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| La Tunisie apprend la Démocratie | |
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Auteur | Message |
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OmbreBlanche
Nombre de messages : 11154 Age : 51 Localisation : Nord Franche-Comté (25) Date d'inscription : 16/11/2008
| Sujet: La Tunisie apprend la Démocratie 24/10/2011, 00:12 | |
| Rappel du premier message :> Neuf mois après le renversement de Zine ben Ali, les Tunisiens, pionniers du "printemps arabe", ont afflué dimanche dans les bureaux de vote pour élire démocratiquement une assemblée constituante. - Citation :
LA TUNISIE VOTE EN MASSE
http://fr.news.yahoo.com/70-participation-en-tunisie-%C3%A0-trois-heures-la-161948219.html
Le taux de participation a dépassé les 90%, a annoncé dimanche le secrétaire général de la commission électorale indépendante (Isie), Boubaker Ben Thaber.
Les islamistes du parti Ennahda (Renaissance) sont les favoris de ce scrutin, dont le déroulement et les résultats seront observés avec attention dans le reste de la région emportée par les soubresauts du "printemps des peuples arabes".
"C'est un jour historique", a dit Rachid Ghannouchi, chef de file islamiste rentré en Tunisie après 22 ans d'exil en Grande-Bretagne pour conduire Ennahda aux urnes. "La Tunisie naît aujourd'hui, le printemps arabe naît aujourd'hui", a-t-il ajouté après avoir voté, accompagné de sa femme et de leur fille, toutes deux voilées.
En sortant du bureau, il a été hué par des dizaines de personnes aux cris de "Dégage !" et "Tu es un terroriste et un assassin ! Rentre à Londres".
A travers le pays, des files d'attente de plusieurs centaines de mètres se sont formées devant les bureaux de vote dès le début de la matinée, avec un niveau d'intérêt des électeurs inégalé sous le règne de Zine ben Ali.
C'est notamment le cas à Sidi Bouzid, berceau de la "révolution du jasmin" dans le centre-ouest du pays.
Dans ces files, les électeurs immortalisent le moment avec leurs téléphones portables équipés d'appareils-photos.
40.000 SOLDATS ET POLICIERS MOBILISÉS
Le camp laïque s'inquiète désormais de voir Ennahda imposer des bouleversements sociétaux par le biais d'un succès politique.
Ennahda s'en défend et il a publiquement pris ses distances avec les salafistes qui ont récemment attaqué un cinéma et une chaîne de télévision après la diffusion du film d'animation "Persépolis", dans lequel Allah est incarné à l'écran, ce qui est contraire aux préceptes de l'islam.
Pour de nombreux observateurs, les positions d'Ennahda ne sont pas claires.
Lors d'un dernier meeting de campagne vendredi, Souad Abdel-Rahim, la candidate non voilée du parti, a répété que sa formation préserverait les acquis des femmes. Une grande partie des ouvrages vendus en marge de ce rassemblement étaient cependant l'oeuvre d'auteurs salafistes prônant une séparation entre les hommes et les femmes dans l'espace public et condamnant les élections comme contraires aux principes de l'islam.
Selon les autorités, 40.000 militaires et policiers seront déployés pour maintenir l'ordre. Des commerçants affirment que la population a constitué des stocks de lait et de bouteilles d'eau à titre de précaution. | |
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Auteur | Message |
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EddieCochran Admin
Nombre de messages : 12768 Date d'inscription : 03/11/2008
| Sujet: Re: La Tunisie apprend la Démocratie 24/4/2012, 01:45 | |
| 49 - - Pétard a écrit:
Bomb Tunisia!
Perso je souscrirais plutôt à : Sex Bomb Tunisia! | |
| | | Invité Invité
| | | | EddieCochran Admin
Nombre de messages : 12768 Age : 64 Localisation : Countat da Nissa Date d'inscription : 03/11/2008
| Sujet: Re: La Tunisie apprend la Démocratie 24/4/2012, 02:39 | |
| - Pétard a écrit:
-
- Citation :
- Perso je souscrirais plutôt à :
Sex Bomb Tunisia! -Eddie
Je crois pas que ça fonctionnera:
The Ayatollah Under the Bed(sheets)
Ben si ça perfectly works ! J'ai trouvé la référence à mon sex bombing program : - Citation :
- More than Iran's enemies need artillery, guns, and so forth, they need to spread cultural values that lead to moral corruption.… I recently read in the news that a senior official in an important American political center said: "Instead of bombs, send them miniskirts." He is right. If they arouse sexual desires in any given country, if they spread unrestrained mixing of men and women, and if they lead youth to behavior to which they are naturally inclined by instincts, there will no longer be any need for artillery and guns against that nation.
J'ai piqué quelques passages qui valent leur pesant de couillettes : - Citation :
- In his 1961 religious treatise A Clarification of Questions (Towzih al-Masael), Khomeini issued detailed pronouncements on issues ranging from sodomy ("If a man sodomizes the son, brother, or father of his wife after their marriage, the marriage remains valid") to bestiality ("If a person has intercourse with a cow, a sheep, or a camel, their urine and dung become impure and drinking their milk will be unlawful").
"I've never even seen a camel in Tehran," prominent Iranian cartoonist Nikahang Kowsar told me, "let alone been tempted to have sex with one."
The majority of the population is young.… Young people by nature are horny. Because they are horny, they like to watch satellite channels where there are films or programs they can jerk off to.… We have to do something about satellite television to keep society free from this horny jerk-off situation.
Like Islamists in today's Egypt -- and some among America's Christian right -- Iran's revolutionaries found fertile ground on which to play the politics of pious populism, rather than concretely address the enormous challenges of building a diversified economy.
