Sigismond
Nombre de messages : 270 Age : 77 Localisation : Paris Date d'inscription : 04/11/2008
| Sujet: "Tu ne circonciras pas." Le Deuxième Commandement abolit la circoncision 20/12/2013, 16:11 | |
| "Tu ne circonciras pas." Le Deuxième Commandement abolit la circoncision(*)
"Comment pouvez-vous dire : "… Nous sommes en possession de la doctrine de l'Eternel ! Oui, mais le stylet mensonger des scribes en a fait un mensonge !" (Jérémie 8 : 8 )
Jean-Baptiste et Jésus moururent pour le baptême par l'eau plutôt que par le traumatisme de la circoncision, punition "originelle" conçue pour prévenir le soi-disant péché. La reine Jézabel et le roi Achab, les Séleucides (massacrés par les Macchabées circonciseurs), Spinoza, Olry Terquem, Bernard Lazare, Freud, Bettelheim, Wald, Alice Miller, Tobie Nathan, Derrida, se sont aussi élevés contre la circoncision. Il est remarquable que plusieurs des grands livres de la Bible : Le Deutéronome, Les Nombres, Ruth, Lamentations, Esther, Esdras, Néhémie, Job, L'Ecclésiaste, Proverbes, Psaumes, Le cantique des cantiques, et la plupart des livres des prophètes : Les rois, Malachie, Lamentations, Daniel, Osée, Joël, Amos, Abdias, Jonas, Michée, Nahum, Habacuc, Sophonie, Agée, Zacharie, ne mentionnent pas les termes : "circoncis", "circoncire", "circoncision". Une critique achevée vint de rabbins réformistes allemands au 19ème siècle. Leurs motifs étaient sociopolitiques et juridiques (la coutume criminelle et ségrégationniste est la cause profonde de la judéophobie) et aussi religieux : (1) la circoncision a été ordonnée à Abraham, pas à Moïse, (2) le Deutéronome (le livre de Moïse (et les Dix Commandements) ne la prescri(ven)t pas, (3) Moïse s'opposa à celle de son fils (Ex 4 : 24-26), (4) elle ne fut pas pratiquée tant qu'il fut le chef des Hébreux (mais réinstaurée à Gilgal, pour les hommes seulement, après sa mort – Jos 5 : 2-9), (5) il n'y a pas (plus) d'équivalent pour les filles (cf. Encyclopaedia Judaica. Jerusalem : Keter publishing house ltd. ; 1972. t. V. p. 571).
Avant Moïse, adorateurs du phallus masculin et dédaigneux de l'équivalent féminin, les Égyptiens pratiquaient – et pratiquent encore – sur les enfants, la plus terrible répression qu'on puisse imaginer de la sexualité infantile. Comme l'illustre la toile d'Ernst : "La Vierge corrigeant l'enfant Jésus" (Ludwig Museum, Köln), où l'auréole tombée évoque le prépuce coupé, les fessées châtient déjà le derrière pour les gentilles caresses qui se font par devant. Les mutilations sexuelles s'y ajoutent, castrant la personne humaine des organes spécifiques de l'autosexualité (clitoris et prépuce). Elles étaient imposées aux Egyptiens par mesure de soumission et Moïse le libérateur ne pouvait les tolérer. Considérant que ces ablations font du phallus un fétiche et qu'un Dieu "jaloux" ne peut admettre une telle idolâtrie, le Deuxième Commandement dénonce le chapitre 17 de la Genèse. De même, après avoir tué l'assassin égyptien (Exode, 2 : 11-12), le fils de bédouins choisit le nomadisme, vanté par les écrivains juifs d'aujourd'hui, plutôt que le génocide de ses frères Cananéens. Cela lui fut fatal ; selon Freud et quelques égyptologues, les lévites firent… la peau de celui qui voulait la garder toute.
