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| Le sperme en héritage | |
| | Auteur | Message |
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Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
| Sujet: Le sperme en héritage 23/9/2009, 21:08 | |
| Affaire Justel: le sperme en héritage(Slate.fr - Jean-Yves Nau - mercredi 23 septembre 2009) Les questions posées par Fabienne Justel qui demande la restitution du sperme de son époux décédé. Dernier élément en date dans «l'affaire Justel», du nom de cette femme de 39 ans qui souhaite pouvoir disposer du sperme congelé de son mari décédé dans le but de se faire inséminer: le ministère public a, mercredi 23 septembre demandé mercredi à Rennes le rejet de la demande de restitution de ce sperme. A l'issue de l'audience Fabienne Justel s'est déclarée «révoltée». «J'aurais voulu prendre la parole. J'étais révoltée. J'encourage le tourisme procréatif et à se diriger vers l'étranger», a-t-elle ajouté, visiblement «éprouvée» selon l'Agence France Presse. La décision définitive sera rendue le 15 octobre.Depuis quelques mois, et à la veille de la révision, en 2010, de la loi de bioéthique de 2004 l'affaire Justel alimente les passions. De nombreuses voix s'élèvent aujourd'hui pour que les femmes dans cette situation puissent (qu'il s'agisse de sperme ou d'embryons congelés) mener à bien le projet de donner la vie qu'elles avaient élaboré du vivant de leur mari ou compagnon. Des problématiques à la fois simples et tragiques nées des progrès des techniques de congélation qui ont pour principale conséquence de dissocier le temps et le vivant. Un an après, résumons l'affaire Justel à l'essentiel. Alors qu'il se savait malade, Dominique, le deuxième mari de Fabienne Justel, avait effectué plusieurs dépôts de sperme au Centre d'études et de conservation des œufs et du sperme (Cecos) du CHU de Rennes. Ces dépôts y sont toujours, conservés par congélation, sous forme de paillettes. Dominique est mort il y a environ un an. Sa veuve (mère de trois enfants d'un premier mariage) a alors demandé à ce qu'on lui restitue ces paillettes. «Un enfant était notre projet de vie, explique-t-elle. Lorsque le Cecos m'a dit qu'il lui était impossible de me restituer les paillettes, j'ai été anéantie parce que jamais on ne nous avait parlé de cette éventualité.» Elle assure d'autre part que si elle avait été informée de cette impossibilité, les dépôts de sperme auraient été effectués dans un autre pays où les inséminations post-mortem ne sont pas interdites. Son mari (épousé peu de temps avant le décès) n'avait pas donné son accord écrit à une insémination post mortem. Une demande vouée à l'échecPour autant, Fabienne Justel estime «qu'il était consentant car il avait renouvelé plusieurs fois son dépôt de sperme, le dernier quelques mois avant son décès, alors qu'il se savait condamné.» Assistée de Me Gilbert Collard, Fabienne Justel décidait, en août, de poursuivre le Cecos de Rennes en justice. «En l'état actuel de la législation, ce n'est pas possible, cette demande est vouée à l'échec», assure l'avocat du Cecos. Il précise aussi qu'il n'y a pas de jurisprudence favorable à la plaignante depuis les premières lois bioéthiques de 1994. En pratique la restitution d'un sperme congelé ne peut être effectuée qu'à la demande du donneur vivant. Me Collard ne cache pas que cette action en justice vise avant tout à «faire évoluer les mentalités» et, peut-être, à modifier les dispositions actuellement en vigueur via une prochaine proposition de loi. En écho, l'avocat du Cecos voit ici «une démarche sur le terrain médiatique». Fabienne Justel a écrit aux parlementaires et dit avoir reçu «de très nombreuses réponses». «Il y a du pour et du contre, mais il y a plus