Les comptes-règlements de l'amère Loi

in : http://www.epicurien.be/blog/recettes/poissons/lotes/lottes-au-poivre-vert.asp

Pour faire suite à une vicieuse et celtibère (excusez le pléonasme) attaque dans le grand hall de la Société des Navigateurs, fort de l'Article 007 de la Convention de Guenevièvre-en-Artio (conservée à Lesbos) qui légitime la répartie, il convient de désarmer le sujet avant qu'il se tire.

Lotte au poivre vert
« La lotte est un poisson remarquable tant par son goût que par la texture de sa chair qui reste toujours ferme à la cuisson. Dans cette recette, le poivre vert dynamise le poisson (explosion de joie gustative garantie). »

pour 666 personnes (diable !) :
* 120 kg de lotte (laissez votre asthmatique 2 CV dans le parking)
* 6 kg de beurre (la vache !)
* 20 l de vin blanc (béante est la porte du cellier)
* 100 grappes de poivre vert (fragrance d'espoir)
* 25 kg de crème (un baril de tendresse)
* 200 jaunes d’œufs (l'Asie dans son assiette)

Préparation des ingrédients :
* Coupez le monceau de lottes en escalopes (évitant les salopes, on les invitera pour le digestif) et épongez-les soigneusement, une larme à l'oeil - fier comme d'Artagnan qui a bien bretté ; on reconnait le grand chef à ses émotions.
* Ecrasez grossièrement (mais respectueusement encore) la moitié du poivre vert (sa part femelle, en somme).

Préparation :
* Dans une sauteuse (staccato ergo sum), faites chauffer le beurre et faites revenir les tranches de lotte sans les laisser prendre couleur à feu très doux pour qu’elles perdent leur eau (l'accouchement débute).
* Retirez-les avant qu’elles ne cuisent et réservez au chaud (moult caresses en perspective, soyons patients).
* Versez le vin dans la sauteuse avec le jus de la lotte (une belle et onctueuse crème blanche), ajoutez une cuillerée de poivre vert concassé - c'est-à-dire tendrement massé, Ferguson, n'allons pas trop vite aux labours.
* Sur feu vif, faites réduire de moitié - la passion a bien meilleur gout, soyons gentlemen avec nos moitiés, même réduites, car dans les petites peaux les meilleures gens.
* Remettez les morceaux de lotte et l’eau qu’elles ont rendue durant l’attente (le précoïtum - André pourra tout nous expliquer, Mamadou au clair), les 2/3 de la crème fraiche et faites cuire 5 minutes à petite ébullition (on recharge sa nature poco a poco).
* Sortez les escalopes de la sauteuse et disposez-les sur un plat, délayez les jaunes d’œufs dans le reste de crème et versez dans la sauce, faites cuire sans bouillir pour faire épaissir (pas trop, épais !), vérifiez l’assaisonnement (la cravate a beau noeud ? les boutonnières sont habitées ? le sourire fleurit ?) et versez sur le poisson comme on recouvre un corps attendri et dument visité jusqu'à l'alanguir, voilà le postcoïtum affranchi, revenons aux choses sérieuses de la Vie.
* Servez immédiatement (battre son frère tandis qu'il est chaud).

Que l'agresseur celtibère s'étouffe avec l'arête !
Amène (le digestif, sur le canapé).

Tiens, il y a grain de poivre vert qui vient de tomber dans mon verre de porto vintage.
Un poisson volant prêt à être dégusté, peut-être ?

Allons donc sur le canapé(che)...

Ayant lu ici, étant inspiré là, il me vint à l'entregent une vieille évocation où il était question du Boabab, cet illustre arbre africain (andasonia digatata pour les intimes, ceux qui ont tellement de loisir qu'ils apprennent ce dont ils ne se serviront jamais), non pas l'« arbre-bouteille » qui s'allonge en hauteur sans prendre de l'envergure, mais cet arbre spécifique au tronc large comme une porte de grange qui est surmonté d'un houppier majestatif - on le dirait une Cour en soi.

Il est capable de cacher dans ses ramures jusqu'à un dragon. Ce n'est pas n'importe quoi, le lecteur en conviendra - un peu bouche bée. C'est au Dragon que je m'adresse ici.

Ce moment ancien me revenant à la mémoire, et me trouvant oisif, les doigts inoccupés, même pas à cureter un nez prégnant (de découvrir quelque trésor gélatineux qu'on roule entre le pouce et l'index l'esprit absent, et que les enfants finissent par avaler, au grand dam de leur mère, quand même soulagée que leur père n'assiste pas à ces agapes estuaires, ça pourrait leur donner l'idée de leur demander d'avaler la prochaine fois que tu... ma chérie d'amour! ), je songeai à notre André, grand amateur d'exotisme quelque peu juvénile car féminin à seul abord.