Qualifiant de même la circoncision de "rite barbare et sanglant" (cité par le Dictionnaire encyclopédique du judaïsme. Paris : Éditions du cerf ; 1993), le rabbin Abraham Geiger et ses amis mosaïstes, démocrates et féministes, fondèrent le premier mouvement juif de l'après-Renaissance à refuser la circoncision. Ce fut un tollé dans la communauté, orchestré par Hirsh (un fondateur du sionisme). Mais bien qu'ayant parfaitement compris Moïse, les réformistes ne purent imaginer qu'un des Dix Commandements avait été falsifié. Lorsque les rabbins orthodoxes attaquèrent leurs arguments, la plupart des dissidents, après vingt ans de résistance, revinrent à la circoncision. Mais l' "hérésie" avait gagné les États-Unis où beaucoup pratiquent une nomination non mutilante.
Quoi qu'il en soit,
1 – en excluant tout ce qui ne s'y trouve pas, le Deutéronome interdit la circoncision :
"Tout ce que je vous prescris, observez-le exactement, sans rien y ajouter... " (13 : 1)
et l'interdiction aux "incirconcis" de partager la Pâques avec les Hébreux (Ex, 12, 43-48) vint du pharaon, non de Moïse qui ne devint pharaon que plus tard.
2 – Moïse haïssait particulièrement la circoncision à cause de ses conséquences psycho-sociales :
"La durée de notre voyage… avait été de 38 ans. A cette époque, toute la génération guerrière avait "disparu… " (Deut, 4 : 14)
c'était la génération des adorateurs du veau d'or.
3 – le Deuxième Commandement dans le livre de l'Exode :
"Tu n'auras point d'autre dieu que moi. Tu ne te feras point d'idoles, ni une image quelconque... car… je suis un Dieu jaloux, qui poursuis le crime des pères sur les enfants jusqu'à la troisième et quatrième générations pour ceux qui m'offensent, et qui étends ma bienveillance jusqu'à la millième pour ceux qui m'aiment et qui gardent mes commandements." (Ex : 20 : 4-6 – traduction du rabbinat français. Paris : Les éditions Colbo ; 1999)
interdit aussi la circoncision mais les rabbins ne l'interprètent pas à la lumière du verset 20 : 22, tout proche :
"Si… tu m'ériges un autel de pierre, ne le bâtis pas en pierres de taille car en les touchant avec le fer, tu les as rendues profanes.",
dans lequel Moïse condamne les fanatiques qui refusent aux intacts la sépulture dans les cimetières, ou profanent les cadavres pour les inhumer "dans l'alliance". Ils le lisent comme s'il disait : "qui poursuis les enfants pour les crimes des pères" mais,
- 3.1 si la phrase avait ce sens, elle aurait aussi cette construction,
- 3.2 s'il s'agissait de la criminalité ordinaire selon l'interprétation rabbinique, le texte dirait "le crime du père" ou "les crimes des pères". "Le crime des pères" ne peut être qu'un crime bien connu : les mutilations sexuelles des enfants,
- 3.3 mais surtout, en donnant au terme "jaloux" le sens immodéré de soupçonneux jusqu'à l'injustice, cette interprétation punit les enfants innocents de façon aberrante. Il serait absurde qu'un commandement divin instaure la responsabilité familiale ; une pareille idée n'est chère qu'à la paranoïa de l'extrême-droite et Ezéchiel a récusée :
"… le fils ne portera pas la faute du père, ni le père la faute du fils… " (Ez, 18-20)
par contre, il est normal que Dieu soit jaloux de sa création et considère que l'homme ne puisse la modifier sans usurper sa place,
enfin, on ne comprend pas pourquoi un Dieu courroucé au point de punir des innocents s'arrêterait à la quatrième génération alors que, dans l'autre sens, il punit non des innocents mais des coupables d'avoir circoncis leurs fils,
- 3.4 le Sixième commandement condamne déjà la criminalité,
- 3.5 le Deuxième Commandement vient en second parce qu'une criminalité pédo-sexuelle de masse est particulièrement répréhensible. Stigmatisant les mutilations sexuelles comme crimes contre la création (l'humanité), il les punit de façon imprescriptible, recherchant les coupables dans toutes les générations encore en vie, jusqu'aux grand-pères et arrière-grand-pères,
