Le 36 quai des orfèvres, siège de la police judiciaire parisienne.
Deux policiers de la Brigade de recherche et d'intervention (BRI), l'ancienne « antigang » de la police judiciaire parisienne, ont été mis en examen pour viol au 36, Quai des Orfèvres, a annoncé l'avocat de l'un deux dimanche 27 avril. Ils sont soupçonnés d'avoir agressé sexuellement une touriste canadienne dans la nuit de mardi à mercredi au siège de la célèbre police judiciaire parisienne.
Un des quatre policiers arrêtés avait reconnu dans la nuit de vendredi à samedi avoir eu une relation sexuelle avec la plaignante, selon une source proche de l'enquête. Mais il conteste « fermement » tout viol. Jusque-là, les policiers placés en garde à vue dans cette affaire niaient toute relation sexuelle avec la jeune femme de 34 ans.
Selon une source judiciaire, les deux policiers mis en examen ont été placés sous contrôle judiciaire, alors que le parquet de Paris avait requis leur placement en détention provisoire.
DEUX POLICIERS RELÂCHÉS
Un des hommes avait été relâché samedi dans la journée sans aucune charge, un autre remis en liberté dans la soirée après avoir été placé sous le statut de témoin assisté, selon son avocat. « Une décision logique et juste », a-t-il, son client « [contestant] toute relation sexuelle » avec la plaignante.
Samedi, le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire pour viol en réunion et modification de l'état des lieux d'un crime. Les policiers sont également soupçonnés d'avoir fait disparaître les bas et les lunettes de la jeune femme, a-t-on précisé de source proche de l'enquête.
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Quatre hommes de la Brigade antigang de Paris sont en garde a vue pour le viol presume d'une Canadienne de 34 ans. La femme aurait rencontre les policiers mardi soir dans un bar du 5e arrondissement, situe non loin du 36 Quai des Orfevres, les locaux de la PJ ou se seraient deroules les faits. Nicolas Comte, du syndicat SGP Police, s'est entretenu par telephone avec un des policiers avant sa garde a vue: "Il m'a assure qu'il n'avait absolument rien fait, qu'il n'avait pas eu de relations sexuelles avec cette personne et je le crois ".
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ONDE DE CHOC
L'affaire provoque une onde de choc au sein de l'institution policière. Selon des sources proches du dossier, la plaignante affirme avoir rencontré les policiers de la BRI dans un pub irlandais du quartier Saint-Michel, où beaucoup de policiers ont leurs habitudes.
Après une soirée arrosée, elle aurait selon ces sources accepté de les suivre dans les locaux de la BRI du « 36 », juste de l'autre côté de la Seine. C'est en ressortant, visiblement sous le choc, qu'elle a affirmé à l'agent de faction avoir été violée. Sa plainte a rapidement été recueillie au commissariat du IVe arrondissement.
« S'ils [les faits] étaient confirmés, toutes les conséquences en seraient immédiatement tirées », a assuré le ministre de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, rappelant que « des enquêtes disciplinaires » ont aussi été engagées par l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), la « police des polices », « pour les manquements d'ores et déjà avérés au droit de la fonction publique, à la déontologie et au règlement général d'emploi ».
« Le fait même d'être venus dans les locaux de la PJ après une soirée risque d'entraîner des sanctions », affirme une source au ministère de l'intérieur.
""""Un des quatre policiers arrêtés avait reconnu dans la nuit de vendredi à samedi avoir eu une relation sexuelle avec la
plaignante, selon une source proche de l'enquête. Mais il conteste « fermement » tout viol. Jusque-là, les policiers placés en
garde à vue dans cette affaire niaient toute relation sexuelle avec la jeune femme de 34 ans.""
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