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 L'épineuse question des retraites

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OmbreBlanche

OmbreBlanche


Masculin Nombre de messages : 11154
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Localisation : Nord Franche-Comté (25)
Date d'inscription : 16/11/2008

L'épineuse question des retraites - Page 2 Empty
MessageSujet: L'épineuse question des retraites   L'épineuse question des retraites - Page 2 Empty15/2/2010, 09:55

Rappel du premier message :

10 questions autour de la réforme des retraites









L'épineuse question des retraites - Page 2 82038_retraite-reforme-enjeux
Comment le système fonctionne-t-il en France ?


Construit à partir de 1945, le régime des retraites est dit "par
répartition". Ce système se fonde sur la solidarité entre les
générations. Chaque année, le total des cotisations versées - par les
actifs et par leurs employeurs - est réparti entre les retraités. Les
cotisants acquièrent eux-mêmes des droits sur les générations futures,
qui financeront à leur tour leur retraite lorsqu'ils cesseront de
travailler.


Comment les pensions françaises sont-elles calculées ?


La retraite à la liquidation dépend du nombre de trimestres cotisés et
du salaire de référence calculé sur les 25 meilleures années pour le
régime général. Le taux de liquidation appliqué est le "taux plein" (50
% du salaire annuel, dans la limite du plafond de la Sécurité sociale)
si l'assuré a acquis le nombre de trimestres requis. Sinon, il est
minoré (décote) ou majoré (surcote). Depuis la réforme de 2003, le
nombre de trimestre requis varie en fonction de la date de naissance.
Le but étant d'imposer 41 années de cotisation à partir des départs à
la retraite de 2012. L'âge légal de la retraite reste fixé à 60 ans.

La réforme est-elle indispensable ?

En 2010, le déficit du régime général pourrait dépasser les 10
milliards d'euros. Sur le long terme, l'équilibre financier du système
par répartition est menacé, principalement à cause de l'évolution
démographique. Selon des projections remontant à 2006, le rapport entre
le nombre de cotisants et le nombre de retraités devrait diminuer très
sensiblement, passant de 182 à 121 cotisants pour 100 retraités, d'ici
à 2050. En retenant un scénario de base plutôt optimiste, avec un taux
de chômage stable à 4,5 % à compter de 2015, le besoin de financement
des retraites s'élèverait à près de 25 milliards d'euros en 2020, soit
1 point de PIB... François Fillon avance des chiffres encore plus
alarmants : il manquerait pas moins de 100 milliards en 2050 !

Comment sauver le système par répartition ?

Il existe trois paramètres principaux sur lesquels le gouvernement peut
jouer : la durée de la vie active, le montant des cotisations à verser
et celui des pensions distribuées aux retraités. François Fillon a
exclu la baisse des droits des futurs retraités.

Faut-il allonger la période d'activité ?

Alors que six Français sur dix déclarent que la retraite à 60 ans est un acquis social,
le gouvernement semble faire de l'allongement de la vie active sa piste
favorite. Il peut alors explorer deux voies : soit un nouvel
allongement de la durée de cotisation (après celui adopté en 2003),
soit un recul de l'âge légal de départ à la retraite. C'est cette
dernière mesure qui réduirait le plus fortement le déficit. Selon des
projections, un report à 62 ans générerait 6,6 milliards d'euros de
recettes en 2020. Problème : les Français cessent effectivement leur
activité vers 59 ans et le taux d'emploi des 55-64 ans stagne autour de
38 %, ce qui signifie que la facture sera réglée par les nombreux
seniors qui ne parviennent pas à rester en emploi. Du coup, les
syndicats s'opposent fermement au recul de l'âge légal de départ à la
retraite, à l'exception de la CFE-CGC qui accepte de discuter, sous
conditions. Les syndicats n'acceptent pas plus l'allongement de la
durée de cotisation. Le Parti socialiste, par la voix de Martine Aubry,
s'est dit ouvert à la négociation avec le gouvernement. La première
secrétaire du PS a même publiquement envisagé un report de l'âge de départ vers 61 ou 62 ans avant de se raviser.
Le Medef plaide de son côté pour un recul de l'âge l'égal à 63,5 ans.


Les cotisations patronales doivent-elles augmenter ?

