Chroniques de Prunalagnol

Rappel du premier message :

Ceci paraitra surement dans mes memoires (enfin, si l'orage ne brule pas tout...) sous le titre : "Operation Morue".

Il y a 2 soirs, j'ai reçu l'appel d'une dame qui travaille encore dans l'entreprise que j'ai quitté, roulée dans un tapis lors du renouvellement du mobilier; elle m'a demandée si je connaissais un monsieur qui s'appelait Biloulou et qui cherchait en vain à me joindre.
- Il a l'air tres malheureux, me dit elle avec un leger reproche dans la voix, votre numero ne repond plus.
- Ah. Et vous me parlez par télépathie, la ?
- ...
- ...
- Vous avez trop de numeros de telephone, la moitié ne repondent pas.
- C'est normal, je coupe les sonneries de ceux qui fonctionnent et je ne paye pas les lignes de ceux qui sont coupés.
- En attendant, moi il me brise le coeur ce monsieur, prenez son numero et rappelez-le tres vite.
- Oui Chef.

Et donc, slalomant entre les maçons et les serruriers qui se promenent dans ma maison (oui, Hors Concours a encore troué les murs de manière poetique, il faut donc des professionnels pour colmater), je contacte Biloulou et apprends que l'animal descend du train à quelques kilometres de chez moi et que je suis convoquée pour me saouler la tronche en double manu militari.
Bref, comme je n'abandonnerais jamais un copain tout seul avec une biture en territoire hostile, nous convenons d'un lieu de rendez-vous et d'un signe de ralliement (j'ai proposé l'achat d'un Rolex qu'il brandirait à bout de bras mais finalement, non), et à l'heure dite, je me retrouve sur une petite place à scruter un par un les individus à l'air louche qui en seraient à leur treizieme biere.

Finalement, je mise sur un personnage qui crawlait dans son café et prononce un tres osé "Bonjour Biloulou".
Bingo.
Alors, voyons, le Biloulou, comment vous dire...

Imaginez un etre charmant, tres souriant, aux bras couverts de poils noirs, aux yeux perçants, aux pieds, pardon, aux (grands) sabots fendus assortis à une petite paire de cornes et une legere fumée qui sort des oreilles. Voilà.
Il a aussitot posé son smartfaune et nous avons passé des heures delicieuses à dire du mal de vous.
Il a fallu qu'Hors Concours arrive et brise la magie de l'instant; Biloulou a été tres bien, il a fait semblant de bien l'accueillir et de le confondre avec un ecrivain sud-americain. Pour amadouer l'indigène, il avait prevu un sac de beignets de morue. Ca a fonctionné au-dela de ses esperances.

Evidement et comme d'habitude, j'ai fait usage de mon pouvoir magique à l'insu de mon plein gré.
Car bien sur, vous n'etes pas sans ignorer que nous autres femmes avons toutes un pouvoir magique sur les gars (meme ceux dont on doute qu'ils soient de notre galaxie) ? Certaines rendent les hommes benets en leur presence, d'autres ont un don manifeste pour leur faire ouvrir le porte-feuille, la plupart provoquent des emotions fulgurantes et sensuelles, moi, j'ai vraiment le don le plus merdique de la terre : je declenche leur grosse voix.
A deux reprises, Biloulou a fait la grosse voix, genre "He oh non mais sans blagues". Ca ne risquait pas de m'impressionner etant donné que je provoque ça à la quasi totalité des mâles de plus de 18 ans, mais vraiment, je suis desolée, je maitrise tres mal ce don. La bonne fée qui s'est penchée sur mon berceau avait eu une grosse journée, je suppose.

Helas, sous l'effet conjugué du champagne et de la chaleur, j'ai oublié la moitié des horreurs qu'il a avoué avoir commises dans sa vie, mais il en reste suffisamment pour alimenter les sujets de ce forum pour les dix années à venir.
Il est reparti (si si, garanti, je l'ai accompagné jusqu'au quai de gare pour en etre sure) sans avoir visité notre megapole autrement que par les rues en chantier, et l'air un peu soulagé, je dois dire.
En attendant, moi depuis, je n'ose plus faire de betise. J'espere que ce n'est que temporaire.


