De la Bienveillance - par M. le Comte de Ségur

Sujet: De la Bienveillance - par M. le Comte de Ségur 23/1/2013, 18:16

De la Bienveillance - par M. le Comte de Ségur Books?id=nn1SAAAAcAAJ&hl=fr&output=text&pg=PA1&img=1&zoom=3&hl=fr&q=Louis-Philippe+de+S%C3%A9gur&cds=1&sig=ACfU3U2hqoIrsBXiq8UyWj6B3koo70B33A&edge=0&edge=stretch&ci=129,222,733,458

Citation :: IL est une vertu, la plus douce et la plus éclairée de toutes, un sentiment généreux plus actif que le devoir, plus universel que la bienfaisance , plus obligeant que la bonté : c’est la bienveillance. Ce nom montre évidemment que le bien général et particulier des hommes est leur vouloir. Le devoir ne nous prescrirait que la justice : c’est la première et la plus sévère des vertus; elle suffit à l’homme public , mais non à l’homme privé. La bienfaisance est à la fois une vertu et un plaisir; mais, proportionnée à nos étroites facultés, elle ne peut se répandre que sur un petit nombre d’individus ; son cercle est nécessairement borné par ses moyens. La bonté est une qualité plutôt qu’une vertu : souvent faible , presque toujours peu active , elle n’exige , pour être reconnue , qu’un éloignement de toute méchanceté , et , quoiqu’on ne fasse pas le bien, on la possède encore , pourvu qu’on ne. fasse pas le mal.

Beaucoup de gens se croient charitables pour avoir distribué régulièrement quelques aumônes; d’autres y ajoutent , à la vérité , le devoir pieux de soigner les orphelins, les vieillards et les infirmes, mais bien peu semblent connaître toutes les autres obligations qu’imposerait la vraie charité, mieux exprimée en français par le mot de bienveillance. Compatir aux erreurs des hommes , être indulgent pour leurs faiblesses , éclairer leurs esprits , traiter doucement leurs maladies morales , les éloigner de l’ oisiveté en encourageant leurs travaux , s’occuper activement de tout ce qui peut perfectionner le genre humain, secourir avec constance et courage les opprimés contre l'injustice , éclairer le pouvoir sur les abus de ses agents , opposer l’esprit d’ordre et d’union à l’esprit de discorde et de parti , consoler les infortunés , calmer les passions aigries, concilier par la tolérance les opinions opposées , adoucir les forts , soutenir les faibles, et donner à tous le double exemple et de l’amour pour une sage liberté et du dévouement aux lois et au gouvernement sous lequel nous vivons ; enfin contribuer de tous nos moyens à rendre heureux les hommes , que la nature fit égaux et frères : tels sont les devoirs doux et sacrés de la bienveillance.

Invité

Quel est l'intérêt de la bienveillance versus la bienfaisance ?

Parce que si on n'a pas intérêt à faire, pourquoi le ferait-on ?

Faire la bienfaisance, c'est très bien pour son image sociale. On le voit ici et là.

Faire la bienveillance... Celle-là se mérite. La personne est " bienveillable ", alors je lui suis bienveillant. Ça se mérite, la bienveillance.

Faut que ça rapporte.

L'altruisme est une notion inventée par un antipsychanalyste - à cause de la part de la définition qui table sur le désintéressement.

Invité

Koganwel a écrit:: Quel est l'intérêt de la bienveillance versus la bienfaisance ?

C'est pas forçant et ça cultive le larbin.

Invité

Koganwel a écrit:: La personne est " bienveillable ", alors je lui suis bienveillant. Ça se mérite, la bienveillance.

Non, tout ce qui est beau n'a absolument rien à voir avec le merite.

Mab

Invité

Mara-des-bois a écrit:: Non, tout ce qui est beau n'a absolument rien à voir avec le merite.

Mab

C'est beau la bienveillance ou la «bienveillabilité»? C'est beau le mépris? Me semble que la bienveillance c'est comme qui dirait la signature du pédant...

Invité

Le mérite n'a pas droit de cité dans une civilisation à son déclin ?

Vu ainsi, me voilà interrogatif, ô Muse - mais Kekchose me dit que la Bougresse ne songeait pas ainsi.

