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| Scènes de la vie quotidienne | |
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+7Marieden Zed Zora232 chat noir andre EddieCochran Biloulou 11 participants | |
Auteur | Message |
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Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
| Sujet: Scènes de la vie quotidienne 16/6/2014, 21:06 | |
| Rappel du premier message :
Jamais le festival de Wexford n'avait connu un tel triomphe. (Par Bernard Levin)
Dérapage à l'opéra
Chaque année, en octobre, la petite ville de Wexford, à la pointe sud-est de la république d'Irlande, connaît trois jours d'une liesse à l'occasion de son festival lyrique. La ville reconnaît que, pour les vedettes, elle ne peut rivaliser avec des festivals plus riches et plus connus, et que, pour le répertoire, elle ne doit pas non plus chercher à les concurrencer. Aussi résout-elle le premier problème en engageant de jeunes chanteurs en début de carrière, et le second en choisissant des œuvres peu jouées.
En 1979, la dernière représentation de la saison fut néanmoins inoubliable. Au programme, La Vestale, de Spontini, où l'on voit une jeune prêtresse romaine trahir par amour son devoir sacré.
Le décor du premier acte comportait une plate-forme surélevée à l'arrière d'environ 30 centimètres et inclinée en pente régulière vers la rampe. Comme elle devait représenter l'intérieur d'un temple et avoir l'aspect du marbre, le décorateur obtint l'effet voulu en la recouvrant d'une peinture laquée. C'était glissant, mais on allait y remédier, du moins le crut-on, en aspergeant le podium avec une boisson sucrée bien connue, le rendant ainsi suffisamment adhérent pour éviter aux exécutants tout risque de chute.
A ce point de l'histoire, les versions diffèrent : les uns racontent que, n'ayant pu trouver la boisson désirée, on en avait utilisé une autre, moins poisseuse. L'autre version est beaucoup plus-charmante : la femme de ménage du théâtre, faisant l'inspection des locaux dans l'après-midi, aurait constaté, horrifiée, qu'on avait renversé un liquide sur la scène et, mue par l'orgueil professionnel, aurait nettoyé et astiqué le sol.
A partir de là, les récits concordent de nouveau. D'ailleurs, c'est la suite qui compte !
Ce soir-là donc, le rideau se leva sur le héros, debout tout en haut de la scène, en proie à une rêverie mélancolique. Il fit un pas en avant... et s'étala de tout son long sur le dos. Un murmure de sympathie parcourut le public. Le héros se releva à grand-peine, puis, ayant un peu glissé vers la rampe, tenta de regagner le fond de la scène. Tout cela, bien sûr, en chantant, car les musiciens ne s'étaient pas arrêtés. Hélas ! la remontée était manifestement difficile, et l'homme glissait à chaque pas. Nous eûmes ainsi une parfaite démonstration de l'art de marcher sur place, gracieux exercice dans lequel le mime Marcel Marceau est passé maître.
Sagement, le héros décida alors de ne plus bouger, tout en continuant courageusement à chanter ; il pensait sans aucun doute qu'à leur entrée les autres personnages le remarqueraient et adapteraient leurs déplacements à la situation.
La suite lui donna très rapidement raison, car son confident, l'apercevant au bas de la scène, décida in-continent de l'y rejoindre. A dire vrai, il n'avait guère le choix, car à peine mit-il le pied sur le plateau qu'il dévala la pente et atterrit contre le héros avec un bruit mat.
En fait, ce jeu de scène involontaire n'était pas tout à fait déplacé, le livret voulant que les deux amis se rencontrent et s'embrassent à ce moment-là. Mais il n'était pas prévu que, incapables de se détacher l'un de l'autre et emportés par la glissade, ils se retrouveraient chancelants au bord de la rampe, à deux doigts de faire un vol plané dans la fosse d'orchestre.
Ils parvinrent tout de même à s'arrêter à la dernière extrémité et, progressant péniblement le long de l'avant-scène tels des montagnards cherchant à contourner une crevasse , ils s'attaquèrent vaillamment à la terrible pente. Le seul élément du décor qui rompait l'unité de cette surface bien trop lisse était un petit autel solidement encastré dans la scène, où brûlait la flamme sacrée ; les deux « sportifs » pensaient, à l'évidence, que s'ils parvenaient à monter jusque-là et à s'y cramponner, ils disposeraient d'une base sûre pour leurs mouvements ultérieurs.
A peine avaient-ils atteint leur but que le chœur entra en scène... pour être aussitôt précipité dans une interprétation fort libre du ballet des « Patineurs », sans aucun rapport avec la musique. Dotée d'un puissant instinct de survie, l'héroïne-prêtresse glissa alors vers les coulisses pour se débarrasser de ses chaussures ; craignant apparemment que cela ne suffise pas, elle ôta aussi son collant.
À ce stade, le public — une salle comble de 440 places — était déjà ¬tellement écroulé de rire que plusieurs personnes faillirent suffoquer.
En fin de compte, les chants n'ayant pas cessé un seul instant, le chœur découvrit, à l'instar du héros et de son ami, que le seul moyen de rester debout était de se tenir à l’hôtel sacré. Un îlot malheureusement minuscule. Au fur et à mesure que les artistes se rassemblaient autour de lui – cherchant prise qui avec le pied, qui avec la main, voire avec le doigt -, les plus proches s’y agrippaient, les plus éloignés s’agrippant à ceux qui étaient déjà agrippés, et ainsi de suite en une sorte de guirlande ondulant d’un bout à l’autre de la scène, jusqu’à ce que chacun eût trouvé sa place.