Mab -va quand meme verifier tous les placards-

Biloulou a écrit:

Tiens, Mab n'est pas encore venue pointer aujourd'hui !
Pourvu qu'elle n'ait pas eu un accident de piscine... vous savez, celle qu'elle regardait déjà d'un regard noir...

elle est partie en compétition nationale



à remarquer le sigle LP en début de vidéo,

Charly a écrit:

Biloulou a écrit:

Tiens, Mab n'est pas encore venue pointer aujourd'hui !
Pourvu qu'elle n'ait pas eu un accident de piscine... vous savez, celle qu'elle regardait déjà d'un regard noir...

elle est partie en compétition nationale

Tu crois ? C'est seulement dans un mois... et de toute façon on a qu'à réutiliser ses portiques de l'année passée...





Le reste ici :

https://librespropos.1fr1.net/t7951-l-actualite-de-prunalagnol

N'empêche, le premier qui aporte des nouvells de SAI Mab recevra un kilo de pruneaux par mois pendant un  an !

A Prunalagnol-le-bas, ce oukaind, se deroulait la traditionnelle fête de l'été -celle où on boit du punch et de la sangria, mais pas melangés parce que nous sommes de sauvages civilisés.

Cette année, ma plus jeune soeur Bridget a décidé de participer. Elle est venue avec Petit Truc, fruit de ses amours avec Jean-Kevin, lequel est depuis retourné à l'etat de celibataire en chasse. Il ne faut lui en vouloir, si vous aviez un Petit Truc à la maison, vous aussi vous trouveriez le divorce acceptable comme methode de survie.

Bref, Bridget avait decidé de se detendre, et ça impliquait ma transformation en pelote de nerfs. Je reconnais n'etre pas d'ordinaire une nature suave et... et antillaise, mettons, mais alors, quand on se trouve avec la charge de Petit Truc, qui met un point d'honneur à faire tres exactement ce qu'on lui interdit ou le contraire de ce qu'on lui recommande, je prends carrement des allures de belle-mere de Blanche-Neige.
Et non, je ne dis pas "mon neveu", mais "le fils de ma soeur", apres tout, il est à elle, moi je n'ai rien demandé.

Pour demarrer les festivités, cinq minutes apres son arrivée, l'enfançon a plongé delicatement ses mains dans le plateau de crudités et a entrepris de petrir les tomates, les salicornes et autres aliments innocents. Explusé manu militari du buffet, il a gouté le punch à la table d'à coté. Peut-etre, je dis bien peut-etre, ai-je été tentée de le laisser faire; ma fille N°2 lui a ôté le verre de la bouche en poussant un coup de clairon, et le gremlins s'est rabattu sur Monsieur Jack, le chien, avec lequel il a entrepris de jouer au poney.
Le reste de la soirée fut à l'avenant, entre recup au bord du ruisseau et bobo suite à la rencontre avec une ecrevisse pas disposée à se laisser tripoter. J'ai dit clairement à Bridget que son surdoué n'etait pas creatif et hyperactif mais penible et mal-elevé, allez savoir pourquoi, elle a ri. C'est dingue, ça, comme si je passais mon temps à faire de l'humour ?

Le lendemain a 11 heures, Petit Truc sans couches, maillot de bain orange et brassards assortis, a decouvert la piscine de la maison. Et moi j'ai compris ma douleur.
- NOOOON tu ne jetes pas d....
Plouf.
Et me voila en mission de sauvetage T shirt, short et tongs inclus pour ramener la bestiole sur le bord.
- Quand je dis NON, qu'est ce que tu ne comprends pas ? que je tonne furieuse.
Pas emu pour deux sous, il n'attend pas que je sois sortie et se jete à nouveau dans l'eau et dans mes bras.
- Non mais c'est pas vrai, hein, on ecoute un peu !
Trempée pour trempée, je coule en le serrant contre moi et je remonte.
- Tu vois ce que ça fait ?
Tu parles. Il est enchanté. Avant que j'ai le temps de renouveler l'experience en le detachant de mon cou, Hors Concours mon mari bien-aimé arrive sur la terrasse et dit laconiquement :
- Tu n'es pas obligée de te baigner en chaussures, ce n'est pas exemple pour le petit.
Je sors, pas tres tres contente, trainant le bidule par la main et fermement decidée à l'attacher quelque part, et à cet instant, celui que je prenais pour un sourd-muet-idiot articule tres clairement :
- Veux crompitchou.

