Cruel ? !
L'ONU a confirmé que des civils afghans, dont des enfants, ont été tués ou grièvement blessés en touchant des bombes à dispersion. L'ONU ne dispose pas encore d'informations précises sur le nombre de civils tués par ces bombes, mais les premiers rapports officiels commencent à arriver. Au cours des derniers jours, quatre villageois sont morts ou sont dans un état critique après avoir été en contact avec ces bombes.
Le pilonnage des positions talibanes continue dans le nord-est de l'Afghanistan. L'Alliance du Nord affirme pour sa part qu'elle a pris le contrôle de trois districts situés à quelque 70 km de la ville stratégique de Mazâr-e Charif, dans le nord de l'Afghanistan.
Un mois de bombardements n'est pas venu à bout du régime taliban, et ses porte-parole continuent de narguer les États-Unis. Un ministre du régime de Kaboul a affirmé que les talibans étaient prêts pour une longue guerre et qu'ils espéraient défaire ce que le reste du monde considérait comme une superpuissance. Un autre ministre a mis les Américains au défi de venir combattre au sol, face à face.
Les talibans ont affirmé qu'un hélicoptère américain, qui avait essuyé des tirs au-dessus de l'Afghanistan, s'était écrasé au Pakistan, provoquant la mort de quatre soldats américains.
Les bombes à dispersion ont tué des civils
5 novembre : trentième jour de frappes
Le pilonnage des positions talibanes se poursuit. L'aviation américaine a touché la base de Reshkhor, au sud de Kaboul, et l'aéroport au nord de la capitale. Selon l'agence Afghan Islamic Press, ces frappes ont fait trois morts et six blessés parmi la population civile.
L'opposition armée continue de réclamer des armes et des munitions et se dit confiante d'attaquer Kaboul sous peu si les Américains accèdent à sa demande. Les talibans continuent toutefois à opposer une résistance farouche à Mazâr-e Charif.
Les dirigeants du Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) en parlent comme l'un des pires casse-têtes auxquels ils aient été confrontés.
Le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a déclaré qu'il n'était pas question d'un protectorat de l'organisation en Afghanistan advenant le départ des talibans.
L'opération « Liberté immuable » est entrée dans sa 5e semaine
Dimanche 4 novembre : vingt-neuvième jour de frappes
L'aviation américaine a déversé un véritable déluge de bombes sur le nord-est de l'Afghanistan. Selon l'Alliance du Nord, ces frappes étaient les plus intenses depuis le début de la campagne militaire.
Des combats violents ont opposé les talibans et l'Alliance du Nord pour le contrôle de la ville stratégique de Mazâr-e Charif. Les talibans affirment avoir repris un de ses districts, la ville d'Aq Kupruk, où l'Alliance du Nord était entrée la veille.
Les frappes s'intensifient en Afghanistan
3 novembre : vingt-huitième jour de frappes
Après plusieurs semaines d'efforts infructueux, l'Alliance du Nord affirme avoir pris le contrôle d'une zone située à proximité de la ville stratégique de Mazâr-e Charif, dans le nord du pays. Un millier de talibans auraient été capturés et près d'une centaine tués. L'aviation américaine a pour sa part poursuivi le pilonnage intensif des lignes talibanes. Les B-52 ont également frappé le front ennemi au nord de Kaboul.
Les talibans ont libéré le journaliste français de Paris-Match Michel Peyrard. Il a franchi la frontière afghane pour entrer au Pakistan. Ses deux confrères pakistanais n'ont toujours pas été libérés. Dans l'autre sens, plus d'un millier de volontaires pakistanais ont franchi la frontière pour venir se joindre aux talibans. Selon un parti religieux pakistanais, près de 4000 volontaires sont entrés en Afghanistan au cours des derniers jours.
La chaîne d'information Al-Jazira a diffusé des extraits d'un nouvel enregistrement vidéo de l'ennemi juré des Américains. Il s'en prend aux Nations unies, qu'il rend responsables des malheurs du monde musulman. Les pays arabes qui en font partie, affirme-t-il, sont des mécréants.
Michel Peyrard relâché par les talibans
Une victoire pour l'Alliance du Nord
2 novembre : vingt-septième jour de frappes
Trois vagues de B-52 volant à très basse altitude ont attaqué les positions des talibans au nord de Kaboul.
Un hélicoptère américain s'est écrasé, faisant quatre blessés légers. L'équipage et les soldats des forces spéciales à bord ont été récupérés par un autre hélicoptère. D'après des responsables du Pentagone, le mauvais temps serait responsable de l'accident.