Je voudrais te soumettre, André, une réflexion aphoristique, étant libre d'y pourvoir ou pas (si tu n'es pas libre, comment pourrais-tu m'être attachant encore ?). Elle concerne bien sûr le sexe d'en face - vu que nous partageons le même sexe, patriarcale par essence (l'Histoire est bien faite, je trouve, qui ramène chaque sexe à son intention première, là où il est le plus efficace). Voici donc.

Il semble y avoir dans le pénis un facteur robinet dont une élégante main féminine doive manœuvrer la poignée pour soulager à la source son obligation d’être une femelle récipient.

Serait-ce une loi inhérente à la Vie ? Je m'interroge, me demandant quel sexe elle avantagerait, advenant que cette loi soit réelle, inscrite quelque part dans l'Azur, où Dieu entrepose sa Planche à Desseins.

(Non, malgré les apparences, Dieu n'est pas la notion centrale de cette interrogation, elle pourrait l'être plus tard. Ce que j'ai souligné est le sujet privilégié. Le reste est encore contingent - dans le sens d'accessoire, on a à l'ignorer pour l'instant, son heure n'ayant pas encore sonnée.)

Il semble y avoir dans le pénis un facteur robinet dont une élégante main féminine doive manœuvrer la poignée pour soulager à la source son obligation d’être une femelle récipient.

J'espère que ce n'est pas le Facteur Cheval!

Tu m'intrigues, Charly.

Explique-toi.

J'aime trop comprendre ce qui me surprend pour retenir mes questions.

C'est en posant des questions que je suis devenu moins ignorant - encore fallait-il que je reçoive des réponses ! Faute de réponse, ô mon Dieu, j'avais davantage de questions à me poser, et à moi tout seul ! Parfois était-ce paniquant.

Sois bon pour moi, Charly, réponds-moi. Je dormirai mieux cette nuit - à l'heure du Québec, 17: 16. Au fait, Charly, toi Européen, tu ne dors pas encore ?! Ta femme le sait-elle ? (Si une compagne tu as - je ne te demande pas te répondre, c'était un tic plutôt qu'une curiosité.)

HugoLotte a écrit:

Tu m'intrigues, Charly.

Explique-toi.

J'aime trop comprendre ce qui me surprend pour retenir mes questions.

C'est en posant des questions que je suis devenu moins ignorant - encore fallait-il que je reçoive des réponses ! Faute de réponse, ô mon Dieu, j'avais davantage de questions à me poser, et à moi tout seul ! Parfois était-ce paniquant.

Sois bon pour moi, Charly, réponds-moi. Je dormirai mieux cette nuit - à l'heure du Québec, 17: 16. Au fait, Charly, toi Européen, tu ne dors pas encore ?! Ta femme le sait-elle ? (Si une compagne tu as - je ne te demande pas te répondre, c'était un tic plutôt qu'une curiosité.)

J'ai une épouse,mais on ne dit pas j'ai ou tu as,ce n'est pas une propriété,donc,il faudra t'éduquer sur ce point-là.
Je réponds donc,je suis marié,uni,terme qui implique une égalité et non une propriété.
Mais je suis seul ce soir avec ma peine
au 2ème bureau jusqu'à mardi.
Ensuite,je ne suis pas Européen,mais anti-Europe!Je suis
Ardennais Wallon.
Décidément t'as pas de chance.
Pour le Facteur Cheval,GooGoo est ton ami.
Bon apéro et bon appétit quand même.

J'ai une épouse,mais on ne dit pas j'ai ou tu as,ce n'est pas une propriété,donc,il faudra t'éduquer sur ce point-là.

Où tu as été chercher cette propriété-là dont je m'enorgueillerais platement ? Ai-je souligné en quelque part que ma propre épouse était ma propriété légitime, par un quelconque droit patriarcal, et pourquoi pas de cuissage !, sans doute mérovingien, tiens donc ? Je vis dans le présent, Charly, bien qu'aimant l'Histoire jusqu'à m'y référer, je vis dans le présent, yes sire !

Je réponds donc,je suis marié,uni,terme qui implique une égalité et non une propriété.

Tu sais, Ardennais, entre toi, moi et la boite à bois (chanson québécoise), l'« égalité », hein ... Est-ce que la Nature a prévu que l'égalité soit ? Bon, ceci est un autre sujet. Oublions-le momentanément, demeurons dans l'instant de notre dialogue.