Si vous parlez le pitchoun aussi bien que moi -je suis bilingue, geriatrie/bébé-, vous aurez evidement traduit :
"Je veux le matelas gonflable".
Je lui montre l'accessoire piscine et repete :
- Le kompitchou ?
IL acquiesce et corrige :
- Voui, crompitchou.
- He bien au moins, tu n'es ni sourd ni muet.
Operation crompitchou pour le reste de la journée. On s'est relayé aupres de Petit Truc, c'etait le seul endroit où il ne pouvait agresser ni animal ni objet, et lorsque mon frere est arrivé en disant "Tu fais une place, le gnome ?", les femmes de la maison ont hurlé, epouvantées, "Noooon tu lui laisses !".

Il n'a quitté sa cellule gonflable de haute securité que pour la sieste, puis la voiture de sa mere. Et moi, j'ai allumé une bougie à St Crompitchou.


Mab -depuis, je suis malade-

kalawasa a écrit:

Mais que revendiquent-elles , Biloulou , toi qui les connais bien...?

Oh, c'est... approximatif... peut-être des tongs à haut talon, des escarpins de trekking...  

(Pour ceux qui ne connaissent pas la région, Agen c'est dans la banlieue de Prunalagnol)

56 -

Biloulou en plein retour d'âge a écrit:

(...)
Les Falopettes, chorale féministe révolutionnaire opiniâtre et approximative, filmée dans les rues d'Agen
à l'occasion du 8 mars, journée des droits des femmes.

(Non, c'est pas possible, là là... on dirait... non, on ne dirait pas, c'est ELLE !)

kalawasa qui semble avoir les portugaises ensablées a écrit:

Mais que revendiquent-elles , Biloulou , toi qui les connais bien...?

Difficile de le dire car les Falopettes elles trompent énormément... Il conviendrait qu'elles nous donnent la
matrice de leurs revendications. Apparemment leur doctrine est en pleine gestation, il faut attendre qu'elle
soit à terme pour se prononcer et juger si elle capote ou non.
J'ai entendu qu'elles honnissaient les khôns d'hommes dans leur chant "Des partis sans".


Une analyse pourrait ouvrir quelques pistes.

Oui, c'est très bien, tout ça, mais... Mab serait encore tombée dans la piscine, je ne serais pas autrement étonné...

kalawasa a écrit:

Au fait , quelqu'un a des nouvelles de notre Mab ?

Voui.... très occupée par des cousinades (sic) et des cousins plus vus depuis trente ans, c'est à dire quand nous n'étions pas encore de ce monde.
Bref, bientôt de retour, dès que le cousin s'éteindra...

(Cousinades... est-ce déguster un petit bout de tous ses cousins ?)

Comme vous me faites plaisir, de vous inquieter de moi.
A part monsieur Jack, qui etait fou de joie de me revoir (mais je crois qu'il est juste foufou tout court), on dirait que je n'ai pas manqué à grand-monde. En meme temps, il n'y avait personne pendant mon absence, puisque j'avais obligé Hors Concours, l'epoux en titre, à me suivre.

Oh il n'etait pas tres chaud, hein, à l'idée de jouer les pieces rapportées de cette cousinade... Comme specimen familial, je lui suffis largement; il se confond avec la tapisserie dès que ma cadette Françoise entre dans la piece et considere Bridget, la benjamine, comme un objet insolite venu d'une autre planete, objet dont personne n'aurait encore trouvé l'utilité ou le fonctionnement. Ma maman, n'en parlons pas, reste mon frere, qui pose sur ses soeurs le meme regard desabusé et vaguement inquiet que son beau-frere. Ca créée des liens.

Vous suivez ?