Les talibans affirment avoir tué de 70 à 100 militaires américains depuis le début de l'opération militaire des États-Unis, ce que nie Washington.
Un hélicoptère américain s'écrase en Afghanistan
1er novembre : vingt-sixième jour de frappes
Les B-52 américains ont poursuivi leurs bombardements dans le nord de l'Afghanistan afin de préparer une offensive de l'Alliance du Nord sur la ville-clé de Mazâr-e Charif. Les frappes sur Kala Kata dans la province de Takhar, au nord de Kaboul, ont commencé avant l'aube et se sont poursuivies dans la journée. Les avions visaient deux villages tenus par les talibans, Qalai Nasro et Qalai Gulai, à 40 kilomètres au nord de Kaboul. On ne note aucun signe de mouvement de l'Alliance du Nord, que ce soit autour de Kaboul ou sur la ligne de front de Mazâr-e Charif.
Les talibans ont affirmé avoir abattu un avion américain non identifié, à l'ouest de Mazâr-e Charif.
Le terroriste présumé Oussama ben Laden a appelé les musulmans du Pakistan à s'opposer à « la croisade contre l'islam », a rapporté la télévision du Qatar, Al-Jezira, citant une lettre reçue du suspect numéro un dans les attentats du 11 septembre aux États-Unis.
Les Américains tentent toujours d'ouvrir une brèche
Ben Laden demande aux Pakistanais de défendre l'islam
31 octobre : vingt-cinquième jour de frappes
L'Afghanistan a connu les bombardements les plus intenses depuis le début des frappes. Pour la première fois, des bombardiers B-52 ont largué leurs bombes en plein jour sur les positions talibanes, au nord de la capitale, où sont concentrés les combattants de l'Alliance du Nord. Plus au sud, Kandahar, le bastion des talibans, a de nouveau été la cible de bombardements.
Les talibans, qui accusent l'ONU d'être indifférente, parlent carrément de génocide. Ils affirment que les bombardements ont maintenant fait 1500 morts au sein de la population civile afghane.
Des B-52 entrent en action
30 octobre : vingt-quatrième jour de frappes
Aux dires du responsable militaire de l'opération américaine en Afghanistan, le général Tommy Franks, tout se déroule conformément au calendrier prévu par le Pentagone. Il a ajouté que les États-Unis poursuivraient leur campagne militaire aussi longtemps qu'il le faudrait. Il aurait par ailleurs rencontré le chef militaire de l'Alliance du Nord, Quassim Fahim. L'entretien entre les deux hommes aurait duré deux heures, mais aucune autre précision n'a été fournie.
Sur le terrain, l'aviation a bombardé des cibles des talibans à Kaboul, à Kandahar et sur la ligne de front de
Mazâr-e Charif, dans le nord du pays. L'Alliance du Nord a d'ailleurs répété qu'une vaste offensive contre cette ville stratégique ne tarderait pas.
Dans l'est de l'Afghanistan, les civils, déjà menacés par la famine, pourraient être confrontés à une épidémie d'une forme mortelle de la malaria, selon l'Organisation mondiale de la santé.
Le haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Ruud Lubbers, a demandé aux talibans, par le biais de leur ambassadeur au Pakistan, de rendre des biens appartenant à l'ONU. Il leur a également demandé de protéger les opérations humanitaires de l'ONU. Depuis le début des frappes, les bureaux de l'ONU, de même que ceux d'autres organisations humanitaires, ont été pillés. Les talibans et des bandes armées ont été montrés du doigt.
Washington satisfait du déroulement de la campagne
Ben Laden serait l'auteur des nouvelles menaces
29 octobre : vingt-troisième jour de frappes
Désormais, les cibles des frappes américaines sont des grottes et des tunnels. Les militaires américains croient que les talibans y cachent leurs centres de commandement ainsi que des hommes et des munitions.
L'ambassadeur des talibans au Pakistan a affirmé que les trois semaines de bombardements « n'avaient eu aucun résultat significatif [...] sauf le génocide de civils afghans » de même qu'une vague de protestations dans le monde. Le représentant des fondamentalistes afghans a également affirmé que les talibans avaient arrêté des Américains, sans préciser si ces ressortissants étaient des militaires, des journalistes ou des employés d'organisations humanitaires. Il n'a pas non plus donné de précisions sur leur nombre ou leur état de santé, mais a dit croire qu'un ou deux d'entre eux avaient été arrêtés alors qu'ils se trouvaient avec le commandant Abdul Haq, exécuté vendredi par les talibans. L'administration américaine affirme qu'aucun militaire américain n'a été capturé par les talibans.