d'opinions favorables à ma cause», assure-t-elle. Ses beaux-parents se sont quant à eux adressés à Nicolas Sarkozy; son entourage a répondu qu'une dérogation n'était pas possible. Pas d'amnistie pour donner la vie en quelque sorte. Elle avait encore exposé son cas lors d'un «forum citoyen» organisé il y a peu à Rennes, dans le cadre des «Etats généraux de la bioéthique».Pas de destruction du spermeL'Agence France Presse rapporte que lors de ce forum, la philosophe Sylviane Agacinski (dont on sait qu'elle milite activement contre la légalisation des mères porteuses) avait jugé «d'une cruauté extraordinaire de priver cette femme de cet enfant qui s'était projeté avec son mari». Selon elle, «ce ne serait pas un enfant sans père, mais un enfant orphelin». Pour compliquer le tout, les responsables du Cecos de Rennes se sont — pour l'heure — engagés à ne pas détruire les paillettes de sperme comme le leur permettent les dispositions en vigueur. Jusqu'à quand seront-elles conservées? Débat éthiqueSur le fond quelles sont les raisons qui peuvent expliquer que contrairement à d'autres pays (l'Espagne ou à la Belgique par exemple), la France interdit l'insémination post mortem? Elles sont de plusieurs ordres. Certains éthiciens estiment que l'on ne peut laisser les vivants disposer des éléments du corps des morts. Il faut aussi tenir compte de cette clef de voûte du droit qui fait que les produits du corps humain ne peuvent faire l'objet d'un droit patrimonial. «L'enfant serait d'emblée et volontairement orphelin de père», observe en par ailleurs le philosophe Pierre Le Coz, vice-président du Comité national d'éthique, radicalement opposé sur ce point à sa collègue Sylviane Agacinski. Le psychiatre et psychanalyste Michel Hanus n'y est pas plus favorable :«Ce n'est pas la même chose d'être conçu orphelin que de le devenir. La mort, elle nous tombe dessus, on n'y peut rien. Cet enfant risque de nourrir une attitude ambivalente à l'égard de sa mère. Il lui sera reconnaissant de la bataille qu'elle aura menée pour le mettre au monde, mais il lui en voudra aussi, inconsciemment, de l'avoir conçu orphelin. On risque de faire un malheureux à vie, même si, bien sûr, l'avenir de chaque enfant est aussi lié à la personnalité de ses parents, et à la façon dont il est élevé. Inconsciemment, pour cette femme, son mari n'est pas vraiment mort puisqu'il a encore la capacité de lui faire un enfant. Ce père ne va exister que dans la parole de la mère. Il y a là une volonté de puissance qui me paraît excessive. Un enfant, lorsqu'il grandit, a d'abord besoin d'idéaliser son père, ce qui, dans ce contexte, peut être possible grâce à la parole de la mère. Mais un enfant a aussi besoin, dans un second temps, de désacraliser son père, ce qui va être très difficile s'il est mort. Le risque existe qu'il s'identifie, inconsciemment, à son père malade, et qu'il vive un événement tragique au même âge pour le rejoindre... ».L'affaire Justel n'est pas, en France, une nouveauté. La première (et la plus surprenante) décision de justice dans ce domaine avait été rendue en août 1984, soit dix ans avant la promulgation des lois de bioéthique et la jurisprudence qui en a résulté. Là aussi, une veuve (Corinne Parpalaix, 23 ans) avait engagé une action contre la Fédération française des Cecos pour récupérer les paillettes de sperme de son mari décédé peu auparavant d'un cancer du testicule. L'affaire fut jugée par le tribunal de grande instance de Créteil qui, à la surprise générale, ordonna alors au Cecos du Kremlin-Bicêtre de restituer à Mme Parpalaix les paillettes de sperme. Ce jugement ne devait pas être suivi d'une naissance. Comment comprendre? Le tribunal avait alors pris garde de fixer d'étroites limites au problème qui lui