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Nombre de messages : 17713 Date d'inscription : 18/05/2009
Sujet: Israël : Miss Shoah maintenant ! 29/6/2012, 16:01
Rappel du premier message :
Citation :
Vendredi 29 juin 2012 à 08:22 Une première ''Miss Shoah'' élue en Israël Ce ne sont pas des top model mais quatorze femmes ayant survécu aux horreurs de la Shoah qui ont participé jeudi à un défilé plutôt inhabituel à Haïfa, aspirant à devenir la première ''Miss rescapée de la Shoah'' d'Israël. Alors que les organisateurs tenaient à en faire une célébration de la vie, cet évènement a suscité une vive controverse. Dans un pays où des millions de personnes ont été touchées d'une façon ou d'une autre par l'Holocauste, beaucoup ont estimé que juger de vieilles femmes ayant tant souffert uniquement sur leur apparence physique était inapproprié, voire offensant. ''Cela me semble totalement macabre'', a pour sa part affirmé l'ex-députée travailliste Colette Avital, présidente de la principale organisation israélienne de survivants du génocide juif. Elle a déclaré qu'affubler les participantes de beaux vêtements pendant une soirée n'allait pas donner davantage de sens à leur existence. Le responsable du concours, Shimon Sabag, a pour sa part rejeté les critiques, soutenant que les gagnantes avaient été choisies en fonction de leur histoire personnelle et de la manière dont elles avaient rebâti leur vie après la guerre, et que la beauté ne comptait que pour une infime partie des points.
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Invité Invité
Sujet: Re: Chroniques d'Israël 7/4/2013, 16:35
«The Gatekeepers»: quand l'ennemi palestinien devient humain pour les ex-patrons du Shin Bet
Slate.fr -Le documentaire laissera des traces en Israël et il est certain que les nouveaux responsables de la sécurité intérieure en tiendront compte lors des prochaines décisions qu’ils prendront.
- Un Israélien devant une frontière au nord de la bande de Gaza. REUTERS/Amir Cohen -
The Gatekeepers, diffusé le 5 mars 2013, a valu un record d'audience à Arte. Pour ceux qui ne l'auraient pas vu, le festival du film israélien de Paris, qui se tient du 3 au 9 avril 2013 au Cinéma des Cinéastes, 7 avenue de Clichy (Paris XVIIe) propose, en collaboration avec le Forum international de la paix, une projection du documentaire le vendredi 5 avril 2013 à 19h30. La projection sera suivie d’une table ronde animée par Ruth Elkrief, sur le thème: «La paix est-elle possible?» (Participants: Ami Ayalon, contre-amiral, ancien commandant de la flotte militaire et ancien directeur du Shin Beth; William Goldnadel, avocat et président de l’association France-Israël et Ofer Bronchtein, président du forum international pour la paix.)
Spoiler:
Le film était passé inaperçu lors de sa sortie en salle en Israël en juillet et avait été accueilli avec indifférence. Son titre, The Gatekeepers, signifiant gardiens de portes ou gestionnaires de flux d’informations, masquait son réel contenu et les producteurs avaient fait peu de battage publicitaire.
Lorsque Arte, chaîne incluse dans tous les bouquets des câblo-opérateurs israéliens, l’a inscrit dans ses programmes, alors les Israéliens se sont émus de son contenu. Six chefs du Shabak (Shérut ha-Bitahon ha-Klali, aussi connu sous les initiales S.B, Shin Bet, responsable de la sécurité intérieure du pays à la manière de la DCRI française) qui se sont succédés entre 1980 et 2011 ont accepté de témoigner à visage découvert dans le film de l’Israélien Dror Moreh, lauréat du Peace Award à Berlin le 9 février et nommé pour l’oscar 2013 du meilleur documentaire.
On ne sort pas indemne de la projection de ce film, notamment en raison d’une atmosphère lourde, volontairement noircie par une mise en scène faisant peu de place à la lumière du jour pour accroître l’impression de drame et pour illustrer le côté secret des opérations.
Ces six hommes y racontent trente ans de lutte antiterroriste en insistant sur la gestion désastreuse des relations avec les Palestiniens.
Le spectateur est troublé par la masse d’aveux détaillés, que les chefs justifient par ailleurs avec une liberté remarquable et une intense vérité, donnant ainsi une signification concrète à la démocratie israélienne.