Disant avoir suffisamment d'hommes tant que la bataille au sol n'avait pas commencé, les milices islamistes ont pour l'instant refusé l'aide de milliers de guerriers pachtounes pakistanais, massés à la frontière pour rejoindre le djihad.
Dans le nord du pays, l'opposition armée, dont les attaques se sont jusqu'à maintenant heurtées à la résistance des talibans, a annoncé une nouvelle offensive contre la ville stratégique de Mazâr-e Charif. Depuis quelques jours, l'Alliance du Nord bénéficie d'un soutien accru de l'aviation américaine.
Les Américains visent des grottes et des tunnels
Rumsfeld : pas de soldats américains capturés
Les talibans assurent ne pas avoir besoin de renforts
Dimanche 28 octobre : vingt-deuxième jour de frappes
Kaboul a subi les plus intenses frappes depuis le début de l'offensive américaine. L'aviation américaine a largué plus de 20 bombes sur la ville. Elle a également pilonné les positions talibanes sur la ligne de front, au nord de la capitale, de même que Jalalabad, dans le sud du pays, et Herat, dans l'ouest.
Parallèlement, le cortège des victimes civiles s'allonge. Entre dix et quinze personnes, dont huit enfants, sont mortes en matinée, à la suite du bombardement d'un faubourg de Kaboul. Une vingtaine de personnes ont été blessées.
Par ailleurs, des milliers de Pakistanais se sont massés près de la frontière avec l'Afghanistan, dans le but de rejoindre les combattants islamistes dans leur « guerre sainte » contre les Américains.
Les frappes et les erreurs se poursuivent
Les talibans assurent ne pas avoir besoin de renforts
27 octobre : vingt et unième jour de frappes
Le Comité international de la Croix-Rouge a réclamé des explications officielles de la part de Washington, après le bombardement, la veille, de trois de ses entrepôts en Afghanistan. Le Pentagone a pour sa part reconnu sa responsabilité et a invoqué une erreur de guidage pour expliquer le bombardement.
Une autre bombe américaine est tombée par erreur sur un village contrôlé par les forces de l'opposition, à 3 km de la ligne de front. L'engin a détruit deux maisons du village de Ganikhel, tuant une jeune femme et blessant sept autres personnes.
Les talibans ont affirmé à l'agence Afghan Islamic Press qu'ils avaient capturé, puis pendu cinq commandants de l'opposition, après l'échec d'une attaque sur leur bastion de Mazâr-e Charif, dans le nord du pays.
Le CICR demande aux États-Unis de s'expliquer
Bombardements intensifs sur Kaboul
L'opposition afghane subit un autre revers
26 octobre : vingtième jour de frappes
Les talibans affirment avoir exécuté le chef de guerre Abdoul Haq, qu'ils ont accusé d'avoir espionné pour le compte des États-Unis et d'avoir voulu retourner des tribus pachtounes contre leur régime. Sa disparition constitue un revers pour les Américains, dont la force militaire aérienne a échoué à avoir l'avantage sur les talibans.
Autre perte, celle-là du côté des civils afghans et de la Croix-Rouge : des avions américains ont détruit trois entrepôts de la Croix-Rouge, à Kaboul, contenant des stocks d'aide humanitaire destinés aux réfugiés. Les Américains ont largué au moins une dizaine de bombes sur la capitale, dont deux près de quartiers résidentiels. Il est impossible d'établir un bilan exact des victimes pour le moment, mais deux fillettes ont été tuées. Selon un journaliste de l'AFP sur place, les entrepôts de la Croix-Rouge ont été totalement détruits, avec des camions renversés et des monceaux de réserves alimentaires éparpillés parmi les débris.
Trois semaines après le début des frappes aériennes, la Grande-Bretagne a mobilisé plusieurs centaines de militaires pour des opérations terrestres. Au total, quelque 4200 militaires britanniques se tiennent prêts à intervenir.
L'aviation américaine bombarde la Croix-Rouge
Coup dur pour l'opposition en Afghanistan
Les troupes britanniques se tiennent prêtes
25 octobre : dix-neuvième jour de frappes
L'ONU a annoncé que l'armée américaine avait largué, plus tôt cette semaine, des bombes à dispersion sur un village de l'ouest de l'Afghanistan près de Herat, tuant neuf personnes. L'organisation réclame des éclaircissements aux États-Unis sur le bombardement, mais n'a pas encore reçu d'explication.