La salle était maintenant en proie à un véritable délire, et le sol jonché de spectateurs terrassés par le fou rire.
L’acte I se termina par une ovation à coup sûr unique dans les annales de l’art lyrique. À l’entracte, on répandit, généreusement cette fois, une nouvelle couche de boisson sucrée et poisseuse sur la scène, et notre hilarité prit fin.
Quelconque eût souhaité qu’une joie pareille continue se serait montré bien exigeant. Nous étions, à vrai dire, tous comblés d’avoir ri à gorge déployée pendant une grande demi-heure !
++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
J'ai donné ce titre "Scènes de la vie quotidienne" en souvenir d'une inoubliable rubrique du "Sélections du Reader's Digest". C'est curieux, ce texte a un petit parfum de Mab, vous ne trouvez pas ? Quoique, écrit par notre brillante camarade, il aurait probablement été plus... coloré ?
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Auteur | Message |
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EddieCochran Admin
Nombre de messages : 12768 Date d'inscription : 03/11/2008
| Sujet: Re: Scènes de la vie quotidienne 18/1/2015, 00:33 | |
| 49 - - kalawasa a écrit:
- Eddie a écrit:
Imaginons - esprit Charlie aidant - qu'ils aient ajouté un e à God.... Pas sympa, Eddie : j'allais la faire ! Il faut croire que les voies du Gode sont vraiment insondables... | |
| | | Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
| Sujet: Re: Scènes de la vie quotidienne 2/3/2015, 09:03 | |
| Voilà pourquoi je n’embaucherai pas Marcel(Contrepoints, le nivellement par le haut - Publié le 4 février 2015 dans Économie générale, Travail & emploi)Et le problème, c’est que nous sommes cinq millions de petits artisans dans ce pays qui n’embaucherons pas Marcel… Par Jacques Clouteau.Andreas Moe at camp Starum credits Municipal archives of Trondheim (CC BY 2.0), publié d’abord sur FlickrMon nom est Alcide Repart, j’ai 53 printemps au compteur de ma vie. Après de nombreuses années passées en Autralie, je suis revenu voici quelques mois afin de reprendre la petite entreprise de mon père, qui était fabricant de brouettes. Chacun se souvient de ce célèbre slogan des années 1960 : « Quand toutes les autres s’arrêtent, seule la brouette Repart… »En fin d’année 2014, j’ai mis au point une nouvelle brouette, plus légère et plus stable, avec laquelle je pense augmenter mon revenu, qui sinon demeurera bien modeste. Si les ventes suivent, je ne pourrai pas assumer seul la fabrication, et il me faudra embaucher un compagnon dans l’atelier. J’avais pensé demander à Marcel, qui est un brave gars du village et qui recherche justement du travail. Mais ne connaissant rien aux lois françaises, car je suis resté longtemps loin du pays, j’ai parlé avec des amis artisans, je suis allé à la chambre des métiers, j’ai consulté internet, et je vais vous expliquer pourquoi je n’embaucherai pas Marcel. Je pensais donner à Marcel 100 euros par jour, s’il me fabrique quatre brouettes. Enfin moi je peux en construire quatre, parce que je ne compte pas mes heures. Mais j’ai appris qu’une loi interdisait de faire travailler un employé plus de sept heures. Alors je ne comprends pas pourquoi Marcel, travaillant moins que moi, et fabriquant donc moins, gagnerait plus que moi sans avoir aucune responsabilité. Voilà pourquoi je n’embaucherai pas Marcel, parce que, voyez-vous, je suis constructeur de brouettes, pas philanthrope.Ces 100 euros journaliers, je comptais lui donner chaque vendredi soir, à l’issue de la semaine de travail, comme le faisait mon père autrefois, soit 500 euros tout rond s’il travaillait du lundi au vendredi, et 400 euros si la semaine compte un jour férié. Mais j’ai appris que désormais, on devait payer les salariés chaque mois, ce qui est totalement niais vu que, chacun le sait bien, les mois n’ont pas le même nombre de jours et sont semés de jours fériés… Ce n’est peut-être pas la faute de Marcel, mais en tous cas pas de la mienne. Je ne vois pas pourquoi je lui donnerais la même somme en février qu’en janvier, car mon père m’a toujours appris qu’à tout salaire doit d’abord correspondre un travail. Voilà pourquoi je n’embaucherai pas Marcel, parce que, voyez-vous, je suis constructeur de brouettes, pas une banque chargée de compenser les bosses du calendrier.Je croyais aussi qu’il suffisait de lui donner cet argent, et de le déclarer aux Impôts, pour être en règle avec la loi. Mais j’ai appris qu’il fallait écrire un bulletin, avec une bonne vingtaine de lignes, et prendre à Marcel, sur l’argent que je lui dois, un certain pourcentage, pour aller le donner à une palanquée d’organismes divers aux noms exotiques : Urssaf, pôle emploi, etc. Sur les 500 euros hebdomadaires que je comptais donner à Marcel, une fois servis ces organismes, il lui en restera moins de la moitié. J’ai objecté qu’alors, il ne pourrait pas vivre. On m’a répondu que certes il ne vivrait pas bien du tout, mais que par contre il était assuré contre tous les accidents de la vie : la maladie, la vieillesse, les coupures de doigts, la maternité (pour ceux qui n’ont pas suivi, Marcel est un mâle…), le chômage, la petite et la grande vérole (la petite c’est en standard, mais la grande c’est avec supplément), la grippe espagnole, et même le décès… Alors j’ai dit que tout ça était idiot, puisque Marcel pouvait très bien s’assurer lui-même pour ce qu’il voulait et que sa vie privée ne me regardait pas. En outre son grand-père possède un joli vignoble, donc il ne sera jamais dans le besoin en cas de chômage