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| Rappel du gouvernement aux banques ou des banques au gouvernement ? | |
| | Auteur | Message |
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Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
| Sujet: Rappel du gouvernement aux banques ou des banques au gouvernement ? 8/8/2009, 08:56 | |
| Banques. Le gouvernement veut s'imposer dans le débat (Le Télégramme - 8 août 2009)
La réunion de «rappel à l'ordre», organisée, hier, à Matignon, à l'intention des responsables de banques, a surtout permis à l'État de se faire l'ardent défenseur de la vertu et de la transparence.
Le gouvernement semble décidé à jouer les gardiens de la morale des banques. Nicolas Sarkozy s'est emparé, hier, de la question de la rémunération dans les banques, en pleine controverse sur les bonus à la BNP Paribas, le jour même où les principaux acteurs du secteur se sont retrouvés à Matignon pour une réunion officielle. Une réunion qui s'est tenue quelques heures après l'annonce de l'ouverture d'une enquête pour délit d'initié à l'encontre de Jean-Pierre Mustier, l'ancien patron du trader Jérôme Kerviel au sein de la Société Générale. Avant même le début de la rencontre, qui se voulait un rappel à l'ordre, l'Elysée a précisé que le chef de l'État réunirait le 25août «les représentants du secteur bancaire et financier» pour «faire le point» sur le respect des engagements pris «à l'occasion de la crise financière».
La BNP «conforme aux règles» du G20
Le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, a, pour sa part, soulagé la BNP d'un poids, en estimant que le fait de provisionner un milliard d'euros pour les bonus de ses équipes était «conforme aux règles» du G20. Dans un entretien publié dans Le Monde d'aujourd'hui, la ministre de l'Économie, Christine Lagarde, a, elle, dénoncé les «banques étrangères qui s'affranchissent des principes du G20» en matière de bonus accordés aux traders et qui «bénéficient ainsi d'un avantage concurrentiel» par rapport aux établissements français. «Il faut que l'on passe par une phase de désintoxication, qui ne peut être que collective et internationale», a-t-elle ajouté, promettant, en France, «une tolérance zéro pour les excès».
L'opposition réclame plus d'actions
S'exprimant au titre de la Fédération bancaire française, dont il prendra la présidence en septembre, Baudouin Prot, directeur général de BNP Paribas, a défendu les pratiques des établissements hexagonaux, affirmant que ceux-ci avaient déjà pris les mesures nécessaires pour que «rien ne soit plus comme avant la crise». «Il va de soi que nous sommes totalement prêts à ouvrir nos livres pour que la Banque de France exerce son contrôle», a-t-il ajouté. Dans le camp de l'opposition, le secrétaire national du PS à l'économie, Michel Sapin, n'a pas manqué d'ironiser sur ce qu'il a qualifié de «réunion de l'inaction et du commentaire». «On en est toujours au même point: des mots, des recommandations, des engagements, là où il faudrait de la régulation», a déploré le député de l'Indre.
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Oui, il me semble que ce sont les banques qui ont rappelé au gouvernement quels ont été les engagements qu'elles ont pris... et qui ne constituent au fait rien de bien nouveau. | |
| | | Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
| Sujet: 01- Rappel du gouvernement aux banques ou des banques au gouvernement ? 8/8/2009, 09:01 | |
| "Ne pas supprimer les bonus, mais en améliorer le calcul" (LEMONDE.FR | 07.08.09 | 18h49)
Patricia Charléty, professeur de finances et d'économie à l'ESSEC Business School et conseillère scientifique à l'AMF
Peut-on envisager une suppression des bonus tels qu'ils sont actuellement pratiqués ?
Patricia Charléty : Cela n'est pas souhaitable, dans la mesure où les bonus obéissent à l'origine à des mécanismes sains. Ils permettent d'associer les traders aux performances de l'entreprise, d'attirer les meilleurs éléments, de les motiver et de les garder. La banque est un secteur mobile, international, pour lequel la motivation des employés est essentielle. Les bonus constituent également un supplément de rémunération pour le trader, qui l'incite à une prise de risques nécessaire à l'exercice de son métier. Si les bonus sont actuellement autant décriés, c'est surtout à cause de leur montant, qui a atteint des sommets ces dernières années. Les sommes amassées sont effectivement choquantes d'un point de vue social. La question à se poser est alors plutôt de savoir si la méthode de calcul des bonus est pertinente. En clair, le travail d'un trader vaut-il autant d'argent ?
