Rappel du premier message :Cocu."Espèce de cocu !"L'insulte essaie d'atteindre à l'honneur de celui qui en est le destinataire.
Un cocu est un personnage ridicule, et peu importe que celui qu'on insulte le soit réellement.
Ce qui compte, c'est de se moquer et de ruiner sa confiance en lui.Le mot existe depuis quasiment aussi longtemps que la situation : il apparaît déjà au XIV ème siècle sous la forme de "cucu" ou "coucu".
Il semblerait qu'il vienne du mot latin cuculus et qu'il signifiait tantôt "imbécile" ou "niais", tantôt "ridicule".
On supçonne des volatiles, le coq et le coucou d'avoir donné leur nom à ces drôles d'oiseaux de maris trompés.
Dans la
Decameron de Boccacio, on rencontre un "cocu, battu et content".
Depuis, les humoristes de tout poil se sont déchaînés :
"Un cocu? Un entier qui partage sa moitié avec un tiers",
Alphonse Allais.
"Il vaut mieux être cocu que ministre. Ça dure plus longtemps et l'on n'est pas obligé d'assister aux séances",
Léo Campion.
Le dernier mot revient cependant à
François Rabelais, ce grand consolateur de cocus :
"N'est pas cocu qui veut. Si tu l'es, ta femme sera belle, tu seras bien traité d'elle, tu auras beaucoup d'amis, ton bien s'accroîtra".
Dans Elles et Toi
Sacha Guitry l'imitait et le complétait : " N'est pas cocu qui veut. Et nous ne devons épouser que de très jolies femmes si nous voulons qu'un jour on nous en délivre."