Mais il en ressort une impression de malaise, car les anciens chefs du Shin Beth, de toute tendance politique, avouent que les dirigeants politiques israéliens n’ont jamais cherché à établir une paix avec les Palestiniens.
Ces propos n’étaient pas nouveaux et le quotidien de gauche israélien Haaretz avait déjà publié la majeure partie de ces prises de position des chefs de la sécurité, mais les regrouper dans un seul film leur donne un impact différent.
Qui sont ces six hommes?
Avraham Shalom, qui a officié de 1980 à 1986, explique, sans émotion visible, qu’en 1984 il avait ordonné l’exécution sommaire de deux terroristes capturés vivants après le détournement d’un bus alors que leur photo avait été publiée à la une d’un journal, menottes aux poignets. Mais réaliste, il avoue cependant:
«Nous sommes devenus cruels envers nous-mêmes, mais surtout envers la population que nous contrôlons sous prétexte de lutter contre le terrorisme.»
Yaacov Peri, chef du Shabak de 1988 à 1994 lors de la première intifada, a mis en place un réseau d’informateurs et de collaborateurs dans les premières années de l’occupation israélienne. Confident du Premier ministre Itzhak Rabin, il avait institué les changements nécessaires à la nouvelle réalité politique, dans la perspective des accords d’Oslo.
Son successeur Carmi Gillon a eu la mission la plus courte car son bref mandat a été marqué par le plus grand échec du Shin Beth: l’assassinat le 4 novembre 1995 du Premier ministre Itzhak Rabin par un extrémiste juif, dont il a endossé la responsabilité.
Il a été remplacé par Ami Ayalon de 1996 à 2000 qui, après l’assassinat de Rabin, avait reçu pour mission de restaurer la réputation du Shabak. Il avait été choisi pour son image de dur et pour son passé au sein de l’élite des commandos navals israéliens. Mais il a changé au bout de cinq ans de mandat après une guerre incessante contre la terreur puisqu’il est considéré aujourd’hui comme le dirigeant le plus à gauche qu’ait jamais eu le Shin Bet.
Avi Dichter, qui a officié de 2000 à 2005 en pleine seconde intifada, a institué la politique d’assassinats ciblés en forte croissance et a été l’un des initiateurs de la clôture de séparation avec la Cisjordanie construit depuis 2002 pour délimiter Israël des territoires palestiniens.
Youval Diskin, qui a été à la tête du Shabak de 2005 à 2011, a été de ceux qui connaissaient le mieux les Palestiniens pour avoir coordonné la région de Naplouse et les camps de réfugiés et pour avoir servi à Beyrouth et à Sidon durant l’opération Paix en Galilée. De 1993 à 1997, il a établi des liens clandestins avec les dirigeants des services de sécurité palestiniens et avec ceux des services de renseignement jordaniens et égyptiens. Il a initié le combat contre l’aile militaire du Hamas.
Tous ces «Gatekeepers» concluent qu’à l’exception d’Yitzhak Rabin, tous les chefs de gouvernement israéliens ont brillé par leur vision «trop nationaliste, sécuritaire et paranoïaque». Ils pointent du doigt le fait qu’Israël n’a pas cherché la négociation ni la paix par la sécurité et encore moins choisi la réconciliation.
Ce pan de l’histoire écrit par une «ancienne élite qui n’en peut plus de cette guerre éternelle» a touché les esprits israéliens et même ceux de droite, car il présente sous un jour noir la déshumanisation des services de sécurité et propose une vision pessimiste des rapports avec les Palestiniens.
Le journaliste d’Haaretz, Alouf Ben, avait écrit que le film n’était pas un film de gauche mais un film très israélien conçu pour les Israéliens. La presse de droite a elle qualifié de gauchistes les chefs du Shabak, allant jusqu’à prôner le démantèlement de ce service qui serait acquis aux thèses palestiniennes. Le journaliste de droite Hagaï Segal s’est même posé la question:
«Se pourrait-il que le Shabak soit tombé amoureux des Palestiniens? Malheureusement, oui. Certes, il ne s’agit pas ici d’amour romantique, mais moral.»
