La face cachée de l'Eglise au Cameroun

Hypocrisie religieuse

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Eglise catholique : Grande église, petite foi. Le Pape Benoît XVI dira la messe au stade Ahmadou Ahidjo devant une foule nombreuse de fidèles. Le serviteur des serviteurs pourra-t-il ressusciter la foi morte de ces milliers de chrétiens à la croisée des chemins, au regard de l’immoralité constatée des gestionnaires de l’Eglise ? (...) Souvenons-nous que le Christ fit son entrée dans la ville sainte au dos d’un âne. Malheureusement, le visage de l’église est triste. Soutanes somptueuses, basiliques, et autres outils de la civilisation contribuent à l’embellir physiquement mais son intérieur cache une laideur inimaginable.

La face cachée des évêques du Cameroun

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On ne compte plus les articles de la presse camerounaise qui dénoncent les ventes des biens de l’Eglise au bénéfice de tel ou tel évêque. Mgr Tonye, nommé à la tête de l’archevêché de Yaoundé, aurait vidé les caisses du diocèse d’Edéa qu’il laissait à Mgr Ntep, lequel, aux dires de Mgr Bogmis son successeur à Eseka, ne se serait pas gêné pour en faire autant.(...) Monseigneur Atanga, originaire du Centre, envoie essentiellement des jeunes issus de sa région natale aux études sur le compte de son diocèse. (...) Une analyse du “trombinoscope ” montre que la génération montante des jeunes évêques ont des scores largement inférieurs à leurs aînés que ce soit dans les domaines de la théologie, des qualités pastorales, des compétences de gestion, et surtout de respect de leur vœu de célibat, ce qui d’un point de vue physiologique semble normal.

Mgr Tonye Bakot a le soutien du Président Biya. Corrompu, cupide, c’est un grand comédien. Il traîne de nombreuses casseroles qui défraient la chronique. Le déficit du diocèse grandit tous les jours. Les congrégations religieuses refusent de reverser leur quote part à la procure gérée de manière opaque voire mafieuse.

Mgr Mbarga, l’argent est son obsession et il a une maîtresse. Il est à la fois prince de l’Eglise et chef de village. Il se fait construire une grande résidence. Il multiplie les messes d’action de grâce privées et rémunérées chez les grands du régime qui ont une résidence “au village” dans la région.

Mgr Zoa aurait tenté de vendre à son profit des terrains appartenant au Diocèse. Il vit en concubinage notoire avec sa gouvernante. Lui aussi aime les grosses voitures.

Mgr Befe Ateba a un penchant connu pour le sexe dit faible.

Mgr Bala aurait femme et enfants dont un depuis qu’il a été nommé évêque.

Mgr Ntep aime les dernières nouveautés électroniques : MP3, baladeur, téléphone mobile dernier cri. Il ne respecte pas son entourage, il aime surtout les belles voitures. Piètre pasteur, il n’a pas dû suivre beaucoup de cours tant son diocèse est mal conduit.

Abbé Akonga, Secrétaire de la conférence épiscopale, est à l’image de son mentor, l’archevêque de Yaoundé qu’il a déjà servi : cupide et retors. C’est un frustré de la mitre qui se fait donner du Monseigneur à tout bout de champ. Il a une femme et trois enfants à nourrir qu’il loge dans le quartier de la Cité Verte à Yaoundé. Il coordonne les activités liées à la venue du Pape, il cherche compulsivement l’argent qu’il n’a plus.

Evêque émérite de Sangmélima, Mgr Zé : Il a été un véritable fardeau pour ses prêtres et ses ouailles. Il a laissé le souvenir d’un homme avide d’argent, faisant main basse sur toutes les ressources financières transitant par les comptes du diocèse. Il a essayé de vendre à son profit des terrains appartenant à l’Eglise. Hautain et orgueilleux, il n’a jamais appliqué une seule décision prise collégialement. Pasteur médiocre, il laissait régulièrement sa chaire le dimanche.

Monseigneur Ariotti, Nonce apostolique, est le prototype du diplomate romain, peu discret, volubile, arrogant et sermonneur. Ami des puissants, il n’a pas son pareil pour promouvoir les clercs les plus habiles qui traînent de nombreuses casseroles. Sa très grande proximité avec l’archevêque de Yaoundé avec qui il concélèbre des messes privées chez les barons du régime, les généraux, les hommes d’affaires corrompus, a contribué à jeter le discrédit sur l’Eglise camerounaise.

Zero mitre …

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Le Messager gâte la belle fête sur laquelle le rideau a été levé hier après de longues nuits d’insomnie, des jours épuisants de travail pour réserver au successeur de Pierre, l’apôtre, un meilleur accueil. Mais qui sont ces pasteurs à la tête des diocèses camerounais ? Les voici donc après un passage serré dans le confessionnal de votre journal : d’impénitents jouisseurs, des pères de famille en soutanes, férus du goût du lucre et des plaisirs mondains, assoiffés de l’argent facile, etc. Ce qui amène nombre d’entre eux à s’acoquiner avec ceux-là mêmes qui détournent l’argent public à tour de bras, au détriment d’un peuple paupérisé à outrance. Et comme pour absoudre ces voleurs, les princes de l’Eglise au Cameroun, avec à leur tête le représentant personnel du saint-siège à Yaoundé, vont lire des messes lors des fêtes païennes organisées pour célébrer l’insolente opulence des uns et des autres. (...) Cela traduit la profondeur de la décadence morale qui mine l’Eglise catholique romaine qui est au Cameroun. Et devrait interpeler le pape Benoît XVI quant à ses positions tranchées sur le mariage des prêtres et les préservatifs, surtout quand on sait que la première cause de mortalité des prêtres ici est le sida. A méditer !