Alors les cousins... L'an dernier, Hors Concours s'est mis à danser le lumbago le jour meme des festivités; on l'a beaucoup plaint. Il est retourné se refugier à Prunalagnol sans demander son reste. Cette année, il a cru malin de se mettre à la pratique intensive de la sciatique (sport de combat contre la souffrance) la veille des retrouvailles.
- MAIS ENFIN, lui ai-je sussurré avec amour, POURQUOI TOUJOURS AU MOMENT DE MA COUSINADE ?
Il n'a pas vraiment trouvé d'arguments, mais ma tendresse menaçante l'a convaincue qu'il valait mieux qu'il fasse acte de presence.

Nous avons donc fuit les steppes brulées pour la côte arrosée. Question meteo, entre le vent, la pluie et le sable qui entrait dans les oreilles sans qu'on ne lui ait rien demandé, c'etait le mois d'octobre le plus sympa que j'ai vecu depuis longtemps.

J'ai rencontré des gens tellement perdus de vue depuis 30 ans que si nous nous etions croisés dans la rue, nous ne nous serions meme pas regardés. C'est fou ce qu'ils ont vieilli. La personne avec laquelle je me suis sentie la plus en phase est l'epouse d'un de mes cousins. Elle vient de Tchequie. Non, de Slovenie. Ou de Slovaquie, je crois ? Mon amnesie geographique ne l'a pas vexée le moins du monde. Apres coup, je me suis souvenue qu'on m'avait dit le plus grand mal d'elle et que mes cousines etaient vraiment des garces.

Bref, non contente d'etre jolie, intelligente et mariée au plus gentil des cousins, elle a fabriqué une petite fille qui a pris le meilleur des deux parents. J'ai failli convoquer N°1, N°2, N°3 et N°4 pour leur expliquer que c'etait exactement le genre de descendance qu'il fallait qu'ils me bricolent. Evidement, il n'y avait pres de moi que N°5 et sa cousine Cholera, qui non seulement n'imaginent pas devenir un jour mamans, mais en prime enseignaient à l'enfant leur repertoire d'occupations etranges et de mots qui ne veulent rien dire meme en serbo-croate.

Je me demande si les invitations lancées dans les bras des deux mamans emues tiendront lorsque celle qui n'est pas moi entendra le babillage de sa fillotte...


Mab, merplexe

Bridget, la benjamine...

Au fait , elle a bien récupéré de son voyage dans l'Extrême-Est ?

« Le cousin, erreur de l'Evolution »


Aaaah, septembre... Le mois de la rentrée, le mois où les jours deviennent tangiblement et dramatiquement plus courts, le mois où il faut se réacclimater à une ambiance de travail, quand bien même l'on eût travaillé en juillet et en août, tant le pli de la rentrée des classes a été pris lors de l'enfance. Comme le mois de novembre, et sans doute comme chaque mois de l'année, le mois de septembre a une saveur bien spécifique, douce-amère à sa façon. Mais trêve de romantisme niais et éculé : le mois de septembre, c'est aussi et surtout le mois des cousins.

Non, il ne s'agit nullement d'un quelconque fils d'une soeur ou d'un frère d'un de vos parents, mais bien du cousin, l'animal, l'insecte, cette chose ressemblant à un gros moustique, dont le nom véritable est la Tipule. Cet insecte diptère (comprenez "avec deux ailes", mais nous verrons plus loin que ranger le cousin dans cet Ordre est assez impropre à mon sens), dont le spécimen le plus connu est la Tipule potagère (Tipula oleracea), est assurément une des créatures les plus stupides de la Création. Et croyez-moi, vivant dans une campagne entourée de cultures maraîchères, j'ai eu tout loisir d'en observer par centaines ; il faut en effet ici préciser que la larve de cet insecte — une sorte de ver ressemblant à un asticot — se nourrit de racines, et est à cet effet particulièrement prospère dans les cultures maraîchères.