Omid Memarian, a journalist who spent several months in the notorious Evin prison for his articles critical of the government, told me that his interrogators seemed far more interested in his sex life than his political peccadilloes. "I tried to answer their questions in very general terms, but they'd interrupt me," he recalled. "They wanted to know details. 'Start from when you were unbuttoning her blouse.…'" In one instance, he told me, he was horrified when an interrogator appeared to be rubbing himself while listening. (Voilà ce qu'on appelle un homme de main !)
when hundreds of thousands of Iranians took to the streets to protest Ahmadinejad's reelection, many protesters were brutally beaten by the Basij militia, gangs of young regime thugs on motorbikes who were given a green light to quell the uprising. As Iranian-American academic Shervin Malekzadeh reported from Tehran, the Basij seemed to be driven by a combination of class resentment and pent-up frustration. "They don't screw; they don't drink or smoke joints," one of his sources told him. "What else are they going to do with all of that energy?"
Je commence à piger l'espression bullshiite ! | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Tunisie apprend la Démocratie 24/4/2012, 03:16 | |
| - EddieCochran a écrit:
- Je commence à piger l'espression bullshiite !
Vouais, moi, ça fait des lustres que j'ai compris...
N'empêche que votre truc, ça marchera pas.
Pour que ça marche, faudrait avoir ne serait-ce qu'une infime idée de ce l'humour ou de ce que l'auto-dérision pourrait être... C'est pas la description du citoyen en question.
Comme notre judéo-chrétien typique n'est même pas capable d'être à la hauteur, quoi donc espérer de celui qui se trouve décalé d'une paire ou deux de siècles?
Évidemment, on me répliquera une Rabelaiserie, une citation quelconque d'Alexandre-Benoit pour faire bonne figure... On rigolera bien et Ducon se trouvera conforté.
Bof!
Le poisson, il est noyé depuis des lunes... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Tunisie apprend la Démocratie 28/5/2012, 14:46 | |
| Des banques canadiennes ont déroulé le tapis rouge pour TrabelsiAprès la chute du régime Ben Ali en Tunisie, la Banque nationale a signifié à Belhassen Trabelsi qu'il n'était plus le bienvenu chez elle. (Tunis) En 23 ans au pouvoir en Tunisie, l'ancien président Ben Ali et son clan ont accumulé des milliards, disséminés dans des comptes dans le monde entier - y compris à Montréal. Depuis la révolution, les riches clients que s'arrachaient autrefois les banquiers sont devenus des renégats. Mais la Tunisie risque d'attendre longtemps avant de voir la couleur de son argent.
- Spoiler:
La Banque Nationale du Canada a été utilisée dans une opération de blanchiment d'argent de Belhassen Trabelsi, ce fugitif établi à Montréal qui a amassé une immense fortune au cours des deux décennies où son beau-frère, l'ex-président Zine el-Abidine Ben Ali, a régné sur la Tunisie.
Le stratagème est décrit dans le rapport de la Commission d'enquête tunisienne sur la corruption de l'ancien régime. Il est typique de la façon dont le clan Ben Ali s'y est pris pour s'approprier les richesses de la Tunisie - et se constituer un pactole évalué à 5 milliards de dollars, disséminé dans des comptes bancaires dans le monde entier.
En août 2005, Zenade Finances Limited, une société établie dans les Îles Vierges britanniques et appartenant à M. Ben Ali, a acheté 120 000 actions de Karthago Airlines, propriété de Trabelsi, pour environ 400 000$, par le biais de la Banque centrale tunisienne.
Quelques jours plus tard, Zenade Finances Limited a vendu ces actions pour près du double de la somme. L'argent a été versé dans un compte de la Banque Nationale du Canada au profit de Kaffel Group Investment, une société-écran derrière laquelle se cache Trabelsi.
Cette transaction emberlificotée a permis à Trabelsi de réaliser un gain faramineux et de transférer ces profits à l'étranger, souligne le rapport de la Commission d'enquête.
«C'est pratiquement une opération de blanchiment. On peut douter de l'origine des fonds qui ont d'abord été investis, pour ensuite être réinjectés dans l'économie traditionnelle et réexportés», explique Neila Chaabane, membre de la Commission.
Il n'était pas illégal pour les institutions bancaires canadiennes d'accueillir les fonds de Trabelsi avant l'entrée en vigueur de la Loi fédérale sur le blocage des biens des dirigeants corrompus, en mars 2011.
Mais puisque le Canada a ratifié la Convention des Nations unies contre la corruption, ses banques auraient dû faire preuve de plus de discernement, estime Sami Remadi, président de l'Association tunisienne pour la transparence financière. Il doute de la sincérité «des banquiers canadiens qui acceptent des fonds illicites de dictateurs notoires sans scrupule».
La Banque Nationale affirme qu'elle n'était pas au courant du stratagème décrit dans le rapport, pas plus que de la mauvaise réputation de son client dans son pays. «À l'époque, le régime en Tunisie était encore peu connu», souligne la porte-parole Joan Beauchamp.
Bien avant la chute de Ben Ali, plusieurs reportages avaient pourtant reconnu son beau-frère comme l'un des rouages d'une vaste entreprise criminelle visant à faire main basse sur les richesses de la Tunisie.
«À mon sens, la banque était forcément au courant des activités de son client, mais avant qu'il devienne un renégat, ce n'était pas un problème», dit Messaoud Abda, directeur du programme de lutte contre la criminalité financière à l'Université de Sherbrooke.
«Il en faut beaucoup pour inquiéter un banquier. Il vérifie que son client est propre sur le plan légal, mais pas sur le plan moral. Trabelsi avait tous les papiers requis; son crime, c'était l'abus de pouvoir, l'extorsion. Mais pour le banquier, c'était un bon client.»
De fait, la Banque Nationale a déroulé le tapis rouge pour Trabelsi. En plus d'y détenir des comptes personnel et commercial, il y avait un compte d'investissements privés, réservé aux clients «possédant un patrimoine financier significatif», soit plus de 2 millions de dollars.
Tout a changé dans les jours suivants la chute du régime de Ben Ali. La Banque Nationale a signifié à Trabelsi qu'il n'était plus le bienvenu chez elle. Une note s'est mise à apparaître à l'ouverture de ses dossiers bancaires: «douteux - précaution». Il a rapidement fermé tous ses comptes.
Des liquidités au Canada
Selon nos informations, Trabelsi détenait aussi un compte personnel bien garni à la Banque Royale du Canada.