était posé, en refusant notamment d'aborder la question de l'insémination post mortem (qui restait, selon lui «du seul domaine de la conscience de la veuve et de celle de son médecin») comme celle de la filiation de l'enfant possiblement à naître, se bornant à la restitution des paillettes. Définissant le sperme non pas comme une chose pouvant être objet de commerce mais comme «une sécrétion contenant le germe de la vie et destinée à la procréation d'un être humain», le tribunal avait alors estimé que le contrat passé entre le déposant et le Cecos imposait à ce dernier l'obligation «de conservation et de restitution au donneur ou de remise à celle à qui le sperme était destiné».«insémination artificielle post mortem» et «transfert d'embryons post mortem»Afin de prévenir d'autres conflits similaires, les Cecos décidèrent, après le jugement de Créteil, de faire signer aux hommes souhaitant une autoconservation de sperme un texte dans lequel il est précisé que la restitution des paillettes ne pourra être faite qu'au «dépositaire présent ou consentant». Puis vint le législateur. Mais dans l'ombre portée de celle du sperme congelé une autre problématique est d'ores et déjà soulevée qui a fait l'objet de nombreux débats lors de la révision des lois de bioéthique en 2004: celle du devenir (dès lors que la femme concernée est veuve) des embryons obtenus par fécondation in vitro et conservés par congélation? Dans sa récente étude consacrée à la révision de la loi de bio-éthique le Conseil d'Etat préconise de maintenir l'interdiction de leur restitution en soulignant la somme des problèmes de filiation que soulèverait le levée de cet interdit. Mais d'autres spécialistes (comme le Pr Claude Sureau, membre éminent du Comité d'éthique et de l'Académie de médecine) estiment que l'heure est venue de faire la distinction entre «insémination artificielle post mortem» et «transfert d'embryons post mortem». De fait, dans le second cas, la conception a eu lieu du vivant des deux membres du couple et l'embryon a bel et bien une existence concrète. Dans le premier ce même embryon reste à concevoir. Faut-il voir là une différence fondamentale? La réalisation d'un désir est-elle d'un ordre différent de l'expression du même désir? Dès lors, où est le moindre mal? Faut-il détruire ces embryons pour partie devenus orphelins avant que de voir le jour? Faut-il les «offrir» à d'autres couples souffrant de stérilité? Faut-il au contraire autoriser les femmes concernées qui le souhaitent tenter de leur donner la vie tout en en les privant de leur père? Et plus largement: qui, du juge, du législateur ou du citoyen doit trancher? Faute de pouvoir répondre en quelques lignes, on conseillera, sur ce thème, la lecture du récent et bien revigorant ouvrage de Ruwen Ogien, directeur de recherches au CNRS et spécialiste d'une philosophie dont l'usage veut qu'elle soit qualifiée de «morale». | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le sperme en héritage 23/9/2009, 21:46 | |
| M Biloulou SVP fait un effort. |
| | | Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
| Sujet: Re: Le sperme en héritage 23/9/2009, 21:51 | |
| T'as mal compris, l'effort a déjà été fait, l'intéressée ne manque de rien | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le sperme en héritage 23/9/2009, 21:59 | |
| Plus simple pour la réalisation. |
| | | quantat
Nombre de messages : 5399 Date d'inscription : 17/11/2008
| Sujet: Re: Le sperme en héritage 24/9/2009, 09:39 | |
| Faute de pouvoir répondre en quelques lignes, on conseillera, sur ce thème, la lecture du récent et bien revigorant ouvrage de Ruwen Ogien, directeur de recherches au CNRS et spécialiste d'une philosophie dont l'usage veut qu'elle soit qualifiée de «morale».