car il héritera bientôt de cette vigne. En outre, sa grand-mère va lui léguer deux ou trois maisons qu’il pourra louer, donc cotiser pour la retraite ne servira à rien. Et cotiser pour le décès ne veut rien dire non plus puisqu’il est célibataire et que s’il meurt il ne pourra toucher cet argent. Et enfin j’ai argué que je ne comprenais rigoureusement rien à leurs paperasses et que j’avais autre chose à faire le soir, après avoir assemblé mes quatre brouettes, que de remplir des papiers et faire des chèques pour des risques qui ne me concernaient pas. On m’a méchamment répondu que c’était comme ça la solidarité en France depuis la guerre et que c’était pas autrement, et que si je ne payais pas tout ça on me traînerait devant une cour de justice et on me prendrait cet argent de force. Voilà pourquoi je n’embaucherai pas Marcel, parce que, voyez-vous, je suis constructeur de brouettes, pas scribouillard et redistributeur d’argent. Et que la nuit, j’ai besoin de me reposer. Et que, pour avoir donné un travail à quelqu’un de mon village, je ne veux pas courir le risque de finir devant un tribunal.J’ai toutefois demandé ce qui se passerait, si j’étais assez fou pour m’occuper de ces problèmes, au cas où Marcel se trouverait immobilisé par une brutale lombalgie après avoir riveté toute la journée. Avec un tel montant de cotisations, je ne doutais pas que Marcel fut choyé comme un prince, et que ladite assurance me fournirait pronto un Marcel bis pour continuer le travail. On m’expliqua alors que Marcel percevrait 80% de son salaire, puisque ce n’était pas de sa faute s’il était sans revenu, mais que moi, par contre, je devrais fournir les 20% restant, soit quasiment 300 euros par mois, jusqu’à ce que le Rhône se jette dans l’Euphrate, au nom d’une mystérieuse convention signée autrefois par une secte très occulte qu’on appelle partenaires sociaux. J’objectais que si Marcel avait une lombalgie, ce n’était pas ma faute non plus et que son assurance n’avait qu’à s’en occuper (c’est d’ailleurs à ça que ça sert, une assurance…). Et que si moi, je devais construire encore plus de brouettes pour payer ces 300 euros, c’est moi qui aurais la colonne vertébrale en quenouille. On me rétorqua alors que je n’aurais droit à rien du tout, vu que la colonne vertébrale d’un patron, c’était son problème à lui et pas celui de la solidarité nationale. Voilà pourquoi je n’embaucherai pas Marcel, parce que, voyez-vous, je suis constructeur de brouettes, pas assureur ni réassureur. Et que si je travaille, comme la majorité des gens, c’est pour moi et ma famille, et pas pour les autres.Je me suis aussi inquiété de ce que je ferais de Marcel si mes brouettes ne se vendent plus un jour et si je dois me séparer de lui. On m’a alors imprimé un document décrivant par le menu la procédure de licenciement. Je l’ai lue trois fois, avant d’abandonner. J’ai seulement compris que Marcel serait payé à ne rien faire un certain nombre de mois, et que l’argent pour le payer à ne rien faire sortirait de ma poche, alors même que je n’aurais plus de rentrées. Et pour pimenter la sauce, il faudrait que je lui verse une indemnité de licenciement, au moment où l’entreprise n’aurait plus d’argent, et moi les poches vides et plus de boulot… J’ai objecté que si les clients ne veulent plus de mes brouettes, ce n’est bigrement pas ma faute, et que s’ils ne les achètent plus, je n’ai donc plus de trésorerie, donc je ne vois pas, sauf à puiser dans mes économies, comment je pourrais rémunérer Marcel, qui ne fabrique plus, avec de l’argent que je n’ai pas. On m’a rétorqué qu’un contrat c’est un contrat, et que je dois le respecter et qu’un patron se doit de fournir à ses salariés un minimum de sécurité. À quoi j’ai répondu ne pas comprendre comment je pourrais fournir à Marcel une sécurité que moi je n’aurais jamais… Je leur susurrais aussi que si je voulais embaucher Marcel, c’était pour lui donner un travail, pas pour lui assurer un salaire… Voilà pourquoi je n’embaucherai pas Marcel, parce que, voyez-vous, je suis constructeur de brouettes, pas nounou sociale.Un monsieur, se prétendant contrôleur du travail, avec des mains bien trop blanches pour savoir vraiment ce qu’était le travail, est venu visiter l’atelier de mon père. Il a poussé des cris de choucas en rut devant l’emboutisseuse, hurlant qu’elle n’était pas aux normes, et que si je mettais un employé devant cette machine, j’irais droit en prison. J’ai répondu que mon père avait travaillé 40 ans sur cette machine vénérable, et qu’il était seulement mort d’être trop vieux. Que de toute façon je n’avais pas le premier sou pour acquérir une nouvelle emboutisseuse, et qu’il y avait mille autres possibilités pour se blesser dans un atelier que d’aller mettre la main sous cette satanée machine. Voilà pourquoi je n’embaucherai pas Marcel, parce que, voyez-vous, je suis constructeur de brouettes, pas ange gardien.Puis un jour, quelques mois après mon retour en France, un gentil courrier m’a annoncé que j’allais devoir, moi aussi, donner plus de la moitié de mon bénéfice, après avoir rémunéré Marcel, afin de bénéficier d’une protection sociale contre une montagne de calamités (curieux le lapsus légal qui vous fait « bénéficier » de choses diverses avec votre propre bénéfice…). J’ai décliné l’invitation, puisque j’avais, durant ma vie dans le Pacifique, économisé suffisamment pour être à l’abri. On m’a répondu que la protection, dans le doux pays de France, n’était pas une option personnelle, mais obligatoire, sous peine des pires sanctions financières et même de la prison. Voilà pourquoi je ne vais sans doute pas continuer l’entreprise, et donc pourquoi je n’embaucherai pas Marcel, parce que, voyez-vous, je suis constructeur de brouettes, pas un coffre-fort où vont puiser des gens que je ne connais pas pour me garantir des choses dont je n’ai nul besoin.