 

A gauche, une larve de Tipula oleracea, et à droite, le cousin tel qu'il sévit généralement

Le cousin rentre souvent dans les habitations le soir venu, gêné qu'il est par les premiers frimas de l'automne naissant, et attiré par la lumière, comme tant d'autres de ses crétins de congénères ailés. Qui d'entre nous n'a jamais observé cette engeance en train de se débattre inutilement, le vol malhabile, se cognant sans cesse à quelque mur de plâtre ou lampe de chevet ? Car en premier lieu, voilà ce qui est notable chez cet animal : ce caractère pataud et dégingandé qui confine au grotesque tant il est aisé de l'attraper à mains nues. L'on peut le faire sans danger d'ailleurs, car cet imbécile ne pique pas, ne mord pas, n'a aucune arme défensive crédible, si ce n'est la faculté très contestable de perdre des pattes pour attirer l'attention d'un prédateur trop entreprenant. C'est ainsi qu'on retrouve aisément des pattes de cousin traînant dans le logis, parfois même des ailes, car ces derniers membres sont tout aussi fragiles (le vol n'est d'ailleurs pas très aisé pour cet abruti d'insecte, qui préfère marcher).

Il est d'ailleurs assez distrayant de l'attraper par une aile, pour le voir se débattre vainement, en faisant frétiller son autre aile à tout allure, comme si cela allait le sauver. Ha ! Ha ! Ha ! Quel con ce cousin !

En un mot comme en cent, la Tipule est donc une créature stupide, disgracieuse, nuisible et maladroite. Par conséquent, la question qui se pose est la suivante : mais comment diable a-t-il pu survivre et se faire une petite place dans l'Evolution des espèces ? Comment un animal aussi inepte a-t-il pu se reproduire avec suffisamment d'efficacité pour éviter que tous ses représentants se fassent bouffer, charcuter, démembrer, écraser, piétiner, rayez la mention inutile ? Quelle stratégie a-t-il bien pu développer pour passer au travers des mailles de la sélection naturelle ? Lui qui a assuré un nombre de victimes incalculable à la cohorte des gosses morveux, ces apprentis Torquemada désireux d'exercer leur art de la torture sur insecte, comment peut-il, chaque année, inlassablement, revenir s'écraser lamentablement contre nos murs, ou se griller vif jusqu'au plus profond de nos plus mornes lampes halogènes ?

Voilà un mystère qui m'échappe... Il est probablement si stupide que même la Nature l'a oublié.

http://trefaucube.free.fr/index.php?id=217

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Suivons l'exemple de Mab, ne restons pas repliés sur nous-mêmes, intéressons-nous aux cousins ; ce n'est pas toujours flatteur ni pour eux ni pour nous...

Le cousiiiinnnnns .......

Biloulou, mauvaise langue, a écrit:

« Le cousin, erreur de l'Evolution »

Une erreur, un gros moustique qui ne pique pas ? Une benediction, oui !
Armelle a la version XXL des moustiques : les maringouins.

Voici ce qu'on en dit sur Radio Canada :
"Y a-t-il une façon sympathique et écologique de présenter cette bête sanguinaire, qui est la créature la plus meurtrière pour les humains à l'échelle planétaire, se demande Boucar. Il y a trois types d'insectes qui aiment manger de l'humain : les mouches qui nous piquent, les tiques qui nous sucent et les moustiques, qui font les deux. "

Je n'ose imaginer ce qu'un esprit taquin ferait de la seconde partie du commentaire.


-----------------


Kalawasa, Bridget voyage tout le temps. Elle est en ce moment en train de boucler ses bagages pour une destination nord americaine.
Il faudra que je vous raconte sa rencontre, dans le cadre de sa profession, avec un monsieur pas commode qui insistait pour se mettre à la colle avec elle.


Mab

Mara-des-bois a écrit:

Biloulou, mauvaise langue, a écrit:

« Le cousin, erreur de l'Evolution »

Une erreur, un gros moustique qui ne pique pas ? Une benediction, oui !
Armelle a la version XXL des moustiques : les maringouins.

Voici ce qu'on en dit sur Radio Canada :
"Y a-t-il une façon sympathique et écologique de présenter cette bête sanguinaire, qui est la créature la plus meurtrière pour les humains à l'échelle planétaire, se demande Boucar. Il y a trois types d'insectes qui aiment manger de l'humain : les mouches qui nous piquent, les tiques qui nous sucent et les moustiques, qui font les deux. "

Je n'ose imaginer ce qu'un esprit taquin ferait de la seconde partie du commentaire.


