L'Espagne sous le duc d'Olivarès, déclin et décadence

> En 1621, le roi d'Espagne, Philippe IV, n'a que 16 ans. Le jeune roi, inexpérimenté, s'en remet entièrement à son favori le duc d'Olivarès, un personnage intelligent et énergique, qui souhaite renforcer la puissance espagnole et rêve d'une Europe unie sous l'égide d'un roi catholique.

Une politique ambitieuse qui se traduit non seulement par une intervention active de l'Espagne à la guerre de Trente Ans, mais à l'intérieur même par une oeuvre de redressement nécessaire. Olivarès s'inspire notamment de l'exemple de la France en cherchant à accentuer la centralisation en réduisant les fueros (privilèges) des royaumes périphériques, l'Aragon, la Catalogne, Valence et le Portugal. De plus, les nécessités de la guerre contre les Provinces-Unies, puis contre la France, l'amènent à exiger d'eux des subsides de plus en plus importants au mépris de leurs franchises fiscales.

Ces exigences provoquent en 1640 la révolte des Portugais et des Catalans qui font appel à la France. Cette double révolte, puis la perte du Roussillon en 1642 et l'écrasante défaite de Rocroi en 1643 marquent l'échec de la politique d'Olivarès dont Philippe IV se sépare quelques semaines avant Rocroi.

Désormais, l'affaiblissement de l'Espagne sur le plan politique et international s'accélère. Ce déclin se prolongera jusqu'au XIXe siècle.