Pour une cinquième journée consécutive, les Américains ont bombardé les positions des talibans au nord de la capitale, pour faciliter l'éventuelle descente des forces armées de l'opposition vers Kaboul. Le Secrétaire à la Défense des États-Unis, Donald Rumsfeld, admet que son pays ne parviendra peut-être pas à capturer ou à éliminer Oussama ben Laden, mais il prédit cependant le renversement du régime taliban.
Pour sa part, la Grande-Bretagne décidera d'ici peu du nombre de soldats envoyés en Afghanistan. Pour l'instant, 23 000 soldats britanniques effectuent un exercice militaire dans le désert d'Oman. La France dit quant à elle avoir renforcé sa participation à l'opération antiterroriste en Afghanistan. Des avions français de reconnaissance et de ravitaillement auraient déjà effectué des missions sur le terrain.
Pendant ce temps, l'avenir de l'Afghanistan a fait l'objet de discussions dans le pays voisin, à Peshawar, au Pakistan, où des Afghans en exil (proches du roi, chefs de tribus et responsables religieux) se sont prononcés pour la convocation de la Loya Jirga, la grande assemblée traditionnelle. Ils ont également lancé une mise en garde contre une prise du pouvoir par l'Alliance du Nord.
Selon l'organisme Reporters sans frontières, les quatre journalistes détenus par les talibans comparaîtront sous peu devant un tribunal afghan, vraisemblablement pour y être accusés d'espionnage.
Les Américains utilisent des bombes à dispersion
Donald Rumsfeld chancelle
Les Afghans discutent de l'après-talibans
24 octobre : dix-huitième jour de frappes
Les États-Unis continuent de soutenir l'Alliance du Nord. Selon un correspondant de l'AFP, sept frappes ont visé les positions des talibans proches de la ligne de front les séparant des opposants armés. Pour la première fois, ces derniers auraient progressé. Un chef de guerre affirme que ses hommes se sont emparés de quatre villages. Kaboul a par ailleurs une fois de plus été la cible de bombardements.
Le flot des informations contradictoires se poursuit. Les talibans affirment que les frappes américaines ont jusqu'ici fait plus de 1000 morts chez les civils. La Défense américaine maintient pour sa part que les erreurs en Afghanistan sont rares. Si le Pentagone reconnaît avoir raté des cibles à Kaboul et à Herat la fin de semaine dernière, il n'admet toutefois pas qu'un hôpital militaire ait pu être touché. L'ONU affirme, par ailleurs, que des bombes américaines ont atteint une mosquée, dans une enceinte militaire, et un village près de Herat, plus tôt cette semaine.
Plusieurs organisations non gouvernementales présentes en Afghanistan affirment que leurs employés craignent davantage les bombardements américains que le harcèlement des talibans. Quant aux civils, ils continuent de fuir le pays, même s'ils se heurtent plus souvent qu'autrement à une frontière close, du côté iranien comme du côté pakistanais.
À Peshawar, au Pakistan, un millier de personnes (proches du roi, membres de l'Alliance du Nord, chefs de tribus et responsables religieux) participent à une conférence de deux jours sur l'avenir de l'Afghanistan. Un proche collaborateur de Zaher Shah, le roi en exil, réclame l'arrêt des frappes américaines.
Afghanistan : attaques concertées contre les talibans
23 octobre : dix-septième jour de frappes
Pour une troisième journée consécutive, l'aviation américaine a bombardé la région de Mazâr-e Charif, dans le nord du pays. Pendant la nuit, les talibans ont pour leur part repoussé une attaque de l'opposition.
Par ailleurs, les bombes ont recommencé à tomber sur Kaboul, peu avant l'aube.
Selon le ministre britannique de la Défense, les deux semaines de frappes ont permis de mettre hors d'usage les neuf camps identifiés du réseau Al-Qaïda.
Les Nations unies affirment que les frappes aériennes de la veille ont détruit un hôpital militaire à Herat. Le Pentagone a reconnu qu'une bombe américaine aurait pu dévier de sa trajectoire.
Selon des journalistes dépêchés au Pakistan, qui constatent l'afflux de réfugiés afghans, la population fait de plus en plus les frais de cette guerre déclarée aux terroristes.
Frappes américaines coordonnées avec l'opposition
Aide supplémentaire pour les Afghans
22 octobre : seizième jour de frappes
L'aviation américaine a mené trois raids au nord de la capitale, ainsi que sur la route reliant Kaboul à Mazâr-e Charif, dans le but de faciliter la prise des deux villes par les opposants aux talibans. Il s'agissait de la seconde journée au cours de laquelle les Américains bombardaient la ligne de front, qui sépare les talibans et leurs opposants afghans, à 70 km au nord de la capitale. La DCA talibane a répliqué avec un feu nourri et régulier. Au cours d'une vague d'attaques, un chasseur américain a bombardé par erreur une des positions de l'opposition. Kaboul a été épargnée.