À cet instant de mes réflexions sur l’avenir de cette petite entreprise familiale, j’ai regardé l’allure des bâtiments où créchaient ces gens qui voulaient ma peau, je les ai trouvés tristes et laids. J’ai regardé la tête des employés de ces machines bureaucratiques auxquelles je m’adressais, je les ai trouvés déprimés et déprimants. J’ai regardé les imprimés que j’avais reçus, je les ai trouvés illisibles et incompréhensibles. Et j’ai pensé à mon grand-père et à mon père, fiers de leurs brouettes et heureux de satisfaire leurs clients. J’ai pensé au rêve que j’avais, en revenant en France, de retrouver ce bonheur simple durant une dizaine d’années, avant de goûter aux joies de la pêche à la ligne. Je me suis demandé pour quelles obscures raisons j’irais me crever le derrière pour faire vivre cette armée de parasites et entretenir un système qui est à l’absolu opposé de mes valeurs les plus sacrées. Parce que, voyez-vous, le travail a toujours été pour moi synonyme de bonheur. Et ce bonheur-là, tous ces organismes en ont fait un bagne… Le problème dans tout ça, c’est que nous sommes cinq millions de petits artisans dans ce pays qui n’embaucherons pas Marcel… C’est ballot, n’est-ce pas… Mais après tout est-ce vraiment un problème ? Ne pas embaucher Marcel, ça fera plein de boulot pour les assistantes sociales, les pôlemployistes, les distributeurs de revenus minima, et bien sûr les fabricants de brouettes chinoises… Et la France, vue d’Australie, passera encore un peu plus pour le dernier pays communiste d’Europe de l’ouest. Quant à Marcel, il se demandera longtemps pourquoi je ne l’ai pas embauché. Il se trouvera bien quelques bonnes âmes pour lui susurrer que les patrons sont tous les mêmes, ils préfèrent se dorer la pilule dans le Pacifique que de jouer en France un rôle social de solidarité. Je n’ai jamais voulu jouer de rôle social, moi, parce que, voyez-vous, je suis un simple constructeur de brouettes… Et les autres, là-haut, les hauts fonctionnaires qui savent tout sur tout alors qu’ils n’ont jamais travaillé de toute leur vie (dans le sens où mon père entendait le mot « travail »), ils se demanderont longtemps pourquoi je suis reparti. Pas le temps de leur expliquer… Si à Bac+20 ils n’ont toujours pas compris, il est définitivement trop tard… Dans quelques jours, je vais cesser de riveter des brouettes et je vais repartir dans le bush australien. Je vais fermer la porte du vieil atelier, qui a fait vivre ma famille pendant deux générations, et jeter la clé dans la rivière. J’aime toujours ce pays où je suis né, mais je n’ai pas le courage d’apprendre à devenir aussi abruti que ceux qui le dirigent aujourd’hui. +++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++ J'ai trouvé ce texte, anonyme, lors de mes explorations de la vaste toile, j'en ai cherché la source et, sans croire le moins du monde à son authenticité, j'ai trouvé que c'était une leçon de vie et de bon sens, avis que personne n'est obligé de partager | |
| | | Marieden
Nombre de messages : 5695 Age : 23 Date d'inscription : 03/12/2014
| Sujet: Re: Scènes de la vie quotidienne 2/3/2015, 09:19 | |
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| | | Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
| Sujet: Re: Scènes de la vie quotidienne 30/5/2015, 10:21 | |
| Une belle histoire de Confiance (vécue) !Je vais quand même passer aux aveux, il y a prescription. Adonc, lors du retour d'un voyage au Japon, j'ai hésité jusqu'à Narita pour le dire à mon ami : j'avais conclu un bail de courte durée pour un appartement à Bruxelles, juste six mois et, pour des raisons diverses et variées, il était au nom d'une société de mon ami pour laquelle j'avais procuration. Je m'attendais à ce qu'il m'enguirlande un peu pour ne pas le lui avoir dit avant, mais il m'écoutait d'un air distrait, presque absent, il pensait à autre chose. Pour tout dire, c'est lui qui semblait gêné. Et en effet, aussitôt chez moi à Bruxelles, un fax (c'est dire qu'il y a pas mal d'années) de lui m'attendait : Biloulou san, j'ai oublié de te dire que j'ai créé une société qui est propriétaire de mes biens à Hawaï. C'est toi l'administrateur. Tu veux bien débloquer un million de dollars du compte de la société, aller à l'ambassade des États-Unis à Bruxelles, et faire faire une procuration que tu m'enverras, pour que je puisse les retirer en liquide ? Je te paye tous les frais, bien entendu. Je ne décris pas tous les détails de l'opération, je ne m'en souviens même plus. Ah oui, signe comme le spécimen de ta signature que je t'envoi ici, c'est comme ça que j'ai signé pour toi comme administrateur lors de la création de la société. Si ce n'est pas de la confiance, ça... (Et un peu d'optimisation fiscale... mais bon, il faut gérer son patrimoine en bon père de famille, non ?) | |
| | | Marieden
Nombre de messages : 5695 Age : 23 Date d'inscription : 03/12/2014
| Sujet: Re: Scènes de la vie quotidienne 30/5/2015, 13:17 | |
| ah ah ah !!!!! il ne s'embarrasse pas !!! | |
| | | Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
| Sujet: Re: Scènes de la vie quotidienne 30/5/2015, 14:02 | |
| - Marieden a écrit:
- ah ah ah !!!!! il ne s'embarrasse pas !!!