Un homme d'affaires qui a aidé Trabelsi à mettre sur pied l'une de ses entreprises il y a quelques années affirme avoir été témoin d'importants transferts d'argent en provenance de la Banque Royale.
«Chaque fois qu'il y avait un problème au niveau du fond de roulement, Trabelsi s'adressait au Canada», soutient cet homme d'affaires établi à Tunis.
Un jour où l'entreprise naissante avait besoin de liquidités, la Banque Royale a ainsi viré 700 000$ en 48 heures à partir du compte personnel de Trabelsi. La Banque Royale a refusé de commenter.
Trabelsi et son clan détenaient des millions de dollars au Canada avant la révolution. Jusqu'ici, les autorités n'ont réussi qu'à saisir des comptes bancaires d'une valeur totale de 122 000$.
«Cette somme ridicule donne l'impression qu'ils ont eu le temps de faire disparaître leur argent», dit Hélène Laverdière, porte-parole de l'opposition officielle pour les affaires consulaires.
Les Tunisiens souhaitent ardemment l'expulsion de Trabelsi du Canada. Mais selon Sami Remadi, la restitution de ses avoirs est plus cruciale encore. «Si on ne réussit pas à récupérer cet argent, nos futurs dirigeants pourraient être tentés de recommencer. L'avenir de la Tunisie en dépend.»
Isabelle Hachey La Presse
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Tunisie apprend la Démocratie 28/5/2012, 14:55 | |
| LES TRAQUES DES AVOIRS DE TRABELSI
20 janvier 2011
Belhassen Trabelsi et sa famille atterrissent à l'aéroport Montréal-Trudeau à bord d'un jet privé. Ils avaient fui la Tunisie six jours plus tôt à bord de leur yacht, en direction de l'Italie.
24 janvier 2011
Un virement de 1,4 million de dollars est déposé dans un compte en fidéicommis de Péloquin Kattan, une firme d'avocats de Westmount. L'argent provient d'un compte de Trabelsi au Liban.
31 janvier 2011
L'ambassadeur de la Tunisie à Ottawa demande au gouvernement de Stephen Harper de prendre des mesures pour geler les avoirs du clan Ben Ali, évalués de 10 à 20 millions au Canada.
23 mars 2011
Le Parlement canadien promulgue la Loi sur le blocage des biens de dirigeants étrangers corrompus. Les institutions financières doivent identifier les actifs liés aux dictateurs déchus et les signaler à la GRC.
6 décembre 2011
La GRC effectue une perquisition au bureau de Donald Kattan. L'avocat est soupçonné d'avoir administré illégalement les avoirs de Trabelsi au Canada. Il risque cinq ans de prison.
15 mars 2012
Ottawa révèle avoir saisi la résidence d'un gendre de Ben Ali à Westmount, évaluée à 2,55 millions de dollars, ainsi que des comptes bancaires d'une valeur totale de 122 000$.
24 avril 2012
Un juge de la Cour supérieure ordonne la levée des scellés sur une boîte de documents saisis au bureau de Me Kattan. Les documents sont confiés à la GRC jusqu'au 30 septembre.
DES SOMMES FARAMINEUSES
122 000 $
Somme d'argent saisie dans les comptes bancaires du clan Ben Ali au Canada
5 000 000 000
Estimation en dollars de la fortune du clan Ben Ali, dont 10 à 20 millions de dollars au Canada
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Tunisie apprend la Démocratie 28/5/2012, 19:09 | |
| http://www.franceinter.fr/emission-geopolitique-les-islamistes-a-l-epreuve-du-pouvoir-0
lundi 28 mai 2012
Les islamistes à l'épreuve du pouvoir
Depuis Tunis. C’est à la lumière de la Tunisie qu’on comprend le mieux l’Egypte. Mercredi et jeudi derniers, les Egyptiens étaient appelés aux urnes pour le premier tour de la première présidentielle depuis la chute d’Hosni Moubarak et les résultats partiels connus à ce jour donnent les Frères musulmans, les islamistes, en tête de ce scrutin mais…
Mais en spectaculaire recul.
Par rapport aux législatives qui s’étaient achevées en janvier dernier, il y a quatre mois seulement, les Frères ont perdu quelques 20 points en passant de 47% des voix à environ 25%. Leur candidat pourrait néanmoins sortir vainqueur du second tour s’il se confirme qu’il les opposera à Ahmed Chafik, le dernier Premier ministre d’Hosni Moubarak. Une majorité de l’électorat pourrait alors préférer un islamiste à un homme de l’ancien régime soutenu par l’armée. Les islamistes sont tout sauf évincés de la scène politique mais leur dégringolade n’en est pas moins patente.
Elle est même le fait majeur de ce scrutin car elle vient infirmer l’idée selon laquelle les succès électoraux que les islamistes ont remportés depuis le printemps arabe annonceraient inéluctablement l’instauration de régimes théocratiques à l’iranienne. Il n’en est rien et ce qui se passe en Tunisie en explique les raisons.
En Tunisie également les islamises d’Ennahda avaient remporté haut la main les législatives de l’automne dernier en devenant le premier parti du pays qui gouverne aujourd’hui. A l’époque,les laïcs tunisiens voyaient déjà une dictature succéder à l’autre pour de longues décennies. Il n’y aura pas de nouvelles élections, disaient-ils sombrement, mais huit mois plus tard l’atmosphère a radicalement changé. Après avoir terrorisé par leur succès, les islamistes tunisiens inquiètent beaucoup moins et feraient presque pitié tant ils sont à la peine. L’économie est en berne. Le chômage progresse. Les mouvements de grève se multiplient et Ennahda déçoit toujours plus les attentes de ceux qui avaient cru que ce parti pourrait résoudre tous les problèmes du pays parce que ses militants se présentaient en bons musulmans.
A l’épreuve du pouvoir, les islamistes perdent un peu plus pied chaque jour et cela d’autant plus qu’ils sont concurrencés par plus intégristes qu’eux, les salafistes qui sont en guerre contre l’alcool et les télévisons qu’ils jugent licencieuses. Les coups de main des salafistes se multiplient et tétanisent le gouvernement islamiste qui n’ose par sévir contre eux de crainte d’en faire des martyrs mais heurte ainsi beaucoup de ses électeurs, des conservateurs qui n’aiment pas le désordre et s’inquiètent de ses conséquences économiques.
