[quote="moussa abd al nour"]
Un magnifique et fort article du Docteur Dor dans Présent du 17
mars 201018 mars 2010 : entrée de la culture de mort à
l’Académie française
La culture de mort est entrée dans
notre société en 1967, le 28 décembre, jour anniversaire du massacre des
Saints Innocents. L’auteur de la loi qui a autorisé l’usage de la
pilule et la contraception est Lucien Neuwirth, franc-maçon, ce qui n’a
jamais effrayé le gaullisme, même vieillissant.
La loi avait été
précédée le 23 septembre de la même année par une redéfinition, dans le
Code de la santé publique, du mot « médicament » : substance permettant
de soigner et, éventuellement, guérir, mais aussi « capable de modifier
les fonctions organiques ». Les choses iront si loin que l’on parlera
d’IVG médicamenteuse, mortelle pour l’enfant et non sans danger pour la
mère.
La pilule qui s’oppose à la fécondation a été présentée
comme moyen d’éviter un avortement. En réalité – tout est là – la
contraception n’a d’autre but que la libération sexuelle séparant la
sexualité et la fécondité.
La chose est si claire que le MFPF
(Mouvement français pour le planning familial) a inscrit dans ses
statuts : art. 1-5, « le droit à la contraception et à l’avortement ».
La
contraception est une guerre déclarée à la chasteté, à la fidélité, à
la maîtrise de soi, ouvrant la porte à la débauche et au meurtre.
Restait
la loi de 1920 qui poursuivait et condamnait l’avortement. Il fallait
compléter la loi de 1967. Suivit une campagne effrénée des féministes.
Giscard, pour se faire élire à la présidence en 1974, fit le tour des
loges. Et ce fut la loi Giscard-Chirac-Veil, dite loi Veil. Elle fut
votée le 29 novembre à 3 h 40 du matin : la gauche avait fait bloc et la
droite avait apporté le tiers de ses voix. La loi fut appliquée le 17
janvier 1975.
D’où viennent les lois de 1967, 1975 et les
suivantes ? Elles sont les filles de la Déclaration universelle des
droits de l’homme de 1789, art. 6, tiré du Contrat Social de
Jean-Jacques Rousseau : « La loi est l’expression de la volonté
générale. »
L’homme, désormais, décide lui-même du bien, du mal,
du vrai et du faux, du juste et de l’injuste. Il ne dépend plus de la
raison droite, celle d’Aristote et de saint Thomas d’Aquin mais de la
raison seule, celle des Encyclopédistes et de Robespierre.
L’Académie
française a été fondée sous Louis XIII par un cardinal respectueux de
la loi divine. C’est maintenant le règne des Droits de l’homme sans
Dieu, d’une République qui donne le droit à l’élimination des plus
faibles.
En abrogeant la loi de 1920, faisant ainsi sauter le
dernier verrou, la loi Veil n’a pas fondé la culture de mort mais elle
l’a consacrée. Sa consécration est un sacrilège et ce sacrilège est
celui de la transgression de la loi divine et de la loi naturelle, non
par changement de civilisation mais par sa négation : l’élimination du
plus faible et de l’innocent.
La loi a tout perverti :La
justice. En dépouillant de toute protection juridique l’enfant non né
de moins de 10 semaines : on peut le considérer et le traiter comme une
chose.
La médecine. Pour être sans danger, l’avortement doit être
propre. Le crime doit être médicalisé. Le serment d’Hippocrate est
expurgé. Toute la profession est sinistrée. Actuellement, plus de 95 %
des gynécologues font des avortements. Aucun d’eux ne peut devenir chef
de service s’il n’accepte pas d’en pratiquer. La clause de conscience
est reconnue aux médecins mais non aux pharmaciens.
Mais bien sûr ! Il vaut mieux et de loin ces bons vieux avortements clandestins pratiqués à l'aide d'une aiguille a tricoter provoquant des salpingites et la mort des femmes ! Le tout sans anesthésie et dans une hygiène pour ainsi dire inexistante..
Le langage.
L’Académie est la gardienne de la langue française, claire et belle. La
règle ici est la confusion, celle de Babel :
— si l’article 1er
de la loi affirme le principe du respect de la vie dès son «
commencement », c’est pour, aussitôt, y déroger.