Et moi non plus ! Vous savez, Marieden, on n'est des amis(*) véritables et très proches malgré les milliers de kilomètres qui nous séparent, on a vécu tant d'aventures (des vissicitudes comme des moments exaltants) sur 4 continents qu'il y a une connivence et confiance qui s'installent et qui n'a pas besoin de communication verbale la plupart du temps. On sait d'instinct jusqu'où on peut aller et que jamais il n'y aura de coups vaches entre nous. Il a eu un jour une maxime qu'il professe et moi aussi, depuis que je la lui ai entendue : l'amitié, comme sa sœur, la confiance, sont comme le plus beau des vases en cristal ; une seconde suffit à le casser et alors, même la meilleur colle du monde, ne pourra lui rendre sa beauté d'avant. (*) - vous savez, de ces amitiés sincères, loyales et sans arrière pensée.J'ai dit !
Dernière édition par Biloulou le 30/5/2015, 17:50, édité 1 fois | |
| | | kalawasa
Nombre de messages : 10293 Localisation : En haut à droite Date d'inscription : 29/12/2012
| Sujet: Re: Scènes de la vie quotidienne 30/5/2015, 16:57 | |
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| | | Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
| Sujet: Re: Scènes de la vie quotidienne 30/5/2015, 17:53 | |
| Je ne suis pas certain d'avoir bien compris mais, d'une première lecture, ça me semble assez juste ! | |
| | | Marieden
Nombre de messages : 5695 Age : 23 Date d'inscription : 03/12/2014
| Sujet: Re: Scènes de la vie quotidienne 30/5/2015, 22:58 | |
| - Biloulou a écrit:
- Marieden a écrit:
- ah ah ah !!!!! il ne s'embarrasse pas !!!
Et moi non plus ! Vous savez, Marieden, on n'est des amis(*) véritables et très proches malgré les milliers de kilomètres qui nous séparent, on a vécu tant d'aventures (des vissicitudes comme des moments exaltants) sur 4 continents qu'il y a une connivence et confiance qui s'installent et qui n'a pas besoin de communication verbale la plupart du temps. On sait d'instinct jusqu'où on peut aller et que jamais il n'y aura de coups vaches entre nous.
Il a eu un jour une maxime qu'il professe et moi aussi, depuis que je la lui ai entendue : l'amitié, comme sa sœur, la confiance, sont comme le plus beau des vases en cristal ; une seconde suffit à le casser et alors, même la meilleur colle du monde, ne pourra lui rendre sa beauté d'avant.
(*) - vous savez, de ces amitiés sincères, loyales et sans arrière pensée.
J'ai dit ! ---- je connais cette amitié là, j'ai plusieurs connaissances, mais je n'ai qu' une amie, une seule et véritable amie. | |
| | | Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
| Sujet: Re: Scènes de la vie quotidienne 31/5/2015, 09:50 | |
| - Marieden a écrit:
- je connais cette amitié là, j'ai plusieurs connaissances, mais je n'ai qu' une amie, une seule et véritable amie.
C'est un bien sans nom et un vrai bonheur d'avoir quelqu'un comme ça près de soi, même si le "près" est relatif et purement spirituel. Cela rachète tous les médiocres qui pullulent autour de nous, ceux en qui on a cru et qui s'écroulent en poussière et donne un sens à l'espèce humaine. (Il commence bien, mon dimOnche...) | |
| | | Alande
Nombre de messages : 1278 Age : 58 Localisation : Caluire et Cuire Date d'inscription : 19/06/2013
| Sujet: Re: Scènes de la vie quotidienne 31/5/2015, 11:09 | |
| Cela fait un moment que je ne crois plus en l'amitié. Je profite des instants présents en sachant que cela ne durera pas. Les personnes passent dans ma vie comme dans une salle d'attente, une porte pour entrer et une autre pour sortir.
C'est pas plus mal quand je vois les relations compliquées des autres... | |
| | | Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
| Sujet: Re: Scènes de la vie quotidienne 31/5/2015, 11:30 | |
| - Alande a écrit:
- Cela fait un moment que je ne crois plus en l'amitié. Je profite des instants présents en sachant que cela ne durera pas.