Les responsabilités politiques ne réussissent pas plus en Égypte qu’en Tunisie aux islamistes et cela vient vérifier que l’islamisme est, petit à petit, soluble dans la démocratie. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Tunisie apprend la Démocratie 1/6/2012, 17:03 | |
| Le Premier ministre tunisien Hamadi Jebali condamne les salafistes
le 1. juin 2012
La Tunisie a maille à partir avec la frange minoritaire, mais la plus jusqu’au-boutiste de sa population, les salafistes, dont les actions menaçantes et violentes qui testent sans répit la résistance de la Troïka au pouvoir, sous l’hégémonie d’Ennahdha, faisaient dire récemment au président Moncef Marzouki, lors de son entretien au Point : « Quant aux salafistes, ils sont l'équivalent de l'extrême droite européenne. Ils sont dangereux et l'on n'est pas parvenu à les démocratiser.
Leur démonstration de force du week-end dernier (débits d'alcool attaqués et des postes de police incendiés dans le nord ouest de la Tunisie) a été la goutte qui a fait déborder le vase, le Premier ministre Hamadi Jebali n’ayant pas de mots assez forts pour condamner ces agressions dont la fréquence s’accélère dangereusement, nuisant considérablement à la démocratisation en marche du pays, et à la perception du modèle de société islamique plurielle qu’aspire à incarner la Tunisie.
Monté au créneau, le chef du gouvernement a accusé les salafistes radicaux de "transmettre des messages faux et qui font peur" sur l'islam. "Pourquoi tant de violence, pourquoi tant d'agressions ?", a lancé Hamadi Jebali, au cours d'un entretien diffusé par plusieurs chaînes de télévision tunisiennes.
"Est-il inscrit dans l'islam d'imposer à autrui ses idées avec la force et la violence ? Vous êtes en train de transmettre des messages faux et qui font peur sur l'islam", a-t-il déploré avec force, assurant que le gouvernement n'allait "pas rester les bras croisés". "Nous allons appliquer la loi. La patience des Tunisiens est à bout", a-t-il ajouté.
A la fois mis à l’épreuve par les salafistes, et suspecté de laxisme, voire de nouer des liens ambigus avec eux, Ennahdha, sur la sellette, a clairement pris ses distances avec une mouvance semeuse de chaos, par la voix de sa figure de proue gouvernementale Hamadi Jebali : "Ennahda ne s'allie pas avec ceux qui traitent les gens de mécréants", a martelé ce dernier avec fermeté. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Tunisie apprend la Démocratie 19/6/2012, 19:09 | |
| Le Mossad oeuvre-t-il à la déstabilisation de la Tunisie ? le 19. juin 2012 - 9:58
Le Mossad aurait-il amorcé les grandes manœuvres pour mettre en péril la stabilité de la Tunisie ? Pour Abderraouf Ayadi, secrétaire général du nouveau mouvement Wafa (Fidélité), créé le 8 juin 2012, cela ne fait aucun doute. Une conviction qui a été renforcée par des révélations en haut lieu : «Des hauts responsables du ministère de l’Intérieur m’ont indiqué que près de 300 agents du Mossad sont actuellement actifs en Tunisie» a-t-il déclaré.
La Tunisie, un territoire quadrillé à la fois par un commando israélien, mais aussi par des agents de services arabes qui y sont également à l’œuvre, la thèse d’ Abderraouf Ayadi, dont il impute la responsabilité au pouvoir en place - « nous tenons pour responsables le gouvernement de la situation actuelle dans notre pays» - , est aussi partagée par Hamma Hammami, le leader du Parti Ouvrier Communiste Tunisien (POCT).
En effet, ce dernier a pointé du doigt, jeudi dernier, sur les ondes de Mosaique FM, ceux qui, sur l'échiquier géostratégique, seraient en embuscade pour torpiller le renouveau tunisien : «des services de renseignements étrangers tentent de diriger la Tunisie vers la Somalisation. Des Etats du Golfe n’ont pas intérêt à ce que la Révolution réussisse. Des Etats occidentaux ont également intérêt à ce que cette Révolution ne soit pas couronnée de succès» a-t-il commenté.
Les deux dirigeants politiques convergent dans leur analyse de la situation, et affirment que des forces contre la Révolution ont également intérêt à ce que le redressement du pays déraille. Ainsi, selon Hamma Hammami, «si ce n’était El Abdellia, ils auraient trouvé autre chose», rappelant opportunément que «dans le sud, il y eu aussi des affaires d’outrage aux Coran, tout comme à la mosquée El Fath, à Tunis».