Ruwen Ogien est partisan d'une éthique dite "minimaliste", c'est à dire dont le principe fondamental est, avant tout, de ne pas nuire à autrui. Il rejette les morales maximalistes qui estiment que le sujet a des devoirs vis à vis de lui même et l'obligation de faire le Bien à autrui ... ce dont il doit rendre compte à la communauté Je ne suis pas contre du tout...(le rejet de l'éthique maximaliste) En l'occurence je crois que l'enfant qui naitrait dans ces conditions serait tout particulièrement "exposé" On sait que la place du père correspond à celle d'où s'énonce la Loi pour l'enfant. Cette place peut ne pas être tenue par le géniteur sans que cela pose problème, sous certaines conditions... Ici je craindrais fortement que le discours du Père ne fasse l'objet l'objet de distortion, du fait que la mère puisse lui faire dire tout ce qu'elle veut , sans qu'un être de chair et de sang ne puisse corriger ce qu'il estimerait ne pas être son voeux pour l'enfant... Je ne peux que craindre que la mère "idéalise" dangereusement ce père; il pourrait, d'être absent, n'en être que plus "lourd", plus "pesant" pour le gamin... Recevoir la Loi d'un fantôme idéalisé...humm.... j'ai pas confiance... | |
| | | EddieCochran Admin
Nombre de messages : 12768 Age : 64 Localisation : Countat da Nissa Date d'inscription : 03/11/2008
| Sujet: Re: Le sperme en héritage 24/9/2009, 12:23 | |
| 5 - - Quantat a écrit:
- Recevoir la Loi d'un fantôme idéalisé...humm.... j'ai pas confiance
Notez que des fois ça peut ouvrir des voies d'exceptions, notamment si le gamin est une fille, plus réceptive aux voix de l'Au-delà. Prenez Jeanne d'Arc par exemple et son disert Père Dilleux... | |
| | | quantat
Nombre de messages : 5399 Date d'inscription : 17/11/2008
| Sujet: Re: Le sperme en héritage 25/9/2009, 09:22 | |
| - EddieCochran a écrit:
- 5 -
- Quantat a écrit:
- Recevoir la Loi d'un fantôme idéalisé...humm.... j'ai pas confiance
Notez que des fois ça peut ouvrir des voies d'exceptions, notamment si le gamin est une fille, plus réceptive aux voix de l'Au-delà. Prenez Jeanne d'Arc par exemple et son disert Père Dilleux... Justement! ça confirme mes craintes: elle a pas été condamnée à porter des vêtements masculins la Jeanne ?(pour l'identification sexuelle ça craint!!) Et n'est-ce pas en découvrant que derrière le beau et preux chevalier qui lui emoustillait l'imagination se cachait la dite pucelle que Mishima perdit toute confiance dans les insignes de la virilité, le plongeant dans l'obligation perverse de théatraliser son existence pour mieux dénoncer la facticité de ces insignes? Et Hamlet ?? Hamlet aurait-il débité autant de conneries s'il n'avait été visité par le fantôme de son père ? | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le sperme en héritage 25/9/2009, 09:38 | |
| Just because Mon avis qui n'engage que moa 1) La dame a-t-elle eu ou non droit a son heritage apres le deces de son epoux? 2) en quoi cet autre coffre-fort est-il different de celui qui se trouve dans une banque? 3) il semble que si le mari n'avait pas souhaite que son sperme soit utilise, il ne l'aurait pas fait conserve et 4) le gouvernement decide-t-il de qui est ou non capable d'etre parent?( Pas encore, mais bon il y a pas mal de personnes qui se verraient refuser l'autorisation de procreer, sinon.) Alors pourquoi la? alors, une fois encore: En quoi, le gouvernement et la justice s'offrent-ils le droit de s'immiscer dans cette histoire? Ils ne devraient pas pouvoir y mettre leur nez, il y a bien assez d'autres problemes importants a regler que la vie privee des gens. J'ai dit! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le sperme en héritage 25/9/2009, 10:01 | |
| et encore:
La justice et le gouvernement n'auraient aucune objection a ce que cette dame:
1) se fasse inseminer avec le sperme de quelqu'un d'autre que son mari 2) qu'elle se fasse faire un bebe par un inconnu.