Le secrétaire d'État américain, Colin Powell, n'a pas exclu la possibilité de poursuivre les opérations militaires en Afghanistan pendant le ramadan, qui commence à la mi-novembre. Londres a pour sa part annoncé qu'elle pourrait bientôt déployer ses forces terrestres en Afghanistan.
L'ambassadeur taliban au Pakistan soutient que le nombre de victimes des frappes britanno-américaines dépasse le millier. Il a déclaré que le bombardement d'un hôpital d'Herat avait causé la mort d'une centaine de civils afghans en matinée. Le département américain de la Défense dit ne pas être en mesure de confirmer ou d'infirmer la destruction de l'hôpital.
Les frappes américaines et les rumeurs continuent
Les Américains bombardent l'opposition par erreur
Pas de répit pendant le ramadan
Londres s'apprête à déployer des troupes terrestres
21 octobre : quinzième jour de frappes
Les frappes de dimanche se sont concentrées sur le nord de la capitale. Selon des responsables talibans, cette nouvelle journée de bombardements aurait fait 68 morts et plus de 200 blessés chez les civils de Kaboul et de Herat.
L'aviation américaine a attaqué les lignes de front qui séparent les talibans de l'opposition, dans la province de Samangan.
Cette fin de semaine seulement, quelque 8000 Afghans, la plupart de la région de Kandahar, se sont présentés, paniqués et épuisés, au poste-frontière le plus près pour entrer au Pakistan.
Les talibans renforcent leur défense
20 octobre : quatorzième jour de frappes
Dans la nuit de vendredi à samedi, un hélicoptère militaire américain s'est écrasé au Pakistan. Deux militaires américains auraient alors trouvé la mort, selon le Pentagone. Les talibans soutiennent que ce sont eux qui ont abattu l'appareil et qu'une vingtaine de soldats américains auraient péri dans cette attaque.
Selon les talibans, l'aviation américaine aurait détruit un hôpital militaire taliban lors d'un raid mené en soirée sur Herat, dans l'ouest du pays.
Deux militaires américains trouvent la mort
19 octobre : treizième jour de frappes
Selon le réseau CBS, jusqu'à 200 soldats participeraient à une opération au sol contre une cible des talibans dans le sud du pays. Le Pentagone a fini par confirmer l'opération. Le secrétaire à la Défense, Donald Rumsfeld, a reconnu pour la première fois que l'armée américaine se coordonnait au sol avec l'opposition armée en Afghanistan, fournissant vivres, munitions et argent.
Les soldats aideraient des agents de la CIA à convaincre les leaders pachtounes, de l'ethnie majoritaire, de rompre avec les talibans. Un commandant de l'Alliance du Nord a pour sa part déclaré qu'une équipe américaine était sur le terrain avec des troupes anti-talibans.
Plus de 90 avions ont participé aux raids de la journée. Selon le Pentagone, l'armée de l'air a visé 18 cibles, dont des radars, des camps d'artillerie, des sites de défense antiaérienne, des véhicules blindés, des entrepôts de munitions, des casernes et des installations d'entraînement. Selon le réseau de télévision Al-Jezira, les raids sur Kandahar ont tué huit civils. La chaîne ajoute que les États-Unis visent de plus en plus les habitations civiles et des mosquées parce qu'ils croient que des dirigeants talibans s'y réfugient.
Quant à l'ambassadeur taliban au Pakistan, il est revenu sur les déclarations qu'il avait faites plus tôt : il avait rapporté alors un plan de cessez-le-feu à la suite de sa visite à Kandahar, le fief des talibans. Pendant ce temps, diverses organisations islamistes recrutent des militants au Pakistan pour participer à la « guerre sainte » contre les Occidentaux.
Brève offensive terrestre en Afghanistan
Les talibans démentent avoir un plan de cessez-le-feu
18 octobre : douzième jour de frappes
Pour la première fois, l'armée a utilisé des jets F-15, capables de larguer des superbombes, utilisées pour détruire les bunkers, les tunnels qui servent de cachettes et les dépôts de munitions. Les frappes britanno-américaines ont toutefois semblé moins intenses sur Kaboul que les deux jours précédents. Selon des témoins, au moins cinq civils, dont quatre membres d'une même famille, ont été tués par des bombes larguées dans des zones résidentielles. Jalalabad et Kandahar ont aussi été bombardées.