Nicolas Sarkozy semble exclure une augmentation du coût du travail.
Évidemment, la patronne du Medef, Laurence Parisot, refuse cette idée
car, selon elle, cela "affaiblirait la compétitivité des entreprises".
La gauche estime, elle, que des marges de manoeuvre existent. "Nous
voulons que les stock-options et les bonus paient les mêmes cotisations
[que sur les profits des investissements], cela fera 5 millions par an
rien que pour cette simple réforme", explique Martine Aubry. La CFTC
estime aussi qu'une hausse de la CSG et de la CRDS, assises aussi sur
les revenus non salariaux, est "inéluctable".

Les règles entre le public et le privé seront-elles harmonisées ?

Le gouvernement pourrait s'engager dans cette voie car, malgré
l'application de la réforme de 2003 au secteur public, des différences
persistent. Dans le secteur public, les pensions sont calculées sur les
six derniers mois et non pas sur les 25 meilleures années comme dans le
privé. Pour François Fillon, la question "du calcul de la pension sur
les six derniers mois de salaire dans la fonction publique se pose
évidemment". Par ailleurs, le "taux plein" atteint 75 % du revenu
salarial contre 50 % dans le privé.

Existe-t-il des solutions alternatives au système par répartition ?

Nous pourrions basculer vers un régime par point ou en "comptes
notionnels". Dans le premier cas (comme celui des complémentaires Agirc
et Arrco, ou le système allemand), l'assuré acquiert, à mesure qu'il
cotise, des points dont la somme sera multipliée par la valeur du point
à la date où il prend sa retraite. Ce qui en fait un système plus
souple et permet plus facilement de prévoir sa retraite selon son âge
de départ. Dans le second cas - en vigueur en Suède -, l'assuré
acquiert un capital virtuel constitué de ses cotisations qui sera
divisé par un coefficient lié à l'espérance de vie de sa génération et
fixé de façon à ce que la somme des pensions perçues par chaque
génération soit égale à la somme des cotisations versées. Ce qui permet
de piloter plus aisément l'équilibre du régime en fonction des
différents paramètres économiques.

Un changement de système permettra-t-il d'atteindre l'équilibre financier ?

Quel que soit le système retenu, il ne réglera pas à lui seul la
question de son équilibre financier, compte tenu de l'évolution
démographique. Même si la CFDT a plaidé pour l'étude de tels systèmes,
au motif que le système français est trop complexe avec une coexistence
de plusieurs régimes - salariés, fonctionnaires, non salariés, salariés
de l'agriculture - avec, à chaque fois, des systèmes de base et
complémentaires différents.
Plus efficace serait l'introduction d'une dose de
capitalisation, plaide le Medef. Dans un tel système, chaque assuré met
de l'argent de côté pour sa future retraite, même dans un cadre
collectif. Ses cotisations restent acquises et lui sont reversées à
l'âge de la retraite sous la forme d'une rente ou d'un capital. Jusqu'à
cette date, les cotisations salariales et, le cas échéant, patronales
sont immobilisées sous forme de placements produisant des intérêts qui
doivent au moins couvrir les effets de l'inflation.

Un système par capitalisation est-il envisageable ?

Le gouvernement l'a exclu malgré les demandes répétées du patronat.
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AuteurMessage
OmbreBlanche




Nombre de messages : 11154
Date d'inscription : 16/11/2008

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MessageSujet: Re: L'épineuse question des retraites   L'épineuse question des retraites - Page 2 Empty24/9/2010, 10:26

Jean-Claude Mailly lance un appel à la grève générale

il y a 24 min

Les syndicats doivent lancer un appel à la grève générale pour tenter d'infléchir la position du gouvernement sur la réforme des retraites, a déclaré vendredi Jean-Claude Mailly.

L'épineuse question des retraites - Page 2 621197346-jean-claude-mailly-veut-une-nouvelle-greve-generale

"Nous souhaitons une journée de grève unitaire à l'appel des syndicats", a déclaré Jean-Claude Mailly sur France Info. "Je ne suis pas sûr que ce soit la position de la majorité des syndicats", a-t-il ajouté.

"Avoir le sentiment que, sur 24 heures, le pays a tourné au ralenti, ça peut amener le gouvernement à évoluer", a estimé le secrétaire général de FO.

Sources: News.yahoo.com
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Biloulou

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Date d'inscription : 27/10/2008

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MessageSujet: Re: L'épineuse question des retraites   L'épineuse question des retraites - Page 2 Empty24/9/2010, 15:33

OmbreBlanche a écrit:
Jean-Claude Mailly lance un appel à la grève générale
Est-ce sage, après la véritable débandade que furent les grèves d'hier ? Shocked
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MessageSujet: Re: L'épineuse question des retraites   L'épineuse question des retraites - Page 2 Empty

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