Ainsi Hemi Shalev, ancien rédacteur en chef du journal de droite Maariv, a écrit dans Haaretz:
«The Gatekeepers nous remémore cruellement les événements dramatiques qui ont ébranlé notre pays ces trente dernières années et que nous sommes malheureusement de plus en plus nombreux à vouloir oublier: les réseaux terroristes juifs, la répression de la première intifada, l’assassinat de Yitzhak Rabin, la présence de Netanyahou lors des manifestations de 1995 contre le processus de paix, et la politique des implantations en Cisjordanie qui a fini par faire la pluie et le beau temps en Israël.»
Le documentaire a aussi l’avantage d’aborder ouvertement la controverse de l’utilisation de la torture par le Shabak.
La douleureuse question de la torture
Secret de polichinelle, il a pourtant choqué une partie de l’opinion israélienne qui garde encore des souvenirs douloureux de l’histoire juive. Dans le documentaire, les chefs du Shabak ne nient pas la torture et parfois la justifient quand il s’agit pour eux de sauver de nombreuses vies humaines juives. Mais ils choquent par le détachement avec lequel ils exposent des méthodes controversées peu acceptées, officiellement du moins, par les autorités.
Pourtant, à l’occasion d’une interview dans le quotidien Yediot Aharonot du 23 mars 2007, l’avocat Arieh Hadar, ancien chef des interrogateurs du Shabak, avait reconnu que l’agence avait eu recours à la torture contre des détenus arabes et cela, dès les premières années de l’Etat, sous le gouvernement de David Ben Gourion.
Déjà en 1987, la Commission Landau, du nom du président de la Cour suprême israélienne, avait montré que le Shin Beth faisait un usage routinier de la torture lors de ses interrogatoires, malgré ses dénégations et parjures devant les tribunaux.
Un rapport parlementaire de 1997, rédigé sous la direction de Miriam Ben-Porat juge à la Cour suprême de 1977 à 1987, avait démontré que le Shabak continuait à torturer bien au-delà des «pressions physiques modérées».
Parce que le documentaire n’élude pas le problème, il crée le malaise dans l’opinion israélienne. Il apporte la certitude que, plus de 10 ans après l’arrêt historique de la Cour suprême[1], les actes de torture continuent à être pratiqués.
Le documentaire laissera des traces en Israël et il est certain que les nouveaux chefs du Shabak en tiendront compte lors des prochaines décisions qu’ils prendront. Il a surtout fait comprendre que la sécurité d’Israël ne pouvait pas passer par la déshumanisation des adversaires des deux bords, et que les agents du Shabak sont tellement imbriqués dans la société palestinienne qu’ils finissent par se comporter en humains ayant des relations humaines avec leurs ennemis.
Mais la réalité politique pourrait être toute autre: le ministre de la sécurité du parti nationaliste d'Avigdor Lieberman, Yitzhak Aharonovitch, et les ministres issus du parti religieux sioniste de Naftali Bennett, le Foyer Juif, risquent d’être partisans des méthodes musclées du Shabak puisqu’il n’est pas question pour les deux partis d’envisager la création d’un Etat palestinien.
Jacques Benillouche
[1] Le Comité public contre la torture en Israël avait déposé une requête auprès de la Haute Cour de justice en 1999. La Cour avait décrété que, les interrogatoires des services de renseignement étant soumis aux mêmes règles que la police ordinaire, la torture était donc illégale même en arguant d’une nécessité sécuritaire (necessity defense). La Cour avait affirmé aussi qu’aucune mesure administrative ne pouvait légaliser la torture et que seule une loi pouvant le faire.
LE GAVE
Nombre de messages : 1722 Age : 108 Localisation : LOURDES - EILAT - NOUEBA Date d'inscription : 30/11/2008
Sujet: Re: Chroniques d'Israël 7/4/2013, 18:58
Pétard a écrit:
«The Gatekeepers»: quand l'ennemi palestinien devient humain pour les ex-patrons du Shin Bet
Slate.fr -Le documentaire laissera des traces en Israël et il est certain que les nouveaux responsables de la sécurité intérieure en tiendront compte lors des prochaines décisions qu’ils prendront.
