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PARIS (Reuters) - Des dirigeants gabonais, dont Omar Bongo, auraient détourné une trentaine de millions d'euros d'une banque africaine à leur profit mais aussi pour financer des partis politiques français, selon un télégramme diplomatique américain obtenu par WikiLeaks et publié par El Pais.
Son auteur mentionne l'ancien président français Jacques Chirac et son successeur Nicolas Sarkozy parmi les bénéficiaires de ce financement politique, tout en affirmant ne pas être en mesure de vérifier la véracité de ces allégations.
Contacté jeudi par Reuters, l'Elysée n'a pas souhaité commenter cette note, qui fait partie de quelque 250.000 télégrammes diplomatiques que le site internet WikiLeaks s'est procuré et qu'il a entrepris de publier en collaboration avec plusieurs quotidiens européens, dont El Pais.
Selon cette note, l'affaire du détournement de la BEAC a été découverte à la faveur d'un audit interne.
"Selon la source de l'ambassade, de hauts responsables gabonais, dont l'ancien président Omar Bongo et son fils Ali Bongo ont bénéficié du détournement", peut-on y lire.
"La source a déclaré que les dirigeants gabonais avaient utilisé ces revenus pour leur enrichissement personnel et, sur instruction de Bongo, versé des fonds à des partis politiques français, notamment en soutien du président français Nicolas Sarkozy", ajoute le câble diplomatique.