— la
contraception – pilule, implant, stérilet – ne s’oppose plus ou guère à
la fécondation mais à la nidation de l’œuf : elle tue un œuf dans le
sein de sa mère. L’avortement est si précoce qu’il passe inaperçu. On
appelle contraceptif ce qui, en fait, est le plus souvent abortif.
—
médecin-assassin, médicament-poison font d’étranges figures. Le
mensonge cache l’homicide.
La conscience. Madame Veil, le 3 mars
1975, un mois et demi après la parution de la loi, a déclaré au Times : «
En modifiant la loi, vous pouvez modifier fondamentalement le modèle du
comportement humain. Cela me fascine. »
La maternité, la
paternité, la fratrie, la famille. Une femme peut tuer son père, sa
mère, son voisin, c’est gravissime. Mais elle seule peut tuer ou faire
tuer son propre enfant. La maternité est inscrite au plus profond
d’elle-même et y porter atteinte, c’est la dénaturer. La loi permet de
tuer mais ne permet pas de s’en consoler. Le père renonce à sa
paternité, la fratrie est prise entre le soupçon, la crainte et la
violence : « Et si cela avait été moi ? »
La recherche
scientifique. La période embryonnaire, dans l’espèce humaine, dure 8
semaines. La loi est donc un trésor pour tous ceux qui veulent manipuler
l’embryon. La liberté de recherche scientifique doit être absolue «
contre les interdits moraux » (Alain Bauer). On peut rappeler ici les
libertés que prennent les comités d’éthique et les lois bioéthiques.
L’Etat,
mené par la franc-maçonnerie et le laïcisme, a fait sienne, sans
discontinuité, la culture de mort, chaque gouvernement apportant sa
pierre ; il est responsable de millions de morts de futurs citoyens.
Servitude des médias, mainmise sur l’Education…
L’Eglise a été
contaminée largement. D’après Madame Veil elle-même, la loi ne serait
pas passée si les évêques s’y étaient opposés plus fermement. Prudence,
pour ne pas dire lâcheté, de nos pasteurs. « Laïcité apaisée », silence
des paroisses – complicité même : dans le journal la Croix du 1er avril
1993, un Vendredi Saint, Madame Veil était célébrée : « Prima donna
inter pares », « haute figure morale », « grande figure morale ». Pas un
mot sur l’avortement.
Et que dire des catholiques qui utilisent
le stérilet ?
Madame Veil a ses partisans, mais au-delà, il y a
tous ceux qui ont pour elle de l’admiration et même de la dévotion. Il
faut y voir, semble-t-il : l’image de son passé douloureux, l’audace –
terrible – de briser un interdit pour libérer la femme… mais à quel prix
!
Les honneurs dont elle ne cesse d’être comblée par les
pouvoirs publics successifs… L’intérêt des politiques, des féministes,
du Planning, des chercheurs, des industriels, des arrivistes…
Mais
le plus important est le conditionnement des esprits, celui-là même
dont elle parlait lors de son interview au Times : « modifier
fondamentalement le modèle du comportement humain », celui dont parlait
Orwell dans son livre, 1984, à propos de Big Brother : « 2 + 2 = 5. Je
ne te dis pas de le dire, je te dis de le penser. » Il ne s’agit plus
ici de Staline mais de la franc-maçonnerie, du mondialisme, du grand
capitalisme, de l’athéisme, libéral ou marxiste, de l’anarchie.
Simone
Veil a choisi d’en être le symbole populaire. L’a-t-elle fait de gaieté
de cœur ? On a du mal à le penser. Nous ne sommes pas là pour la juger,
elle ne porte pas toute seule la responsabilité mais ses actes sont
horribles.
Orwell terminait son livre en parlant de son héros
malheureux, Winston, par cette dernière phrase : « Il aimait Big
Brother. » Il faudrait plutôt parler d’aliénation ou de syndrome de
Stockholm : on aime la main qui vous frappe.
Xavier Dor
Article
extrait du n° 7053 de Présent du Mercredi 17 mars 2010
http://www.laportelatine.org/archives/communic/2010/DorVeil/100318.php[/quote]
Vive Madame Veil et bravo à elle pour son courage et sa volonté d'aider les femmes à ne plus subir ! Ce monsieur est contre l'avortement on dirait, contre la contraception aussi..