- Un Israélien devant une frontière au nord de la bande de Gaza. REUTERS/Amir Cohen -
The Gatekeepers, diffusé le 5 mars 2013, a valu un record d'audience à Arte. Pour ceux qui ne l'auraient pas vu, le festival du film israélien de Paris, qui se tient du 3 au 9 avril 2013 au Cinéma des Cinéastes, 7 avenue de Clichy (Paris XVIIe) propose, en collaboration avec le Forum international de la paix, une projection du documentaire le vendredi 5 avril 2013 à 19h30. La projection sera suivie d’une table ronde animée par Ruth Elkrief, sur le thème: «La paix est-elle possible?» (Participants: Ami Ayalon, contre-amiral, ancien commandant de la flotte militaire et ancien directeur du Shin Beth; William Goldnadel, avocat et président de l’association France-Israël et Ofer Bronchtein, président du forum international pour la paix.)
Le film était passé inaperçu lors de sa sortie en salle en Israël en juillet et avait été accueilli avec indifférence. Son titre, The Gatekeepers, signifiant gardiens de portes ou gestionnaires de flux d’informations, masquait son réel contenu et les producteurs avaient fait peu de battage publicitaire.
Lorsque Arte, chaîne incluse dans tous les bouquets des câblo-opérateurs israéliens, l’a inscrit dans ses programmes, alors les Israéliens se sont émus de son contenu. Six chefs du Shabak (Shérut ha-Bitahon ha-Klali, aussi connu sous les initiales S.B, Shin Bet, responsable de la sécurité intérieure du pays à la manière de la DCRI française) qui se sont succédés entre 1980 et 2011 ont accepté de témoigner à visage découvert dans le film de l’Israélien Dror Moreh, lauréat du Peace Award à Berlin le 9 février et nommé pour l’oscar 2013 du meilleur documentaire.
On ne sort pas indemne de la projection de ce film, notamment en raison d’une atmosphère lourde, volontairement noircie par une mise en scène faisant peu de place à la lumière du jour pour accroître l’impression de drame et pour illustrer le côté secret des opérations.
Ces six hommes y racontent trente ans de lutte antiterroriste en insistant sur la gestion désastreuse des relations avec les Palestiniens.
Le spectateur est troublé par la masse d’aveux détaillés, que les chefs justifient par ailleurs avec une liberté remarquable et une intense vérité, donnant ainsi une signification concrète à la démocratie israélienne.
Mais il en ressort une impression de malaise, car les anciens chefs du Shin Beth, de toute tendance politique, avouent que les dirigeants politiques israéliens n’ont jamais cherché à établir une paix avec les Palestiniens.
Ces propos n’étaient pas nouveaux et le quotidien de gauche israélien Haaretz avait déjà publié la majeure partie de ces prises de position des chefs de la sécurité, mais les regrouper dans un seul film leur donne un impact différent.
Qui sont ces six hommes?
Avraham Shalom, qui a officié de 1980 à 1986, explique, sans émotion visible, qu’en 1984 il avait ordonné l’exécution sommaire de deux terroristes capturés vivants après le détournement d’un bus alors que leur photo avait été publiée à la une d’un journal, menottes aux poignets. Mais réaliste, il avoue cependant:
«Nous sommes devenus cruels envers nous-mêmes, mais surtout envers la population que nous contrôlons sous prétexte de lutter contre le terrorisme.»
Yaacov Peri, chef du Shabak de 1988 à 1994 lors de la première intifada, a mis en place un réseau d’informateurs et de collaborateurs dans les premières années de l’occupation israélienne. Confident du Premier ministre Itzhak Rabin, il avait institué les changements nécessaires à la nouvelle réalité politique, dans la perspective des accords d’Oslo.
Son successeur Carmi Gillon a eu la mission la plus courte car son bref mandat a été marqué par le plus grand échec du Shin Beth: l’assassinat le 4 novembre 1995 du Premier ministre Itzhak Rabin par un extrémiste juif, dont il a endossé la responsabilité.
Il a été remplacé par Ami Ayalon de 1996 à 2000 qui, après l’assassinat de Rabin, avait reçu pour mission de restaurer la réputation du Shabak. Il avait été choisi pour son image de dur et pour son passé au sein de l’élite des commandos navals israéliens. Mais il a changé au bout de cinq ans de mandat après une guerre incessante contre la terreur puisqu’il est considéré aujourd’hui comme le dirigeant le plus à gauche qu’ait jamais eu le Shin Bet.