http://oumma.com/13142/mossad-oeuvre-t-a-destabilisation-de-tunisie?utm_source=Oumma+Media&utm_campaign=d3e4cbbea3-RSS_EMAIL_CAMPAIGN&utm_medium=email
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| | | jaco
Nombre de messages : 678 Age : 95 Date d'inscription : 07/03/2009
| Sujet: La Tunisie apprend la democratie 20/6/2012, 09:18 | |
| J ai toujours cru que la Tunisie etait un des rares pays musulmans qui pourrait avoir un gouvernement democratique ,maintenant j ai des doutes, je ne les vois pas s en sortir, car il est beaucoup plus facile d entrer sans une dictature qu d en sortir. Je leur souhaite de tout coeur de s en sortir, car cela serait bon pour eux ,et pour nous aussi. | |
| | | quantat
Nombre de messages : 5399 Date d'inscription : 17/11/2008
| Sujet: Re: La Tunisie apprend la Démocratie 20/6/2012, 10:19 | |
| J'ai appris la semaine dernière qu'une école de psychanalyse s'était ouverte récemment en Tunisie. Quoique nous puissions penser des psychanalystes (on est d'accord: une très grosse majorité de détraqués, de pervers, etc. ... et je suis mieux pacé que vous pour le savoir ), il s'agit là d'un "signe" prometteur... Une école s'est ouverte il y a quelques années au LIban, et le Maroc a suivi : il y a même des débats entre religieux et psychanalystes qui ne se finissent pas dans des bains de sang... En revanche elles ferement aux Etats Unis ET en France elles sont complètement sclérosées (pour la plupart) (petit rappel: l'analyse requiert la "libre association": c elle ci n'est pas possible dans un régime dictatorial) | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Tunisie apprend la Démocratie 20/6/2012, 17:08 | |
| - quantat a écrit:
- En revanche elles ferment aux Etats Unis
ET en France elles sont complètement sclérosées (pour la plupart) (petit rappel: l'analyse requiert la "libre association": c elle ci n'est pas possible dans un régime dictatorial) Un permis pour pratiquer la psychothérapie dès jeudi |
| | | quantat
Nombre de messages : 5399 Date d'inscription : 17/11/2008
| Sujet: Re: La Tunisie apprend la Démocratie 20/6/2012, 17:16 | |
| - Pétard a écrit:
- quantat a écrit:
- En revanche elles ferment aux Etats Unis
ET en France elles sont complètement sclérosées (pour la plupart) (petit rappel: l'analyse requiert la "libre association": c elle ci n'est pas possible dans un régime dictatorial) Un permis pour pratiquer la psychothérapie dès jeudi
De continuer à prétendre que la psychanalyse est une thérapie est le pire mensonge dont sont pourtant capables les analystes. Ce n'est pas une thérapie, même si ça peut avoir des effets thérapeutiques... c'est d'ailleurs pour ça que je crois que la psychanalyse ne PEUT pas exister aux états unis... C'est une très bonne chose cette loi (on a la même en France depuis Accoyer)... elle mettra un terme aux activités d'un grand nombre de charlatans et obligera les psychanalystes à ne pas sacrifier la discipline dont ils se réclament à des fins mercantiles ... (sinon David ,pour parler plus sérieusement, j'ai un ptit souci : ma pédale TC hélicon part parfois en vrille : elle se met à dérailler et le son ressemble à ce que donnerait une voix qui est déformée par l'hélium. Suffit que je débranche et rebranche et plus de problème... t'as une idée de où ça peut venir ? est-ce que, par exemple, passer d'une gratte -elle est branchée sur la pédale- en son clair à un son distortion pourrait être la cause ?) | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Tunisie apprend la Démocratie 20/6/2012, 17:31 | |
| - quantat a écrit:
(sinon David ,pour parler plus sérieusement, j'ai un ptit souci) Consulter Messagerie. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Tunisie apprend la Démocratie 20/6/2012, 18:28 | |
| pedale wa wa. ça me rappelle le bon vieux temps ou j'avais des potes qui faisaient de la musique. |
| | | Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
| Sujet: Re: La Tunisie apprend la Démocratie 25/8/2012, 17:39 | |
| Agressé en Tunisie. Malgré les excuses, l’élu sarthois maintient sa plainte(OuestFrance.fr - samedi 25 août 2012) Jamel Gharbi, conseiller régional sarthois, a été agressé, alors qu’il était en vacances en Tunisie, pays d’où il est originaire.Jamel Gharbi, l’élu sarthois qui a porté plainte après avoir été agressé mi-août par des salafistes en Tunisie, a reçu des excuses du ministère des Affaires étrangères tunisien mais maintient « plus que jamais » sa plainte pour que ses agresseurs « soient punis ».L’histoireIl est 21 h, vendredi 17 août. Jamel Gharbi, 62 ans, conseil régional sarthois en charge de la formation professionnelle, un proche du ministre Stéphane Le Foll, sort dans les rues de Bizerte (Tunisie), d’où il est originaire, avec sa femme et sa fille pour faire des courses. Très vite, un groupe d’une cinquantaine de manifestants salafistes repère la famille et s’en prend à la femme et à la fille de Jamel Gharbi. « Ils me répétaient que la Tunisie est un pays islamiste. En fait, ils reprochaient sa tenue vestimentaire à ma femme », explique Jamel Gharbi. Après avoir demandé à sa femme et à sa fille de partir en courant, il s’est posé en bouclier et a été battu violemment par les manifestants. Blessé à l’arcade, souffrant de multiples hématomes, il regrette « que personne ne soit venu l’aider alors que la rue était noire de monde ». L’ambassade française a rapidement contacté le conseiller régional, qui a porté plainte et est aussitôt rentré en France avec sa famille. Les excuses de TunisLe ministère tunisien des Affaires étrangères a présenté ce samedi 25 août ses excuses à l’élu, assurant que la Tunisie, face aux salafistes, était déterminée « à traiter ce fléau à travers les voies juridiques et à l’éradiquer de la société tunisienne connue pour son attachement à la tolérance ». L’élu sarthois a bien reçu ces excuses mais « ma demande depuis le premier jour c’est que les salafistes qui ont commis ces actes soient punis. Ma plainte je la maintiens plus que jamais », a-t-il dit. « Moi je demande qu’il y ait réparation, il faut que ces gens soient châtiés, que le gouvernement tunisien condamne les salafistes », a-t-il affirmé. Le ministère de l’Intérieur tunisien a expliqué que le jour des faits la soirée de clôture du festival de Bizerte avait été ciblée par « 200 personnes affiliées au courant salafiste » et armées, selon des témoins, de sabres et de bâtons. Cinq autres blessés ont été recensés. | |
| | | Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
| Sujet: La difficile route vers la démocratie d'une Tunisie islamisée 25/8/2012, 17:44 | |
| Tunisie: le chef d'une télé accuse le pouvoir avant son emprisonnement (De Antoine LAMBROSCHINI (AFP) – Il y a 3 heures)
TUNIS — Le patron d'une chaîne de télévision tunisienne a dénoncé samedi la décision de la justice de le placer en détention, y voyant une tentative de juguler une voix dissidente, dans un climat de tensions croissantes entre les médias et le gouvernement, dominé par les islamistes.