En quoi cela serait-il plus benefique a l'enfant? |
| | | quantat
Nombre de messages : 5399 Date d'inscription : 17/11/2008
| Sujet: Re: Le sperme en héritage 25/9/2009, 11:54 | |
| Bonjour Sylvette D'une manière très générale je suis très hostile à l'idée qu'une personne (en l'occurence une femme, mais cela en raison du déterminisme naturel qui a voulu qu'elles seules puissent enfanter ) puisse se faire inséminer si elle ne peut proposer à l'enfant un cadre (materiel et psychologique) suceptible de permettre à l'enfant de se développer d'une façon qu'on peut supposer acceptable -bien sûr, aucune garantie n'est possible dans le domaine... Il est vrai qu'elle pourrait se faire faire un bébé par un inconnu; mais ça on ne peut pas l'empêcher ni l'interdire... Et il est juste que les choses se passent très bien dans certains cas Je suis assez d'accord avec ce que dit le psychiatre-psychanalyste Le psychiatre et psychanalyste Michel Hanus n'y est pas plus favorable :
«Ce n'est pas la même chose d'être conçu orphelin que de le devenir. La mort, elle nous tombe dessus, on n'y peut rien. Cet enfant risque de nourrir une attitude ambivalente à l'égard de sa mère. Il lui sera reconnaissant de la bataille qu'elle aura menée pour le mettre au monde, mais il lui en voudra aussi, inconsciemment, de l'avoir conçu orphelin. On risque de faire un malheureux à vie, même si, bien sûr, l'avenir de chaque enfant est aussi lié à la personnalité de ses parents, et à la façon dont il est élevé. Inconsciemment, pour cette femme, son mari n'est pas vraiment mort puisqu'il a encore la capacité de lui faire un enfant. Ce père ne va exister que dans la parole de la mère. Il y a là une volonté de puissance qui me paraît excessive. Un enfant, lorsqu'il grandit, a d'abord besoin d'idéaliser son père, ce qui, dans ce contexte, peut être possible grâce à la parole de la mère. Mais un enfant a aussi besoin, dans un second temps, de désacraliser son père, ce qui va être très difficile s'il est mort. Le risque existe qu'il s'identifie, inconsciemment, à son père malade, et qu'il vive un événement tragique au même âge pour le rejoindre... ».La dernière hypothèse sur l'identification au père malade me laisse dubitatif, mais on a déjà vu ça Le danger est en effet dans cette idéalisation sans contre poids D'une manière plus générale encore, je me demande si la possibilité technique est suffisante pour justifier un droit C'est peut être la une tendance actuelle vis à vis de laquelle nous devons rester vigilants | |
| | | EddieCochran Admin
Nombre de messages : 12768 Age : 64 Localisation : Countat da Nissa Date d'inscription : 03/11/2008
| Sujet: Re: Le sperme en héritage 25/9/2009, 11:56 | |
| 10 - - Ven 25 Sep - 9:22, Quantat a écrit:
- elle a pas été condamnée à porter des vêtements masculins la Jeanne ?(pour l'identification sexuelle ça craint!!)
C'est que la pauvrette n'a pas eu la chance d'avoir le très viril Jean-Paul Gautier comme styliste de son armure... - Ven 25 Sep - 9:22, Quantat a écrit:
- Et Hamlet ?? Hamlet aurait-il débité autant de conneries s'il n'avait été visité par le fantôme de son père ?
L'argument est fragile car qu'est-ce que ça a d'exceptionnel qu'il en dît puisque nonobstant son fief danois il était désespérément anglais... | |
| | | EddieCochran Admin
Nombre de messages : 12768 Age : 64 Localisation : Countat da Nissa Date d'inscription : 03/11/2008
| Sujet: Re: Le sperme en héritage 25/9/2009, 11:59 | |
| 11 - - Citation :
- Le psychiatre et psychanalyste Michel Hanus n'y est pas plus favorable
Un blaze qui le prédestinait à être un expert très bien introduit dans la théorie du stade anal. | |
| | | quantat
Nombre de messages : 5399 Date d'inscription : 17/11/2008
| Sujet: Re: Le sperme en héritage 25/9/2009, 12:08 | |
| - EddieCochran a écrit:
- 11 -
- Citation :
- Le psychiatre et psychanalyste Michel Hanus n'y est pas plus favorable
Un blaze qui le prédestinait à être un expert très bien introduit dans la théorie du stade anal. Je l'avais laissée pour toi , très cher Eddie | |
| | | EddieCochran Admin
Nombre de messages : 12768 Age : 64 Localisation : Countat da Nissa Date d'inscription : 03/11/2008
| Sujet: Re: Le sperme en héritage 25/9/2009, 12:21 | |
| 13 - - Quantat a écrit:
- Je l'avais laissée pour toi , très cher Eddie
Je vous en sait gré. Pourtant, rien ne m'étonne de la part de kékun qui conforte ses opinions en citant cet homofascite de Mishima le héraut maladroit de son propre seppuku. De loin je lui préfère le Sud au cul.