Avi Dichter, qui a officié de 2000 à 2005 en pleine seconde intifada, a institué la politique d’assassinats ciblés en forte croissance et a été l’un des initiateurs de la clôture de séparation avec la Cisjordanie construit depuis 2002 pour délimiter Israël des territoires palestiniens.
Youval Diskin, qui a été à la tête du Shabak de 2005 à 2011, a été de ceux qui connaissaient le mieux les Palestiniens pour avoir coordonné la région de Naplouse et les camps de réfugiés et pour avoir servi à Beyrouth et à Sidon durant l’opération Paix en Galilée. De 1993 à 1997, il a établi des liens clandestins avec les dirigeants des services de sécurité palestiniens et avec ceux des services de renseignement jordaniens et égyptiens. Il a initié le combat contre l’aile militaire du Hamas.
Tous ces «Gatekeepers» concluent qu’à l’exception d’Yitzhak Rabin, tous les chefs de gouvernement israéliens ont brillé par leur vision «trop nationaliste, sécuritaire et paranoïaque». Ils pointent du doigt le fait qu’Israël n’a pas cherché la négociation ni la paix par la sécurité et encore moins choisi la réconciliation.
Ce pan de l’histoire écrit par une «ancienne élite qui n’en peut plus de cette guerre éternelle» a touché les esprits israéliens et même ceux de droite, car il présente sous un jour noir la déshumanisation des services de sécurité et propose une vision pessimiste des rapports avec les Palestiniens.
Le journaliste d’Haaretz, Alouf Ben, avait écrit que le film n’était pas un film de gauche mais un film très israélien conçu pour les Israéliens. La presse de droite a elle qualifié de gauchistes les chefs du Shabak, allant jusqu’à prôner le démantèlement de ce service qui serait acquis aux thèses palestiniennes. Le journaliste de droite Hagaï Segal s’est même posé la question:
«Se pourrait-il que le Shabak soit tombé amoureux des Palestiniens? Malheureusement, oui. Certes, il ne s’agit pas ici d’amour romantique, mais moral.»
Ainsi Hemi Shalev, ancien rédacteur en chef du journal de droite Maariv, a écrit dans Haaretz:
«The Gatekeepers nous remémore cruellement les événements dramatiques qui ont ébranlé notre pays ces trente dernières années et que nous sommes malheureusement de plus en plus nombreux à vouloir oublier: les réseaux terroristes juifs, la répression de la première intifada, l’assassinat de Yitzhak Rabin, la présence de Netanyahou lors des manifestations de 1995 contre le processus de paix, et la politique des implantations en Cisjordanie qui a fini par faire la pluie et le beau temps en Israël.»
Le documentaire a aussi l’avantage d’aborder ouvertement la controverse de l’utilisation de la torture par le Shabak.
La douleureuse question de la torture
Secret de polichinelle, il a pourtant choqué une partie de l’opinion israélienne qui garde encore des souvenirs douloureux de l’histoire juive. Dans le documentaire, les chefs du Shabak ne nient pas la torture et parfois la justifient quand il s’agit pour eux de sauver de nombreuses vies humaines juives. Mais ils choquent par le détachement avec lequel ils exposent des méthodes controversées peu acceptées, officiellement du moins, par les autorités.
Pourtant, à l’occasion d’une interview dans le quotidien Yediot Aharonot du 23 mars 2007, l’avocat Arieh Hadar, ancien chef des interrogateurs du Shabak, avait reconnu que l’agence avait eu recours à la torture contre des détenus arabes et cela, dès les premières années de l’Etat, sous le gouvernement de David Ben Gourion.
Déjà en 1987, la Commission Landau, du nom du président de la Cour suprême israélienne, avait montré que le Shin Beth faisait un usage routinier de la torture lors de ses interrogatoires, malgré ses dénégations et parjures devant les tribunaux.
Un rapport parlementaire de 1997, rédigé sous la direction de Miriam Ben-Porat juge à la Cour suprême de 1977 à 1987, avait démontré que le Shabak continuait à torturer bien au-delà des «pressions physiques modérées».
