Un tiers des élèves des milieux défavorisés a mal au ventre avant d'aller à l'école Monde -
France 5:56 Les deux tiers (73%) des élèves de primaire et de collège des quartiers populaires aiment peu, pas trop ou pas du tout aller à l'école et plus d'un tiers (35,9%) déclarent avoir mal au ventre avant d'y aller, selon le baromètre Trajectoires/ Afev publié mercredi.
A la question "aimes-tu aller à l'école/au collège", 73,3% répondent "un peu, pas trop ou pas du tout". Les collégiens sont 82,5% à exprimer cette réponse.
23,7% déclarent "s'ennuyer souvent, voire tout le temps à l'école" et 40,4% s'ennuient "parfois".
29,4% se déclarent "mal à l'aise","de temps en temps, voire très souvent". Ce chiffre est de 38,4% chez les écoliers et de 26,3% chez les collégiens.
Parmi ceux qui se sentent mal à l'aise, 30,8% l'expliquent par des "problèmes relationnels avec les autres élèves (insultes, bagarres) et 16,8% par les exigences scolaires (stress et appréhension dus aux contrôles, questions, etc).
35,9% ont mal au ventre avant d'aller en cours (43,1% en primaire) et parmi ces élèves, le stress et la peur sont cités comme première explication (30,1%) avant le fait de ne pas petit-déjeuner (22,5%) ou l'appréhension des devoirs surveillés (17,3%).
54,1% ont le sentiment qu'ils ne vont pas arriver à faire ce que l'enseignant leur demande de faire ( 64,2% en primaire).
68,9% des élèves ne comprennent pas "certaines fois ce qu'on leur demande", 17,4% "souvent".
Alors qu'ils ne comprennent pas en classe, 41,6% déclarent solliciter leur professeur. En outre 39,3% ne "lèvent pas très souvent, voire jamais" le doigt en classe.
Pour autant, 57,2% des élèves interrogés ont le sentiment que leurs enseignants s'intéressent à eux.
Autre enseignement: un peu plus de la moitié (52,8%) des élèves enquêtés a été "victime", dans son établissement "de moquerie ou d'insultes, de violences physiques, vols ou rackets". Parmi les victimes, 83,1% ont été victimes de moqueries ou d'insultes.
L'enquête, publiée dans le cadre du la "troisième journée du refus de l'échec scolaire", a été réalisée en face à face auprès d'"un échantillon de 760 élèves du primaire et de collège issus de quartiers populaires et suivis par un étudiant de l'Afev entre avril et juin 2010".
L'Association de la fondation étudiante pour la ville (Afev) regroupe 7.500 étudiants aidant bénévolement 10.000 enfants scolarisés dans le système d'éducation prioritaire.