Dernière édition par EddieCochran le 25/9/2009, 15:47, édité 1 fois (Raison : J'ai rogné l'L) | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le sperme en héritage 25/9/2009, 12:48 | |
| - quantat a écrit:
- Bonjour Sylvette
D'une manière très générale je suis très hostile à l'idée qu'une personne (en l'occurence une femme, mais cela en raison du déterminisme naturel qui a voulu qu'elles seules puissent enfanter ) puisse se faire inséminer1 si elle ne peut proposer à l'enfant un cadre (materiel et psychologique2) suceptible de permettre à l'enfant de se développer d'une façon qu'on peut supposer acceptable -bien sûr, aucune garantie n'est possible dans le domaine...
Il est vrai qu'elle pourrait se faire faire un bébé par un inconnu; mais ça on ne peut pas l'empêcher ni l'interdire... Et il est juste que les choses se passent très bien dans certains cas
Je suis assez d'accord avec ce que dit le psychiatre-psychanalyste
Le psychiatre et psychanalyste Michel Hanus n'y est pas plus favorable :
«Ce n'est pas la même chose d'être conçu orphelin que de le devenir. La mort, elle nous tombe dessus, on n'y peut rien. Cet enfant risque de nourrir une attitude ambivalente à l'égard de sa mère. Il lui sera reconnaissant de la bataille qu'elle aura menée pour le mettre au monde, mais il lui en voudra aussi, inconsciemment, de l'avoir conçu orphelin. On risque de faire un malheureux à vie, même si, bien sûr, l'avenir de chaque enfant est aussi lié à la personnalité de ses parents, et à la façon dont il est élevé. Inconsciemment, pour cette femme, son mari n'est pas vraiment mort puisqu'il a encore la capacité de lui faire un enfant. Ce père ne va exister que dans la parole de la mère. Il y a là une volonté de puissance qui me paraît excessive. Un enfant, lorsqu'il grandit, a d'abord besoin d'idéaliser son père, ce qui, dans ce contexte, peut être possible grâce à la parole de la mère. Mais un enfant a aussi besoin, dans un second temps, de désacraliser son père, ce qui va être très difficile s'il est mort. Le risque existe qu'il s'identifie, inconsciemment, à son père malade, et qu'il vive un événement tragique au même âge pour le rejoindre... ».
La dernière hypothèse sur l'identification au père malade me laisse dubitatif, mais on a déjà vu ça
Le danger est en effet dans cette idéalisation sans contre poids
D'une manière plus générale encore, je me demande si la possibilité technique est suffisante pour justifier un droit C'est peut être la une tendance actuelle vis à vis de laquelle nous devons rester vigilants Bonjour Quantat 1) la, je comprends vous avez comme toute autre personne droit a votre opinion, mais, la loi francaise n'autorise-t-elle pas qu'un(e) celibataire adopte? Comment la loi peut-etre accepter la premiere proposition et non celle qui concerne celle de cette femme. 2) mais cette femme semble tout-a-fait capable de proposer a son enfant un confort materiel et psychologique, vous ne pensez pas? 3) Quant a la psychanalise et aux conclusions des psychiatres, ils ne sont importants dans le dossier que parce que l'on a deja admis comme normale l'ouverture du dossier lui-meme donc normal que le gouvernement jugent les decisions prises conjointement par cette femme et son mari (decision des plus privees!) interdisant a cette femme d'avoir un enfant parce qu'elle est seule alors que la loi autorise l'adoption pour des celibataires. Ca ne vous semble pas bizarre? |
| | | quantat
Nombre de messages : 5399 Date d'inscription : 17/11/2008
| Sujet: Re: Le sperme en héritage 28/9/2009, 17:59 | |
| - Sylvette a écrit:
- quantat a écrit:
- Bonjour Sylvette
D'une manière très générale je suis très hostile à l'idée qu'une personne (en l'occurence une femme, mais cela en raison du déterminisme naturel qui a voulu qu'elles seules puissent enfanter ) puisse se faire inséminer1 si elle ne peut proposer à l'enfant un cadre (materiel et psychologique2) suceptible de permettre à l'enfant de se développer d'une façon qu'on peut supposer acceptable -bien sûr, aucune garantie n'est possible dans le domaine...
