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 La mort de Robert Boulin

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Zed
Biloulou
Ungern
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Ungern

Ungern


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La mort de Robert Boulin - Page 3 Empty
MessageSujet: La mort de Robert Boulin   La mort de Robert Boulin - Page 3 Empty22/3/2010, 17:06

Rappel du premier message :

Suite à un reportage hier,un petit rappel pour ceux qui ont connu la belle époque Giscard ....


Affaire Robert Boulin



L'affaire Boulin est le nom donné à la mort, aux enquêtes et aux interrogations qui ont suivi la mort de Robert Boulin, ministre du Travail en exercice du gouvernement français.
Son corps a été retrouvé le 30 octobre 1979 dans un étang de la forêt de Rambouillet.
L'information judiciaire s'est achevée par un non-lieu en concluant au suicide mais cette thèse n'a pas été unanimement acceptée, l'existence de manquements dans l'enquête ayant pu être soutenue.
La famille de Robert Boulin, notamment sa fille Fabienne Boulin-Burgeat, est convaincue que son père a été assassiné. Son combat est relayé par de nombreux journalistes, notamment de l'Humanité, de Canal , de Libération, de Minute et de France Inter.





//


Les faits


Le 30 octobre 1979 à 8 h 40, le corps de Robert Boulin est retrouvé dans l'Étang rompu, au plein cœur de la forêt de Rambouillet (Yvelines). Son cadavre se trouve à cinq mètres de la berge, et gît dans un endroit où la profondeur est de cinquante centimètres.
En 1979, sous la présidence de Valéry Giscard d'Estaing, Robert Boulin était ministre du Travail du troisième gouvernement Raymond Barre. À l'automne 1979, des lettres anonymes parviennent aux sièges de plusieurs journaux. Elles accusent Robert Boulin d'avoir acquis de manière illégale une garrigue à Ramatuelle (Var), sur laquelle il aurait fait bâtir une résidence secondaire. Le journal d'extrême droite Minute est le premier à attaquer vigoureusement le ministre. Boulin choisit de riposter, déclarant au micro d'Europe 1 le dimanche 21 octobre : « Que voulez-vous que je réponde ? J'ai l'âme et la conscience tranquilles et j'ai été exemplaire. Peut-être encore plus que vous ne le pensez, parce qu'il y a des choses que je ne peux pas dire ici. »
Selon Laetitia Sanguinetti, la fille d'Alexandre Sanguinetti, qui lui avait déclaré, quinze jours après la mort de Boulin, qu'il s'agissait d'un « assassinat », l'affaire de l'achat de la garrigue à Ramatuelle avait été montée de toutes pièces pour décrédibiliser Boulin, qui aurait eu connaissance d'un réseau de financement occulte des partis politiques, en particulier - mais pas seulement - du RPR [1]. De même, Michel Jobert a affirmé au journaliste Jean Mauriac, proche de la famille Boulin, que le ministre du Travail en savait trop sur le financement du RPR, notamment via Saddam Hussein, mais aussi Omar Bongo [2]. Olivier Guichard a aussi confirmé la thèse de l'assassinat à Jean Mauriac [2].
Les contre-enquêtes


Un certain nombre de contre-enquêtes effectuées par des journalistes semblent avoir mis au jour des incohérences dans les conclusions de l'information judiciaire, de nature à réfuter la thèse du suicide. Fabienne Boulin, fille de Robert Boulin, a répertorié soixante-quinze anomalies dans le traitement de l'affaire [3],[4].
À propos des menaces de mort


Jacques Paquet, ancien chef de cabinet de Robert Boulin, témoigne de menaces très précises venant de membres du SAC dirigé par Charles Pasqua, conseiller influent de Jacques Chirac, lors du passage de Boulin au ministère de l’Économie et des Finances (mars 1977-mars 1978)[5].
Les menaces écrites adressées à Robert Boulin, conservées par son inspecteur de police, ne furent jamais versées au dossier. De multiples témoignages font état de menaces physiques à l'encontre du ministre[6].
À propos de la nouvelle de la mort