- 3.6 les termes "une image quelconque" peuvent très bien faire allusion à la circoncision,
- 3.7 et la conjonction "car" marquer le lien de cause à effet entre l'interdit des idoles et images et la punition du crime qui altère l'image du corps humain,
- 3.8 la version du Deuxième Commandement dans le Deutéronome (5 : 9), livre de prêtres facile à modifier, biffe les termes : "les enfants jusqu'à", ce qui suggère que le châtiment viserait les générations descendantes. Mais qui peut croire que le texte le plus sacré et le plus fameux de la Torah, gravé dans la pierre par Dieu en personne, aurait varié ? Cette falsification matérielle a facilité la falsification intellectuelle de l'Exode, impossible à altérer car bien connu du peuple. Le caviardage put être opéré au retour de l'exil à Babylone, lors de la prétendue trouvaille du manuscrit enterré dans le temple. Il permit de réinstaurer la circoncision qu'il avait fallu abandonner en captivité ; c'était une coutume des Égyptiens, les pires ennemis de Nabuchodonosor, dont il était vital de se distinguer (cf. Sabbah M. et R. Les secrets de l'Exode. Paris : Jean-Cyrille Godefroy ; 2000),
- 3.9 en abolissant les mutilations sexuelles, Moïse sonne le glas de l'inhumaine "exclusion du peuple" des opposants ; une identité de signe particulier par ordre soi-disant divin avait institué chez les "élus" la discrimination et la ségrégation. L'abolition de cette espèce de racisme va de pair avec la "circoncision du cœur".
"Dieu" a donc changé d'avis entre les deux Alliances et la périphrase divine : "le crime des pères", fut dénaturée. Moïse abolit la loi imposée à Abraham parce que la loi ne peut pas parler contre la vie (le prépuce est un organe très érogène et une lèvre protectrice). Contre l'alliance par la soumission (Gen, 17), le grand législateur juif contracta l'alliance entre égaux du grand judaïsme (Deut, 5 : 4), authentique et universel, qui abolissait les mutilations sexuelles. Les Deuxième et Sixième Commandements font ainsi du Décalogue, la première déclaration historique des devoirs et droits de l'homme, une déclaration du droit de la personne humaine au tout premier de ses droits, inaliénable et sacré : le droit au corps. Nous demandons son inscription dans l'article premier de la Déclaration universelle des droits de la personne humaine :
"Tous les êtres humains naissent libres et égaux en droits, en premier lieu le droit au corps, dans "ses trois dimensions d'intégrité, dignité et autonomie."
Pour une démonstration plus complète, voyez "Les Dix Commandements et la circoncision" : http://circabolition.multiply.com/journal/item/355/Les_10_Commandements_et_les_mutilations_sexuelles
(*) Ce texte a été publié par la presse internet américaine : http://www.salem-news.com/articles/january312008/circ_paris_13108.php Il est résumé dans une e-lettre du 15.01.08 de Sigismond à l'éditeur du British medical journal : http://www.bmj.com/content/335/7631/1180 (aller dans "Read responses", au bas de la page 1) Le 4 septembre 2008, il en a été donné conférence à l'Université de Keele (RU), lors du 10ème symposium international de NOCIRC (http://www.nocirc.org/symposia/), organisé avec NORM-UK et la Faculté de droit de l'Université.
ARTICLES LIES :
- Abraham contre la circoncision http://academia.edu/2104054/Abraham_contre_la_circoncision
- Moïse préférait mourir plutôt que de circoncire de son fils, Séphora lui sauve la vie en circoncisant l'enfant https://www.academia.edu/3891472/Moise_preferait_mourir_plutot_que_de_circoncire_de_son_fils_Sephora_lui_sauve_la_vie_en_circoncisant_lenfant
- "Les secrets de l'Exode", par Jean-Marie Tasset (La Figaro - 20 septembre 2000) http://academia.edu/2104043/_Les_secrets_de_lExode_par_Jean-Marie_Tasset_La_Figaro_-_20_septembre_2000_
Dernière édition par Sigismond le 20/12/2013, 18:18, édité 11 fois | |
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kalawasa
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