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 Pour faire la paix, Israël a besoin de l'Eglise

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OmbreBlanche

OmbreBlanche


Masculin Nombre de messages : 11154
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MessageSujet: Pour faire la paix, Israël a besoin de l'Eglise   Pour faire la paix, Israël a besoin de l'Eglise Empty3/5/2009, 21:15

Citation :
Le Père Samir attend plus du prochain voyage du Pape Benoît XVI que de toutes les conférences de l'ONU contre le racisme - « Seuls, les chrétiens n'affrontent pas le conflit en Israël d'un point de vue religieux, mais selon la justice ».

Pour faire la paix, Israël a besoin de l'Eglise 030509_pere_samir


Égyptien de naissance mais résident au Liban, arabe jusqu'à la moelle mais formé intellectuellement en Occident (France et Hollande), chrétien plongé dans la réalité musulmane, le père Samir Khalil Samir, jésuite de 70 ans, professeur d'Islamologie à la Saint Joseph University de Beyrouth et au Pontificio Istituto Orientale à Rome, est la personne la plus à même d'affronter les thèmes les plus brûlants de l'actualité moyen-orientale à la veille du voyage de Benoît XVI en Jordanie et en Israël.

Le Père Samir, en effet, n'est pas seulement un grand expert du monde islamique, auquel il a dédié un livre à succès, "Cent questions sur l'islam" (ed Marietti) et plus récemment "Islam. De l'apostasie à la violence" (ed Cantagalli), mais c'est un intellectuel qui a consacré une vie entière à la recherche académique sur les chrétiens dans les pays arabes. Ce n'est pas un hasard s'il est président de l'International Association for Christian Arabic Studies et dirige la collection « Patrimoine arabe chrétien », éditée au Caire et à Beyrouth.

Cela lui donne un vrai passeport pour expliquer au journal Tempi pourquoi les chrétiens doivent rester dans les terres du Croissant et quelle contribution ils peuvent apporter afin que la violence n'ait pas le dernier mot dans les relations entre les peuples.

- Père Samir, le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon a ouvert la conférence sur le racisme de Genève (Durban II) en dénonçant avec emphase l'envahissement de l'« islamophobie ». Pourtant, il n'a pas eu un mot sur le drame des chrétiens en pays islamiques comme l'Irak, le Soudan, les pays du Golfe. Qu'en pensez-vous ?

- Le discours de Ban Ki-moon a été une honte et il ne contribuera pas à la paix dans le monde. Il convient de préciser le terme « islamophobie », un mot qui circule depuis une dizaine d'années. Littéralement cette expression veut dire « peur de l'islam » : c'est un phénomène généralisé et qui a un fondement solide. Les actes de terrorisme, en effet, au cours des dix dernières années ont été revendiqués en grande partie par des musulmans qui s'appuient sur le Coran pour justifier leurs actes. La thèse selon laquelle tout cela n'a rien à voir avec l'islam est une hypocrisie. Je voudrais dire à ceux qui la soutiennent : commencez par empêcher que les terroristes ne fondent leurs revendications sur l'islam ! Je considère comme une idiotie d'affirmer que l'islamophobie est quelque chose qui a à voir avec le racisme : ce terme, islamophobie, doit beaucoup à la fabrication dans un bureau. Peut-être Ban Ki-moon a t’il voulu faire une concession pour calmer la situation à la rencontre de Genève et contrebalancer de la question de l'antisémitisme. Par contre il existe une forte christianophobie en Occident, en particulier un anticatholicisme, comme on l'a vu lors de différents épisodes concernant le Papa, avec la déformation de ses mots et de ses actes, par exemple sur le cas Williamson et sur la question du Sida en Afrique. Il y a des pressions très fortes sur les chrétiens dans des pays comme l'Irak et la Palestine. En Arabie Saoudite, il y a le déni total de la liberté religieuse pour les chrétiens : c'est inadmissible qui cela se produise dans un des pays les plus riches du monde et en plus « ami » de l'Occident au Moyen Orient. Qui, à Genève, a dit quelque chose sur la situation du Darfour ? Au Moyen Orient, il y a l'impression que l'Occident emploie deux poids et deux mesures dans sa politique, alors que le monde islamique instrumente politiquement la religion. Personnellement, je trouve pour affronter la situation dans ma tradition d'humaniste chrétien des modalités meilleures que l'approche des politiciens occidentaux. Cette conférence de Durban II ne servira pas à la paix mondiale et même pas à la lutte contre le racisme.