Un tribunal de Tunis a ordonné vendredi soir le placement en détention de Sami Fehri, patron d'Ettounsiya TV, qui diffusait une émission satirique de guignols brusquement arrêtée la semaine dernière et visait plus particulièrement les dirigeants du pays et du parti islamiste Ennahda.
"Je vais en prison dignement", a déclaré Sami Fehri samedi à la radio Express FM. "Tout cela m'arrive à cause de quatre Guignols", a-t-il ajouté.
Selon l'agence de presse officielle TAP, il est accusé de "d'usage illicite des ressources de l'Etablissement de la télévision tunisienne" à l'époque du régime du président déchu Zine el-Abidine Ben Ali.
L'avocate du prévenu, Sonia Dahmani, a déclaré à l'AFP que la chambre criminelle de la cour d'appel de Tunis avait émis le mandat de dépôt "sans convoquer l'accusé, sans informer la défense ni lui permettre de voir le dossier. Cela est contraire à la loi".
Le patron d'Ettounsiya "peut être arrêté à tout moment", a-t-elle ajouté.
M. Fehri avait indiqué cette semaine à l'AFP avoir arrêté la diffusion des Guignols suite à des pressions des autorités. A l'époque il ne souhaitait pas être cité afin de protéger sa chaîne, mais le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) avait relayé l'information.
Il a précisé à Express FM que Lotfi Zitoune, un influent conseiller du chef du gouvernement, Hamadi Jebali issu de Ennahda, l'avait menacé pour qu'il arrête son émission.
"Lotfi Zitoune m'a contacté et m'a dit qu'il y avait un grand mécontentement et que ce que la chaîne diffuse est inacceptable", a déclaré M. Fehri.
"Une grosse machine nous a broyés, je n'aurais jamais imaginé que ça se passe comme ça (...) ils ont franchi toutes les lignes rouges", a-t-il dit, en référence aux dirigeants islamistes de la Tunisie.
L'émission de marionnettes avait été lancée dans sa version hebdomadaire en mars avant de devenir quotidienne il y a moins d'un mois.
Sami Fehri a fondé Ettounsiya en mars 2011, quelques mois après la révolution tunisienne. Avant ces événements, il était associé au sein d'une boîte de production, Cactus, à la famille de l'épouse du chef de l'Etat déchu, les Trabelsi.
Cette société a été placée sous contrôle judicaire et l'Etat a saisi 51% des parts de l'entreprise. Cactus fournit néanmoins l'essentiel du contenu de la chaîne Ettounsiya, dont les Guignols.
M. Fehri avait déjà dénoncé fin juillet les pratiques d'intimidation du pouvoir après une descente des services douaniers dans les locaux de sa chaîne.
Cette affaire intervient alors que le climat entre les médias et le gouvernement est délétère.
De nombreux organes de presse et des représentants de la société civile accusent les islamistes de chercher à contrôler la presse et les télévisions jugées trop critiques à l'égard de la politique du gouvernement.
Vendredi, le Syndicat national des journalistes tunisiens a indiqué se donner deux semaines pour fixer la date d'une grève générale du secteur en signe de protestation.
Les islamistes au pouvoir sont accusés de placer leurs fidèles à la tête des médias publics, d'avoir supprimé des émissions de radios trop critiques.
En juillet, L'Instance indépendante chargée de réformer l'information et la communication (Inric) s'est sabordée début juillet en dénonçant le recours par le pouvoir à des "outils de désinformation et de censure".
Enfin, médias et ONG s'inquiètent d'un projet de loi qui punirait les "atteintes au sacré" de peines de prison.
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| | | Zed
Nombre de messages : 16907 Age : 59 Localisation : Longueuil, Québec, Canada, Amérique du nord, planète Terre, du système solaire Galarneau de la voie lactée Date d'inscription : 13/11/2008
| | | | Ungern
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| Sujet: Tunisie, le Printemps arabe et l'arrivée de la civilisation ... 26/8/2012, 09:26 | |
| - Citation :
- > Dimanche 26 août 2012 à 00:36 Guysens
Deux mausolées détruits par des intégristes en Libye Des islamistes intégristes ont détruit samedi le mausolée d'Al Chaab, situé au coeur de la capitale libyenne Tripoli au lendemain de la destruction du tombeau d'un autre théologien soufi dans l'ouest du pays. "Un grand nombre de miliciens armés sont arrivés à la mosquée d'Al Chaab dans l'intention de détruire le mausolée parce qu'ils pensent que ces tombes sont contraires à l'islam", a indiqué un responsable du gouvernement sous couvert de l'anonymat. Les autorités ont tenté les en empêcher avant de finalement décider de boucler la zone dans un souci d'apaisement, a-t-il ajouté. Le Comité suprême de la sécurité (CSS) a condamné cette destruction par la voix de son porte-parole Abdel Moneim al Hurr. Vendredi, le tombeau du théologien soufi du XVIe siècle Sidi Abdel Salam Al Asmar a été détruit par des salafistes qui ont incendié la bibliothèque de la mosquée Asmari à Zlitan (ouest), selon des témoins et le conseil militaire local, des L'opération, menée à l'aide de bulldozers et d'explosifs, avait été précédée de deux jours d'affrontements entre des groupes tribaux à Zlitan, qui ont fait deux morts et 18 blessés. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Tunisie apprend la Démocratie 26/8/2012, 09:51 | |
| Quelle bande d'ordures ! Et les "autorités" qui laissent faire dans un "souci d'apaisement" !... Et suivant le meme desir de ne pas exceder les plus supides et monstrueux tenants de l'islam, que les lâches conservent precieusement les cailloux, ça pourra servir pour les lapidations.