Parce que le documentaire n’élude pas le problème, il crée le malaise dans l’opinion israélienne. Il apporte la certitude que, plus de 10 ans après l’arrêt historique de la Cour suprême[1], les actes de torture continuent à être pratiqués.
Le documentaire laissera des traces en Israël et il est certain que les nouveaux chefs du Shabak en tiendront compte lors des prochaines décisions qu’ils prendront. Il a surtout fait comprendre que la sécurité d’Israël ne pouvait pas passer par la déshumanisation des adversaires des deux bords, et que les agents du Shabak sont tellement imbriqués dans la société palestinienne qu’ils finissent par se comporter en humains ayant des relations humaines avec leurs ennemis.
Mais la réalité politique pourrait être toute autre: le ministre de la sécurité du parti nationaliste d'Avigdor Lieberman, Yitzhak Aharonovitch, et les ministres issus du parti religieux sioniste de Naftali Bennett, le Foyer Juif, risquent d’être partisans des méthodes musclées du Shabak puisqu’il n’est pas question pour les deux partis d’envisager la création d’un Etat palestinien.
Jacques Benillouche
[1] Le Comité public contre la torture en Israël avait déposé une requête auprès de la Haute Cour de justice en 1999. La Cour avait décrété que, les interrogatoires des services de renseignement étant soumis aux mêmes règles que la police ordinaire, la torture était donc illégale même en arguant d’une nécessité sécuritaire (necessity defense). La Cour avait affirmé aussi qu’aucune mesure administrative ne pouvait légaliser la torture et que seule une loi pouvant le faire.
Faut avouer sur le plan democratique il n'y a pas mieux dans la region et peut-etre au monde. Les Israéliens peuvent etre fiers au grand dam de leurs détracteurs.
Invité Invité
Sujet: Re: Chroniques d'Israël 7/4/2013, 19:03
LE GAVE a écrit:
Faut avouer sur le plan democratique il n'y a pas mieux dans la region et peut-etre au monde. Les Israéliens peuvent etre fiers au grand dam de leurs détracteurs.
C'est quoi quand ils se détractent eux-même? De la schizophrénie?
Me semble que le commentaire de Gavarny frise le ridicule pas à peu près...
Perso, je serais mort de honte d'avoir pondu une telle ânerie!
Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
Sujet: Re: Chroniques d'Israël 7/4/2013, 19:33
Pétard a écrit:
LE GAVE a écrit:
Faut avouer sur le plan democratique il n'y a pas mieux dans la region et peut-etre au monde. Les Israéliens peuvent etre fiers au grand dam de leurs détracteurs.
C'est quoi quand ils se détractent eux-même? De la schizophrénie? Me semble que le commentaire de Gavarny frise le ridicule pas à peu près... Perso, je serais mort de honte d'avoir pondu une telle ânerie!
Bonjour David !
Je pense que c'est toi qui te dénigres bigrement et sans nécessité, en tentant infructueusement de jeter le discrédit sur notre camarade Gavarny. Que des anciens dirigeants de la Shabak puissent librement commenter les différents modes de fonctionnement de la Sahbak me semble, au contraire, la conséquence d'une liberté d'expression rare non seulement dans cette région mais dans l'ensemble des pays libres.
Il y a quand même une chose qui me pertube dans le discours du rédacteur de l'article : "la clôture de séparation avec la Cisjordanie construit depuis 2002 pour délimiter Israël des territoires palestiniens" - alors qu'il ne s'agit bien évidemment pas d'une limite territoriale mais d'une barrière de protection contre les terroristes.
Voilà, en bref...
Invité Invité
Sujet: Re: Chroniques d'Israël 7/4/2013, 19:44
Biloulou a écrit:
Je pense que c'est toi qui te dénigres bigrement et sans nécessité, en tentant infructueusement de jeter le discrédit sur notre camarade Gavarny.
Tu rêves ou quoi?
Relis les deux billets un à la suite l'un de l'autre et dis-moi que Gavarny ne chère pas lourdement dans les bégonias!
Y'a des limites à l'indécence tout de même!
Chantre d'Israël s'il le veut... mais en se tirant dans le pied... ma pitié a des limites.
Il s'en va où ton forum?
En salles d'isolation pour forcenés trépanés en mal d'attention?