- Dans une semaine Benoît XVI se rendra en visite d'abord en Jordanie et ensuite en Israël. Que rôle voyez-vous aujourd'hui pour l'Église catholique au Moyen Orient ?

- Quand il parle de foi et de spiritualité, le Pape est écouté des musulmans. Si par contre il met au centre la dignité de la personne, l'Occident « laïc » est d'accord avec lui. Mais ces deux dimensions - celle spirituelle et celle anthropologique - doivent tenir ensemble. Si les chrétiens disparaissent ou renoncent à leur témoignage au Moyen Orient, les sociétés de ces pays iront vers le conflit. Le Moyen Orient est paralysé depuis soixante ans par le conflit israélo-palestinien. Aussi longtemps qu'il s'agissait d'un problème juridico-politique, il pouvait se résoudre, mais aujourd’hui, tant les israéliens que les palestiniens y ont inséré la dimension religieuse. Des exemples concrets en témoignent : les juifs sont solidaires à cent pour cent avec le gouvernement d'Israël, les juifs américains maintiennent économiquement l'État d'Israël ; les musulmans, de leur côté, se proposent dans le monde entier pour défendre militairement la Palestine. Dans cette situation les chrétiens sont les seuls qui, avec les juifs et les islamiques « laïcs », peuvent proposer un programme de paix parce qu'ils ne veulent pas affronter la question religieusement mais selon la justice et la légalité. Le Saint Siège et les différents Pape ont toujours insisté qu'on doit arriver à une négociation, qu'il n'y a pas d'autre chemin que le droit et la justice. Si les palestiniens ne reconnaissent pas Israël comme État indépendant et si Israël fait de même vis-à-vis de la Palestine, on n'arrivera jamais à la paix. Il suffit de regarder ce qui s'est passé avec les États limitrophes, Jordanie et Egypte, qui ont reconnu Israël et maintenant vivent en paix. Certes, il a fallu un visionnaire comme Sadat pour arriver à ce résultat, au Caire, un visionnaire qui ensuite a été tué ; pendant que le roi Hussein de Jordanie a dû affronter le « septembre noir » pour faire de la paix avec Israël, expulsant des centaines de milliers de palestiniens de son pays.

- Dans votre essai Rôle culturel des chrétiens dans le monde arabe, vous écrivez : « Les chrétiens ont souvent été le moteur de différentes renaissances culturelles à travers les époques : c'est là leur plus grand honneur. Mais cette élaboration a été possible seulement grâce à l'existence de régimes musulmans ouverts à cette dimension de nouveauté, à cette altérité ». Selon vous, cette « sainte alliance » culturelle entre les chrétiens et les musulmans est-elle encore possible, aujourd'hui, dans les pays arabes ?

- Je donne un exemple : le Nahdah, la « renaissance » arabe qui s'est vérifiée entre le XIXème siècle et la première partie du XXème, est essentiellement l'oeuvre des chrétiens. De nouveau, aujourd'hui, un siècle après, il se passe la même chose, quoique les chrétiens soient en minorité dans les pays arabes. Aujourd'hui la « nouveauté » dans la pensée arabe arrive du Liban, où l'interaction entre les chrétiens et les musulmans est plus vivante : ici il y a cinq universités catholiques, outre celles islamiques et celles d'état. On voit fonctionner des radios, des télévisions, des journaux et revues de matrice chrétienne, sur lesquelles tout le monde écrit, musulmans, « laïques », chrétiens. Aujourd'hui l'impact culturel des chrétiens au Moyen Orient se produit par les moyens de communication : le Liban est devenu le premier centre de publication de livres de tout le monde arabe, y sont imprimés des livres saoudites, marocains… Même les musulmans comprennent que les chrétiens sont le groupe le plus actif et les éléments culturellement les plus dynamiques, comme cela se produit souvent pour les minorités. Les chrétiens libanais ou des autres pays moyen-orientaux ont ensuite des liens et des contacts avec l'Occident, et c'est pourquoi leur rôle culturel est fondamental. Beaucoup de musulmans, même d'influents leaders, tant au Liban qu'en Jordanie, mais aussi en Arabie Saoudite, l'ont déclaré publiquement : nous ne voulons pas que les chrétiens s'en aille de nos pays parce qu'ils sont une partie essentielle de nos sociétés.

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