Jacques Douté, un proche de Robert Boulin alors en compagnie de deux personnes, reçoit un coup de téléphone le 29 octobre 1979 (la veille), vers 20 h à son restaurant de Libourne lui indiquant qu’« il est mort »[7]. Version confirmée par Bernard Sube, photographe pour l’actuel conseil général de Gironde[8].
Guy Aubert, collaborateur du ministre, est allé vers 20 h le 29 octobre 1979 (la veille) au domicile de Robert Boulin et déclare à Colette Boulin : « Robert est mort »[9],[10].
Le chef de cabinet de Robert Boulin, accompagné d’Éric Burgeat, conseiller technique et gendre du Ministre, signalent peu après minuit au ministère de l’Intérieur, puis à Matignon la disparition du ministre. D’après le dossier pénal, les premières recherches sont lancées le 30 octobre à 6 h 25 du matin et le corps n'est retrouvé qu'à 8 h 40 par une brigade de gendarmerie. Pourtant, dès 2 heures du matin, l’information de la découverte du corps remonte au sommet de l’État[11].
Yann Gaillard, directeur de cabinet de Robert Boulin, est convoqué à Matignon vers 2 h du matin par Philippe Mestre, directeur de cabinet du Premier Ministre. Celui-ci reçoit, devant Yann Gaillard, un coup de téléphone. Après avoir raccroché Philippe Mestre confie : « On a retrouvé le corps »[12],[13]. Un témoignage démenti par Philippe Mestre.
L’ancien Premier ministre Raymond Barre, déclare dans son livre « L’expérience du Pouvoir »[14],[15] avoir été prévenu vers 3 h du matin « que l’on a retrouvé le corps de Boulin dans un étang de la forêt de Rambouillet » et que le ministre s’est donné la mort en se noyant après avoir avalé des barbituriques.
Christian Bonnet, ministre de l'Intérieur au moment des faits, affirme lui aussi avoir été alerté de la mort de Robert Boulin « entre 2 h et 3 h du matin »[16].
Marie-Thérèse Guignier, administratrice de biens judiciaires, ex-membre des cabinets ministériels de Robert Boulin et intime des milieux gaullistes, est réveillée dans la nuit du 29 au 30 octobre 1979, entre 1 h 30 et 2 h du matin, par un ami proche, Louis-Bruno Chalret, à l'époque Procureur général près la Cour d'appel de Versailles. Chalret lui apprend que l'on a retrouvé le corps de Robert Boulin dans les étangs de Hollande. « Et là, déclare-t-elle, il se couvre, il appelle tout le monde sur le REGIS (le réseau téléphonique interministériel de l'époque), c'est-à-dire l’Élysée, Matignon, probablement l’Intérieur et la Chancellerie ».
Lié au SAC et aux réseaux Foccart, Louis-Bruno Chalret s’est immédiatement rendu sur place avec une équipe d’hommes sûrs : « On a tout fait minutieusement, comme il fallait. J’ai tout surveillé. Rien n’a été laissé au hasard », dit-il à Marie-Thérèse Guignier, en qualifiant cette affaire de « truc à emmerdes ». Son amie résume ainsi le rôle actif qu’il a pu jouer cette nuit là : « Il était l’homme qu’il fallait pour ce genre de choses »[17].
Victor Chapot, proche conseiller du Président de la République de l’époque, Valéry Giscard d’Estaing, déclare, lui, avoir appris la mort de Robert Boulin à 9 h du matin par un coup de téléphone d'Henri Martinet, un ancien collaborateur du ministre. Il se serait alors « précipité chez Giscard qui apprend la nouvelle au téléphone au même moment »[18]. Valéry Giscard d'Estaing, dans son livre de mémoires Le pouvoir et la vie, dit avoir appris la mort de son ministre à 11 h 30 du matin.
À propos du corps


Le corps est retrouvé bouche fermée, ce qui irait à l’encontre d’un suicide par noyade. Les enquêteurs ne s’intéressent pas à la position en « coffre de voiture » du corps, avec les jambes légèrement repliées et un seul bras levé, dont les rigidités semblent cassées.
Les partisans de la thèse du meurtre relèvent aussi que l'absence de vase et de boue sur le bas du pantalon et sur les chaussures indiquerait qu'il n'a pas pu entrer dans l'étang par ses propres moyens. Selon Madame Anzani[19], les pompiers ont traîné le corps sur le sol ce qui aurait eu pour effet de nettoyer le tout. Une boucle d’une des chaussures du ministre est manquante et ne sera jamais retrouvée.
Le gilet de Robert Boulin est entièrement décousu dans le dos mais les vêtements ne seront pas analysés durant l’enquête préliminaire. Le portefeuille est resté sec, mais aucune information ne fut donnée sur l’endroit où il a été retrouvé.
Il semble anormal que le corps, une fois ramené sur la rive, ait été déplacé avant que les premières constatations n'aient été faites par un médecin-légiste.
À propos de la voiture


Le toit de la voiture est légèrement ouvert alors que les portes de la voiture sont fermées à clé.
La voiture est sale et couverte de boue. Pourtant, elle se trouve non loin d’une route départementale et dans un chemin empierré, non boueux. Cependant, Georges Restoueix, garde forestier responsable du secteur nord de la forêt de Rambouillet de 1971 à 1991, officier de réserve, certifie qu’à l’époque un colonel à la retraite lui a confié avoir vu, vers 23 h le 29 octobre 1979, au bord de la route, sur le terre-plein au-dessus de l’Étang-Rompu, la voiture du ministre. Bien que celle-ci ait été retrouvée en contre-bas[20].
Divers éléments ne seront pas analysés : une tâche suspecte sur le tapis de sol, des traces de doigt sur la carrosserie, des mégots de gauloises[21]. Un dossier portant la mention « à n’ouvrir que sur ordre formel de ma part » est retrouvé vide dans la voiture du ministre.
Frédéric Mesnier, beau-frère de Bertrand Boulin, explique que le véhicule du ministre « avait été réparé sur l’aile arrière-gauche, ainsi qu’une partie de la jupe arrière », alors qu’officiellement, la Peugeot 305 de Robert Boulin n’a jamais été accidentée[22].
Quand la voiture est rendue à la famille, celle-ci retrouve des cassettes de dictaphone sous la banquette arrière de la voiture, malgré la fouille préalable de la voiture lors de l'enquête.
À propos de l'autopsie