Mais je suis seul ce soir avec ma peine Crying or Very sad au 2ème bureau jusqu'à mardi.

Euh... Que dois-je comprendre, énergumène ? Je t'écrivais en français, tu me réponds en chinois ! Tu pleures de quoi, de kossé es-tu déçu ? Je pourrais te parler de mes peines et de mes déceptions, mais où nous irions-nous ensemble sur nos skis ? Tu es seul ? Seul jusque de n'avoir que la Veuve Poignet pour consolation ? MON FRÈRE !!!

Ensuite,je ne suis pas Européen,mais anti-Europe!Je suis Ardennais Wallon. Décidément t'as pas de chance.

Ah? Les Ardennes ont poussé jusqu'en Belgique ? À quoi se fier, je vous le demande, amis lecteurs. Charly n'est pas français, il est... autrement. Moi qui pensais que... Oublions ça. (Des fois, vous les Européens, sans penser à mal, vous êtes... déconcertants. Vous êtes du vrai monde encore ? Je vous le souhaite. Mais le doute me pogne, des fois.)

Pour le Facteur Cheval,GooGoo est ton ami.

Je vais aller vérifier chez Google, car tu m'y obliges, mauvais sujet !

Pfff ! Mon ami, prétendais-tu être. Pas tant que ça. Une floppée de liens à suivre comme si je n'avais que ça à faire de mon dimanchoue souère d'Outre-Atlantique ! Tu ne doutes de rien, toi ! Attends que je te retourne l'ascenseur, tu en resteras baba, mon Ali !

Kossé que cé que c'est, un « facteur cheval » ? Explique-moi en mots simples. J'aurai ta réponse demain - il fait 18:20 heure du Québec, chez toi, Ardennais, il fait nuit à faire pleine la Lune, n'est-ce pas, prête à accoucher. Ne te moque pas des attardés du fuseau horaire, plize, que nous sommes. On n'a pas fait exprès pour naitre après vous, les Européens (ce pourquoi vous nous avez découverts plus tard que les Chinois, éveillés plus tôt que nous, les Américains, nés plus tard... bon, je me comprends; quant à toi, je ne sais pas, mais fais un effort, bordel !)

Bon apéro et bon appétit quand même.

Hein ? De quoi tu parles quand tu causes ? Ça fait un certain bail, côté stomacal, que mon souper (que vous appelez le « diner », vous les étranges de l'autre côté de la Grande Mare) est en digestion autorisée, il se fait un peu tard ici, sais-tu, surtout que je SOUPE relativement tôt, et non à l'heure européenne - quand vous, vers les 22 heures, je crois, traditionnellement, vous prenez NOTRE « souper ». Éclaire ma lanterne, Ardennais. Maudit que vous êtes du monde bizarre, vous autres qui n'êtes pas nous (dont nous sommes pourtant issus, par ancêtres interposés).

Au fait, les Ardennes, ce n'est pas français, ça ? Laisse-moi gougler, comme écrirait Eddie, une sorte de Méditarranéen dont j'entendis vaguement parlé avec un accent occitan (mais tu sais, Charly, à mon âge, celui un peu avant le bilouléen, la mémoire est décidément une faculté qui s'emmêle).

Heille, le comique ! C'est un département FRANÇAIS ! Même qu'il est question de la Champagne. N'aurais-tu pas trop bu, négligé de ta digne moitié dont tu n'étais que le « corps », si peu étais-tu en fait que tu en perdis un peu de ta raison ? (Je pose une question en pensant, sans penser à mal. Pas encore.)

Or donc, Charly, juste entre toi et moi, de quoi qu'il s'agissait qu'était ton message que j'ai peut être mal lu, vu mon imperfection originelle, étant né humain ? C'est quoi, ce mautadit de « facteur cheval » ?

Pourquoi tu ne me l'as pas dit dès l'entrée de jeu, je n'aurais pas eu à écrire autant ? J'ai l'air de quoi, moi là ? D'un bavard ? (Il me semble, en effet...)

Mauvais copain, va ! Je t'en dois une. Et ce ne sera pas franco port !

GÉRER et ses Synonymes
Suite à une (prétendue) bourde sémantique de ma part, Quantat sous addiction me punit de 150 synonymes du verbe « gérer ». Entre vous et moi et les autres consciences, il était dans un état décomposé, le garçon.

Rebelle, je lui en offre 70 (j'ai résisté à l'envie de traduire ces trouvailles en quelques langages, il m'aurait soupçonné de tricher et accusé par la suite de me foutre de sa gueule).

Bon garçon, j'ai trié la liste afin qu'il ne s'égare pas en cours de vérification, et ainsi fait, il est assuré que je n'ai pas inséré des doublons - je n'ai pas géré jusqu'à ce point !