Dernière édition par Pétard le 7/4/2013, 20:02, édité 1 fois
Invité Invité
Sujet: Re: Chroniques d'Israël 7/4/2013, 19:48
Biloulou a écrit:
Il y a quand même une chose qui me pertube dans le discours du rédacteur de l'article : "la clôture de séparation avec la Cisjordanie construit depuis 2002 pour délimiter Israël des territoires palestiniens" - alors qu'il ne s'agit bien évidemment pas d'une limite territoriale mais d'une barrière de protection contre les terroristes.
Voilà, en bref...
C'est ça, joue sur les mots et ne considère surtout pas l'exemple donné par les implantations sauvages de colonies illégales...
Là aussi j'aurais honte si c'était moi qui avait pondu une si évidente contre-vérité!
Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
Sujet: Re: Chroniques d'Israël 7/4/2013, 19:59
Sauvages ? Colonies ? Illégales ?
Invité Invité
Sujet: Re: Chroniques d'Israël 7/4/2013, 20:03
Biloulou a écrit:
Sauvages ? Colonies ? Illégales ?
C'est ça, fais-toi passer pour un couillon maintenant!
Y'a beau, on est déjà tout plein en bonne compagnie!
Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
Sujet: Re: Chroniques d'Israël 7/4/2013, 20:12
Oui.
Invité Invité
Sujet: Re: Chroniques d'Israël 7/4/2013, 20:14
Ungern
Nombre de messages : 17713 Date d'inscription : 18/05/2009
Sujet: Re: Chroniques d'Israël 7/4/2013, 20:14
Biloulou a écrit:
Sauvages ? Colonies ? Illégales ?
Tu t'enfonces,tu t'enfonces !
Invité Invité
Sujet: Re: Chroniques d'Israël 7/4/2013, 20:16
Ungern a écrit:
Tu t'enfonces,tu t'enfonces !
Une petite fatigue intellectuelle de moins en moins inhabituelle, je dirais...
Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
Sujet: Re: Chroniques d'Israël 7/4/2013, 20:17
Ungern a écrit:
Tu t'enfonces,tu t'enfonces !
Ca fait mal ?
Invité Invité
Sujet: Re: Chroniques d'Israël 7/4/2013, 20:18
Biloulou a écrit:
Ungern a écrit:
Tu t'enfonces,tu t'enfonces !
Ca fait mal ?
Quand on a un système nerveux et un cerveau en état de marche: oui.
Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
Sujet: Re: Chroniques d'Israël 7/4/2013, 20:26
Pétard a écrit:
Biloulou a écrit:
Ungern a écrit:
Tu t'enfonces,tu t'enfonces !
Ca fait mal ?
Quand on a un système nerveux et un cerveau en état de marche: oui.
Ce serait donc là que Ungern se sent défoncé ?
Invité Invité
Sujet: Re: Chroniques d'Israël 8/4/2013, 16:53
Biloulou a écrit:
Ce serait donc là que Ungern se sent défoncé ?
À part toi, qui parle d'Ungern?
Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
Sujet: Re: Chroniques d'Israël 8/4/2013, 17:14
Pétard a écrit:
Biloulou a écrit:
Ce serait donc là que Ungern se sent défoncé ?
À part toi, qui parle d'Ungern?
Himself :
Ungern, hier à 20:14 a écrit:
Tu t'enfonces,tu t'enfonces !
Invité Invité
Sujet: Re: Chroniques d'Israël 8/4/2013, 19:39
Biloulou a écrit:
Himself :
Ungern, hier à 20:14 a écrit:
Tu t'enfonces,tu t'enfonces !
T'es sur l'acide?
Invité Invité
Sujet: Re: Chroniques d'Israël 14/4/2013, 15:24
La gagnante de The Voice version israélienne est issue de la minorité arabe
Son Halleluja, magistralement interprété, en a fait The Voice incontestée en Israël, Lina Makhoul, une arabe israélienne, est la grande gagnante du télé-crochet le plus décliné au monde, à tout juste 19 ans.