Les photographies de l’identité judiciaire révèlent que Robert Boulin porte une entaille à la limite du poignet et de l’avant-bras droit. Il a été démontré que celui-ci ne s’était fait aucune blessure à cet endroit jusqu’au départ de son domicile. Ce fait n’a pas donné lieu à une analyse ou une expertise. L’ordonnance de non-lieu ne fait pas état de cette blessure.
L’ancien assistant des légistes bordelais ayant procédé à la deuxième autopsie du corps de Robert Boulin, le 16 novembre 1983, confie avoir été « surpris » et « choqué » par ce qu’il a clairement identifié comme une « trace de corde circulaire au poignet droit » de Robert Boulin. Il a également vu « un hématome derrière la boîte crânienne » du ministre : hématome gélatineux, bleuté, qui n'était pas un dépôt cadavérique. Selon lui, cette « face postérieure aplatie » ne peut s’expliquer par la position dans le cercueil. Sa conclusion est : « Pour moi, il a été assommé ! »[23].
Des épistaxis (saignements de nez) sont constatées à la sortie du cadavre de l’eau, ce qui serait la preuve de coups portés antérieurement à la mort.
La seconde autopsie découvrira des traces de violence. Pourtant, aucune trace de sang n’aurait été constatée ni sur le costume, ni sur les lieux de la découverte du corps.
À propos des circonstances



Le bristol
Un bristol retrouvé sur le tableau de bord de la voiture indique : « embrassez éperdument ma femme ». Aucune recherche d’empreinte sur le bristol ne sera effectuée. Il est aussi indiqué sur le bristol « la clé de ma voiture est dans ma poche droite » mais la clé est pourtant retrouvée par terre non loin de la voiture.

Circonstances
Quand Robert Boulin quitte, pour la dernière fois, son domicile vers 15 h 30, la corbeille à papier sous son bureau était vide. Pourtant, au début de la nuit, la famille retrouve dans cette même corbeille des papiers déchirés annonçant le suicide.
Le 29 octobre au soir, de nombreux « collaborateurs » et relations du ministre débarquent au domicile des Boulin et passent dans le bureau personnel du ministre. Notamment Guy Aubert, Roger Thiery et Patrice Blank, que Robert Boulin avait chargé des contacts avec la presse. L’enquête préliminaire ne jugera pas utile de les auditionner.
Aucune audition ne pourra être faite des policiers en faction devant le domicile de Neuilly de Robert Boulin. Quand le juge Corneloup a décidé de rechercher ces policiers pour les interroger afin de reconstituer précisément les allées et venues au domicile de Robert Boulin dans la soirée du 29 octobre. Une fois prouvée la présence de ces policiers en faction 24 h sur 24, ce sont les registres de présence du commissariat de Neuilly qui ont disparu.
Quelques jours après la disparition de Robert Boulin, toutes les archives du ministre entreposées à son domicile-bureau de Libourne sont transportées aux fins de destruction dans un établissement libournais spécialisé.
À propos des courriers


Robert Boulin le 29 octobre écrit une lettre, constituée d'éléments de son dossier sur la défense de Ramatuelle. En fin de matinée, il envoie son officier de sécurité, l’inspecteur Autié, remettre ce document en mains propres à Monsieur Patrice Blank, son conseiller pour la presse, et Maître Alain Maillot, son avocat. Ces deux lettres ne seront réclamées que des années plus tard par la justice.
La lettre dite posthume comportant quatre feuillets, reçue par plusieurs destinataires (Alain Peyrefitte[24], Gérard César, Jacques Chaban-Delmas[25], Pierre Simon[26]) reprend pour l’essentiel un argumentaire sur l’affaire de Ramatuelle. La première phrase de la première page, « j’ai décidé de mettre fin à mes jours » est décalée horizontalement et verticalement du texte. Or cette phrase, ainsi que les quatre dernières lignes, elles-mêmes isolées sur un dernier feuillet séparé, sont les seuls passages de la lettre à faire référence à une intention suicidaire. L’original de ces lettres dites posthumes est resté introuvable. Françoise Lecomte, ancienne secrétaire du ministre, témoigne que le jour même de sa mort, le 29 octobre 1979, Robert Boulin lui fait taper une lettre qui ressemble mot pour mot à la lettre posthume attribuée, un peu plus tard, au ministre, excepté les mentions suicidaires du début et de la fin. Toutes les lettres sont des photocopies à l’exception de quelques mots manuscrits et de la signature. Les lettres dites posthumes sont tapées sur un papier à en-tête obsolète du « Ministère du Travail » que Robert Boulin n’utilisait plus à cette époque, ayant à sa disposition le nouveau papier à en-tête du « Ministère du Travail et de la Participation ». Il est possible qu'il ait gardé l'ancien papier comme brouillon. Le rouleau encreur de la machine à écrire du bureau de Robert Boulin, où aurait pu être tapées ses lettres dites posthumes, ne fut pas saisi immédiatement. L’inspecteur qui interroge Éric Burgeat, le 30 octobre 1979, tape sa déposition sur la machine du ministre[28]. Elle sera saisie plus tard, et disparaîtra dans les locaux de la police judicaire sans avoir été analysée.
Maurice Robert (mort le 9 novembre 2005), ancien membre du SDECE, proche de Jacques Foccart, chargé du service « Afrique » chez Elf, ambassadeur au Gabon en novembre 1979, estime qu’il s’agit de l’ «un des crimes les plus mystérieux. La version du suicide ne tient pas la route, dit-il. Boulin a été tué. Assassiné. Dans cette affaire, il y a des gens tout à fait douteux.»[31].
La chronologie