L'Alliance du Nord continue de harceler les talibans autour de la ville de
Mazâr-e Charif, dans le nord, tandis que l'aviation américaine bombarde Kaboul, Kandahar et Jalalabad. L'opposition aux talibans se dit prête à marcher sur Kaboul dès qu'un accord sur la composition du futur gouvernement sera trouvé. L'Alliance du Nord affirme qu'environ 5200 talibans sont passés de son côté, ce que dément le régime de Kaboul. Le groupe Human Rights Watch dénonce par ailleurs des commandants de l'Alliance, qui seraient responsables de nombreuses exactions.
Pour la première fois depuis le début des opérations militaires, le réseau d'Oussama ben Laden a fait état de la mort d'un de ses responsables, l'Égyptien Abou Basir al-Masri, tué par une bombe, dimanche, près de Jalalabad.
Selon le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés, 2000 Afghans fuient leur pays, chaque jour, pour se rendre au Pakistan.
Après avoir été victimes de pillages de la part de bandes armées, l'organisation Médecins sans frontières a cessé ses activités d'assistance médicale à Kandahar et Mazâr-e Charif. L'ambassadeur des talibans au Pakistan, le mollah Abdul Salam Zaeef, a pour sa part lancé un appel aux organisations humanitaires pour qu'elles envoient d'urgence de la nourriture et des médicaments.
La perspective d'une intervention terrestre se précise
J O U R S P R É C É D E N T S
17 octobre : onzième jour de frappes
La pression militaire américaine s'est accrue, avec des frappes au nord de Kaboul, le recours aux AC-130 et l'annonce de la présence de forces spéciales dans l'océan Indien. Selon un responsable du Pentagone, des avions américains ont frappé pour la première fois les forces des talibans sur la ligne de front, qui les sépare de l'opposition armée au nord de la capitale. L'armée américaine estime que l'Alliance du Nord est en mesure de prendre, à tout moment, la ville stratégique de Mazâr-e Charif, dans le nord du pays.
Quant aux talibans, ils nient que les Américains ont bombardé des positions sur la ligne de front. Ils affirment plutôt avoir lancé une contre-offensive majeure dans la région de Mazâr-e Charif.
Le président Bush a affirmé que l'aviation et la défense aérienne des talibans étaient en cours de destruction, ce qui ouvrirait la voie à une intervention terrestre pour capturer Oussama ben Laden.
Plusieurs sources rapportent que les légions islamistes, composées essentiellement d'intégristes arabes venus de pays du golfe Persique, exerceraient une influence de plus en plus grande en Afghanistan. Des tensions de plus en plus vives les opposeraient aux talibans afghans. Des heurts ont d'ailleurs déjà éclaté entre les deux groupes dans la ville de Kandahar.
Les États-Unis resserrent l'étau autour des talibans
Les Américains frappent sans cesse
Les talibans seraient prêts à livrer ben Laden
16 octobre : dixième jour de frappes
Les Américains ont bombardé deux entrepôts du Comité international de la Croix-Rouge à Kaboul. Les entrepôts contenaient des sacs de blé, des couvertures, des tentes et des médicaments, qui ont été détruits. Un garde afghan chargé de la sécurité a été blessé.
Des appareils AC-130 ont été utilisés pour bombarder des cibles en Afghanistan. Ces avions à l'énorme puissance de feu ont visé les alentours de Kandahar.
Ces raids de jour suivaient une attaque effectuée avant l'aube, au cours de laquelle au moins trois bombes ont été larguées sur des positions militaires situées au nord de la capitale afghane. Les forces américaines ont aussi pilonné toute la nuit la ville de Kandahar.
L'opposition, représentée par l'ancien président Rabbani, a dit souhaiter l'organisation d'élections générales advenant le renversement du régime taliban. Elle a également annoncé qu'elle se retirerait des négociations avec l'ancien roi Zaher Shah relativement à un gouvernement de transition. L'opposition demeure toutefois favorable à la convocation d'un conseil traditionnel pour choisir un dirigeant, mais pas avant deux ou trois ans. L'un des membres de la troïka qui a remplacé le commandant Massoud à la tête de l'opposition armée a affirmé qu'un futur gouvernement devrait inclure tous les groupes ethniques, sauf les talibans.
Les Américains touchent un complexe de la Croix-Rouge
Les talibans seraient prêts à livrer ben Laden
15 octobre : neuvième jour de frappes
L'aviation américaine a effectué les bombardements de jour les plus intensifs sur Kaboul depuis le début des frappes aériennes, il y a une semaine. Au moins trois missiles de croisière Tomahawk américains ont touché leur cible à l'aéroport de la capitale, provoquant de puissantes explosions. Les frappes ont aussi visé les villes de Jalalabad, de Mazâr-e Charif et de Kandahar.
