Les meilleurs souverains qui aient jamais gouverné un empire furent
Trajan,
Hadrien,
Antonin et
Marc-Aurèle.
Tous les quatre appartenaient à des familles italiennes établies dans les provinces les plus romanisées de l'Empire : l'Espagne et la Gaule.
Ils formèrent une dynastie appelée les
Antonins.
Les Antonins continuaient de s'appuyer sur le Sénat en respectant les magistratures républicaines mais ils fortifièrent le gouvernement impérial. Ainsi, l'Empereur faisait les lois, décidait en appel des procès, disposait à son gré du revenu des impôts et des taxes.
Hadrien institua, pour l'assister, un Conseil du Prince.
Les "bureaux" établis du temps de Claude continuaient de diriger l'administration, la justice et les finances.
Mais, sous les Antonins, le nombre de fonctionnaires augmenta, ne laissant guère plus de pouvoirs pour les magistratures traditionnelles.
Le régime évoluait, lentement mais sûrement, vers une monarchie absolue.
Les Antonins avaient cependant le souci d'améliorer la justice et la rendre plus équitable :
Ainsi, Trajan interdit de prendre en compte les dénonciations anonymes et de condamner un inculpé sans un corpus de preuves convaincantes. "
Mieux vaut laisser échapper un coupable que de punir un innocent", avait-il coutume de dire.
Antonin, lui, posa, pour la première fois, le principe de la présomption d'innocence et restreignit l'emploi de la torture.
Avec les Antonins, la loi cessa d'être l'instrument de domination des riches et des puissants et commença de protéger les plus faibles : esclaves, veuves et orphelins.
- Trajan et Marc-Aurèle créérent des oeuvres de charité.
- Trajan, seul, fonda l'institution alimentaire : celle-ci avait pour but de favoriser l'agriculture et venir en aide aux familles nombreuses.
Cette innovation est un peu l'ancêtre des aides agricoles et des allocations familiales.
Enfin, Marc-Aurèle, qui aimait profondément son épouse, eut énormément de chagrin lorsqu'elle disparut. Mais plutôt que de lui élever un monument splendide et coûteux à sa gloire, il préféra honorer sa mémoire en fondant un office de charité afin de venir en aide à 5000 petites filles pauvres.
Voilà des dirigeants qui avaient le sens du bien public et qui faisaient passer le bien-être des citoyens avant leurs intérêts personnels.
Un modèle dont ferait bien de s'inspirer bon nombre de chefs d'Etat et de politiciens aujourd'hui...