-----------------


Kalawasa, Bridget voyage tout le temps. Elle est en ce moment en train de boucler ses bagages pour une destination nord americaine.
Il faudra que je vous raconte sa rencontre, dans le cadre de sa profession, avec un monsieur pas commode qui insistait pour se mettre à la colle avec elle.


Mab

Mab a écrit:

Il y a trois types d'insectes qui aiment manger de l'humain : les mouches qui nous piquent

Justement , hier , mon épouse m'a dit en rentrant du jardin "je me suis encore faite piquer."

j'ai seulement répondu " pas par moi,je suis innocent"

Réponse : "boff"

Bridget, ma plus jeune soeur, qui a décidé pour marquer sa condition de benjamine de rester dans un format reduit dès l'age de 10 ans, travaille dans un des services sociaux les plus reputés de France.

Elle dort dans differents bureaux depuis quelques années, maintenant, et s'applique à pleurer abondamment aux déboires des gens qui viennent reclamer, plus ou moins timidement, le petit quelque chose proposé par l'Etat. Bridget est tres empathique, ce qui n'est pas forcement un plus dans son metier, mais n'interdit pas non plus un certain bon sens familial.

L'été, elle travaille. Lorsque ses collegues partent en vacances, elle, elle se traine aux pieds de son chef pour bosser, ce qui lui permet de planter tout le monde en septembre pour son voyage annuel, de preference dans un pays où on parle une langue qu'elle ne connait pas, où on mange des choses qui ne se digerent pas toujours et où on s'emerveille des exotismes pour ne pas fâcher l'indigene. Bridget est une prudente aventuriere.

Cette année, en aout, elle est detachée dans diverses succursales de son administration, au poste tres enviée de trieuse; c'est à-dire qu'elle reçoit, en premiere ligne, les inquiets, les deçus et les plus que probablement mecontents et les dirige au choix, vers la sortie ou un conseiller qui roupille à mi-temps.
Regulierement, elle appelle le commissariat pour une intervention amicale aupres d'un citoyen qui remet en cause la bonne ordonnance des locaux. Il est arrivé qu'on lui reponde d'un ton désolé que ce n'etait pas possible à cause qu'y avait pas de voiture disponible pour les agents - des culs-de-jatte, je suppose -, mais generalement, la marechaussée consent à venir constater les degats.
Et voici une petite anecdote d'un service social au mois d'aout, quelque part dans une metropole du Sud-Ouest.

La semaine derniere, Bridget à son guichet a vu entrer un homme un peu febrile, un peu capuchonné, un peu bronzé et un peu encombré d'un gros sac à dos. Du genre à se faire degommer sans sommation par la fiere police americaine, mais Dieu merci, nous sommes en France et les voitures ne sont pas toujours disponibles.
Le monsieur s'etait à peine assis, tapotant nerveusement sa jambe d'une main et le sol du pied opposé, que Bridget se levait et ouvrait toutes les portes du coin; oui, elle a pris ce reflexe curieux mais finalement pas bête, lorsque quelque chose lui parait un peu etrange, de prevoir toutes les issues possibles et imaginables pour les personnes presentes sur les lieux.
"Y compris les placards à balais", m'a-t-elle precisé fierement. Je me suis vaguement demandée comment on fuyait d'un placard à balais, mais Bridget continuait son histoire.