  • 30 octobre 1979 : Le corps de Robert Boulin est retrouvé à 8h40 dans 50 centimètres d’eau de l’Étang Rompu, près de la forêt de Rambouillet. Le SRPJ de Versailles chargé de l’enquête conclut d'abord au suicide par noyade après absorption de barbituriques, puis, dans un deuxième temps, après ingestion de Valium. La publication des articles de presse, suite aux lettres anonymes, aurait rendu Robert Boulin dépressif. Il aurait alors ingéré une grande quantité de Valium, pénétré dans l'étang et se serait noyé.
  • octobre 1980 : Disparition des prélèvements de sang de Robert Boulin[32]. Le docteur Le Breton, responsable de l'institut médico-légal décide alors par précaution de cadenasser le frigo contenant les derniers prélèvements d’organes du ministre.
  • mai 1983 : Colette Boulin affirme sur TF1 qu’elle n’a jamais cru à la thèse du suicide de son mari et qu’après sa mort, on a fait pression sur elle pour qu’elle se taise. Le magazine Paris-Match publie des photos du corps du ministre tirées du dossier judiciaire.
  • juin 1983 : La famille Boulin, conseillée par leur avocat Jacques Vergès, dépose plainte contre X pour homicide volontaire.
  • 28 septembre 1983 : Afin de pouvoir prouver la noyade, Jacques Vergès demande au juge d’instruction Michel Maestroni, du Tribunal de Versailles, un examen anatomo-pathologique, pour comparer les particules contenues dans les poumons du ministre avec des prélèvements d’eau de l’Étang Rompu. Cette analyse ne sera jamais effectuée suite à la disparition des poumons et les prélèvements d’organes, conservés à l'institut médico-légal seront tous détruits[33].
  • 16 novembre 1983 : Une deuxième autopsie à l’hôpital Pellegrin de Bordeaux, à la demande de la famille, après exhumation du corps, met en évidence la présence de plusieurs fractures au visage non-mentionnées lors de la première autopsie en 1979. Les légistes constatent que le corps a subi des soins de thanatopraxie et d’embaumement, sans que la famille en soit informée. Ceci est contraire aux lois françaises et aurait eu pour effet de maquiller les traces de coups. Les légistes considèrent qu’il y a eu « traumatisme appuyé du massif facial du vivant de Robert Boulin » sans conclure, pour autant, que ce traumatisme ait pu être mortel.
    Claude Richir, ancien responsable du laboratoire de l’hôpital Pellegrin, déclare avoir constaté une fracture des os propres du nez, pouvant difficilement résulter d'une chute. On doit, selon lui, envisager la possibilité d'une mort «consécutive à de petites hémorragies multiples diffuses dans le cerveau, comme chez les boxeurs après un KO mortel».
  • 15 janvier 1984 : Bertrand Boulin déclare à la presse avoir vu des dossiers sortis par son père avant sa mort, en septembre 1979, concernant Elf, Dassault, la Sécurité sociale et l’Arabie saoudite. Ces dossiers ne seront jamais retrouvés. Laetitia Sanguinetti, la fille d’Alexandre Sanguinetti, avance que : «D'après ce que papa m'a dit les dossiers de Boulin concernaient une série de facturations diverses et variées de grosses sociétés, françaises ou étrangères, qui servaient au financement occulte des partis, et notamment au RPR.»[34].
  • 18 janvier 1984 : Sur les marches du Palais de justice de Paris, la famille Boulin accuse le procureur de la République de Versailles, Robert Barbat, de « forfaiture », suite aux nombreuses irrégularités et anomalies de l'enquête. Robert Badinter, garde des Sceaux, porte plainte pour « diffamation » contre la famille Boulin.
  • mars 1984 : L’affaire Boulin est dépaysée au Tribunal de grande instance de Paris. Le magistrat Yves Corneloup reprend le dossier, en liaison avec la Brigade criminelle.
  • octobre 1985 : Découverte d'une écoute téléphonique du maire de Saint-Léger-en-Yvelines démontrant que l’heure de décès de Robert Boulin a été rectifiée sur ordre du Procureur de la République de Versailles.
  • 7 novembre 1985 : Déposition de l’adjoint au maire Serge Tirlet qui décrit les traumatismes au visage de Robert Boulin, qu'il avait lui-même constatés au bord de l'Étang Rompu.
  • 30 avril 1987 : Avec son nouveau conseil, René Boyer, la famille Boulin demande au garde des Sceaux, Albin Chalandon, l'aide judiciaire pour financer les coûts d'exhumation des bocaux contenant les derniers prélèvements d’organes du ministre censés se trouver sous un monument à la gloire des donneurs d’organes au cimetière de Thiais.
  • juillet 1987 : L’hebdomadaire L’Express annonce que le réfrigérateur cadenassé de l’institut médico-légal contenant une partie des prélèvements de poumons de Robert Boulin a été fracturé, puis vidé de son contenu.
  • 28 octobre 1987 : Le juge Corneloup interroge sur commission rogatoire Henri Tournet, l’homme qui a vendu le terrain de Ramatuelle à Robert Boulin, vivant à Ibiza. Malgré les demandes réitérées de la famille à différents ministres de la justice, l’extradition d’Henri Tournet n’a jamais été requise.
    Le magistrat demande à la Brigade criminelle de retrouver le postier de Montfort-l'Amaury pour éclaircir l’épisode des lettres posthumes[35]. Selon la Brigade criminelle c'est impossible car il est en Guadeloupe. Le postier, retrouvé par des journalistes en consultant l’annuaire, était en fait affecté à un poste en Bretagne.
  • novembre 1987 : Après des fouilles infructueuses au cimetière de Thiais, la famille Boulin découvre que les ultimes prélèvements d’organes du ministre n'y sont pas enterrés, contrairement à ce que la Justice et la police lui indiquaient depuis plusieurs mois.
  • 8 janvier 1988 : Dans L'Express,[36] James Sarrazin révèle que la position des lividités cadavériques sur le dos de Robert Boulin indique que le corps du ministre a été déplacé après sa mort. Un pool de journalistes de plusieurs médias se constitue pour tenter de tirer au clair les conditions de la mort de Robert Boulin.
  • mars 1988 : Le magistrat Alain Verleene reprend le dossier Boulin.
  • juin 1988 : La famille Boulin porte plainte pour « destruction de preuves »[33].
  • 20 septembre 1991 : Ordonnance de non-lieu rendue par la juge d’instruction, Laurence Vichnievsky, seulement neuf jours après que le dossier lui a été confié.
  • 24 mars 1992 : Confirmation du non-lieu « en l'état » par la chambre d’accusation de la Cour d’appel de Paris, présidée par Martine Anzani.
  • 15 décembre 1992 : La Cour de cassation confirme le non-lieu, ouvrant un délai de 10 ans avant une éventuelle prescription.
  • 4 juillet 1995 : La Justice rend une ordonnance de non-lieu suite à la plainte pour « destruction de preuves » déposée par la famille Boulin à la suite de la disparition des prélèvements anatomo-pathologiques[33].
  • novembre 1999 : Le magazine Golias, sous la signature de Francis Christophe, publie une contre-enquête détaillée remettant en cause la version du suicide[37].
  • 15 janvier 2002 : L’émission 90 minutes sur Canal [38] apporte de nouveaux éléments infirmant la thèse du suicide : le témoignage du colonel de gendarmerie (Jean Pépin) qui a sorti le corps de l’eau, d’une spécialiste en toxicologie (Juliette Garat) qui a analysé le sang du ministre.
  • 30 octobre 2002 : La Justice annonce l’audition de nouveaux témoins dans l’affaire Boulin. Cette nouvelle enquête préliminaire interrompt la prescription.
  • 13 décembre 2002 : Témoignage de Jacques Douté dans le journal Sud Ouest[39] expliquant avoir été prévenu de la mort de Robert Boulin dès le 29 octobre 1979, à 20 heures.
  • 4 janvier 2006 : Fin des nouvelles auditions devant un officier de police judiciaire de Nanterre. 28 personnes ont été entendues entre 2002 et 2006 mais il n'y a pas réouverture d’information judiciaire.
  • 16 octobre 2007 : Le procureur général de la Cour d'appel de Paris, Laurent Le Mesle, a rejeté une nouvelle demande de réouverture du dossier effectuée par Fabienne Boulin-Burgeat.
  • 27 octobre 2009 : L'ancien ministre Jean Charbonnel confie sur France Inter qu'il n'a plus de doutes et qu'il s'agit pour lui d'un « règlement de comptes politique »[40].
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OmbreBlanche