Il est vrai qu'elle pourrait se faire faire un bébé par un inconnu; mais ça on ne peut pas l'empêcher ni l'interdire... Et il est juste que les choses se passent très bien dans certains cas
Je suis assez d'accord avec ce que dit le psychiatre-psychanalyste
Le psychiatre et psychanalyste Michel Hanus n'y est pas plus favorable :
«Ce n'est pas la même chose d'être conçu orphelin que de le devenir. La mort, elle nous tombe dessus, on n'y peut rien. Cet enfant risque de nourrir une attitude ambivalente à l'égard de sa mère. Il lui sera reconnaissant de la bataille qu'elle aura menée pour le mettre au monde, mais il lui en voudra aussi, inconsciemment, de l'avoir conçu orphelin. On risque de faire un malheureux à vie, même si, bien sûr, l'avenir de chaque enfant est aussi lié à la personnalité de ses parents, et à la façon dont il est élevé. Inconsciemment, pour cette femme, son mari n'est pas vraiment mort puisqu'il a encore la capacité de lui faire un enfant. Ce père ne va exister que dans la parole de la mère. Il y a là une volonté de puissance qui me paraît excessive. Un enfant, lorsqu'il grandit, a d'abord besoin d'idéaliser son père, ce qui, dans ce contexte, peut être possible grâce à la parole de la mère. Mais un enfant a aussi besoin, dans un second temps, de désacraliser son père, ce qui va être très difficile s'il est mort. Le risque existe qu'il s'identifie, inconsciemment, à son père malade, et qu'il vive un événement tragique au même âge pour le rejoindre... ».
La dernière hypothèse sur l'identification au père malade me laisse dubitatif, mais on a déjà vu ça
Le danger est en effet dans cette idéalisation sans contre poids
D'une manière plus générale encore, je me demande si la possibilité technique est suffisante pour justifier un droit C'est peut être la une tendance actuelle vis à vis de laquelle nous devons rester vigilants Bonjour Quantat
1) la, je comprends vous avez comme toute autre personne droit a votre opinion, mais, la loi francaise n'autorise-t-elle pas qu'un(e) celibataire adopte? Comment la loi peut-etre accepter la premiere proposition et non celle qui concerne celle de cette femme.
2) mais cette femme semble tout-a-fait capable de proposer a son enfant un confort materiel et psychologique, vous ne pensez pas?
3) Quant a la psychanalise et aux conclusions des psychiatres, ils ne sont importants dans le dossier que parce que l'on a deja admis comme normale l'ouverture du dossier lui-meme donc normal que le gouvernement jugent les decisions prises conjointement par cette femme et son mari (decision des plus privees!) interdisant a cette femme d'avoir un enfant parce qu'elle est seule alors que la loi autorise l'adoption pour des celibataires.
Ca ne vous semble pas bizarre? Bonjour Sylvette 1) j'avoue ne pas savoir ce que dit la législation là dessus. Mais je pense que le fait doit être rarissime (en tous cas je l'espère); il est déjà quasiment impossible pour un couple d'adopter en France. Je connais quelques personnes qui sont partis au Vietnam ou au Mexique parce que c'était plus simpe. Il ya , de toutes façons, une différence importante: dans ce cas l'enfant n'est pas encore né... 2) Sincèrement non. Elle ne parvient pas -et je ne la condamne pas, je peux même la comprendre et déplorer ses souffrances- a mettre un terme à son mariage, alors que de fait ce terme est atteint. Un enfant qui "pousserait" au milieu de ce champ ne partirait pas "gagnant" 3) Je ne sais pas si c'est parce qu'elle est seule qu'on lui refuse l'insémination; n'est-ce pas plutôt parce que le père est mort ? Quoiqu'il en soit, l'aspect juridique ne m'intéresse que secondairement; je reste pour l'instant convaincu que ce ne serait pas une heureuse chose pour un enfant de naître à l'ombre d'un "esprit" (il l'est de part la mère; mais on sait aussi comme les morts font l'objet d'idéalisations et leur propos de déformations) | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le sperme en héritage 28/9/2009, 18:35 | |