Deux minutes plus tard, passant devant tout le monde, le nouveau venu s'accoudait au comptoir, plantait ses yeux dans ceux tres... bleus gris verts (on n'a jamais pu determiner) de Bridget et lui declarait qu'il avait bouffé son allocation de 400 euros et qu'il lui en fallait une autre. Comme le client ne paraissait pas tres conciliant, Bridget a décidé de le garder pour elle.
- Méouiméouiméoui, a-t-elle dit, elle dont le role est principalement de ne pas se montrer contrariante, nous allons voir ça.
Elle tapote son clavier, verifie le statut et reprend :
- C'est-à-dire que vous avez touché la somme il y a 3 jours et que maintenant, il faut attendre le mois prochain.
- T'es sure ?
- Ah oui.
- Et y a pas moyen d'arranger ça ? Parce-que je me sens mal, là.
- He bien... Vous etes en couple ? Parce qu'en couple, vous toucheriez davantage et puis ensuite ça depend du nombre d'enfants.
- Toi, t'es libre ?
- He bien... (Bridget ne sait toujours pas quoi repondre, bien qu'un certain nombre de gars lui aient dejà proposé l'amour dans le cadre de son emploi).
- Si je me mets avec toi et qu'on fait des gamins, je touche combien ?
- C'est-à-dire, cher monsieur, que je ne l'envisage.
- Pourquoi ? Tu veux pas ?
- Oui, alors, on pourrait dire les choses comme ça, bien que vous soyez tres sympathique.
- Je suis de plus en plus mal, là, il faut faire quelque chose, je ne veux pas retourner en prison.
- Plait-il ?
- Je veux pas y retourner.
- Vous sortez de prison ? Comme c'est interessant.
- Qu'est ce que tu peux faire pour moi ? J'ai pas envie de tout casser, là.
- Ecoutez, ce serait dommage, je vais regarder votre dossier et vous revenez la semaine prochaine. D'accord ?
- D'accord. Et c'est bien si c'est toi, la semaine prochaine.
- Mais comment donc, bonne journée, monsieur.

Lorsque le monsieur a passé la porte, Bridget s'est aperçue qu'une de ses collègues, à genoux sous un bureau voisin, telephonait à la police... Surement pour savoir si desfois, une voiture...


Mab -c'est touchant, la detresse-

J'ai une bonne copine qui fait le même travail que Bridget et je crois qu'elle va être contente d'apprendre que c'est pas forcément toujours mieux ailleurs ... faut préciser qu'elle est à ... ROUBAIX ... une sorte de paradis pour altruistes avides de se sacrifier pour leur prochain (au moins du point de vue de l'espèce)

Si ta frangine s'ennuie, je peux voir avec ma cops' si elle peut pas la pistonner pour venir à Roubaix

Ou bien elles pourraient devenir correspondantes ? On faisait ça avec d'autres enfants, quand j'etais petite, maniere d'apprendre à recevoir des gens tres differents.
Ma premiere correspondante etait tres differente : elle avait six doigts à chaque main.

Bon, ce n'est pas le cas de Bridget, mais elles pourraient peut-etre echanger leurs postes pour observer les merites comparés des aides sociales dans les biotopes du nord et du sud-ouest ?


Mab

Mara-des-bois a écrit:

Ou bien elles pourraient devenir correspondantes ? On faisait ça avec d'autres enfants, quand j'etais petite, maniere d'apprendre à recevoir des gens tres differents.
Ma premiere correspondante etait tres differente : elle avait six doigts à chaque main.

Bon, ce n'est pas le cas de Bridget, mais elles pourraient peut-etre echanger leurs postes pour observer les merites comparés des aides sociales dans les biotopes du nord et du sud-ouest ?


Mab

ça doit être génial pour jouer de la guitare (surtout sur les 7 cordes !!!)

(Bridget est-elle prête à discuter avec une juive ???? je te rappelle que pour les cathares la Thora est le livre du diable !!? Faut aussi qu'elle maîtrise l'accent chti-robeu ... non que ma copine ait cet accent - vu qu'elle est juive plutôt ashkénaze- mais elle a pas l'habitude des accents chantants et des mots étranges - comme "chocolatine" à la place de "pains au chocolat" ... enfin si je fais pas confusion avec un autre région du sud )

Mara-des-bois a écrit:

Ou bien elles pourraient devenir correspondantes ? On faisait ça avec d'autres enfants, quand j'etais petite, maniere d'apprendre à recevoir des gens tres differents.
Ma premiere correspondante etait tres differente :

Mab a écrit:

elle avait six doigts à chaque main

.

Bon, ce n'est pas le cas de Bridget, mais elles pourraient peut-etre echanger leurs postes pour observer les merites comparés des aides sociales dans les biotopes du nord et du sud-ouest ?


Mab

Mab a écrit:

elle avait six doigts à chaque main

ça laisse rêveur

j'aime bien les belles histoires de tante Mab

Charly a écrit:

Mab a écrit:

elle avait six doigts à chaque main

ça laisse rêveur
j'aime bien les belles histoires de tante Mab

N'est-il pas ?