Les personnes passent dans ma vie comme dans une salle d'attente, une porte pour entrer et une autre pour sortir. C'est pas plus mal quand je vois les relations compliquées des autres... Bonjour Alande ! Je comprends parfaitement ton ressenti, c'est la porte ouverte à toutes sortes d'expériences. Et puis... et puis il y a aussi des hasards de l'existence et des rencontres, des moments privilégiés qui arrivent et qu'on est là au bon moment, va savoir pourquoi... Bref, ça peut arriver mais ça ne se commande pas. Peut-être juste une certaine prédisposition ? (Mais qu'est-ce que je dis là...) | |
| | | Marieden
Nombre de messages : 5695 Age : 23 Date d'inscription : 03/12/2014
| Sujet: Re: Scènes de la vie quotidienne 31/5/2015, 11:42 | |
| - Alande a écrit:
- Cela fait un moment que je ne crois plus en l'amitié. Je profite des instants présents en sachant que cela ne durera pas.
Les personnes passent dans ma vie comme dans une salle d'attente, une porte pour entrer et une autre pour sortir.
C'est pas plus mal quand je vois les relations compliquées des autres... Alande ceux qui sont vos amis quand tout va bien pour vous dans tous les domaines mais qui partent en courant dès que vous avez un problème ou une petite baisse de régime, ne sont pas des amis et aucune importance s'ils partent, vous ne perdez RIEN, ils ou elles ne sont que des profiteurs... euses et dans ce cas, mieux vaut vivre seul que mal entouré. Ne perdez pas espoir, ça existe le véritable ami, un seul suffit pour que la vie soit belle. | |
| | | Alande
Nombre de messages : 1278 Age : 58 Localisation : Caluire et Cuire Date d'inscription : 19/06/2013
| Sujet: Re: Scènes de la vie quotidienne 31/5/2015, 11:44 | |
| - Biloulou a écrit:
- Peut-être juste une certaine prédisposition ?
Oui, au sado-masochisme... Je vis très bien en accord avec moi-même pour m'infliger cela ! | |
| | | Alande
Nombre de messages : 1278 Age : 58 Localisation : Caluire et Cuire Date d'inscription : 19/06/2013
| Sujet: Re: Scènes de la vie quotidienne 31/5/2015, 11:50 | |
| Merci MarieDen ! La porte n'est jamais fermée mais notre mode de société fait que certaines valeurs ne sont plus aussi prisées qu'auparavant. - Le courage de prendre des décisions - L’honnêteté - La conscience de soi - L'estime - Le besoin réel et non l'illusoire font que beaucoup se perde dans des relations que j'observe avec une curiosité parfois malsaine mais oh combien instructive...sur là où je ne dois pas aller ! | |
| | | Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
| | | | Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
| Sujet: Re: Scènes de la vie quotidienne 31/5/2015, 11:52 | |
| - Marieden a écrit:
- Alande a écrit:
- Cela fait un moment que je ne crois plus en l'amitié. Je profite des instants présents en sachant que cela ne durera pas.
Les personnes passent dans ma vie comme dans une salle d'attente, une porte pour entrer et une autre pour sortir.
C'est pas plus mal quand je vois les relations compliquées des autres... Alande ceux qui sont vos amis quand tout va bien pour vous dans tous les domaines mais qui partent en courant dès que vous avez un problème ou une petite baisse de régime, ne sont pas des amis et aucune importance s'ils partent, vous ne perdez RIEN, ils ou elles ne sont que des profiteurs... euses et dans ce cas, mieux vaut vivre seul que mal entouré. Ne perdez pas espoir, ça existe le véritable ami, un seul suffit pour que la vie soit belle. Que c'est vrai, mais oh que c'est vrai ! | |
| | | Alande
Nombre de messages : 1278 Age : 58 Localisation : Caluire et Cuire Date d'inscription : 19/06/2013
| Sujet: Re: Scènes de la vie quotidienne 31/5/2015, 11:56 | |
| - Biloulou a écrit:
- À la bonne heure, mais tu ne sais pas ce que tu perds !
Je vois toujours la bouteille à moitié pleine, plutôt que vide... Dés lors, je vois surtout ce que j'y gagne ! Tranquillité et quiétude de la vie. Mon coté optimiste... | |
| | | Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
| Sujet: Re: Scènes de la vie quotidienne 31/5/2015, 12:08 | |
| Ce à quoi on peut rétorquer que certains se demandent "qu'est-ce que je risque de perdre" et d'autres "qu'est-ce que je risque de gagner". Personne ne peut prédire l'avenir, mais les optimistes ont souvent une prédisposition à gagner. Note que ce n'est pas une obligation de vouloir mieux. Mais si l'opportunité se présente... Pour parler de mon cas, pas pour me faire valoir, mais parce que c'est celui que je connais le mieux, je n'ai pas eu de choix à faire, cet ami était là, par la force même des choses... | |
| | | Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
| Sujet: Re: Scènes de la vie quotidienne 31/5/2015, 22:57 | |
| - Marieden a écrit:
- ah ah ah !!!!! il ne s'embarrasse pas !!!
