Olivier Rey, polytechnicien, philosophe, mathématicien, chercheur, auteur, essayiste (ouf) vient de sortir un livre intitulé "Une question de taille"
Il y cite notamment le sociologue américain Leopold Kohr qui, déjà en 1957, disait :
-" Partout où quelque chose ne va pas, quelque chose est trop gros"
-" Une population n'a guère besoin de dépasser10 000 ou 20 000 habitants"
- En parlant de l'éducation : "Les difficultés de l'enseignement augmentent proportionnellement à son coût"
- "Passé un certain point, la taille de la société devient elle-même la principale source de la criminalité"
Il cite également Ivan Illitch qui critiquait vivement le géant et le démesuré, ainsi que l'obsession de la vitesse et des transports de masse
- Montesquieu est également à l'honneur ( une démocratie n'est viable que pour des petites populations),
ainsi que Auguste Comte pour qui la bonne taille d'un pays était celle de la Belgique, de la Toscane ou de la Hollande
En France , nous avons toujours la culture du grand, du super, du hyper, du méga , du giga (la grande nation, la grande armée, le TGV....)
Si la taille d'un pays était le critère principal de la puissance et de la réussite, la France serait pratiquement championne d'Europe !
Si l'Europe ne marche pas, c'est peut-être simplement pour une raison de taille ?
Dernier exemple : le redécoupage administratif de la France , décidé un soir de cuite à l'Elysée par des politicards énarco-crétino-jacobino-incompétents !
Quand je pense qu'un espagnol , naturalisé français pour d'obscures raisons, décide d'un revers de la main de balayer des siècles de traditions culturelles, cultuelles, linguistiques, voire gastronomiques : j'ai la haine ! Je pense notamment au regroupement de l'Alsace avec la Lorraine, les Ardennes et la Champagne qui serait une opération d'une débilité sans nom !