Sa reprise de la chanson de Leonard Cohen a subjugué le jury et le public, dans la salle et derrière le petit écran, et avant que sa voix de diva ne s’élève avec puissance et émotion, les pensées de la jeune chanteuse prometteuse, alors en lice pour la finale, sont allées vers les siens, la minorité arabe du pays : "Je remercie très chaleureusement tous les téléspectateurs qui ont voté pour moi jusqu’ici, je suis tellement heureuse qu’ils m’aient choisi et qu’ils aient apprécié ma voix. Je suis aussi très heureuse pour les miens, car je représente une minorité de la société israélienne", a-t-elle déclaré, ajoutant avant de monter sur la scène de sa consécration : "Si je gagne, ce sera un triomphe non seulement pour cette minorité, mais pour toute une nation".
Née de parents chrétiens, à Acre, dans le nord d’Israël, l’étudiante en biologie au sein du très renommé Institut Technion n’en oublie pas pour autant que les coulisses de la gloire ont été pavées de malveillance et de racisme à son égard, mais qui fort heureusement ont été contrebalancés par de belles marques de soutien, à l’image des pancartes brandies en signe d’encouragement sur lesquelles était inscrit son nom en arabe et en hébreu.
Si elle n’est pas la première israélo-arabe à avoir remporté un concours de chant de premier plan en Israël, Lina Makhoul est en revanche la première à avoir survolé celui d’une émission culte de télévision, plébiscitée par le grand public, à une heure de grande écoute et sur une chaîne commerciale.
Biloulou
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Sujet: Re: Chroniques d'Israël 14/4/2013, 15:33
Il faut la protéger, le Hamas et autres gangs terroristes doivent l'avoir dans leurs viseurs...
Invité Invité
Sujet: Re: Chroniques d'Israël 14/4/2013, 17:25
Biloulou a écrit:
Il faut la protéger, le Hamas et autres gangs terroristes doivent l'avoir dans leurs viseurs...
Comme le million et demi de citoyens israéliens arabes?
Tu te crois amusant ou tu veux absolument faire plaisir à ton copain Zed, l'agent d'Al Qaida!
Zed
Nombre de messages : 16907 Age : 59 Localisation : Longueuil, Québec, Canada, Amérique du nord, planète Terre, du système solaire Galarneau de la voie lactée Date d'inscription : 13/11/2008
Sujet: Re: Chroniques d'Israël 14/4/2013, 17:52
Pétard a écrit:
Biloulou a écrit:
Il faut la protéger, le Hamas et autres gangs terroristes doivent l'avoir dans leurs viseurs...
Comme le million et demi de citoyens israéliens arabes?
Tu te crois amusant ou tu veux absolument faire plaisir à ton copain Zed, l'agent d'Al Qaida!
Désolé mais je ne recrute pas ces temps ci, ça explose de partout, je suis un peu débordé
Mais il y a des places qui se libèrent, laissé votre CV a ma secrétaire
Invité Invité
Sujet: Re: Chroniques d'Israël 14/4/2013, 22:38
Zed a écrit:
àDésolé mais je ne recrute pas ces temps ci, ça explose de partout, je suis un peu débordé
Tu crois?
Perso je te trouves discret dernièrement. Al Qaida est en manque de recrues.
Tu devrais te remettre mode habituel: islamophobe, anti-sémite, homophobe et misogyne larvé... La larve surtout!
Zora232
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Sujet: Re: Chroniques d'Israël 14/4/2013, 23:10
islamophobe, anti-sémite, homophobe et misogyne larvé... La larve surtout!
Comme tout bon gay ...
...ça le démange
Invité Invité
Sujet: Re: Chroniques d'Israël 14/4/2013, 23:18
Zora232 a écrit:
...ça le démange
Cheap shot!
Mais il l'a méritée...
Zed
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Sujet: Re: Chroniques d'Israël 15/4/2013, 01:38
Pétard a écrit:
Zed a écrit:
àDésolé mais je ne recrute pas ces temps ci, ça explose de partout, je suis un peu débordé
Tu crois?
Perso je te trouves discret dernièrement. Al Qaida est en manque de recrues.
Tu devrais te remettre mode habituel: islamophobe, anti-sémite, homophobe et misogyne larvé... La larve surtout!
Moi misogynes
Pour le reste c'est ok, j'ai un peu de tout quelque part en réserve, je ne fuis pas devant les accusations, mais misogyne va falloir que tu le prouve mon ti-CoinCoin adoré