Du verbe Gérer et de ses Synonymes

6 synonymes classiques :
administrer / diriger / gouverner / manier / manager / régir

64 délires plus ou moins significatifs, en jouant sur les degrés de l’entendement :
agencer / amender / arranger / assister (curatelle) / assurer (la direction de) / censurer / centraliser / charger (de mission) / commander / concilier / conduire / conférer / constituer / construire / contrôler / coordonner / définir (des objectifs) / disposer / donner (des ordres) / emporter (une idée, un projet) / encadrer / entraîner / entreprendre / établir / exercer (tutelle) / exiger / faire marcher / fédérer / former / grouper / guider / imposer (sa loi) / influencer / inspirer / institutionnaliser / légiférer / maitriser / manœuvrer / mener / monter / orchestrer / ordonner / organiser / piloter / porter (étymologie) / poursuivre (un résultat) / présider (à) / pressentir / projeter / rassembler / réaliser / reconduire (jusqu’au résultat) / régenter / régler / regrouper / remanier / résoudre / s'occuper (de) / subjuguer / suivre (un plan d'action) / superviser / surveiller (chantier) / tenir (les rênes de) / utiliser (au mieux de ses intérêts)

En foi de quoi m'est-il autorisé dorénavant d'utiliser « gérer » comme bon me semblera.

J'ai dit !

Bravo Hugolotte !!!

En foi de quoi m'est-il autorisé dorénavant d'utiliser « gérer » comme bon me semblera.

NAN!!!

Tu as suffisamment de synonymes à ta disposition

Je subodore une sombre conjuration qui doit remonter au Paléocène et d'où des harpies (chupacabras ?) de l'époque ne seraient pas exclues...

« NAN !!! » de répondre le dictateur autodéclamé - ne proclamant pas sa loi, cette névrose, le garçon est psychotique, donc inconscient, il clame, on risque de cramer.

« Je subodore une sombre conjuration qui doit remonter au Paléocène et d'où des harpies (chupacabras ?) de l'époque ne seraient pas exclues... » de prétendre l'autre préhistorique.

Si Quantat était conséquent, il exigerait quelques synonymes de « subodorer » et une justification du terme « conjuration » dans ce contexte.

Non mais, va-t-on laisser le premier venu déblatérer à sa convenance ?

La loi précède la liberté si on désire construire une civilisation, puisqu'au désir il faut des bornes afin qu'il s'exalte sans s'exulter, possédant son plaisir au lieu d'en être possédé.

En légalité je vous le dis.

Si Quantat était conséquent

A l'impossible nul n'est tenu

La loi précède la liberté si on désire construire une civilisation, puisqu'au désir il faut des bornes afin qu'il s'exalte sans s'exulter, possédant son plaisir au lieu d'en être possédé.

Je serai bien tenté de dire que sans les bornes, point de désir... juste la pulsion... sur le fond nous sommes d'accord

Non mais, va-t-on laisser le premier venu déblatérer à sa convenance ?

La loi précède la liberté si on désire construire une civilisation, puisqu'au désir il faut des bornes afin qu'il s'exalte sans s'exulter, possédant son plaisir au lieu d'en être possédé.




J'approuve largement les deux dernières phrases, mais il ne faudrait pas que cela ne devienne une habitude!

Je suis apparement dénoncé comme etant un grand méchant qui "médit sans cesse sur ses petits camarades!!!!"


Si on m'avait dis que je devrais un jour investir une partie de ma maigre pension militaire si laborieusement gagnée pour fournir des kleenex a mes interlocuteurs!!!!!

HugoLotte a écrit:

« Je subodore une sombre conjuration qui doit remonter au Paléocène et d'où des harpies (chupacabras ?) de l'époque ne seraient pas exclues... » de prétendre l'autre préhistorique.
Si Quantat était conséquent, il exigerait quelques synonymes de « subodorer » et une justification du terme « conjuration » dans ce contexte.

Tant qu'on ne me demande pas de synonymes de "chupacabra" la situation n'est pas désespérée.

« Tant qu'on ne me demande pas de synonymes de "chupacabra" la situation n'est pas désespérée. »

Avec « sucer » et « chèvre », on pourrait synonymer jusqu'aux calendes grecques (je voulais faire un clin d'oeil à mon maitre Rabelais).

Essaie-toi, ça va t'occuper, et le Prof Quantat-avec-un-t (c'est un esprit crucifié) aura fort à faire, rasant moins les murs, mais gare au déluge de ses imprécations : il a autant de caractère que de vessie, les deux bien azotés.