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MessageSujet: Mais qui a tué Robert Boulin ?   La mort de Robert Boulin - Page 3 Empty20/2/2011, 00:04

Citation :
"Robert Boulin n'est pas mort noyé", affirme un ancien gendarme

"Robert Boulin n'est pas mort noyé", affirme un ancien gendarme qui dit avoir découvert le corps du ministre en 1979, rejetant ainsi la thèse officielle du suicide, dans un entretien au quotidien gratuit 20 Minutes publié jeudi.Francis Deswarte, à l'époque chef à la brigade motorisée de Poissy...

La mort de Robert Boulin - Page 3 Article_deswarte

Il se souvient encore de la gelée blanche qui recouvrait la forêt de Rambouillet (Yvelines), ce matin-là. Le 30 octobre 1979, Francis Deswarte a été le premier à apercevoir le corps de Robert Boulin à la surface de l'étang du Rompu. A 70 ans, ce retraité de la gendarmerie témoigne pour la première fois dans 20 Minutes et met à mal la thèse du suicide, privilégiée par la justice depuis trente et un ans.

Comment vous êtes-vous retrouvé au cœur de l'affaire Boulin ?
A l'époque, j'étais chef à la brigade motorisée de gendarmerie de Poissy. Le 30 octobre 1979, vers 7 h, on nous a appelés en renfort aux étangs. La mission était de rechercher « une haute personnalité susceptible de mettre fin à ses jours ».