Mab, scandalisée |
| | | Zed
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| | | | Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
| Sujet: Re: La Tunisie apprend la Démocratie 2/10/2012, 20:39 | |
| Tunisie: une femme violée devant un juge pour "atteinte à la pudeur"(LeNouvelObservateur.fr - Créé le 02-10-2012 à 19h02) Une femme violée par des policiers a été interrogée mardi par un juge d'instruction de Tunis qui doit décider de l'inculper ou non d'"atteinte à la pudeur", dans une affaire suscitant un tollé depuis une semaine. (c) AfpTUNIS (AFP) - Une femme violée par des policiers a été interrogée mardi par un juge d'instruction de Tunis qui doit décider de l'inculper ou non d'"atteinte à la pudeur", dans une affaire suscitant un tollé depuis une semaine. A l'issue d'un interrogatoire de plus de deux heures par le juge d'instruction Mohamed Ben Meftah, des avocats de la victime du viol se voulaient "optimistes" quant à l'abandon des poursuites contre la jeune femme et son fiancé pour ce délit passible de six mois de prison. "Ce serait déraisonnable de maintenir un telle accusation. J'ai confiance en l'équité de la justice", a indiqué Me Emna Zahrouni à l'AFP, sans plus de précisions en raison du secret de l'instruction. "J'ai dit au juge qu'il avait une responsabilité historique. Le monde entier, les médias, les jeunes de Tunisie attendent sa décision qui sera décisive pour l'instauration de l'Etat de droit", a déclaré de son côté Me Monia Bousselmi. Selon une source au tribunal, le juge doit décider dans les heures ou les jours à venir de "classer l'affaire ou la transférer devant le tribunal compétent". La jeune femme de 27 ans, violée par des policiers début septembre dans la capitale, est repartie du tribunal de première instance de Tunis, le visage caché par un foulard et des lunettes de soleil, sans s'exprimer. A son arrivée, elle avait déclaré à l'AFP, des sanglots dans la voix: "Le monde entier me soutient. Je demande votre soutien". La victime du viol et son fiancé étaient interrogés dans le cadre d'une information judiciaire car selon l'accusation, le couple a été surpris par les policiers dans une "position immorale" lors de leur interpellation. Deux agents ont alors conduit la jeune femme dans leur véhicule où ils l'ont violée pendant qu'un troisième tentait d'extorquer de l'argent au jeune homme. La présidente de l'Association tunisienne des femmes démocrates, Ahlem Belhadj, qui représente aussi les intérêts de la victime, a indiqué que cette dernière était dans un état psychologique "très fragile", mais restait décidée à se battre. "C'est une affaire qui fait honte à la Tunisie. Dans notre culture, même au niveau de la loi, on a tendance à rendre les victimes responsables de leur viol", a-t-elle ajouté. Les policiers, incarcérés début septembre, risquent de lourdes sanctions, le viol avec violence étant théoriquement passible de la peine capitale en Tunisie où aucune exécution n'a cependant eu lieu depuis plus de vingt ans. Plusieurs centaines de personnes ont par ailleurs manifesté mardi en soutien à la victime devant le tribunal, brandissant des pancartes proclamant "Révolution volée, femme voilée, petite fille violée" ou encore "Violée ou voilée, faut il choisir?". Cette affaire a déclenché un tollé en Tunisie, des opposants, des ONG et des médias considérant que ce dossier illustre la politique à l'égard des femmes menée par les islamistes qui dominent le gouvernement. Le Premier ministre, Hamadi Jebali a lui dénoncé "avec force" le viol, dans un entretien au quotidien belge Le Soir et promis que les policiers "seront jugés sévèrement". Il ne s'est par contre pas prononcé sur les déboires judicaires de la victime, relevant simplement qu'il y avait "peut-être, selon l'autorité judiciaire, un cas d'attentat à la pudeur". Depuis l'arrivée au pouvoir des islamistes d'Ennahda après la révolution de 2011, des ONG dénoncent le harcèlement de la police à l'égard des femmes. Les Tunisiennes bénéficient du statut le plus moderne du monde arabe depuis la promulgation du Code de statut personnel en 1956 instaurant l'égalité des sexes dans certains domaines. Ennahda avait déclenché un large mouvement de contestation en août en proposant d'inscrire dans la nouvelle Constitution la "complémentarité" des sexes et non l'égalité, un projet abandonné la semaine dernière. ++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++ C'est l'occasion ou jamais pour les nouveaux élus tunisiens de montrer leur volonté de continuer à construire une Tunisie civilisée ou de faire un retour de plusieurs siècles vers l'obscurantisme... | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Tunisie apprend la Démocratie 5/10/2012, 17:19 | |
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| | | Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
| Sujet: Re: La Tunisie apprend la Démocratie 10/1/2014, 22:04 | |
| Tunisie : Mehdi Jomaâ chargé de former le gouvernement(Libération.fr avec AFP - 10 janvier 2014 à 16:49 (Mis à jour : 10 janvier 2014 à 16:57)Le futur Premier ministre tunisien Mehdi Jomaâ à Tunis, le 18 décembre 2013. (Photo Fethi Belaid. AFP)Cet ingénieur était en charge de l'Industrie avant la démission d'Ali Larayedh de son poste de Premier ministre.Le président tunisien Moncef Marzouki a chargé vendredi Mehdi Jomaâ de former le prochain gouvernement qui sera chargé de sortir la Tunisie d’une profonde crise politique et d’organiser des élections, a annoncé l’intéressé depuis la présidence. «J’ai rencontré le président Moncef Marzouki qui m’a chargé de former le gouvernement», a-t-il déclaré, dans des propos retransmis à la télévision nationale. Choisi le 14 décembre par la classe politique à l’issue de longues négociations, Mehdi Jomaâ attendait depuis que l’adoption de la future Constitution avance et la formation d’une instance électorale pour que le Premier ministre démissionne, chose faite jeudi. Depuis un mois, ce ministre sortant de l’Industrie a limité au strict minimum les apparitions et déclarations publiques, alors que la vie politique est marquée par un climat de méfiance et de suspicion notamment entre islamistes et opposants. Mais sa tâche est lourde : former un cabinet d’indépendants accepté de l’essentiel de la classe politique pour