extrait mis en ligne sur Internet la semaine dernière, on aperçoit Clark Fawkes, un soldat américain qui revient d’une mission de six mois en Afghanistan, en train de rentrer en douce dans sa maison. Son but : faire une jolie surprise à Dana, sa femme qui ne pensait revoir son petit ami que trois semaines plus tard, période à laquelle il était normalement censé rentrer.

Accompagné d’un complice à la manœuvre, caméra au poing, le capitaine de l’U.S Air Force monte les escaliers de chez lui à pas feutrés pour éviter d’alerter sa compagne. Direction la chambre où il entend la voix de sa femme. Le camarade du militaire lance alors à voix basse : « Alors, c’est le grand jour. Qu’est-ce tu vas lui dire ? », « Je vais lui dire qu’elle m’a manqué, que je l’aime et que je souhaite l’épouser et enfin lui demander d’être la mère de mes enfants » répond l’amoureux farceur.

Clark Fawkes s’avance alors vers l’entrée de la chambre à coucher. Et là, la surprise tourne au cauchemar pour lui. On aperçoit clairement sa femme en train de chevaucher dans le plus simple appareil un homme de type européen déguisé en taliban, chapeau en forme de galette et longue barbe à l’appui.

Le militaire entre alors dans une colère noire et pénètre tout feu tout flamme dans la chambre en hurlant. Sa femme, effrayée, pousse un cri d’effroi et son amant, visiblement amateur de déguisements, prend alors la fuite en sautant par la fenêtre du 1er étage; défonçant une vitre au passage.

S’ensuit alors une vive discussion entre les deux conjoints. Mme Fawkes tente de se justifier : « Ce n’est pas ce que tu crois ! » lance t-elle d’abord avant de préciser que le taliban en question est en fait Mark, leur voisin depuis 3 ans déjà. Le militaire, incapable d’apaiser sa fureur, saisit ensuite une arme à feu, visiblement un revolver, et part à la poursuite du voisin en question. Sa femme, elle, pleure toutes les larmes de son corps sur la fausse barbe perdue en chemin par son amant lors de son départ précipité. La vidéo s’arrête à cet instant.

L’Amérique touchée au cœur

Visionnée déjà plus de 12 millions de fois depuis sa diffusion sur Youtube, la vidéo a très vite transformé ce jeune militaire de 32 ans en héros, martyr mais aussi cible de moqueries répétées. Le président des États-Unis, Barack Obama, qui dit avoir visionné « de très nombreuses fois » la fameuse vidéo avec les membres de son bureau, a annoncé son désir de rencontrer Clark Fawkes pour rendre hommage au mérite de celui que les Américains appellent désormais « le plus gros cocu du monde ».

... tu as l'a toujours affirmé Biloulou  Shocked 


Dernière édition par Zora232 le 7/1/2014, 21:18, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Les N.T.G...   Les N.T.G... Empty7/1/2014, 20:56



Dernière édition par Zora232 le 7/1/2014, 21:25, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Les N.T.G...   Les N.T.G... Empty7/1/2014, 20:59

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