Beaucoup de monde a participé aux recherches ?
Oui, il y avait des gendarmes, des policiers, des pompiers. On s'est réparti le secteur. Avec mon collègue, on est parti vers un petit chemin qui descendait. On s'est arrêté près d'un tas de bois pour fumer. Et derrière, j'ai vu une bagnole. Une 305. En levant les yeux, je l'ai vu dans l'étang. Il était à genoux. La tête hors de l'eau. Et il regardait vers sa voiture.

L'enquête a conclu au suicide par noyade. Avait-il vraiment la tête hors de l'eau ?
Oui, je suis catégorique. Robert Boulin n'est pas mort noyé. Ce n'est pas possible. Il était quasiment à quatre pattes. La tête hors de l'eau. Ma conviction, c'est qu'il tentait de ramper jusqu'à la berge. Et puis, il avait des traces sur le visage. Comme des griffures rouges.

Que s'est-il passé ensuite ?
Au bout de trente minutes, un ordre est tombé : nous avons été dessaisis de l'enquête. On m'a dit de rentrer chez moi. Je suis quand même resté sur place toute la journée.

Avez-vous été entendu ensuite ?
Ce n'est que deux ou trois mois plus tard que l'on m'a rappelé. Lors de l'audition, les policiers ont voulu me faire changer ma version. Alors que je parlais des traces sur son visage, ils m'ont expliqué que les pompiers avaient fait tomber le corps en le sortant de l'étang. Mais ce n'est pas vrai. J'étais là. Les pompiers l'ont sorti sans aucune difficulté.

Pourquoi parlez-vous aujourd'hui ?
Parce que cette affaire m'a marqué et que j'ai entendu beaucoup de mensonges. Il est temps de dire la vérité.

Sources: 20minutes.fr
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OmbreBlanche

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MessageSujet: Affaire Boulin : suicide ou homicide ?   La mort de Robert Boulin - Page 3 Empty28/1/2013, 12:59

Entre l'assassinat d'un ministre qui en savait trop sur les dossiers sulfureux de la Ve République et le suicide d'un homme à l'honneur bafoué, France3 a choisi… de ne pas choisir, en diffusant ce soir un documentaire et une fiction aux conclusions radicalement opposées.

Décryptage : http://bit.ly/VgihGE

La mort de Robert Boulin - Page 3 Affaire-boulin-suicide-ou-homicide%252CM102896
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Biloulou

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MessageSujet: Re: La mort de Robert Boulin   La mort de Robert Boulin - Page 3 Empty11/9/2015, 20:29

Mort de Robert Boulin : «Aujourd'hui, il y a des personnes qui peuvent parler»
(LeFigaro.fr - Par William Plummer. Mis à jour le 11/09/2015 à 15:13 Publié le 11/09/2015 à 14:06)


La mort de Robert Boulin - Page 3 Xvm4e110


«L'ouverture d'une information judicaire va permettre d'une certaine façon de reprendre l'affaire à zéro.»

INTERVIEW - Trente-six ans après la mort, dans des circonstances troubles, du ministre gaulliste Robert Boulin, une information judiciaire pour «enlèvement et séquestration» a été ouverte par le Tribunal de grande instance de Versailles.

«On va pouvoir progresser sérieusement vers la vérité», espère la fille de Robert Boulin, après l'annonce jeudi de l'ouverture d'une enquête pour «arrestation, enlèvement et séquestration suivi de mort ou assassinat». Benoît Collombat, journaliste à France Inter et auteur de la contre-enquête «Affaire Boulin, un homme à abattre» (Fayard) réagit.

Le FIGARO - Que peut-on attendre de cette procédure?
Benoît Collombat - L'ouverture d'une information judicaire va permettre d'une certaine façon de reprendre l'affaire à zéro. Un juge d'instruction indépendant va pouvoir reprendre le dossier. Cette personne va pouvoir entendre un certain nombre de témoins qui demandent à être entendus. Cela va aussi permettre de procéder à des confrontations entre différents témoins, car il y a des témoignages contradictoires, d'organiser une reconstitution sur place et éventuellement de faire des expertises scientifiques.

Auparavant deux demandes de réouverture du dossier s'étaient soldées par un échec. Qu'est-ce qui a fait que cette fois, l'action en justice de Fabienne Boulin (la fille de Robert Boulin) a porté ses fruits?
A deux reprises la fille de Robert Boulin s'est effectivement heurtée à un mur judiciaire: en 2007 et en 2010. Dans cette affaire l'arrière-plan politique a pollué l'aspect judiciaire du dossier. Pour cette ultime demande de réouverture, Fabienne Boulin s'est tournée vers la doyenne des juges du tribunal de grande instance de Versailles. C'est donc le parquet de Versailles qui a décidé de rouvrir ce dossier, considérant qu'il y avait suffisamment d'éléments pouvant faire naitre un doute légitime.