| Bonjour Quantat: Oui la loi francaise autorise une personne celibataire a adopter: Qui peut adopterEn France, la loi prévoit que peuvent adopter soit deux époux mariés depuis plus de deux ans ou âgés l’un et l’autre de plus de 28 ans, soit toute personne (homme ou femme) âgée de plus de 28 ans. Dans les deux cas, la présence d’enfants au foyer ne constitue pas un obstacle. Mais au-delà de la loi, il convient de réfléchir sur les parents que nous pouvons être pour les enfants en recherche de famille. -------- Je comprends parfaitement ce que vous avancez, mais nous vivons tout de meme dans des pays de lois. On ne peut pas soumettre certaines personne a certaines loi et d'autres a d'autres lois. En ce qui me concerne, le gouvernement et la justice ne devraient pas pouvoir intervenir dans une decision si personnelle. Sinon a quand, l'imposition du nombre d'enfants par famille? ou l'autorisation ou le refus aux couples de devenir parents (ce qui en fait est exactement le cas, la!) Voila une conversation ou nous allons devoir etre d'accord que nous ne pouvons pas tomber d'accord, Quantat Bonne Soiree! ====== Il me semble que les parents qui adoptent a l'etranger sont souvent des parents qui souhaitent de tres jeunes enfants, voir des bebes |
| | | quantat
Nombre de messages : 5399 Date d'inscription : 17/11/2008
| Sujet: Re: Le sperme en héritage 29/9/2009, 09:16 | |
| Bonjour Sylvette Effectivement nous ne tomberons pas d'accord. Mais la divergence d'opinion ne signifie pas le conflit de personnes, n'est-ce pas ? ( C'est une des meilleures choses que j'aurai apprise des discussions sur le net). Je préfère entendre/ lire des arguments s'opposant à mes croyances et me permettant à l'occasion de corriger celle ci, ou de les nuancer, ou encore de comprendre le point de vue alternatif sans pour autant le partager... plutôt que d'être conforté dans une erreur ou un excès | |
| | | EddieCochran Admin
Nombre de messages : 12768 Age : 64 Localisation : Countat da Nissa Date d'inscription : 03/11/2008
| Sujet: Re: Le sperme en héritage 29/9/2009, 14:46 | |
| 18 - QuantatSujet: Re: Le sperme en héritage Mar 29 Sep à 9:16 - Citation :
- Effectivement nous ne tomberons pas d'accord.
Vous faites bien de ne pas tomber. Un homme, un vrai, ça défend ses principes debout ! | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le sperme en héritage 29/9/2009, 15:25 | |
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le sperme en héritage 4/10/2009, 17:39 | |
| Ahmadinejad serait d'origine juive.LePoint Connu pour ses violentes diatribes contre Israël, Mahmoud Ahmadinejad pourrait avoir des origines juives. C'est en tout cas ce qu'affirme le Daily Telegraph. Selon le journal britannique, une photo du passeport du président iranien prise alors qu'il brandissait sa pièce d'identité lors d'un meeting électoral en mars 2008 prouve les racines juives de sa famille. Un agrandissement du document montre que celle-ci s'appelait précédemment Sabourjian, nom juif signifiant tisserand. Une brève note sur le passeport suggère que la famille du président iranien a changé de nom lors de sa conversion à l'islam, après la naissance de Mahmoud Ahmadinejad.
Certains analystes voient dans cette révélation une explication aux propos anti-juifs tenus par Mahmoud Ahmadinejad. Ali Nourizadeh, du Centre pour les études arabes et iraniennes, cité par le Telegraph, estime : "Cet éclairage sur l'origine d'Ahmadinejad explique beaucoup de choses sur ce qu'il est. Toute famille qui se convertit à une religion différente construit sa nouvelle identité en condamnant son ancienne foi. En tenant des propos anti-Israéliens, il essaye d'écarter toute suspicion à propos de ses liens avec les Juifs. Il se sent vulnérable dans une société chiite radicale."
Le président iranien n'a jamais caché que sa famille avait changé de nom lors de son déménagement à Téhéran, dans les années 1950, selon le journal britannique. Mais il n'a jamais évoqué la raison de ce changement, ni son origine. Son entourage avait déjà évoqué des raisons religieuses, mais aussi des pressions économiques, rapporte le Telegraph , qui note également que Mehdi Khazali, un blogueur, a été arrêté cet été après avoir appelé à une enquête sur les origines du président iranien.
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