Mais il ne faut pas oublier que les bonus sont associés aux profits des banques. Or, ces profits n'ont cessé d'augmenter dans les années qui ont précédé la crise. Ils restent toujours énormes, car le secteur s'est considérablement concentré. Cette concentration excessive est en partie responsable de la dérive des bonus.
L'incitation à la prise de risques n'est-elle pas justement responsable des dérives semblables à l'affaire Kerviel ?
Patricia Charléty : L'incitation à la prise de risques pose évidemment problème lorsqu'elle est excessive. Il peut y avoir une accumulation des risques au niveau individuel, c'est ce qui s'est passé dans l'affaire Kerviel. En salle de marché, il est impossible de connaître réellement le détail de toutes les opérations effectuées par une seule personne. La transparence sur les positions des traders est limitée. Le risque global des banques, c'est-à-dire l'agrégation des risques individuels, devient du même coup très difficile à évaluer.
Ajoutons à cela que toutes les banques sont la plupart du temps exposées aux mêmes risques, vu qu'elles disposent des mêmes informations sur le marché. Il existe en plus un risque systémique. Or, il est communément admis qu'on ne laisse pas les banques faire faillite. Ce principe rassure les banques et par conséquent les incite un peu plus à la prise de risques.
Quelles améliorations peut-on apporter au système de distribution des bonus ?
Patricia Charléty : Les bonus ne doivent pas être supprimés, mais on peut faire beaucoup pour en améliorer le calcul, qui obéit souvent à des règles très opaques, et favoriser leur transparence. Mais cela impliquerait d'entrer dans le détail des contrats de travail des traders, ce qui va à l'encontre des règles de confidentialité et risque d'entraîner des problèmes de concurrence entre banques. Elles pourraient déjà commencer par augmenter la part des rémunérations fixes par rapport aux parts variables [les bonus]. De ce point de vue, les recommandations du G20 et de l'Union européenne vont dans le bon sens.
Néanmoins, je ne crois pas que le G20 soit la structure la plus adéquate pour édicter des recommandations sur les rémunérations dans les banques. Une coopération internationale est indispensable, mais elle doit se faire au sein d'une structure rigoureusement indépendante, dotée d'un vaste panel d'experts et surtout disposant d'un fort pouvoir de négociation. Et je ne suis pas sûre que le G20 réunisse ces conditions. La création d'un organisme interbancaire international serait plus approprié. Il ne faut pas oublier que le secteur bancaire est extrêmement bien organisé pour tenir tête aux politiques. Les banques ont un pouvoir de négociation et de marché énorme, pouvoir qui s'est paradoxalement renforcé pendant la crise, à la faveur des multiples fusions entre banques.
(Propos recueillis par Audrey Fournier) | |
| | | Charly
Nombre de messages : 23689 Localisation : belgique Date d'inscription : 30/11/2008
| Sujet: Re: Rappel du gouvernement aux banques ou des banques au gouvernement ? 18/4/2011, 14:15 | |
| N’accusez pas les jeunes de ne pas avoir d’esprit d’entreprise ! Ils ont des idées, mais pas de fric. Problème : les banques ne leur en donnent plus. La classe moyenne, qui a fait la prospérité de la Belgique, est aujourd’hui étranglée par les banques, qui ne veulent plus leur prêter un sou, sauf à des conditions léonines. A peine s’il ne faut pas prouver que l’ancêtre, qui vivait au temps de Charles Quint, n’a pas laissé de dette… Pendant ce temps, on apprend que Mariani (un nom de mafioso comme celui-là, ça ne s’invente pas), patron de la Dexia, s’est fait attribuer pour 2010 un bonus de 600.000 euros, avec la bénédiction de Jean-Luc Dehaene, champion des économies… pour les autres. Un bonus qui lui permet de chatouiller les deux millions d’euros annuels. Le patron de la KBC, Jan Vanhevel, palpe un salaire de 1,25 millions d’euros annuel. Une misère ! Sauf que l’Etat belge leur a filé nos économies pour sauver de la faillite les banques que ces deux crétins ont été incapables de gérer convenablement. Et pour comble, ces banques n’ont pas remboursé leurs dettes ! Ce sera encore nous qui devrons payer pour ce que nous avons déjà payé ! Remarquez que ces deux nigauds sont des gagne-petit. Le patron de la banque Goldman-Sachs, acteur malfaisant de la crise de 2008, a gagné 14,1 millions de dollars en 2010. Là où ça devient tout à fait croquignolet, c’est que le bonhomme a multiplié son salaire précédent par… 14 ! Dans la banque, le crime paie toujours. En fait, les banques ne servent plus qu’à enrichir une poignée d’actionnaires et leurs chiens de garde, chargés de pomper vos économies et de les égarer dans des investissements de plus en plus trash. Quel meilleur plan pour livrer les citoyens à la loi de tueurs, qui refusent de rendre le moindre compte ? Comment en est-on arrivé là ? Par la complicité entre des politiciens démonétisés, si on ose dire, qui doivent leur place aux vrais maîtres du monde : les banquiers, les financiers et les hommes d’argent. Leurs larbins politiques ont laissé faire, laissent faire et ont bien l’intention de ne rien changer à cet état de chose. Tant qu’ils peuvent grapiller quelques restes… Quant à l’esprit d’entreprise des Belges, célébré naguère dans le monde entier, il n’a plus rien pour ravauder la chaussette usée par laquelle s’échappent les derniers centimes de nos comptes en …manque. Extrait de Père Ubu | |
| | | Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
| Sujet: Re: Rappel du gouvernement aux banques ou des banques au gouvernement ? 18/4/2011, 14:27 | |
| - Charly a écrit:
- N’accusez pas les jeunes de ne pas avoir d’esprit d’entreprise ! Ils ont des idées, mais pas de fric. Problème : les banques ne leur en donnent plus. La classe moyenne, qui a fait la prospérité de la Belgique, est aujourd’hui étranglée par les banques, qui ne veulent plus leur prêter un sou, sauf à des conditions léonines. A peine s’il ne faut pas prouver que l’ancêtre, qui vivait au temps de Charles Quint, n’a pas laissé de dette… (...)
Je prêche évidemment pour ma chapelle... mais voilà une raison de plus qui plaide pour l'instauration du revenu de citoyénneté que "nous" appelons de tous nos voeux... | |
| | | Charly
Nombre de messages : 23689 Localisation : belgique Date d'inscription : 30/11/2008
| Sujet: Re: Rappel du gouvernement aux banques ou des banques au gouvernement ? 18/4/2011, 14:48 | |
| - Biloulou a écrit:
- Charly a écrit:
- N’accusez pas les jeunes de ne pas avoir d’esprit d’entreprise ! Ils ont des idées, mais pas de fric. Problème : les banques ne leur en donnent plus. La classe moyenne, qui a fait la prospérité de la Belgique, est aujourd’hui étranglée par les banques, qui ne veulent plus leur prêter un sou, sauf à des conditions léonines. A peine s’il ne faut pas prouver que l’ancêtre, qui vivait au temps de Charles Quint, n’a pas laissé de dette… (...)
Je prêche évidemment pour ma chapelle... mais voilà une raison de plus qui plaide pour l'instauration du revenu de citoyénneté que "nous" appelons de tous nos voeux... Pour rappel: Revenu de citoyenneté Un revenu de citoyenneté est un revenu de base universel et inconditionnel que les citoyens s’accordent à eux-mêmes par l’intermédiaire de l’État. Universel signifie distribué à tous, et inconditionnel qu’aucune condition n’est requise pour le recevoir. Chaque citoyen recevra donc un revenu égal sans égard à son statut économique et social : riche, pauvre, salarié, chômeur, retraité, étudiant, marié, célibataire, divorcé, avec ou sans enfant, partageant ou non un logement, etc. Une fois distribué, le revenu de citoyenneté sera comptabilisé à la fin de l’année fiscale avec les autres revenus et traité selon des échelles d’imposition progressives. C’est de cette manière que la répartition de la richesse pourra s’effectuer, puisque c’est à la portion plus pauvre de notre société que profitera en premier lieu le revenu de citoyenneté. | |
| | | Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
| | | | Charly
Nombre de messages : 23689 Localisation : belgique Date d'inscription : 30/11/2008
| Sujet: Re: Rappel du gouvernement aux banques ou des banques au gouvernement ? 18/4/2011, 18:12 | |
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| Sujet: Re: Rappel du gouvernement aux banques ou des banques au gouvernement ? | |
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