Vous avanciez dans votre livre «Affaire Boulin, un homme à abattre», l'hypothèse d'un assassinat ou d'un règlement de compte. Quels sont les éléments qui vont dans ce sens et les zones d'ombre qui pourraient faire basculer l'affaire?
Des éléments témoignent de violences sur la tête de Robert Boulin. Des doutes subsistent sur l'heure officielle de la découverte du corps de Robert Boulin dans un étang de la forêt de Rambouillet. Il y a aussi un nouveau témoignage que j'ai recueilli qui s'ajoute aux précédents et qui permet entre autre le déclenchement de l'information judiciaire. Ce témoin que j'ai rencontré ne souhaite pas dévoiler son identité publiquement mais accepte de témoigner devant un juge d'instruction.
Cette personne explique avoir vu Robert Boulin le 29 octobre 1979 en fin d'après-midi à Montfort-L'amaury dans les Yvelines. L'ancien ministre a été vu dans sa voiture, accompagné de deux autres individus, une personne qui conduisait le véhicule et une autre à l'arrière. Ce témoin n'a pas su mettre de noms sur ses visages. En revanche, il a parfaitement reconnu le ministre. C'est un témoignage important qui a du sens si on le recroise avec les précédents. L'agrégation de ces témoignages peuvent permettre de faire avancer les choses.

Robert Boulin était-il un homme à abattre?
D'après les conclusions de mon enquête, ce ministre du travail de Raymond Barre et premier ministrable a été victime d'une déstabilisation politique. Il était passé par des ministères très importants: le budget, les finances. Il avait vu les flux financiers, l'argent noir du financement politique, d'ELF, de la Françafrique et il menaçait de sortir certains dossiers. Robert Boulin voulait se défendre. En voulant répliquer, il est finalement menacé et ça c'est mal passé. L'enquête a été escamotée dès le début: la thèse de l'homicide n'a pas été explorée. On est parti bille en tête sur un suicide avec des barbituriques qu'on n'a jamais retrouvés.

Plus de trente ans après, peut-on ésperer un dénouement?
Ce qui est sûr, c'est qu'un juge d'instruction a les moyens d'agir sereinement, aujourd'hui il y a des personnes qui peuvent parler. Est-ce qu'on peut remonter tous les fils de cette affaire? Je ne sais pas. Mais il est possible de reprendre cette affaire en se basant sur les témoignages et des faits matériels. C'est quand même un serviteur de l'Etat, un ministre qu'on a retrouvé mort dans des conditions extrêmement troubles. C'est tout à fait normal que la justice diligente une enquête digne de ce nom. Cette affaire révèle une face obscure de la Ve République et donc quelque part c'est explorer notre propre histoire.



L'enquête sur la mort de Robert Boulin rouverte par francetvinfo

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On se serait cru sous Charles De Gaulle... ou sous François Mitterrand... What a Face
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MessageSujet: Re: La mort de Robert Boulin   La mort de Robert Boulin - Page 3 Empty12/9/2015, 09:18

Une de mes amies intimes était très proche de lui mais elle ne parlera plus aujourd'hui...
Évedemment il ne s'est pas suicidé... Evil or Very Mad


Pasqua non plus n'est plus là ?


scratch
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MessageSujet: Re: La mort de Robert Boulin   La mort de Robert Boulin - Page 3 Empty12/9/2015, 09:57

Lawrence a écrit:
(...) Pasqua non plus n'est plus là ?  scratch

Quoi, tu suggères que Pasqua a été suicidé ? À son âge ?
(Le Mossad ? Al Quaïda ? Hollande ?) La mort de Robert Boulin - Page 3 620874
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MessageSujet: Re: La mort de Robert Boulin   La mort de Robert Boulin - Page 3 Empty12/9/2015, 10:11

Biloulou a écrit:
Lawrence a écrit:
(...) Pasqua non plus n'est plus là ?  scratch

Quoi, tu suggères que Pasqua a été suicidé ? À son âge ?
(Le Mossad ? Al Quaïda ? Hollande ?) La mort de Robert Boulin - Page 3 620874

Non mais il savait.........

Twisted Evil
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MessageSujet: Re: La mort de Robert Boulin   La mort de Robert Boulin - Page 3 Empty12/9/2015, 10:19

Lawrence a écrit:
Biloulou a écrit:
Lawrence a écrit:
(...) Pasqua non plus n'est plus là ?  scratch
Quoi, tu suggères que Pasqua a été suicidé ? À son âge ?
(Le Mossad ? Al Quaïda ? Hollande ?) La mort de Robert Boulin - Page 3 620874

Non mais il savait.........  Twisted Evil

Je le pense aussi, oui.. ça devait se trouver dans un de ces fameux petits cartons... Very Happy
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Charly

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MessageSujet: Re: La mort de Robert Boulin   La mort de Robert Boulin - Page 3 Empty12/9/2015, 10:36

j'adore les complots La mort de Robert Boulin - Page 3 620874
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MessageSujet: Re: La mort de Robert Boulin   La mort de Robert Boulin - Page 3 Empty8/6/2016, 09:56

Affaire Boulin : deux nouveaux témoins accréditent la thèse de l'assassinat
(Le Parisien.fr - par Victor Fortunato | 08 Juin 2016, 08h11 | MAJ : 08 Juin 2016, 09h33)


La mort de Robert Boulin - Page 3 58648810
Archives. Robert Boulin, ministre du Travail, pressenti à Matignon, a été retrouvé mort dans un étang de la forêt de Rambouillet (Yvelines) le 30 octobre 1979.
AFP



Trente-six ans après la mort mystérieuse du ministre du Travail Robert Boulin, dont le corps a été découvert le 30 octobre 1979, dans cinquante centimètres d'eau de l'étang du Rompu, en pleine forêt de Rambouillet (Yvelines), la thèse officielle du suicide semble mise à mal.