Dans la nuit, Qala-i-nau, capitale de la province de Badghis, dans le sud du pays, a été bombardée. D'après un responsable taliban, les pilonnages auraient fait 12 morts et 32 blessés. Il demeure impossible de vérifier ces informations.
Les États-Unis frappent encore plus fort
14 octobre : huitième jour de frappes
Les talibans se sont dit prêts à livrer Oussama ben Laden à un pays neutre, à condition que sa culpabilité dans les attentats du 11 septembre soit prouvée et que les États-Unis cessent ses raids aériens. Washington a rejeté leur offre.
Les talibans ont conduit une quinzaine de journalistes occidentaux au village de Kadam, en Afghanistan, pour qu'ils puissent constater la destruction provoquée la semaine dernière par des bombardements américains. Selon les témoignages des villageois, il y aurait eu entre 180 et 230 victimes.
Des journalistes occidentaux invités par les talibans
13 octobre : septième jour de frappes
L'aviation américaine a repris ses raids aériens avec intensité dès le lever du jour, après une brève interruption, la veille, jour de repos et de prière pour les musulmans.
En matinée, les forces américaines ont commis une bévue majeure. Le Pentagone a confirmé qu'une bombe guidée larguée par un bombardier américain au-dessus de l'Afghanistan a raté sa cible et frappé une zone résidentielle de Kaboul.
Les forces américaines auraient également bombardé pour la première fois des troupes talibanes au sol.
Les talibans ont par ailleurs rejeté une nouvelle offre faite par le président George Bush, qui avait annoncé une cessation des frappes aériennes si les talibans livraient Oussama ben Laden.
Une bombe américaine frappe un quartier résidentiel de Kaboul
Al-Qaïda annonce sa riposte
12 octobre : sixième jour de frappes
La journée de repos et de prière a été respectée en Afghanistan. Les avions américains n'ont pas survolé le territoire afghan depuis les raids de la nuit et du petit matin. Ces bombardements ont touché Kaboul et ses environs, Jalalabad et Kandahar.
Le régime taliban a affirmé que les bombardements avaient fait plusieurs centaines de morts parmi la population civile, dont au moins 200 lors d'un raid opéré mercredi dans l'est du pays. La chaîne de télévision arabe Al-Jezira a d'ailleurs diffusé des images de jeunes enfants qui auraient été blessés par des frappes américaines à Jalalabad. Washington a démenti que les États-Unis prenaient des civils pour cible.
Nouveaux bombardements en Afghanistan
Des bombes et des menaces
11 octobre : cinquième jour de frappes
Les forces américaines ont intensifié leurs frappes en Afghanistan. Trois explosions de forte puissance ont secoué Kaboul en plein jour. La nuit dernière, une trentaine d'explosions ont ébranlé la capitale afghane.
Les talibans accusent les Américains de viser les civils. Ils affirment que plus de 100 personnes, surtout des femmes, des enfants et des vieillards, ont été tuées au cours des dernières heures. Il n'existe cependant aucun bilan indépendant des frappes en cours depuis dimanche.
L'ambassadeur des talibans au Pakistan, Abdul Salam Zaeef, soutient que le régime taliban interdit à Oussama ben Laden d'utiliser le sol d'Afghanistan contre tout autre pays. Il affirme de plus que 15 fidèles ont été tués quand un missile est tombé sur la mosquée de Jalalabad.
Les talibans imposent désormais des taxes sur l'aide transitant par l'Iran.
Washington nourrit le feu
10 octobre : quatrième jour de frappes
La capitale afghane, Kaboul, et le fief des talibans, Kandahar, ont subi des raids pour la quatrième nuit consécutive. La ville a été plongée dans le noir dès la première offensive. Selon des témoins, il s'agirait des frappes les plus intenses depuis le déclenchement de l'offensive britanno-américaine. La riposte antiaérienne des talibans a été immédiate.
La nuit dernière, cinq provinces auraient été touchées par des frappes aériennes et des missiles de croisière.
Les habitants de Kaboul désertent leur ville.
Dans ses premières déclarations depuis le début des raids aériens, le mollah Omar, chef suprême des talibans, appelle les musulmans du monde entier à soutenir l'Afghanistan dans sa résistance aux attaques américaines. Les mollahs appellent les musulmans à la guerre sainte.