En nous relisant... non, c'est vrai, mais j'aurais pu, et je le peux toujours, vider les comptes de cette société qui lui appartient, et cela en toute légalité... et c'est bien plus qu'un million de dollars... Alors, vous avez raison, mais l'"embarras" est tout relatif vu la confiance réciproque... (Non, non, ne dites plus rien, je suis incorruptible...) | |
| | | Marieden
Nombre de messages : 5695 Age : 23 Date d'inscription : 03/12/2014
| Sujet: Re: Scènes de la vie quotidienne 5/6/2015, 15:28 | |
| Procès d'Outreau : Daniel Legrand de nouveau acquittéDaniel Legrand fils, jugé depuis le 19 mai pour des faits de viols et d'agressions sexuelles lorsqu'il était mineur, a été acquitté par la Cour d'assises des mineurs de Rennes ce vendredi. Il avait déjà été acquitté en 2005 pour des faits survenus à sa majorité. 05 Juin 2015 Daniel Legrand fils est de nouveau acquitté. Jugé depuis le 19 mai pour des faits de viols et d'agressions sexuelles sur mineurs alors qu'il était lui-même mineur, il espère désormais pouvoir tourner définitivement la page des multiples procès d'Outreau. Déjà acquitté en 2005 après l'appel du premier procès, pour des faits survenus alors qu'il était majeur, il a vu la Cour d'assises des mineurs de Rennes prononcer un nouvel acquittement ce vendredi. Plus tôt dans la matinée, Daniel Legrand avait clamé son innocence une ultime fois avant que la cour ne se retire pour délibérer. «Moi et mon père, on est innocents, je le dis avec force, courage et dignité», avait déclaré à l'ouverture de l'audience Daniel Legrand, dont le père homonyme, décédé en 2012, faisait aussi partie des acquittés de ce retentissant fiasco judiciaire. L'ensemble de la cour, dont les six jurés, quatre femmes et deux hommes, s'est alors retirée pour les délibérations qui ont duré toute la matinée. Jonathan Delay absent Dans son réquisitoire, jeudi, l'avocat général Stéphane Cantero avait demandé avec véhémence l'acquittement de Daniel Legrand, non pas au bénéfice du doute, mais parce qu'il «est innocent, parce qu'il n'a rien fait !». Comme à Paris en appel en 2005, les six avocats de la défense, la plupart anciens conseils des acquittés d'Outreau, ont choisi de ne pas plaider. Les parties civiles, avocats de Chérif, Dimitri et Jonathan Delay, dont les parents et un couple de voisins ont été condamnés dans l'affaire d'Outreau en 2004 pour les avoir violés, ont eux tenté dans leurs plaidoiries de retourner contre Daniel Legrand les «aveux» qu'il avait faits au cours de l'instruction fin 2001. Il s'était rétracté début 2002, expliquant avoir voulu démontrer par l'absurde que ses accusateurs mentaient. L'avocat de Jonathan Delay a fait savoir qu'il serait absent ce vendredi. «Il n'est pas là parce que pour lui c'est compliqué en ce moment, ses nuits sont courtes (...) Quelle que soit la décision, il l'accepte», a déclaré Me Patrice Reviron, l'avocat de ce jeune homme de 21 ans. ------------------- est il acquitté pour de bon cette fois ??? | |
| | | Biloulou
Nombre de messages : 54566 Localisation : Jardins suspendus sur la Woluwe - Belgique Date d'inscription : 27/10/2008
| Sujet: Re: Scènes de la vie quotidienne 6/6/2015, 10:09 | |
| Souvenir lointain d’un vol d'entraînement mouvementé Ostende - BruxellesJe revenais d’un vol d’entraînement d’approche aux instruments (sans visibilité) à l’aéroport d’Ostende dans un avion léger (Cessna 210 Centurion, si mes souvenirs sont bons), une procédure d’approche plutôt laborieuse en vigueur à cet aéroport. Donc, de retour à Bruxelles-National (Zaventem), voilà qu’une légère odeur d’isolant électrique brûlé envahi l’habitacle. Ça venait d’un instrument pas indispensable pour cette partie finale du vol, on a coupé le disjoncteur d’alimentation et le problème fut vite réglé. Il faut dire que l’ instructeur qui m’a formé à toutes les épreuves de la licence de pilote professionnel n’était pas n’importe qui : "Le Red", à cause de ses cheveux roux, le plus jeune (à l'époque) colonel des Forces Armées Belges, déjà à l’État-Major, avait recréé la patrouille de voltige belge « Les Diables rouges » dont il était le leader, et il poursuivait en même temps des activités dans l’aviation civile. Il n’y a pas de petits profits. Les pistes de Zaventem de présentent comme ceci : Quand le vent vient du secteur ouest, ce sont la 25L et la 25R qui se partagent le trafic, l’une pour les décollages, l’autre pour les atterrissages. Quand le vent vient du secteur nord, seule la piste 01 est utilisée, et tout le monde, avions et contrôleurs, est à la bourre. C’était le cas ce jour-là et le contrôleur nous demande de garder la vitesse de croisière jusqu'en finale pour ne pas ralentir le trafic, ce que nous avons fait. Il faut savoir que la vitesse (réduite) d’approche d’un gros porteur était assez proche de notre de notre vitesse de croisière, la demande était parfaitement justifiée. Et effectivement, en passant au-dessus de l’entré de piste, nous avons vu des avions de ligne rangés en épi des deux côtés, qui patientaient pour décoller. C’était le moment de réduire les gaz, ce que j’ai voulu faire, mais la poignée m’est restée dans la main… et le moteur à haut régime. Je m’apprêtais à appauvrir le mélange air-essence pour étouffer le moteur car, si on coupe simplement l’allumage, le moteur risque de continuer à tourner