Deux nouveaux témoignages inédits, révélés ce mercredi par France Inter et 20 minutes, vont dans le sens de la théorie soutenue par la famille de Robert Boulin : la piste de l'assassinat.

Alors que la justice a conclu en 1991 à un non-lieu dans l'instruction pour meurtre, la famille du ministre a continué à se battre pour avancer que Robert Boulin ne s'est pas suicidé mais a été assassiné. Pressenti, à l’époque, pour devenir Premier ministre, empêtré depuis quelques semaines dans un scandale immobilier médiatisé, le ministre du Travail de Raymond Barre aurait été tué selon sa famille car il menaçait de révéler des informations jugées compromettantes. Les deux nouveaux témoignages recueillis par la juge d'instruction de Versailles (Yvelines) Aude Montrieux, chargée en septembre 2015 de rouvrir le volumineux dossier, remettent clairement en cause la thèse officielle du suicide.

«On avait l’impression qu’il avait été placé mort dans l’eau»

Le premier témoignage émane du médecin réanimateur au SMUR (Service mobile d'urgence et de réanimation) qui s’est immédiatement rendu sur place et a examiné le corps , quelques minutes après sa découverte par un escadron de gendarmerie. Le témoignage de cet homme, entendu le 19 janvier 2016 par la juge, n'avait jamais été recueilli dans l’enquête initiale, précise France Inter. «On avait l’impression qu’il avait été placé mort dans l’eau, parce qu’il n’avait pas la position d’un noyé dans l’eau», explique ce médecin. «Vu sa position dans l’eau, ce n’était pas possible que ce soit un suicide.»


La mort de Robert Boulin - Page 3 58652011
Rambouillet (Yvelines), le 30 octobre 1979. Le corps du ministre est retrouvé au matin dans cinquante centimètres d’eau,
la version officielle conclut au suicide. – (LP/ Thierry Besnier.)


Le deuxième témoignage provient d'un homme qui affirme avoir croisé Robert Boulin accompagné de deux individus, à bord de son véhicule, peu avant sa mort, le 29 octobre 1979, à 17 heures, à Montfort-l'Amaury. Entendu le 17 décembre 2015 par la juge Aude Montrieux, cet habitant de la région a confirmé sur procès-verbal ce qu'il avait déjà révélé à France Inter en 2013. «J’ai nettement reconnu le passager qui était M. Boulin. (…) Il y avait le chauffeur. M. Boulin, à la droite du chauffeur et une autre personne à l’arrière. (…) Ce n’étaient pas des personnes détendues et gaies. Ils avaient des visages assez fermés.» Il poursuit : «Les deux personnes dans le véhicule du ministre] étaient plus jeunes que M. Boulin». Selon France Inter, ce témoin s'est dit «formel» à propos du fait qu’il s’agissait bien de Robert Boulin. «Je suis sûr de l’heure, de l’endroit et de la personne.»


Les repères de l'affaire Robert Boulin

30 octobre 1979. Robert Boulin est retrouvé mort dans un étang de la forêt de Rambouillet (Yvelines). Une heure plus tard, on annonce qu'il s'est suicidé en se noyant. Des lettres d'adieux parviennent à ses proches.
1984. A la suite de la plainte pour meurtre déposée par la famille Boulin, une seconde autopsie révèle des fractures au visage et montre que le corps a été déplacé.
1991. Non-lieu dans l'instruction pour meurtre.
2002. Fabienne Boulin-Burgeat demande la réouverture de l'enquête, ce qui lui est refusé. Elle renouvellera sa demande, en vain, en 2010.
19 mai 2015. Nouvelle plainte, cette fois pour enlèvement et séquestration et assassinat. En août, le procureur de Versailles ouvre une information judiciaire.
10 septembre 2015. La justice rouvre l'enquête sur la mort de Robert Boulin.



La justice rouvre l’enquête sur la mort de... par BFMTV

+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

C'est assez hallucinant le nombre d'affaires qui confinent à l'assassinat politique survenues sous la 5e République.... Non, on n'est pas chez Poutine.
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Lawrence

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MessageSujet: Re: La mort de Robert Boulin   La mort de Robert Boulin - Page 3 Empty8/6/2016, 09:59

Pour info très confidentielle Wink la petite amie de Robert était aussi une amie intime !!!


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MessageSujet: Re: La mort de Robert Boulin   La mort de Robert Boulin - Page 3 Empty8/6/2016, 10:02

Lawrence a écrit:
Pour info très confidentielle Wink la petite amie de Robert était aussi une amie intime !!!
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Amie intime de Robert ? Shocked
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MessageSujet: Re: La mort de Robert Boulin   La mort de Robert Boulin - Page 3 Empty8/6/2016, 10:03

Biloulou a écrit:
Lawrence a écrit:
Pour info très confidentielle Wink la petite amie de Robert était aussi une amie intime !!!
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Amie intime de Robert ? Shocked

DES 2


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MessageSujet: Re: La mort de Robert Boulin   La mort de Robert Boulin - Page 3 Empty8/6/2016, 11:21

Lawrence a écrit:
Pour info très confidentielle Wink la petite amie de Robert était aussi une amie intime !!

Eh ben voilà : c'est un crime passionnel . Bravo, Lawrence : quand tu aimes, tu ne fais pas dans la dentelle ! I love you
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