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Nombre de messages : 11154 Age : 51 Localisation : Nord Franche-Comté (25) Date d'inscription : 16/11/2008
Sujet: Lubna Ahmed al-Hussein, une femme de combat 7/9/2009, 22:40
Citation :
"Lubna Ahmed al-Hussein, en prison pour avoir porté un pantalon"
La journaliste soudanaise Lubna Ahmed al-Hussein, qui risquait 40 coups de fouet pour avoir porté un pantalon jugé "indécent", a été emprisonnée après avoir refusé de payer l'amende de 200 dollars à laquelle elle a été condamnée ce lundi 7 septembre.
A l'issue d'un procès-éclair, auquel les journalistes n'ont pas pu assister, Lubna Ahmed al-Hussein a été condamnée lundi 7 septembre par la cour de Khartoum-Nord à verser une amende de 500 livres soudanaises (200 USD) pour avoir porté un pantalon. La cour avait prévu, en cas de non paiement, qu'elle purge une peine d'un mois de prison.
"Je ne vais pas payer l'amende, je préfère aller en prison", avait dit l'accusée à l'AFP par téléphone, alors que ses avocats et ses proches expliquaient qu'ils tentaient de la convaincre de s'exécuter.
Lubna Hussein combat l'article 152 du code pénal de 1991, entré en vigueur deux ans après le coup d'Etat du président Omar el-Béchir et prévoyant une peine maximale de 40 coups de fouet pour quiconque "commet un acte indécent, un acte qui viole la moralité publique ou porte des vêtements indécents".
Il n'est pas rare de voir des femmes en pantalon au Soudan. Ce n'est donc pas le port du pantalon en soi qui semble poser problème aux autorités, mais la façon dont il dévoile ou non le corps de celle qui le porte. "Cette loi est rédigée de telle sorte qu'il est impossible de savoir ce qui est décent ou indécent", laissant place à l'arbitraire des policiers et de la justice, a jugé Amnesty International.
La journaliste écrivait des billets pour le journal al-Sahafa (La Presse) et travaillait à la section médias de la mission des Nations unies au Soudan (Unmis) au moment où elle avait été arrêtée. La jeune femme a quitté ce poste et refusé d'invoquer l'immunité diplomatique.
Elle a reçu plusieurs appuis à l'étranger dans son bras de fer contre l'article 152, mais sa cause ne défraye pas la chronique dans la presse locale malgré quelques manifestations en sa faveur.