en auto-allumage d’une manière plutôt erratique. - J’ai les commandes, vocifère Le Red. - Tu as les commandes, dis-je en levant les mains pour montrer que je ne touchais à rien. C’est la procédure. Nous restons en vol au ras du sol sur la piste virons à gauche, il a étouffé le moteur et on s’est posés sur la 25R avec les remerciements des contrôleurs car si on s’était posés sur la 01… le trafic aurait été paralysé pendant une bonne heure. Tout s’est (bien) terminé là ? Ben non. Donc nous voilà assis sur le gazon qui bordait la 25R inactive en attendant qu’on vienne nous remorquer. C’était une belle journée d’été et assis au sol on voyait l’air chaud qui montait, tout tremblant, et déformait les installations aéroportuaires au loin, très loin. Et nous avons vu un tracteur d’avions qui se mettait en route, et peu après les pétarades du moteur. La distance, vous comprenez ? Et puis le tracteur s’est immobilisé surmonté d’un petit nuage de fumée. Quelques instants plus tard un bruit d’une explosion est arrivé à nos oreilles. Le joint de culasse du tracteur venait de sauter. Ainsi s’est confirmé l’adage qui dit : l’aviation est un moyen de transport très rapide pour des gens pas pressés. Et pour moi l’apprentissage de l’aviation sous toutes ses facettes. | |
| | | Zed
Nombre de messages : 16907 Age : 59 Localisation : Longueuil, Québec, Canada, Amérique du nord, planète Terre, du système solaire Galarneau de la voie lactée Date d'inscription : 13/11/2008
| Sujet: Re: Scènes de la vie quotidienne 6/6/2015, 16:46 | |
| Amitié
Au Québec on dit, déménage et tu saura qui sont tes amis
Les grandes gueules remplies de bonnes intentions se dissipent rapidement. | |
| | | EddieCochran Admin
Nombre de messages : 12768 Age : 64 Localisation : Countat da Nissa Date d'inscription : 03/11/2008
| Sujet: Re: Scènes de la vie quotidienne 7/6/2015, 08:22 | |
| 72 - S'il arrive parfois que la vie quotidienne prenne obstinément des teintes de Soulages de grands artistes l'ont cependant dépeinte avec une richesse chromatique plus avenante. Le Musée de la ville de Kyoto, l'ancienne capitale impériale du Japon, organisera du 16 juin au 27 septembre 2015 une esposition consacrée (dédiée pour les journalistes franacouis) aux scènes de la vie de tous les jours vues par les plus beaux pinceaux et brosses du Panthéon mondial de la peinture. Comment représenter la vie de tous les jours, peut-on transformer le quotidien en art ? C’est au Japon q ue le musée du Louvre consacre pour la première fois une exposition dédiée à la peinture de genre, la peinture de l’évocation de la vie quotidienne. En dépit de son succès auprès de la classe bourgeoise et de certaines franges de la classe aristocratique, la peinture de genre a longtemps été considérée par les académies et les théoriciens comme un sujet pictural mineur sinon vulgaire. De violents conflits, exacerbés au 18e siècle, l’opposent à la peinture d’histoire, ce « grand genre » au sommet de la hiérarchie qui développe des sujets mythologiques ou bibliques dans un style idéalisé. A l’inverse, c’est le réel et sa simplicité que les peintres de genre cherchent à transcrire à travers l’observation directe de leur environnement familier, intime, populaire. Leurs héros sont devenus anonymes. A partir du 16ème siècle, cette peinture prend son essor en Europe, en particulier dans les Flandres. En France, il faudra attendre le 19e siècle et le déclin de la peinture d’histoire pour voir s'émanciper ces sujets de la vie quotidienne. Convoquant des peintres aussi illustres que Bruegel, Rembrandt, Vermeer, Teniers, Murillo, Titien, Watteau, Chardin, Boucher, Millet, Delacroix, Corot et quelques œuvres rares de l’Antiquité, comme la Stèle funéraire de Sidon, cette exposition n’est pas structurée dans un ordre chronologique, mais en fonction des thèmes récurrents de la peinture de genre : la représentation des métiers et des statuts sociaux, la scène galante et l’intimité familiale, l’image de la femme dans son intérieur, le paysage dit « animé », l’image de l’artiste dans son atelier… jusqu’aux relations conflictuelles de la peinture d’histoire avec la scène de genre.
Commissaire(s) : Vincent Pomarède, conservateur général, directeur de la Médiation et de la Programmation Culturelle+++++++++++++++++++++ Notre excellent camarade Biloulou s'arrangera pour trouver des places d'avion et des commodités de séjour à prix abordable aux esthètes de ce forum culturel et néanmoins convivial qui désireraient se rendre à cette expo. | |
| | | kalawasa
Nombre de messages : 10293 Localisation : En haut à droite Date d'inscription : 29/12/2012
| | | | EddieCochran Admin
Nombre de messages : 12768 Age : 64 Localisation : Countat da Nissa Date d'inscription : 03/11/2008
| Sujet: Re: Scènes de la vie quotidienne 7/6/2015, 09:08 | |
| 74 - - kalawasa a écrit:
- Eddie a écrit:
- l’image de la femme dans son intérieur,
Qu'est-ce que l'échographie vient fout' là-d'dans ? C'est qu'il y a sûrement un côté introspectif dans cet expo de chambre. GAUTIER D'AGOTY Jacques-Fabien (1710-1781) - Femme debout à mi-corps, côté gauche et abdomen disséqués - deux jambes de femme(Estimation 6000 à 8000 €) Drouot Richelieu, Collections Anne et Jacques Kerchache, Paris, (Pierre Bergé & Associés) | |
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