organiser des élections libres en 2014, alors que les conflits sociaux et l’essor d’une mouvance jihadiste ne cessent de miner la stabilité de la Tunisie. C’est d’ailleurs ainsi qu’il a défini sa mission le 20 décembre : «favoriser les conditions appropriées pour des élections transparentes et crédibles, assurer la sécurité des Tunisiens, et promouvoir l’économie afin de sortir de la crise». ApartisanCet ingénieur au physique robuste et sans appartenance partisane déclarée a été formé par l’Ecole nationale d’ingénieurs de Tunis dont il est sorti en 1988 avant d’obtenir un diplôme supérieur de mécanique (DEA), selon sa biographie officielle. Il entame alors une carrière dans le privé qui l’amènera au poste de directeur d’une division d’Hutchinson, une filiale du géant français Total spécialisée dans l’aérospatiale et dont les principaux clients sont des groupes tels EADS, Airbus et Eurocopter. Après la démission du gouvernement dirigé par l’islamiste Hamadi Jebali à la suite de l’assassinat de l’opposant Chokri Belaïd en février dernier, son successeur Ali Larayedh fait appel à lui pour diriger le ministère de l’Industrie. «Il est suffisamment compétent et indépendant pour assurer les fonctions de Premier ministre», a commenté Mahmoud Baroudi, un responsable de l’Alliance démocratique, un mouvement d’opposition au parti islamiste Ennahda. Rebâtir l’économieÂgé de 51 ans et père de cinq enfants, d’après sa biographie diffusée par l’agence de presse d’Etat TAP, Mehdi Jomaâ n’a jamais été actif en politique sous le régime de Zine el-Abidine Ben Ali, renversé par la révolution de janvier 2011. Depuis sa nomination au ministère de l’Industrie, il a beaucoup milité auprès des entreprises et des décideurs européens de passage pour de nouveaux investissements afin d’aider à rebâtir l’économie tunisienne, alors que le chômage reste endémique, un facteur clé du soulèvement de 2011. Mais il s’était aussi prononcé fin 2013 pour des réformes fiscales très impopulaires en Tunisie. Une série de nouvelles taxes a d’ailleurs déclenché des violences à travers le pays cette semaine, si bien qu’elles ont été suspendues par Ali Larayedh jeudi. Mehdi Jomaâ n’a par ailleurs aucune expérience en matière de sécurité, un dossier clé depuis la révolution en raison de l’essor de groupes jihadistes armés responsables, selon les autorités, d’un nombre grandissant d’attaques. ++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++ Après l'Egypte, nouveau recul pour les islamistes ? | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Tunisie apprend la Démocratie 12/1/2014, 16:37 | |
| - Citation :
- (...) "La Tunisie est un Etat libre, indépendant et souverain. L'islam est sa religion, l'arabe est sa langue et la République est son régime. Il n'est pas possible d'amender cet article" est-il inscrit dans l'article Premier adopté par 146 voix sur 149 élus votants.
Les députés ont aussi approuvé l'article 2, lui aussi non amendable, prévoyant l'instauration d'un "Etat à caractère civil, basé sur la citoyenneté, la volonté du peuple et la primauté du droit"
Ennahda s'était rangée dès le printemps 2012 derrière la formulation de l'article 1, déjà inscrite dans la Constitution de 1959, indiquant renoncer à l'introduction de la charia (loi islamique) dans la Loi fondamentale.
L'hémicycle a d'ailleurs rejeté deux amendements, l'un proposant l'islam et l'autre le Coran et la sunna (ensemble des paroles du Prophète, de ses actions et de ses jugements) comme "source principale de la législation"
"Adopter l'islam comme source principale de la législation donnera un soutien spirituel à tous les droits et libertés" a jugé un défenseur de la loi islamique, Mohamed Hamdi du petit parti "Courant de l'amour".
"Nous sommes dans le système de la loi temporelle et les amendements demandés sont contre la modernité" a réagi Mahmoud Baroudi, un élu séculier de l'Alliance démocratique.
Un autre article abordant ce thème doit encore être étudié dans ce premier chapitre titré "dispositions générales", le n°6 qui fait de l'Etat "le gardien de la religion", "le protecteur du sacré" et le "garant de la liberté de conscience". Un total de 146 articles et quelque 250 amendements doivent être étudiés au total.
Selon différents partis, un consensus assez large a été négocié pour permettre l'adoption du texte à la majorité des deux-tiers des 217 élus et éviter la tenue d'un référendum.
Malgré cela, le président de l'Assemblée nationale constituante (ANC), Mustapha Ben Jaafar a été contraint vendredi et samedi d'ordonner des interruptions de séance en raison de disputes et protestations, notamment sur les règles régissant les interventions.
Vendredi, premier jour des débats consacrés au préambule de la Constitution, M. Ben Jaafar avait clos la séance vers 23H00 face aux tensions pour finalement prononcer samedi matin le fin du débat sur ce texte de six paragraphes. Ce climat chaotique a fait l'objet de critiques sévères des journaux tunisiens qui doutent de la capacité des députés de tenir leur promesse d'adopter la Constitution avant le 14 janvier, 3e anniversaire de la révolution qui déclencha le Printemps arabe (...) http://www.lalibre.be/actu/international/tunisie-les-premiers-articles-de-la-constitution-adoptes-rejet-de-la-loi-islamique-52c8020535701baedab0ac13 |
| | | jaco
Nombre de messages : 678 Age : 95 Date d'inscription : 07/03/2009
| Sujet: la tunisis apprend la democratie 13/1/2014, 10:38 | |
| Moi je serais heureux; le jour ou je verrais comme nom de rue;( LA RUE DE L ANCIENNE MOSQUÉE) OU ENCORE DANS CERTAINES BANLIEUE?(' L AVENUE DU GRAND DÉPART) Je suis prêt a payer plus d impôts, pour avoir le plaisir de voir retourner dans leurs pays d origines tous ces gents qui ne sont la que pour nous détruire, car pour moi la vrais richesse de la France , c est de vivre avec des gents ayant la même civilisation, et je ne crois absolument pas que l islam est fait pour cohabiter avec les chrétiens, suffit de voir ce qui se passe dans le monde, partout ou ils sont ce n est que massacres Il est temps que les européens en prennent conscience car dans très peu de temps il sera trop tard. Pour tout ce qui touche les autres religions, je ne vois pas pour le moment de péril | |
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