Donc, je change ma question : kossé t'as contre le mérite, toit à la hussarde ? (Je ne te donnerai certes pas du Mansart, tu-ne-le-mérite-pas !)

Invité

Koganwel a écrit:: Donc, je change ma question : kossé t'as contre le mérite, toit à la hussarde ? (Je ne te donnerai certes pas du Mansart, tu-ne-le-mérite-pas !)

Meuh rien du tout, j'y crois beaucoup; seulement, dans des domaines qui exigent des efforts, de la constance et de la volonté, comme le travail, l'education (la bonne), et autres constructions qui ne fonctionnent pas correctement sans retour.

En revanche, dans le domaine du beau, comme la gentillesse, la bienveillance ou la creation (la vraie, hein, pas les arnaques du style bidet defoncé à coup de masses et exposé sous l'etiquette "Tristesse d'un jour de pluie"), le merite n'a rien à voir.
Ce n'est meme pas qu'il est de trop, il n'est pas.

Mab -est ce que c'est plus clair, la ? Suspect

-

Invité

est ce que c'est plus clair, la ? (demande-t-elle : Suspecte, au dire de son icône)

Comme vu d'une burqa aux persiennes fermées.

C'est juste que je me demande comment je ferais quoi que ce soit sans intention, étant donné que je fus affublé d'une conscience (mais je voulais un gros camion de pompier, moi !! les fées marraines sont sourdingues ou commanditées, reste à savoir par qui).

Du même souffle (j'ai de bons poumons), comme je réagirais sans cause inspirante (ou obligée).

(Remarque, Yau de Poêle, fille du comte de Cheminée, que j'émeus et réagis, dans la vraie Vie, c'est-à-dire ordinaire, sans chichi. J'ai appris à m'accommoder de ma nature. Ce n'est pas parfait, mais ça tombe bien, l'être humain n'est pas parfait. Surtout toi.)

Sujet: Re: De la Bienveillance - par M. le Comte de Ségur 24/1/2013, 21:26

Koganwel a écrit:: Quel est l'intérêt de la bienveillance versus la bienfaisance ?

Parce que si on n'a pas intérêt à faire, pourquoi le ferait-on ?

Faire la bienfaisance, c'est très bien pour son image sociale. On le voit ici et là.

Faire la bienveillance... Celle-là se mérite. La personne est " bienveillable ", alors je lui suis bienveillant. Ça se mérite, la bienveillance.

Faut que ça rapporte.

L'altruisme est une notion inventée par un antipsychanalyste - à cause de la part de la définition qui table sur le désintéressement.

Mais Kog, pourquoi je donne de l'amour a mes enfants?

Juste les nourrir ça suffit a les garder en vie. Ça fait la job.

L'altruisme est né de la culture, elle n'est certes pas dans la Nature (naturel).

La question est, pourquoi j'ai ce besoin d'être gentil?

Invité

Mais Kog, pourquoi je donne de l'amour a mes enfants?

Dans un forum ancien, la question avait été posée dans un fil et la réponse la plus récurrente était : ben, c'est mes enfants !

Quelle autre réponse attendais-tu ?

L'appel de la chair n'est pas que sexuel !

Sujet: Re: De la Bienveillance - par M. le Comte de Ségur 25/1/2013, 00:30

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Koganwel a écrit:: L'appel de la chair n'est pas que sexuel !

Voilà une belle maxime pleine de mérite qui siérait sûrement à un cannibale pour qui la faim justifie les fins !

Sujet: Re: De la Bienveillance - par M. le Comte de Ségur 25/1/2013, 03:33

Koganwel a écrit:: Mais Kog, pourquoi je donne de l'amour a mes enfants?

Dans un forum ancien, la question avait été posée dans un fil et la réponse la plus récurrente était : ben, c'est mes enfants !

Quelle autre réponse attendais-tu ?

L'appel de la chair n'est pas que sexuel !

J'attends rien, je ne m'informais pas.

La famille est naturelle pour la femme, mais pas pour l'homme.

Aujourd'hui chez l'homme elle prends un sens a cause de l'évolution de la culture.

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