À la demande de l'Iran, les talibans acceptent la mise en place de quelques camps de réfugiés sur le territoire afghan.
L'agence islamique de presse, proche du régime de Kaboul, fait état de 76 morts et d'une centaine de blessés dans tout le pays depuis le début des frappes. L'ONU estime pour sa part le nombre de morts dans la population civile à une quarantaine. Aucun bilan de source indépendante n'est disponible pour le moment.
Aucun répit pour les talibans
Al-Qaïda menace les Américains
9 octobre : troisième jour de frappes
Pour la première fois, des bombardements ont eu lieu en plein jour sur Kaboul, Jalalabad et Kandahar. Des bombes sont tombées sur la résidence du chef des talibans, le mollah Mohammad Omar, près de Kandahar. Les frappes auraient aussi visé des concentrations de blindés et au moins un camp d'entraînement de terroristes.
Quatre employés d'une entreprise de déminage affiliée aux Nations unies ont été tués lors d'une attaque aérienne sur Kaboul.
Un porte-parole d'Al-Qaïda a rendu hommage aux auteurs des attentats suicide du 11 septembre et a promis de nouvelles opérations similaires au cœur des États-Unis, en affirmant que des milliers de jeunes islamistes étaient prêts à se sacrifier.
Dans l'est de l'Afghanistan, les talibans ont arrêté Michel Peyrard, un journaliste français du magazine Paris-Match déguisé en femme voilée. Il devra répondre d'accusations d'espionnage.
L'Alliance du nord, le groupe rebelle qui contrôle une partie du nord de l'Afghanistan, prétend qu'elle pourrait bientôt prendre Kaboul aux talibans si les frappes américaines se poursuivaient.
Nouvelle vague d'attaques nocturnes
Les bombardements tuent quatre employés de l'ONU
8 octobre : deuxième jour de frappes
Quelque 24 heures après le début de la riposte militaire américaine, une deuxième série de frappes s'est abattue sur l'Afghanistan. Kaboul, Jalalabad et la province de Kandahar auraient été les principales cibles des Américains et des Britanniques. Cette vague aurait été de moindre importance que celle de la veille. Le Pentagone a précisé que 15 missiles de croisière Tomahawk ont été tirés par des navires de guerre américains et par un sous-marin, à partir de la mer d'Oman. Une vingtaine d'avions ont également participé à l'opération.
Selon Londres, les premières frappes britanno-américaines ont permis d'atteindre 30 objectifs talibans. Aux dires du secrétaire britannique à la Défense, Geoff Hoon, tous les sites frappés étaient des installations militaires. Trois d'entre d'eux se trouvaient à Kaboul, quatre étaient proches d'autres grands centres, et les 23 autres se trouvaient dans des zones reculées du pays, affirme-t-il. Au moins 50 missiles et bombes guidées ont été lancés.
Deuxième nuit de bombardements sur l'Afghanistan
Ben Laden menace
Kaboul compte ses morts
Les talibans libèrent la journaliste britannique
7 octobre : premier jour de frappes
Vingt-trois heures, heure de Kaboul, les Américains, aidés des Britanniques, commencent leur riposte militaire contre l'Afghanistan.
Les villes afghanes de Kaboul, Kandahar, Jalalabad et Herat ont été touchées par cette première vague de bombardements. Kaboul a affirmé qu'Oussama ben Laden et le mollah Mohammad Omar, guide suprême des talibans, s'étaient sortis indemnes des raids aériens. Le régime taliban affirme qu'au moins 20 personnes ont été tuées, mais l'absence de journalistes sur le terrain rend difficile la vérification des informations, d'un côté comme de l'autre.
Les talibans avertissent les États-Unis que les conséquences de leurs frappes seront très graves. Le gouvernement a également annoncé qu'il renforcerait les positions défensives. Les autorités talibanes ont confirmé la décision prise par un conseil de chefs religieux de proclamer une guerre sainte contre les auteurs des frappes.
L'Alliance du Nord, l'opposition armée au régime, compte s'attaquer aux maillons faibles des talibans dans le nord et le nord-est de l'Afghanistan. La possibilité d'une offensive sur Kaboul, la capitale, d'ici la semaine prochaine, ne semble pas exclue. La province de Kandahar, capitale religieuse du pays et fief des talibans et de ben Laden, sera probablement le but ultime.
Craignant de nouvelles attaques, plusieurs habitants ont choisi de fuir. Les avions américains auraient également largué 37 000 colis de nourriture et de médicaments à l'intention des civils afghans.
Avions, navires et sous-marins engagés dans la riposte
Arrivée de l'aide humanitaire
Voila !!!